Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

On croit à cause de son cerveau

Publié le par antoiniste

    L'approche psycho-neurophysiologique de la croyance montre que celle-ci constitue un mécanisme de défense archaïque face aux peurs et aux incertitudes ancestrales. Il semble qu'au cours de l'évolution le "cerveau émotionnel" (limbique), débordé par les angoisses, ait favorisé un nouveau mécanisme de défense du "cerveau rationnel" (néocortex), qui perturbe l'acquisition du sens critique : l'imagination d'un dieu protecteur... en particulier si cette option a été inculquée dès la plus tendre enfance.
Voir le livre de Patrick Jean-Baptiste : "La Biologie de Dieu : Comment les sciences du cerveau expliquent la religion et la foi"

Agnès Viénot Editions, 2003

source : http://atheisme.free.fr/Religion/Pourquoi_croire.htm

Voir les commentaires

Nirvana - The man who sold the world (Unplugged In New York-1994)

Publié le par antoiniste

We passed upon the stair, we spoke in was and when
Although I wasn't there, he said I was his friend
Which came as a surprise, I spoke into his eyes
I thought you died alone, a long long time ago

Oh no, not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World

I laughed and shook his hand, and made my way back home
I searched for a foreign land, for years and years I roamed
I gazed a gazeless stair, we walked a million hills
I must have died alone, a long long time ago

Who knows? Not me
I never lost control
You're face to face
With the Man who Sold the World

Who knows? not me
We never lost control
You're face to face
With the Man who Sold the World

Year: 1971
Label: RCA BOW502


L'Homme Qui A Vendu Le Monde
 

Nous passions sur les escaliers
Nous parlions de quand et d'où
Bien que je n'étais pas là-bas
Il disait que j'étais son ami
Ce qui vint comme une surprise
Je lui parlais droit dans les yeux
Je pensais que tu étais mort seul
Il y a très très longtemps
 
Oh non, pas moi
Nous n'avons jamais perdu le contrôle
Tu es face à face
Avec l'homme qui a vendu le monde
 
Je riais et serrais sa main,
Et reprenais le chemin de chez moi
Je cherchais au loin une forme et une terre,
Pendant des années et des années j'errais
Je contemplais d'un regard fixe
Tous les millions ici
J'ai dû mourir seul
Il y a très très longtemps
 
Qui sait ? Pas moi
Je n'ai jamais perdu le contrôle
Tu es face à face
Avec l'homme qui a vendu le monde (x2)
 
Qui sait ? Pas moi
Nous n'avons jamais perdu le contrôle
Tu es face à face
Avec l'homme qui a vendu le monde (x2)

Voir les commentaires

René Magritte, La Malédiction, 1960

Publié le par antoiniste

    L'avenir est comme un nuage.

Louis Scutenaire, Mes Inscriptions
Ed. Labor - Espace Nord, 1990

 

Illustration : René Magritte, La Malédiction, 1960

Voir les commentaires

E.M. Cioran - Ebauches de vertige - p.14

Publié le par antoiniste

    L'amitié est incompatible avec la vérité, seul est fécond le dialogue muet avec nos ennemis.

E.M. Cioran, Ebauches de vertige
Folio - 2E, p.14

Voir les commentaires

Lewis Carroll - Alice im Speigelland - Plumpsti Bumsti / Le Gros Coco / Humpty Dumpty

