Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les membres fantomes

Publié le par antoiniste

Un membre amputé que l'on sent toujours, et qui peut même faire mal ?

Fantôme chez des individus normaux

L'image mentale que l'on a de son corps est construite à partir des informations fragmentaires issues des différentes modalités sensorielles et reste relativement stable au cours du temps. On considère généralement que les sensations fantômes sont pathologiques, or il est aisé d'en provoquer, même chez l'individu normal. L'exemple du « nez fantôme » (Ramachandran et Hirstein, 1997), où la personne à l'impression d'avoir le nez déplacé simplement parce qu'il acquiert de façon tactile la position du nez appartenant en fait à un autre individu ainsi que la stimulation de son nez réel par l'expérimentateur; le sujet dispose d'informations complémentaires et en conclut donc au déplacement de son nez. L'expérience a été réalisée avec succès sur 12 des 18 sujets testés. Un autre exemple de « déplacement » de partie du corps est la main factice : le sujet place sa main derrière un obstacle (de façon à ce qu'elle lui soit cachée), et une main factice placée devant. L'expérimentateur stimulera de façon synchrone la main factice et celle du sujet, ce qui aura pour conséquence de lui donner l'impression que la sensation vient non pas de sa main, mais de la main factice (Botvinick et Cohen, 1998). Il est même possible de « projeter » des sensations dans un objet inanimé, n'ayant même aucune ressemblance avec une partie du corps comme une chaussure ou une table (Ramachandran et al., 1998). Il est même arrivé que si le parcours sur l'objet était trop long, le patient ressente son membre s'étirer. La validité de ces résultats a été corrélée par une augmentation de la conductance de la peau lorsque l'on stimule fortement l'objet en question. Ces expérimentations impliquent que le sujet assimile l'objet à l'image mentale de son corps, l'objet serait ainsi intégré au système limbique du sujet (de façon temporaire); cela indique également que l'image du corps est une construction fortement dépendante des inputs et de leur corrélation.

Nature et renforcement des membres fantômes

Les membres fantômes semblent émerger d'une interaction entre des facteurs épigénétiques (la réorganisation corticale et les tumeurs du moignon) et la persistance d'une image du corps prédéterminée génétiquement.

source : wikipedia

Voir les commentaires

Les bienfaits de la crise économique

Publié le par antoiniste

 Un article a lire de Béchir ben Yahmed sur www.planetpositive.org

Voir les commentaires

Berkeley - Nous voyons Dieu journellement avec la même certitude que nous voyons journellement nos semblables

Publié le par antoiniste

    "En lisant le livre de la nature, il me semble au-dessous de la dignité de l'esprit d'affecter une rigoureuse exactitude dans la réduction de chaque phénomène particulier aux règles générales, ou dans l'explication de la manière dont il résulte de ces règles. Nous devons nous proposer de plus nobles objets, comme d'élever et de récréer l'intelligence par la contemplation de la beauté, de l'ordre, de la grandeur et de la variété des choses naturelles." Le vrai but de l'homme est de travailler à réaliser les fins de la nature : la gloire de Dieu, notre conversation et notre bien-être, et ceux des créatures nos semblables. La meilleure grammaire de cette espèce est la mécanique de Newton.
    De même que les paroles des autres hommes sont une preuve de leur existence, de même façon Dieu est visible dans le monde et s'y incarne en quelque manière. Nous voyons Dieu journellement avec la même certitude que nous voyons journellement nos semblables ; car, à parler strictement, ils ne peuvent être vus, bien que leurs corps le puissent. Ce langage de la vue est équivalent à une création constante, témoignant d'une action immédiate de la puissance et de la providence divines. Telle est la théorie symbolique que soutient Berkeley dans sa Théorie de la vision vengée.

    in Théorie de la vision vengée
    Jean Didier, Berkeley, VII, Le symbolisme de la nature

Voir les commentaires

Aleksandr Vertinskiï - Nad rozovym morem

Publié le par antoiniste

Александр Николаевич Вертинский - 1925

Над розовым морем вставала луна
Во льду зеленела бутылка вина

И томно кружились влюбленные пары
Под жалобный рокот гавайской гитары.

