La Révélation, L'arbre de la Science de la vue du bien (p.193)
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Unité individuelle de l'ensemble (p.XIII)
Il n'y a pas d'inégalité possible dans l'amour.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Unité individuelle de l'ensemble, p.XIII
La Révélation, Nous ne pourrions posséder ni la foi ni l'amour sans les acquérir par la pratique de la charité (p.130)
Catherine Antoine-Collon
Mme veuve Antoine Collon :
Commune de Jemeppe.
Propriété comprenant : maisons, temple, imprimerie, remise, jardins, sise à l'angle des rues du Bois-de-Mont et des Tomballes, pour une contenance de 16 ares 25 centiares joingnant les dites rues Hintzen-Longrée, Quitis-Hanusset, Hodeige-Mélon et Hodeige-Dessart, Lheureux-Huskin, Bruneel-Massillon.
Commune de Jupille.
Un temple, sis rue Charlemagne, pour une contenance de 5 ares 13 centiares, joingnant Moreau Robert, Gérard Rasquinet, la rue et Moreau Robert, la veuve et enfants.
Commune de Jumet.
Un temple, sis rue Destrée, mesurant 1 are 62 centiares, joignant à la dite rue Jules Destrée et Mlle Sylvie Dambremez des trois autres côtés.
Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922
Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice ou Relatifs à ce Département. Troisième série. 1922
André Baillon, Germaine Lievens & l'anarchisme, le mysticisme
Illustration : Charles de Groux-Portrait de Mme Germaine Lievens
Moins simples est la question de l'exaltation religieuse qui a pris Baillon à Westmalle. Dans En sabots et Histoire d'une Marie, il en parle d'un ton légèrement badin et ironique. Mais la lecture de sa correspondance avec Stiévenart donne franchement l'impression que la question lui tient à coeur et que, en tout cas pendant son premier séjour, il a cherché et cru trouver un exutoire à ses complexes dans une piété quasi populaire et primitive. Le contact avec la nature n'y est peut-être pas étranger : « Comment flâner par la bruyère et ne pas croire en Dieu ? » Ni la proximité de l'abbaye des trappistes qui rayonnent un catholicisme très différent de celui des jésuites abhorrés, et dont il a suivi chaque matin la première messe peu après son arrivée. Ses lettres datées de 1904 et 1905 parlent très souvent de ses lectures de la Bible et L'imitation de Jésus-Christ, et surtout de sa recherche de la simplicité évangélique.
Frans Denissen, André Baillon, le gigolo d'Irma Idéal, p.143-144
Editions Labor, Archives du Futur, Bruxelles, 2001
Comme cela se faisait assez souvent dans les familles aisées, ses parents envoient [Germaine Lievens] à seize ans dans un pensionnat anglais avec Camille, sa cadette de deux ans, pour y achever ses études secondaires. Ce changement est loin d'être une réussite : au bout de six mois, la direction de l'établissement envoie à la famille Lievens des rapports alarmants sur la conduite de l'aînée. Elle pratique l'ascèse et la mortification, reste des nuits entières dans sa chambre à prier, à genoux, connaît des crises de mysticisme et déclare enfin qu'elle a l'intention de devenir carmélite.
Frans Denissen, André Baillon, le gigolo d'Irma Idéal, p.161-162
Editions Labor, Archives du Futur, Bruxelles, 2001
L'auteur fait une allusion au fait que Germaine, ainsi que Baillon, auraient pratiqué quelques séances spirites, notamment quand l'écrivain s'identifie si bien à son personnage de Zonzon Pépette et qu'il "fait croire à Germaine, et sans doute s'en persuade-t-il lui-même, qu'il a tué deux fois et que de surcroît, le fantôme de Zonzon le poursuit jour et nuit, qu'il lui a jeté un sort." (p.210-11).
Dans son essai « Portrait de l'artiste en chapeau mou et lavallière », Paul Aron tente de situer le séjour de Baillon dans le contexte plus vaste d'un courant largement inspiré d'idées socialistes et anarchistes qui, vers 1900, poussèrent des artistes et des intellectuels à tourner le dos à la société, en particulier aux cotés industrielles en pleine expansion, et à faire l'expérience, dans la solitude de la campagne, de communautés anticapitalistes ou précapitalistes.