Publié le par antoiniste

    "Das ist ein Ruhm für dich."
    "Ich weiß nicht, was Sie unter 'Ruhm' verstehen," sagte Alice.
    Plumpsti Bumsti lächelte geringschältzig.
    "Natürlich weißt du das nicht, solange ich es dir nich gesagt habe. Ich meine, jetzt bist du geschlagen."
    "Aber 'Ruhm' bedeutet doch nicht, daß man geschlagen ist." wendete Alice ein.
    "Wenn ich ein Wort gebrauche," sagte Plumpsti Bumpsti ziemlich höhnisch, "dann bedeutet es gerade das, was ich es bedeuten lassen will - nicht mehr und nicht weniger."
    "Die Frage ist nur," wendete Alice ein, "ob Sie Wörter so viele verschiedene Dinge bedeuten lassen können."
    "Die Frage ist nur," erwiderte Plumpsti Bumsti, "wer der herr ist - nur das."
    Alice war viel zu erstaunt, um etwas zu sagen ; so begann Plumpstu Bumsti nach einer Weile wieder : "Manche Wörter sind sehr eigensinnig - besonders Zeitwörter. Sie sind die stolzesten. Mit Eigenschaftswörter kann man alles machen, mit Zeitwörtern nicht. Ich kann aber mit der ganzen Gesellschaft fertig werden; Undurchdringlichkeit! das sage ich!"
    "Wollen Sir mir nicht sagen, bitte, was das bedeutet?" fragte Alice.
    "Jetzt sprichst du wie ein vernünftiges Kind," sagte Plumsti Bumsti und sah sehr befriedigt aus.
    "Unter 'Undurchdringlichkeit' verstehe ich, daß wir über die Sache genug gesprochen haben und daß du jetzt lieber sagen solltest, was du vorhast. Denn ich glaube, du wirst ja nicht dein ganzes übriges Leben lang hier stehen bleiben wollen!"
    "Eine solche Menge kann man einem einzigen Wort zu bedeutet geben?" fragte Alice nachdenklich.
    "Wenn ich einem Wort soviel Arbeit aufbürde," sagte Plumpsti Bumsti, "dann zahle ich ihm immer extra dafür."
    "Aha," sagte Alice. Sie war viel zu verwirrt, um etwas anderes zu sagen.
    "Ja, du sollst nur sehen, wie sie sich Samstag Abend um mich drängen," fuhr Plumpsti Bumsti fort und legte den Kopf von einer Seite auf die andere, "um ihren Wochenlohn zu kriegen."
    (Alice wagte nicht, ihn zu fragen, womit er sir bezahle; so kann ich es dir, lieber Leser, auch nicht mitteilen.)

Lewis Carroll, Alice im Spiegelland
Deutsch von Helene Scheu-Riesz
Ausstattung von Uriel Birnbaum
Sesam-Verlag, 1923 (archive.org)

    Voilà de la gloire pour toi !
    - Je ne sais pas ce que vous voulez dire par là.
    Le Gros Coco sourit d'un air méprisant :
    - Naturellement. Tu ne le sauras que lorsque je te l'aurais expliqué. Je voulais dire : « Voilà un bel argument sans réplique !» - Mais : « gloire », ne signifie pas : « un bel argument sans réplique ! » - Quand, moi, j'emploie un mot, déclara le Gros Coco d'un ton assez dédaigneux, il veut dire exactement ce qu'il me plaît qu'il veuille dire... ni plus ni moins.
    - La question est de savoir si vous pouvez obliger les mots à vouloir dire des choses différentes.
    - La question est de savoir qui sera le maître, un point c'est tout.
    Alice fut beaucoup trop déconcertée pour ajouter quoi que ce fût.
    Aussi, au bout d'un moment, le Gros Coco reprit :
    - Il y en a certains qui ont un caractère impossible... surtout les verbes, ce sont les plus orgueilleux... Les adjectifs, on en fait tout ce qu'on veut, mais pas les verbes... Néanmoins je m'arrange pour les dresser tous tant qu'ils sont, moi ! Impénétrabilité ! Voilà ce que je dis, moi !
    - Voudriez-vous m'apprendre, je vous prie, ce que cela signifie ? demanda Alice.
    - Voilà qui est parler en enfant raisonnable, dit le Gros Coco d'un air très satisfait. Par «impénétrabilité », je veux dire que nous avons assez parlé sur ce sujet, et qu'il vaudrait mieux que tu m'apprennes ce que tu as l'intention de faire maintenant, car je suppose que tu ne tiens pas à rester ici jusqu'à la fin de tes jours.
    - C'est vraiment beaucoup de choses que vous faites dire à un seul mot, fit observer Alice d'un ton pensif.
    - Quand je fais beaucoup travailler un mot, comme cette fois-ci, déclara le Gros Coco, je le paie toujours beaucoup plus.
    - Oh ! s'exclama Alice, qui était beaucoup trop stupéfaite pour ajouter autre chose.
    - Ah ! faudrait que tu les voies venir autour de moi le samedi soir, continua le Gros Coco en balançant gravement la tête de gauche à droite et de droite à gauche ; pour qu'y touchent leur paye, vois-tu.
    (Alice n'osa pas lui demander avec quoi il les payait ; c'est pourquoi je suis incapable de vous l'apprendre.)

