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L'Antoiniste est en train de conquérir le monde (La Liberté, 17 déc 1913)

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L'Antoiniste est en train de conquérir le monde (La Liberté, 17 déc 1913)

    L'antoinisme est en train de conquérir le monde.
    Récemment, la mère Antoine, venue de Belgique, inaugura un temple à Paris... Elle vient d'en inaugurer un autre à Monaco.
    La « mère » était accompagnée de messieurs barbus, coiffés d'un haut de forme à bord plat et vêtus de la solennelle lévite.
    Et sous le ciel joyeux de Monaco, la cérémonie de la consécration se déroula…
    Venez encore dire que nous vivons à une époque de scepticisme !

La Liberté, 17 décembre 1913

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Les époux Giusepe / Welson

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L'antoiniste Marie (L'Univers, 8 avril 1914)

                        LES TRIBUNAUX

                    L'ANTOINISTE MARIE

    La 4e section de la quatrième chambre civile, présidée par M. Molinié, a statué, hier, sur un procès en divorce intenté par Mme Welson, dessinatrice dans un journal américain, contre son mari, professant le culte antoiniste.
    Le tribunal a rendu le jugement suivant :
    Attendu que les époux Welson, sujets américains, se sont mariés, le 24 octobre 1906, à Rome (Italie) ; qu'ils habitent aujourd'hui Paul risque la dame Welson a formé contre son mari une demande en divorce ;
    Attendu que les documents et faits de la cause établissent que Welson à depuis longtemps déjà adopté, vis-à-vis de sa femme, une attitude incompatible avec les obligations que le mariage lui impose ; qu'il se refuse à subvenir aux besoins du ménage, en fondant son inertie sur la secte religieuse à laquelle il déclare appartenir et qui lui fait un devoir de négliger les détails matériels ; que cette manière de comprendre l'existence a eu malheureusement pour conséquence de rendre la vie très pénible pour la dame Welson ; que le travail personnel auquel elle est obligée de se livrer, au lieu d'être un réconfort, a aggravé la mésintelligence dont souffrait son ménage, car son mari y a trouvé un nouveau prétexte à la blesser et à s'éloigner d'elle.
    Que, lors d’une maladie qu’elle a faite, elle n’a trouvé chez sui que des reproches pour s’être fait soigner et de pas s’en être remis purement et simplement à la Providence ; que ce fait éclaire bien l'état d'esprit de Welson ; que celui-ci, d’ailleurs, a signifié formellement à sa lemme qu'il entendait ne reprendre la vie commune que la condition de la voir se conformer aux préceptes auxquels il obéit lui-même ; qu’on ne saurait faire grief à une femme de vouloir mener l'existence naturelle et normale pour laquelle elle est faite et que, si son mari la lui refuse, elle est fondée à se soustraire à des règles de vie qui ne dérivent ni de la loi ni même de son consentement, qu’en persistant dans son attitude, Welson marque, pour sa femme, un éloignement ou le tribunal est fondé à voir une injure grave.
    Le tribunal a prononcé le divorce aux torts et griefs du mari de secte antoiniste.