Frans Denissen, André Baillon, le gigolo d'Irma Idéal, p.142-143
Editions Labor, Archives du Futur, Bruxelles, 2001
Paul Aron, Portrait de l'artiste en chapeau mou et lavallière
- Entre l'anarchie et l'écologie
- Les amis du [Café du] Téléphone
- Vers la consécration : Baillon à Paris
- Les raisons d'une reconnaissance
André Baillon y est décrit comme évoluant dans une monde aux idées socialisantes et où la littérature populaire a sa place. Sa rencontre avec Germaine Lievens, qui deviendra antoiniste est aussi à mon sens un indice. En effet, l'antoinisme sera aussi décrit par les écrivains populaires parisiens comme André Thérive ou Jean Delay. Robet Vivier est de la même tendance. La Dupe, publié en 1944, mais commencé bien plus tôt dès 1896 et repris en 1901 quand il rencontre Marie Vandenberghe puis en 1913 "après avoir réussi à toucher le coeur de Germaine Lievens, il reprend ce texte avec fougue et cette fois, à en croire sa compagne, il l'achève." "[En 1932], à l'apogée de sa liaison fatale avec Marie de Vivier, il entame la troisime partie qui aura le titre fatidique de La dupe. Mais parvenu environ à la moitié de l'ouvrage, il y met fin en se supprimant, sans avoir pu se réconcilier avec le personnage qu'il avai été et qu'avec un agacement croissant il appelle « ce petit crétin » dans sa correspondance avec Marie. Le texte inachevé de La dupe ne sera publié que douze ans après sa mort. Son premier roman sera aussi le dernier. Mais Baillon n'aura pas pu boucler la boucle." (Frans Denissen, p.47-48) La Dupe est le pont entre l'anarchisme et le prolétarisme... Germaine Lievens est le pont entre l'anarchisme et le mysticisme...
André Baillon est un Flamand de langue française, alors que Germaine Lievens est une Wallonne d'irigine flamande.
"Dans une lettre autobiographique, Baillon évoque d'ailleurs ces années avec le persiflage dont il est coutumier : « Je portais déjà le chapeau mou et la grande lavallière qui, en ce temps était l'insigne autant des écrivains que de l'anarchiste que je croyais être. » Il s'est peint dans La Dupe, dont le héros fait la connaissance d'un jeune nihiliste russe et, comme Baillon, fréquente les cercles anarchistes."
Paul Aron conclut par l'évidence d'une "sollicitude que les milieux de gauche ont accordée à sa carrière, et la constante fidélité que Baillon observa à leur égard."
source : Textyles N°6 Novembre 1989
Mais aussi une distancation avec le politique, tout comme Louis Antoine (et l'Antoinisme) : "Bourgeois et petits-bourgeois, jacobins et mystiques, battants et perdants", "Eleveur de poules, anarchiste, aspirant trappiste ? Non : écrivain" et "Des artistes" sont trois sous-titres de la biographie de Frans Denissen. André Baillon était de tendance prolétaro-anarchisto-socialiste, il est devenu artiste, il rencontre Germaine Lievens qui est artiste aussi, et qui deviendra mystique antoiniste.
André Baillon essaya donc avec plus ou moins de succès cette vie à la campagne. Germaine Lievens quand à elle préféra, comme plus tard André Baillon (« Il faut ouvrir ses fenêtres et ses portes. Il faut sortir de sa chambre, le malheur dût-il vous prendre à la gorge dès le seuil, comme un voleur. »), prendre le torreau par les cornes et venir en aide à la population par le biais de l'Antoinisme : fuite contre fuite en avant ?
Georges Eekhoud dit de Baillon qu'il était un sceptique doublé d'un mystique. Ce qui a réuni André et Germaine étaient leur mysticisme, et le fait d'être artiste les a séparés...
Narcisse Nihoul
Narcisse Nihoul (acte de mariage 18 avril 1888 à Seraing avec Henriette Demoulin)
M. Narcisse-Louis-Joseph Nihoul, propriétaire, né à Engis le 18 mars 1864, époux de dame Henriette Demoulin, ménagère, née à Horion-Hozémont le 1er février 1865, demeurant à Jemeppes-sur-Meuse.
M. Narcisse-Louis-Joseph Nihoul-Demoulin :
Commune de Seraing-sur-Meuse.
Une maison et temple, sis rue de Tavier, n°2, pour une conenance de 3 ares 55 cantiares, joignant les rues de Tavier et de la Colline dont il forme l'angle et la société coopérative « L'Union coopérative ».
Commune de Visé.
Maison et temple, sis rue de l'Allée Verte, pour une contenance de 5 ares 50 centiares, joignant Paquay, Jacques ; Mouton, Marie-Emilie-Henri et la rue de Visé, à Liége.
Commune de Momalle.
Une maison, temple et jardin, sis en lieu dit Momalle-Village, de 14 ares 35 centiares, joignant Renkin, le chemin de Momalle à Hodeige, Moermans-Lacombe, Mondy-Hanson et un biez.
Commune de Villers-le-Bouillet.
Un temple, sis en lieu dit Cabaintes, pour une contenance de 2 ares 20 centiares, joignant Lekeu-Botroux et Lekeu-Duchesne, Thion-La-Croix, la rue d'Ampsin à Villers-le-Bouillet.
Commune de Forest lez-Bruxelles.
Un temple, sis boulevard Guillaume Vanhaelen, pour une contenance de 3 ares 60 centiares, joignant Deppe-Beaufort, Vanham-Mouton et Mouton-Deman.
Commune de Souvret.
Un temple, sis rue de Fontaine, pour une contenance de 3 ares 20 centiares, joignant Denamur-Basin, Remy-Lapage, Dehon-Stumpart, Leclercq-Debande et le chemin.