- Послушай. О как это было давно,
Такое же море и то же вино.

Мне кажется будто и музыка та же
Послушай, послушай,- мне кажется даже.

- Нет, вы ошибаетесь, друг дорогой.
Мы жили тогда на планете другой

И слишком устали и слишком стары
Для этого вальса и этой гитары.

Aleksandr Nikolaevitch Vertinskiï - 1925

Au-dessus de la mer rose la lune se lève
Dans la glace verte est une bouteille de vin

Et langoureusement dansent les couples d'amoureux
Sur un rugissement plaintif d'une guitare hawaiïenne

- Ecoute. A propos d'antan,
La même mer, et le même vin.

Je pense que la musique est la même
Ecoutez, écoutez, - il me semble même.

- Non, vous vous trompez, cher ami.
Nous vivions alors dans une autre planète

Et beaucoup trop fatigué et trop vieux
Pour cette valse et cette guitare.

Voir les commentaires

La cerise de Berkeley

Publié le par antoiniste

    Je vois cette cerise, je la sens, je la goûte : or je suis sûr que rien ne peut être ni vu, ni goûté, ni touché ; donc, elle est réelle. Supprimez les sensations de douceur, d'humidité, de rougeur, d'acidité, et vous supprimez la cerise. Puisqu'elle n'est pas une existence distincte des sensations, je dis qu'une cerise n'est rien de plus qu'un agrégat d'impressions sensibles, ou d'idées perçues par des sens différents : idées qui sont unifiées en une seule chose par l'intelligence ; et cela, parce qu'on a observé qu'elles s'accompagnent l'une l'autre. Quand j'ai certaines impressions déterminées de la vue, du tact, du goût, je suis sûr que la cerise existe ou qu'elle est réelle ; sa réalité, d'après moi, n'étant rien, si on l'abstrait de ces sensation. Mais si, par le mot cerise, vous entendez une nature inconnue, distincte de toutes ces qualités sensibles, et par son existence quelque chose de distinct de la perception qu'on en a, je l'avoue, ni vous, ni moi, ni personne au monde ne peut être assuré qu'elle existe.
[...]
    Cependant, qu'on y prenne garde, Berkeley prétend bienne point nier l'existence des choses. [...] Si le feu réel diffère beaucoup de l'idée de feu, la douleur réelle qu'il occasionne est aussi très différente de l'idée de cette même douleur ; et cependant personne ne prétendra que la douleur existe ou puisse exister en une substance non percevante, pas plus qe l'idée de douleur. Il en est donc de même pour le feu réel. Ces différences n'entraîne pas d'existence indépendantes.
[...]
    Puisque les choses sont et qu'elles ne sont d'autant que perçues, une question de première importance se pose : Quand elles ne son pas perçues, que sont les choses ? C'est bien simple. Du moment qu'elles ne sont pas effectivement perçues par moi, qu'elles n'existent pas dans ma pensée (in my mind), ou dans celle de quelque autre esprit créé (created spirit), il faut de toute nécessité, ou qu'elles n'aient aucune sorte d'existence, ou qu'elles existent dans la pensée (mind) de quelque esprit (spirit) éternel. Car il n'y a pas d'autre substance que l'esprit ou ce qui perçoit. Quand je ne perçois pas, avant ma naissance, après ma mort, les choses étaient perçues dans quelque intelligence ; les intelligences créées pouvant défaillir ou disparaître, "il s'ensuit nécessairement qu'il y a une intelligence omniprésente et éternelle qui connaît et embrasse toutes choses, et les présente à notre vue d'une certaine manière, suivant certaines règles qu'Elle a Elle-même établies, et qui sont appelées par nous les lois de la nature." Dieu est donc cause directe de nos perceptions. il n'y a pas de meilleure preuve de l'existence de Dieu que le fait de nos perceptions. "Je conclus immédiatement et nécessairement l'existence d'un Dieu de ce que toutes les choses sensibles doivent ête perçues par Lui."
[...]
    Aussi bien, pour parfaire la théorie, Berkeley pose un double état de choses, l'un ectypal ou naturel, l'autre archétypal ou éternel." Le premier a été créé dans le temps, l'autre a existé de tout temps dans l'intelligence divine. [...] La présence des coses dans la pensée divine explique seule, en fin de compte, l'identité des objets sensibles et assure la véracité des sens. L'existence de Dieu nous certifie l'existence des choses. L'ordre logique explique et domine l'ordre physique. L'immatérialisme apparaît à Berkeley la plus irréfutable réponse à l'athéisme.