L'Univers, 8 avril 1914

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Les époux Giusepe / Welson

Chronique des Tribunaux

              De l'antoinisme au divorce
    « L’antoinisme », cette secte religieuse qui a même à Paris des églises, fait des victimes en faisant des adeptes.
    Pour donner libre cours à ses nouvelles croyances, car il les préférait de beaucoup à la vie conjugale, M. Eva Giusepe, entendant désormais vivre en toute liberté, a, par son attitude, obligé sa femme à demander le divorce.
    La quatrième chambre du tribunal sous la présidence de M. Molinié, vient de dissoudre l'union des deux époux en rendant le jugement que voici :
    Attendu que les époux Giusepe, sujets américains, se sont mariés le 24 octobre 1906 à Rome (Italie) ;
    Qu'ils habitent aujourd'hui Paris et que, suivant exploit de Chainant, en date du 26 janvier 1914, la dame Giusepe a formé contre son mari une demande en divorce ;
    Attendu que les documents et faits de la cause établissent que Giusepe a depuis déjà longtemps adopté vis-à-vis de sa femme une attitude incompatible avec les obligations du mariage.
    Qu'il se refuse à subvenir aux besoins du ménage en fondant son inertie sur les principes de la secte religieuse à laquelle il déclare appartenir et qui lui font un devoir de négliger les détails matériels ;
    Que cette manière de comprendre l'existence a eu malheureusement pour conséquence de rendre la vie très pénible pour la dame Giusepe, que le travail personnel auquel elle est obligée de se livrer (elle est dessinatrice), au lieu d'être un réconfort, a aggravé la mésintelligence dont souffrait son ménage, car son mari y puisait un nouveau prétexte à la blâmer et à s'éloigner d'elle ;
    Que lors d'une maladie qu'elle a faite, elle n’a trouvé chez lui que des reproches pour s’être fait soigner et ne pas s’en être remise purement et simplement à la providence ;
    Que ce fait éclaire bien l’état d’esprit de Giusepe, que celui-ci, d’ailleurs, a signifié formellement à sa femme qu’il entendait ne reprendre la vie commune qu’à la condition de la voir se conformer aux préceptes auxquels il obéit lui-même ;
    Qu’on ne saurait faire grief à une femme de vouloir mener l’existence naturelle et normale pour laquelle elle est faite et que si son mari la lui refuse, elle est fondée à se soustraire à des règles de vie qui ne dérivent ni de la loi ni même de son consentement ;
    Qu’en persistant dans cette attitude Giusepe marque pour sa femme un éloignement où le tribunal est fondé à voir une injure grave. Cette victime de l'antoinisme obtient donc à son profit le divorce de plano.

Le Journal, 7 avril 1914

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L'Antoinisme n'est pas mort - Le Temple (Le Journal, 30 sept 1912)

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L'Antoinisme n'est pas mort - Le Temple (Le Journal, 30 sept 1912)

    L'article évoque l'inauguration du temple de Bierset.

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L'Antoinisme n'est pas mort (Le Journal, 30 septembre 1912)

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L'Antoinisme n'est pas mort (Le Journal, 30 sept 1912)

L'Antoinisme n'est pas mort

Une curieuse Cérémonie a eu lieu hier dans un nouveau Temple
aux environs de Liége.