Traduction de Jacques Papy (wikisource.org)

    `There's glory for you!'
    `I don't know what you mean by "glory",' Alice said.
    Humpty Dumpty smiled contemptuously. `Of course you don't -- till I tell you. I meant "there's a nice knock-down argument for you!"'
    `But "glory" doesn't mean "a nice knock-down argument",' Alice objected.
    `When I use a word,' Humpty Dumpty said, in rather a scornful tone, `it means just what I choose it to mean -- neither more nor less.'
    `The question is,' said Alice, `whether you can make words mean so many different things.'
    `The question is,' said Humpty Dumpty, `which is to be master -- that's all.'
    Alice was too much puzzled to say anything; so after a minute Humpty Dumpty began again. `They've a temper, some of them -- particularly verbs: they're the proudest -- adjectives you can do anything with, but not verbs -- however, I can manage the whole lot of them! Impenetrability! That's what I say!'
    `Would you tell me please,' said Alice, `what that means?'
    `Now you talk like a reasonable child,' said Humpty Dumpty, looking very much pleased. `I meant by "impenetrability" that we've had enough of that subject, and it would be just as well if you'd mention what you mean to do next, as I suppose you don't mean to stop here all the rest of your life.'
    `That's a great deal to make one word mean,' Alice said in a thoughtful tone.
    `When I make a word do a lot of work like that,' said Humpty Dumpty, `I always pay it extra.'
    `Oh!' said Alice. She was too much puzzled to make any other remark.
    `Ah, you should see 'em come round me of a Saturday night,' Humpty Dumpty went on, wagging his head gravely from side to side, `for to get their wages, you know.'
    (Alice didn't venture to ask what he paid them with; and so you see I can't tell you.)

version originale par Lewis Carroll en 1871 (gutenberg.org)

 

Voir les commentaires

Consécration par Mère racontée par Régis Dericquebourg

Publié le par antoiniste

    Un opuscule imprimé à l'occasion de la consécration du temple parisien de la rue Vergniaud qui eu lieu le 23 octobre 1913 relate comment la compagne de Louis Antoine avait procédé. Arrivée à Paris, la veille, la Mère avait dormi dans le futur cabinet de consultation avec un de ses filles adoptives, elle s'y était recueillie avant l'opération générale de dix heures. L'assistance était si nombreuse qu'il fallut répéter quatre fois l'office. A onze heures, la consécration était terminée. Il est relaté qu'en cette occasion, une adepte paralysée depuis neuf ans, venue de Vichy pour assister à la cérémonie, a retrouvé l'usage de ses membres. L'auteur, anonyme, insiste beaucoup sur le 'fluide éthéré' transmis par la Mère. La guérison obtenue ce jour-là en témoigne. C'est par la victoire telle qu'on en voit à Lourdes sur une maladie particulièrement dramatique que le temple commençait sa carrière. En la mentionnant, le rédacteur indique la visée du nouveau lieu de culte : d'abord soulager ceux qui souffrent en même temps qu'il articule la pratique inaugurée ce jour-là au charisme du fondateur.

Régis Dericquebourg, Les Antoinistes
Editions Brepols, p.102-103

Voir les commentaires

Raymond Queneau - Un conte à votre façon - Les petits pois rêvant de soupe d'ers

Publié le par antoiniste

 Opopoï! s'écrient ils en ouvrant les yeux. Opopoï! quel songe avons-nous enfanté là! Mauvais présage, dit le premier. Oui-da, dit le second, c'est bien vrai, me voilà triste. Ne vous troublez pas ainsi, dit le troisième qui était le plus futé, il ne s'agit pas de s'émouvoir, mais de comprendre, bref, je m'en vais vous analyser ça.

 

Voir les commentaires

Raymond Queneau - Un conte à votre façon

Publié le par antoiniste

 Se raconter son propre conte ici. Ce genre sera ensuite développé par les Livres dont vous êtes le héros (ou LDVELH ou LDVH).

Voir les commentaires

Lewis Carroll - Alice in Wonderland

Publié le par antoiniste

 l'histoire originale sur gutenberg.org

Voir les commentaires

Le Culte Antoiniste (La Liberté, 27 octobre 1913)

Publié le par antoiniste

Le Culte Antoiniste (La Liberté, 27 octobre 1913)    Le culte Antoiniste.