    in Dialogues entre Hylas et Philonous
    Jean Didier, Berkeley, V, la matière

Voir les commentaires

Charles Baudelaire - L'Ennemi

Publié le par antoiniste

Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

– Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,
Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal

Voir les commentaires

La pensée positive

Publié le par antoiniste

    Pour que la pensée positive puisse être efficace, il faut avoir une vision relativement complexe et non simpliste des mécanismes de sa propre évolution. Il faut plus spécialement saisir que l'évolution individuelle est l'effet d'une interaction entre le libre arbitre et le destin. Que le destin ne se trouve pas qu'à l'extérieur dans les événements, les circonstances ou les conditions de la vie, mais aussi à l'intérieur, en particulier dans le tempérament car, dans mon corps et dans ma psyché, je suis l'expression même de mon destin. Ce qui ne se trouve pas ainsi déterminé représente le libre arbitre. Autrement dit, ce qui reste... Je serais bien incapable de préciser la part de l'évolution que le libre arbitre permet de déterminer. C'est même ici la grande question, le mystère de la vie.

[...]

   On peut se représenter le libre arbitre et le destin comme deux énergies opposées et d'une certaine façon complémentaires, sur lesquelles il est effectivement possible d'intervenir par la pensée positive. Mais on y parvient d'autant plus que l'on a une vision lucide de l'interaction de ces forces qui déterminent l'évolution.

Jacques Languirand
Chronique parue dans le magazine Guide Ressources,
Vol. 07, N° 08, mai 1992

source : http://www.radio-canada.ca/par4/gr/gr0708.htm

Voir les commentaires

La neuro-psycho-immunologie

Publié le par antoiniste

L'hypertension et les ulcères d'estomac sont par exemple des symptômes attribués au stress, donc à une inhibition de l'action. Le stress diminue aussi à la longue nos défenses immunitaires. Ce phénomène maintenant bien reconnu a même donné naissance à un nouveau domaine de recherche: la neuro-psycho-immunologie. En d'autres termes, notre cerveau, et donc nos pensées et nos émotions, influence notre résistance aux maladies.

On connaît même plusieurs mécanismes par lesquels le cerveau, interagit avec les défenses de notre organisme. On sait par exemple qu'un état d'inhibition de l'action ou de stress soutenu élève le taux de glucocorticoïde de notre organisme. Or ces substances anti-inflammatoires naturelles de la même famille que la cortisone sont reconnues pour affaiblir à la longue notre système immunitaire. On devient alors plus susceptible aux microorganismes pathogènes par exemple. Donc quand quelqu'un dit qu'il a perdu sa job ou vécu une rupture amoureuse et qu'en plus, comme si le sort s'abattait sur lui, il a attrapé une grosse grippe, il confond destin et relation de cause à effet. Et d'ailleurs, ce n'est pas d'hier que des personnes âgées meurent de chagrin quelques mois après la mort de leur conjoint.

Nous devons donc trouver des façons d'agir sous peine d'en souffrir physiquement à plus ou moins long terme. On peut par exemple détourner notre agressivité refoulé vers une activité sportive. Parfois, juste le fait d'en parler ou de l'écrire va faire du bien simplement parce que chez l'humain, le langage est devenu une forme d'action symbolique.

source : http://lecerveau.mcgill.ca/

Voir les commentaires

Eric Emmanuel Schmitt - La Secte des Egoïstes

Publié le par antoiniste

Et si la vie n'était qu'un songe ? et si les nuages, les oiseaux, la terre et les autres hommes n'étaient que visions de notre esprit ?