    BIERSET, 29 septembre. (Par dépêche de notre envoyé spécial.) - Bierset est, certes, un charmant village tout composé de villas abritées sous de hautes futaies, sur la ligne de Bruxelles à Liége. Ce doit être en été un charmant séjour, mais, par la pluie, que souffle en tempête un vent automnal et glacé, il perd, je vous l'assure, tous ses avantages.
    Ce matin, on inaugurait un nouveau temple antoiniste.
    Vous savez qu'Antoine le Généreux rendit le 25 juin dernier sa belle âme à Dieu. Cent vingt mille personnes défilèrent devant son corps exposé au temple de Jemeppe-sur-Meuse, ce village étant depuis longtemps la Rome de la nouvelle religion. Mme Antoine, sous le nom plus simple de « mère », prit la succession des affaires et présida dès lors aux destinées de la nouvelle religion. Elles furent brillantes et, pour témoigner de la puissance de l'antoinisme encore à son aurore, pour s'acquitter de ses devoirs envers celui qui a révélé au monde le fluide éthéré de l'amour divin et dont la foi protège ses adhérents aussi efficacement que par le passé, on décida de créer un nouveau centre à Bierset et une grande fête fut décidée à cette occasion.
    Malheureusement, la simplicité est d'absolue rigueur dans l'antoinisme et ne comporte nulle mise en scène, les pompes catholiques n'existant point pour les disciples du Père, et tout ce qui peut fixer la vue troublant le recueillement. Le temple est donc modeste.
    Elevé au centre du pays, il a neuf mètres, de longueur, six mètres de large, à peine les dimensions d'un garage pour une modeste auto. A l'intérieur, à part quelques bancs de bois, nul mobilier.
    Les murs sont nus, sans un tableau, sans une image. J'en arrive à penser que l'antoinisme est tout simplement une armée du salut sans étiquette, sans images, sans chants et surtout sans trombones ni grosses caisses.
    La cérémonie était fixée à dix heures. Un millier d'antoinistes étaient arrivés là en voitures, en autos, en chemin de fer.
    Tous ou presque tous portent l'uniforme prescrit. Les hommes ont la redingote haut boutonnée comme la soutane des prêtres catholiques, des pantalons noirs. Presque tous ont une barbe de Christ blond et de longs cheveux tombant sur les épaules au-dessous d'un chapeau Cronstadt très élevé, aux bords plats.
    Femmes et jeunes filles sont également en noir. Elles portent une sorte de bonnet de veuve d'où pend un long voile de crêpe et qui laisse échapper la chevelure dans un désordre charmant et très flatteur.
    Quand nous arrivons au temple, il pleut à flots, mais il est difficile de pénétrer. Enfin, nous entrons.
    M. Noël, chef du groupe antoiniste parisien, veut bien me renseigner sur les rites.
    – « Mère » est là, très imposante dans ses voiles. C'est une femme d'environ 65 ans. Elle procède à la consécration du temple. Pas de discours, pas de chants, pas de prières.
    « Mère », me dit mon interlocuteur en me montrant la femme d'Antoine le Généreux, élève sa pensée dans le recueillement pour atteindre au fluide éthéré de l'amour divin, qui lui permet de nous réunir dans le même amour.
    Elle se recueille maintenant à nouveau et étend la main vers les assistants. Elle opère sur tous les malades présents ou absents, sur tous les assistants, sur tous leurs proches et leurs amis. C'est fini. Nous sortons pour laisser la place à d'autres fidèles désireux d'être bénis à leur tour et d'échapper à la pluie qui continue à tomber à flots au dehors.
    – Nous avons de nombreux adhérents à Paris, me dit M. Noël en me raccompagnant vers l'auto. Déjà, nous avons cinq réunions hebdomadaires dans divers quartiers de la capitale. Nous ne demandons pas de réclame. Nous recevons tous ceux qui viennent à nous. Nous n'appelons personne. Ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes propriétaires maintenant, nous venons d'acheter un vaste terrain avec le produit de dons anonymes, car, chez nous, la confiance et le désintéressement règnent en maîtres.
    Et c'est sur ces mots que je quitte mon aimable guide. – ROBERT GAILLARD.

Le Journal, 30 septembre 1912

   L'article est très proche de celui de la Gazette de Charleroi.

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L'Antoinisme n'est pas mort - Mère Antoine (Le Journal, 30 sept 1912)

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L'Antoinisme n'est pas mort - Mère Antoine (Le Journal, 30 sept 1912)

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La Mère fait l'opération devant le temple, à Jemeppe - bonnet blanc (A-Z Hebdomadaire illustré n°11-3 Juin 1934)

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La Mère fait l'opération devant le temple, à Jemeppe - bonnet blanc (A-Z Hebdomadaire illustré n°11-3 Juin 1934)

La Mère fait l'opération devant le temple, à Jemeppe.
Le 25 juin 1933 et à la Noël de la même année, elle a paru en public avec le bonnet  b l a n c et  non noir. Cette coiffure indique que son esprit a déjà en partie quitter la terre.

A-Z Hebdomadaire illustré n°11
3 Juin 1934
article signé Charles Pétrasch

illustration reprise pour l'article d'Oscar Grojean
Noël antoiniste (dans la revue Cassandre du 5 janvier 1935)
Une photo des Archives du Temple de Retinne est très proche.