Le "Père" Antoine était un "guérisseur" dans le genre du zouave Jacob. Il opérait des cures prodigieuses. Il mourut l'an dernier à Jemmapes-lez-Liége, en Belgique.
    De ses cendres est née une religion. Le culte "Antoiniste" a ses desservants et ses adeptes, de plus en plus nombreux. La "Mère", veuve du "Père" Antoine, a hérité des vertus curatives de son mari et continue son commerce, secondée par un homme chevelu et barbu qui s'est fait une tête de prophète. C'est le père. Il est chargé d'évangéliser les masses, car la "Mère" se contente de faire des gestes.
    Les Antoinistes ont construit à Paris, à l'angle des rues Vergniaud et Wurtz, quartier de la Maison-Blanche, un petit temple. Les vitraux y sont remplacés par des carreaux blancs. Il n'y a ni croix, ni statues, ni tableaux, ni symboles religieux d'aucune sorte. À l'extérieur comme à l'intérieur, les murs sont nus, On y lit des inscriptions comme celles-ci. Sur la façade : "1913. Culte Antoiniste". Dans le temple, à l'entrée, et mise là comme une enseigne, cette autre : "Le père Antoine, le grand guérisseur de l'humanité, pour celui qui a la foi". Dans le fond, cette pensée philosophique : "Un seul remède peut guérir l'humanité : la foi. C'est de la foi que naît l'amour. L'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même. Ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu, car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir ; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité". Il n'y a point d'autels dans ce temple. Au fond, s'élève une chaire en bois très simple. Cloué au panneau de face, un cadre renferme sous vitrine, peint en blanc, un petit arbre semblable à un arbre japonais. Une inscription en lettres blanches avertit que c'est "l'arbre de la science de la vie et du mal", unique symbole du culte antoiniste. Cet arbre reparaît, découpé sur une plaque d'acier ajustée à une hampe que tient à deux mains un desservant, faisant office de bedeau. Les desservants ont un uniforme complètement noir : longue redingote austèrement boutonnée jusqu'au menton, chapeau demi haute-forme à bords plats : il a à peu près la forme de ce petit chapeau illustré par M. Alexandre Duval, avec le chic en moins.
    Ce matin, il y avait un grand nombre de curieux pour l'inauguration du temple, d'autant plus que la "Mère" devait opérer des guérisons. Une vieille femme, soutenue par deux de ses amies, se dirige vers la place destinée aux malades au pied de la chaire. Chaque pas qu'elle fait lui coûte un effort et lui arrache une plainte. Ses yeux brillent d'un éclat fiévreux. Elle marche le corps plié. On l'installe sur une chaise.
    Un desservant donne trois coups de sonnette espacés comme à la messe à l'élévation. Une porte s'ouvre et la "Mère" paraît, vieille dame toute vêtue de noir, propre et décente. À son chapeau est épinglé le voile des veuves. Elle monte, les mains jointes, l'escalier qui conduit à la chaire. Là, elle se raidit dans une pose extatique. Puis, lentement, ses bras se lèvent et s'écartent, tandis que ses lèvres murmurent des mots incompréhensibles. Elle joint les mains, les porte à droite puis à gauche ; enfin elle se prosterne. C'est fini. Reprenant sa figure normale, la Mère descend l'escalier de la chaire et sort. Suivie du père qui, pendant cette consultation mystique, s'était immobilisé auprès de la chaire dans une attitude inspirée, elle va s'enfermer dans une baraque en planches placée derrière le temple et pareille à ces baraques où les terrassiers de la Ville rangent leurs outils. La malade s'est levée dans un effort de toute sa volonté. Mais cette ardeur s'est éteinte aussitôt et elle part comme elle est venue, soutenue par ses compagnes. Une jeune femme prend sa place. Elle tient dans ses bras une fillette de 4 à 5 ans, d'une maigreur douloureuse. Toute la vie semble s'être réfugiée dans les yeux. Ses bras et ses jambes pendent inertes. Le corps, plié sur le bras gauche de la mère, a la souplesse d'une étoffe. Indifférente à ce qui se passe autour d'elle, elle tient ses regards fixés vers le cintre. Le trouble de la jeune femme apparaît à la pâleur cireuse du visage. À tout moment, elle essuie avec son mouchoir la sueur froide qui perle à son front. La même cérémonie se reproduit : coups de sonnette du desservant, apparition de la vieille dame, même jeu de scène sans la moindre modification. Il s'applique à tous les cas. La mère remporte son enfant qui a gardé son aspect de loque vivante. Dans l'assistance, pas la moindre manifestation. On regarde tout cela avec stupeur. L'impression d'angoisse qu'on éprouve de ce spectacle arrête l'ironie. Dehors, des groupes se forment. J'écoute un gros homme dont l'haleine fleure le rhum dire à un desservant : "Pourquoi qu'on n'irait pas, si on a la foi ?". Passant son bras sous le sien il ajoute : "Allons prendre un verre, ça nous remettra".

 La Liberté, 27 octobre 1913

Voir les commentaires