M. Narcisse Nihoul, outre les immeubles qu'il a affectés ci-dessus, affecte les suivants :
Un temple, sis à Vichy (France), rie Bargoin, d'une superficie de 360 m2.
Et un autre temple, sis à Tours (France), rue Ambroise, d'une superficie de 396 m2.
Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922
Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice ou Relatifs à ce Département. Troisième série. 1922
cf. https://gw.geneanet.org/midero?n=nihoul&oc=&p=narcisse+louis+joseph
& https://gw.geneanet.org/midero?lang=fr&pz=philippe+henry+jean+michel&nz=de+ro&p=henriette&n=demoulin
Mathilde Elskens à Montegnée
Photo de Mathilde Elskens (issue des archives de Roland AE Collignon) qui conduit à Mère Antoine la mère de Frère Roland pour son baptême.
signature sur l'acte de naissance de sa fille
Mme Mathilde Maréchal, ménagère, née à Montegnée le 13 mars 1879, veuve de M. Emile-Jean-Joseph Elskens, demeurant à Montegnée.
Et sa fille :
Dame Marie-Catherine-Joséphine Elskens, ménagère, née à Montegnée, le 28 août 1896, épouse assistée et autorisée de M. Léon-Louis Daniel, comptable, né à Ans le 3 juin 1887, demeurant ensemble à Montegnée.
Mme veuve Elskens-Maréchal et sa fille Mme Daniel :
Commune de Montegnée.
Les parts leur appartenant dans un temple d'une contenance d'environ cent m2, sis rue des Mavis, joignant la rue, Massart-Maréchal et la famille Elskens-Maréchal.
Tous les titres de propriété ont été remis à Mme veuve Antoine, comparante, qui le reconnait, à l'exception toutefois du titre de Mme veuve Elskens-Maréchal et de ses enfants qui l'a conservé à charge d'en aider s'il était besoin le culte antoiniste.
Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922
Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice ou Relatifs à ce Département. Troisième série. 1922
Lefebvre, David et Gysens à Bierset
M. Gilles-Joseph-Alfred Lefebvre, marchand de houille, né à Hermalle-sous-Huy le 21 mars 1879, veuf en premières noces de Marie-Anne-Joseph David et époux en secondes noces de dame Joséphine-Marie-Scholastique David, née à Bierset le 28 mai 1887, demeurant à Bierset.
M. Noël David, marchand de chevaux, né à Velroux le 3 avril 1856, époux de dame Mélanie-Marie-Jeanne Melin, ménagère, née à Bierset le 18 décembre 1856, demeurant à Bierset.
M. Jean-Joseph Gysens, ouvrier d'usine, né à Awans le 3 août 1881, époux de dame Marie-Catherine David, ménagère, née à Bierset le 24 décembre 1882, demeurant à Hollogne-aux-Pierres.
MM. Lefebvre, David et Gysens :
Un temple, sis à Bierset, en lieu dit rue Chaussée de Liége, pour une contenance de 60 m2, joignant Parmentier-Hanson, David-Mélin et Lefebvre-Gilles et le chemin de Waremme à Liége.
Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922
Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice ou Relatifs à ce Département. Troisième série. 1922
On retrouve les données de naissance de frère Gilles Lefebvre sur le site geneanet :
Gilles-Joseph-Alfred Lefebvre (né le 21 mars 1879)
naissance :
Code commune : 61027
Commune : Hermalle-sous-Huy
Code province : 6
Province : Liège
Type acte : N
Jj : 21
Mm : 3
Aaaa : 1879
Nom : LEFEBVRE
Prénom : Gilles Joseph Alfred
Sexe : M
Nom père : LEFEBVRE
Prénom père : Jean Joseph
Information père : 29 ans. dom. St Georges
Profession père : Maçon
Nom mère : MEURISSE
Prénom mère : Marie Thérèse
Information mère : 25 ans, dom. St Georges
Observation : (EC Hermalle-sous-Huy-Acte 9)
Jean-Baptiste Bragard et Armand Gohy à Stembert
M. Jean-Baptiste-Jacques-Edouard-Joseph Bragard, ébéniste, né à Chaineux le 15 juin 1877, demeurant à Dison.
M. Armand-Joseph Gohy-Halleux, cultivateur, né à Stembert, le douze novembre 1880, demeurant à Stembert.
M. Bragard :
Commune de Stembert.
Un temple, sis en lieu dit Campagne de Bronde, pour une contenance de 90 m2, joignant Gohy-Halleux, le chemin du Cerisier.
M. Gohy :
Ce dernier déclare renoncer à tous les droits de propriété quant à la citerne qui est contruite sous le temple ci-dessus affecté par M. Bragard, droits qu'il s'était réservé dans l'acte de vente.
Tant que cette citerne existera, M. Gohy aura le droit de puiser l'eau par la pompe existant actuellement pour ses besoins.
Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922
Recueil des circulaires, instructions et autres actes émanés du Ministère de la Justice ou Relatifs à ce Département. Troisième série. 1922