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La Mère fait l'opération devant le temple de Jemeppe (A-Z Hebdomadaire illustré n°11-3 Juin 1934)

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La Mère fait l'opération devant le temple de Jemeppe (A-Z Hebdomadaire illustré n°11-3 Juin 1934)

A-Z Hebdomadaire illustré n°11
3 Juin 1934
article signé Charles Pétrasch

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La Mère fait l'opération devant le temple de Jemeppe (A-Z Hebdomadaire illustré n°11-3 Juin 1934)

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La Mère fait l'opération devant le temple de Jemeppe (A-Z Hebdomadaire illustré n°11-3 Juin 1934)

A-Z Hebdomadaire illustré n°11
3 Juin 1934
article signé Charles Pétrasch

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Katholieke Encyclopaedie deel 2 (p.496-497)

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Katholieke Encyclopaedie deel 2 (p.496-497)Katholieke Encyclopaedie deel 2 (p.496-497)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Antoinisme, sekte in België en Frankrijk; mengelmoes van Christendom, spiritisme en pantheisme. Stichter is Louis Antoine, mijnwerker, later metaalbewerker in het Luiksche. Eerst medium, daarna geneemeester; vanaf 1904 (’05) doet hij zich voor als profeet met de zending een nieuwen godsdienst te stichten. Bij zijn dood (25 Juni 1912) geeft hij de gewaande macht aan zijn vrouw over. Aanhangers vooral werklieden, meest in het nijverheidsgebied van het Luiksche Walenland, waar eenige tempels zijn opgericht. Propagandatijdschrift: Antoine le guérisseur.               Allossery.
    Antoinisten, Antoinisme.  

Source : https://www.ensie.nl/katholieke-encyclopaedie/antoinisme

 

Traduction :

    Antoinisme, secte en Belgique et en France ; mélange de christianisme, de spiritisme et de panthéisme. Le fondateur est Louis Antoine, mineur puis métallurgiste dans la région liégeoise. Dès 1904-05, il se fait passer pour un prophète ayant pour mission de fonder une nouvelle religion. À sa mort (le 25 juin 1912), il a remis le pouvoir qu'il avait assumé à sa femme. Ses adeptes sont principalement des ouvriers, principalement dans la zone industrielle de la Wallonie liégeoise, où des temples ont été érigés. Revue de propagande : Antoine le guérisseur.       Allossery.
    Antoinistes, → Antoinisme.  

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Guérisseurs et charlatans (Courrier de Saône-et-Loire, 16 juillet 1912)

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Guérisseurs et charlatans (Courrier de Saône-et-Loire 16 juillet 1912)