Un chercheur découvre par hasard l'existence d'un excentrique, Gaspard Languenhaert, qui soutint cette philosophie "égoïste" dans les salons du XVIIIe siècle, puis fonda une école à Montmartre où ses disciples répétaient avec lui qu'eux seuls existaient et que le monde n'était que leur fantasme. Intrigué, il abandonne ses travaux et part à la recherche de ce philosophe singulier dont une sorte de conspiration fait apparaître et disparaître les traces.

Cette enquête va l'entraîner de Paris à Amsterdam mais surtout au fond de lui-même, là où la raison se fait déraisonnable et les vertiges hallucinants.
Car si l'univers n'est qu'un rêve, chacun de nous en est l'auteur, donc Dieu. La logique devient folle et, pour s'y mesurer, il fallait le talent, l'audace et l'intelligence de Eric Emmanuel Schmitt, homme de théâtre dont la pièce, le visiteur, qui a triomphé aux "Molière", est en train de faire le tour du monde.

Avec ce premier roman, il signe une œuvre d'une rare modernité qui tout à la fois surprend, dérange et fascine.


source : www.eric-emmanuel-schmitt.com

Voir les commentaires

Théorie de la connaissance de George Berkeley (1685-1753)

Publié le par antoiniste

Berkeley définit les idées de manière semblable à Locke : « tout ce qui est donné immédiatement par les sens ou par l'entendement. » Et il reprend également la thèse de Locke suivant laquelle les idées des sens et les idées de la réflexion sont distinguées :

    «  Il est visible à quiconque porte sa vue sur les objets de la connaissance humaine, qu'ils sont ou des idées véritablement imprimées sur les sens, ou des idées perçues quand l'attention s'applique aux passions et aux opérations de l'esprit, ou enfin des idées formées à l'aide de la mémoire et de l'imagination, en composant et divisant, ou ne faisant simplement que représenter celles qui ont été perçues originellement suivant les manières qu'on vient de dire. »

Berkeley en déduit alors ce qui sera le principe de sa philosophie : les idées n'existent pas en dehors d'un esprit qui les perçoit. C'est là une vérité intuitive : quand je dis qu'un objet existe, je dis que je le sens, que je le vois, ou qu'il est perçu par un autre esprit. Mais quant à concevoir une existence absolue, c'est impossible ; l'esse de l'objet consiste dans son percipi. « Esse est percipi » (être, c'est être perçu). Nous ne parlons donc des choses qu'autant qu'elles ont du rapport à notre esprit :

    « [...] considérons les qualités sensibles que sont la couleur, la forme, le mouvement, l'odeur, le goût, etc, c'est-à-dire les idées perçues par les sens. Il est manifestement contradictoire qu'une idée puisse exister dans une chose non-percevante; car c'est tout un que d'avoir une idée ou de la percevoir. Par conséquent, pour exister, une couleur, une forme, etc. doit être perçue. Il suit de là clairement qu'il ne peut y avoir de substance ou de substrat non pensant de ces idées. »

Il n'y a donc pas de matière : quand on dit que la matière existe en dehors de soi, on commet un abus de langage. Nous ne percevons que des idées, et nous ne pouvons rien concevoir hormis elles. À quoi, dès lors, la matière pourrait-elle ressembler ? Il suit donc de là que les qualités premières, tenues pour objectives par Descartes et Locke, ne le sont en réalité pas plus que les qualités secondes.

Nous ne pouvons donc par aucun moyen affirmer l'existence du monde extérieur. Le monde extérieur n'est cependant pas illusoire : son existence, en tant que phénomène est réel, mais il n'a pas de substance, en ce sens qu'il n'existe pas en soi.

Berkeley se rapproche en cela d'un passage du Discours de la méthode où René Descartes envisage lui aussi que le monde réel pourrait ne pas exister et ne constituer que des impressions envoyées par quelque esprit trompeur.Il soutenait que nous ne connaissons que nos propres idées, que les corps extérieurs n'existent pas, et que c'est par une illusion mensongère que nous leur accordons de la réalité : c'est dans les Principes de la connaissance humaine et dans les Trois dialogues entre Hylas (le matérialiste) et Philonous (le spiritualiste) qu'il a exposé ce système d'idéalisme.

source : wikipedia

Voir les commentaires