         L'ACTUALITÉ

Guérisseurs et charlatans

    Le 30 juin dernier, avaient lieu, en pays wallon, à Jemmapes-les-Liège, au milieu d'une foule énorme de fidèles que les trains amenaient de tous les points de la Belgique, les obsèques d'un thaumaturge vraiment extraordinaire, Antoine-le-Guérisseur, qui n'avait fait rien de moins que de fonder une religion, variété de christianisme mélange de théosophie. Il guérissait par la prière et l'imposition des mains à la manière des « christian scientists » d'Angleterre et d'Amérique.
    Peu à peu les malades de l'âme comme les malades du corps, les incurables, les déséquilibrés, les névropathes, tous ceux que les médecins avaient abandonnés, avaient appris le chemin du petit pays de Jemmapes où Antoine avait son temple et tenait ses assises de médecine religieuse. Depuis plusieurs années il y avait les foules de Jemmapes comme les foules de Lourdes et les « antoinistes » formaient une communauté éparse en divers lieux même hors de Belgique, et fort nombreuse.
    Ce n'est que fort tard, déjà un vieillard, qu'Antoine se révéla le « prophète » et « l'homme de Dieu ». Pendant nombre d'années, petit bourgeois, presque du peuple, il était un homme comme un autre, un simple employé à la division des forges et martelage de la Société Cockerill. Il fut ensuite encaisseur à la Société anonyme des tôleries liégeoises. Puis il s'occupa d'assurances. Enfin vinrent la grâce, l'action et la prédication publiques.
    Bien que les fonds affluassent à son culte, Antoine-le-Guérisseur a toujours vécu modestement et exemplairement. Ses ressources, il les employa à la construction de son temple et des maisons ouvrières qui l'entourent ; il avait aussi organisé une imprimerie où se publiait chaque semaine un journal qui tirait à plus de 20.000 exemplaires et répandait la doctrine.
    Il y a quelques mois, les « antoinistes » de Belgique avaient adressé aux Chambres une pétition recouverte de cent mille signatures et demandant que la religion nouvelle fut reconnue par l'Etat.
    Le corps du prophète défunt qui avait été exposé plusieurs jours dans le sanctuaire, ainsi qu'il le nommait, où il prêchait et imposait les mains aux malades, a été porté par douze hommes de la communauté. L'un des plus qualifiés adeptes du maître, M. Delcroix, professeur à l'athénée de Liège, précédait, élevant à bout de bras une tige d'arbuste figurant l'arbre de la science du bien et du mal. Ainsi qu'Antoine l'avait prescrit, ses restes ont été enterrés dans la fosse commune.
    C'est pendant un prêche que « l'homme de Dieu » – aujourd'hui le « désincarné » – fut terrassé par une attaque d'apoplexie. Il put néanmoins avant de mourir proférer ces paroles : « Je désire que ma femme me succède dans mon enseignement religieux. Aux colonnes du temple, encore en deuil, l'affiche suivante a été apposée pendant l'exposition du cercueil : « Frère, le conseil d'administration du culte antoiniste porte à votre connaissance que le Père vient de se désincarner aujourd'hui mardi matin 25 juin. Ayant de quitter son corps, il a tenu à revoir une dernière fois ses adeptes pour leur dire que Mère le remplacera dans sa mission, qu'elle suivra toujours son exemple. Il n'y a donc rien de changé, le Père sera toujours avec nous. Mère montera à la tribune pour les opérations générales les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures ».
    Il semble bien que devant ce personnage singulier qui se révéla sur le tard Antoine-le-Guérisseur, on se trouva plutôt en face d'un illuminé que d'un vulgaire charlatan ; dans tous les cas, ce serait un charlatan d'une jolie force et qui n'aurait plus rien d'un guérisseur ordinaire. La légende du zouave Jacob s'efface elle-même devant celle-ci, car le prestige religieux du mystagogue du pays wallon s'est exercé non seulement sur des foules, mais aussi sur des gens de l'élite sociale, et il est destiné à durer, semble-t-il.
    Au fond, du reste, n'y a-t-il pas une sorte de religion, un acte quasi-religieux dans la visite que le malade, comme il s'en pressait tant au temple de Jemmapes, rend au sorcier, au guérisseur non patenté ? Le premier médecin fut le prêtre, comme l'a dit Spencer et longtemps la médecine a été retardée dans son essor par cette notion que la maladie est un maléfice, une œuvre de mauvais esprit que seul le prêtre peut chasser. Si le populaire ne croit plus la plupart des maladies dues à de mauvais esprits, il a en tout cas retenu la notion du pouvoir magique du prêtre, ou de quiconque doit posséder une influence particulière ; de là le succès persistant des guérisseurs.
    Il y a toujours des charlatans, en médecine, en politique et même en littérature, mais des sorciers de l'envergure d'Antoine le-Guérisseur, l'espèce devient rare. Il est vrai que le moyen-Age en brûla beaucoup... Le Père de l'Antoinisme, s'il eût vécu de ce temps-là, était destiné au bûcher. Il y a, de nos temps, plus d'avenir pour la sorcellerie.

                                                         Robert DELYS.

Courrier de Saône-et-Loire, 16 juillet 1912

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