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epreuve

Les adeptes guéris par Louis Antoine

Publié le par antoiniste

    Cependant, loin d'être effrayés par la condamnation du guérisseur, les malades affluaient de plus en plus. Souvent, la salle d'attente était pleine, et des groupes stationnaient dans la rue, sans compter ceux qui pour patienter entraient au café du coin, où la femme de Pierre Dor était occupée tout le jour derrière le comptoir. Les visiteurs venaient non seulement de la région de Liège, des bourgs industriels, mais aussi de toute la Hesbaye, et du pays de Charleroi, du "pays noir", comme on l'appelle, où il y a des usines et des charbonnages comme autour de Liège. C'étaient surtout des ouvriers qui avaient confiance en Antoine. Sa renommée se propageait parmi eux. Beaucoup de mineurs belges vont travailler dans la Nord de la France, et là aussi on commença à parler du guérisseur de Jemeppe.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.256

    Car maintenant on venait non seulement de Bruxelles [cf. p.250], mais du Nord de la France, et même de Paris.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.258

    Tout ceci passait de bouche en bouche. La foi augmentait. Des femmes vinrent de Dinant à pied : il y a deux bonnes journées de marche. C'étaient des veuves. Elles voulaient assister à la réunion spirite, parler à leurs maris défunts.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.261

    Cette masse grouillait, homogène, sourdement vivante, pâte humaine pétrie de patience, d'attention, d'angoisse et d'espoir. C'étaient le tuberculeux de Sart-Tilman, le menuisier d'Angleur, le cordonnier d'Ougrée [cf. p.235], le carrier dont l'oeil était guéri [cf. p.238], le fermier de La Neuville qui était venu trouver Antoine à cause de son bétail qui mourait d'une maladie [cf. p.331], et la vieille de Bois-de-Breux qui entendait bien clair maintenant [cf. p.236], et la petite Marie qui s'était mise à marcher [cf. p.237], et Juliette, qui au retour de Jemeppe était devenue "vive et légère comme l'oiseau", et ce Bovy de Crotteux [cf. p.258], et ceux de Jemeppe, de Seraing, de Mons, de Hollogne, de Flémalle, de Tilleur, de Plainevaux et de Herstal, de Glain, de Sprimont [cf. p.238], de Poulseur, d'Anthisnes [cf. p.235], tous les renoncés, tous les guéris, ceux des neuvaines et des pèlerinages, ceux qui avaient crié pendant des nuit, ceux qui avaient désiré la mort à force de souffrir, ceux qui avaient perdu l'argent et le courage à se traîner de médecin en médecin. Et tous ceux qui n'avaient pas eu de maladie mais qui voulaient être là aussi parce que l'existence d'Antoine de Jemeppe était pour eux un réconfort, une joie secrète, un élargissement du coeur. Car ce n'est pas seulement de santé que l'homme a besoin.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.267

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Le docteur Antonin Delville

Publié le par antoiniste

Illustration : Tombe d'Antonin Delville

    Selon Robert Vivier, le petit Louis Antoine, "s'il avait pu s'instruire, il aurait voulu devenir un grand médecin, un "docteur" ; il aurait connu toutes les bouteilles, le drogues qu'il faut, et il aurait guéri. Il aurait donné ses bouteilles pour rien aux pauvres gens." (p.24-25) "Quand il était enfant, il rêvait d'être un grand docteur, de guérir tous les malades. Ce qui le frappe maintenant, c'est comment cela peut être simple, ce geste sur le front, la main du docteur. Après, même s'il n'est pas guéri, l'homme est plus tranquille ; il a rassuré son âme. Et si on lui donne un remède, une pilule, le voilà plus fort. Il a un outil, une aide pour lutter contre la douleur (p.52).
    En 1878 environ, Louis Antoine lit l'ouvrage de Raspail sur les qualités du camphre pour la médication. Il se soigne avec ce produit pendant qu'il vend ses légumes dans Jemeppe. Le docteur Delville, qu'il consulte, lui conseille un métier moins dur (p.124).

    A son retour de Russie, il consulta le docteur Delville : "une maladie de l'estomac, dont il ne parvint jamais à se guérir, le faisait souffrir, donnait à son visage un teint grisâtre et terne, décolorait le feu de son regard, entretenait en lui une nervosité toujours en éveil qui hachait sa parole et la faisait trembler. Son indisposition a pu avoir certains retentissements fâcheux sur la vie du cerveau". Le Dr Delville confirma à Debouxhtay qu'Antoine était neurasthénique, et souffrait de l'estomac (p.53).
    Roland A E Collignon romance ce qui pu arriver en Russie : - J’exploitais une petite pension de famille non loin de la ville, ça marchait bien, mais Antoine aurait tout distribué si je l’avais laissé faire.
- Des gens étranges venaient chaque dimanche, en-chaîna-t-il, ils se prétendaient les ancêtres des Cathares et enseignaient des méthodes curatives très efficaces.
Catherine prit tendrement sa main…
- Ils t’aimaient beaucoup, tu souviens-tu la veille de notre départ ?
- Le plus âgé nous attendait devant la porte. Le jour venait à peine de se lever. Je n’oublierai jamais l’expression de son visage. Un géant à la chevelure et à la barbe immaculée l’accompagnait, l’émotion les empêchait de parler.

    Les Antoine consultèrent un médecin pour leur fils, certainement s'agissait-il dès le début du Dr Delville (pp.178, 179, 181) : "M. Delville revint. Il était embarrassé. Il tordit sa barbe, longuement, puis il reprit son bloc à ordonnances, et écrivit, de sa main poilue. - C'est une bouteille pour l'appétit. Il faudra le faire manger, ce gaillard." Puis le médecin dit que la blessure avait "fort vilain aspect". Louis Antoine, alors déjà spirite, décide d'invoquer le Docteur Demeure (et peut-être le docteur Carita) qui lui fut souvent d'un bon secours dans ses séances. Cet esprit ne se montre pas. Le docteur Delville accompagne le petit jusqu'à la fin. Il assistera certainement à l'enterrement, selon le rite spirite, du petit Louis.

    "On le vit plus d'une fois errer dans les bois à la recherche du silence et des fluides.
    "Un jour, le docteur Delville l'y rencontra. C'était l'automne. Antoine marchait dans le chemin couvert de feuilles jaunes, et par moments il faisait de grands gestes de côté et d'autre pour attirer à lui les forces invisibles. Le docteur Delville connaissait bien Antoine : il l'avait soigné, il avait soigné les siens.
    "- Que faites-vous par ici ? lui demanda-t-il.
    "- Je cherche les esprits, répondit Antoine.
    "Il ajouta :
    "- Moi, je travaille avec les esprits.
    "- On dit que vous me faites concurrence, observa le médecin.
    "Antoine hocha la tête :
    "- C'est parfois l'âme qui est malade, murmura-t-il d'un ton distrait et absorbé.
    "Le docteur le regarda s'éloigner d'un pas saccadé, rapide. Avant le tournant, il avait repris ses grands gestes. Des feuilles attardées, quittant les branches d'un arbre, voletèrent autour de lui. Le docteur haussa les épaules et poursuivit son chemin.
    "Antoine repensa à cette rencontre. Quelle singulière expression : "faire concurrence"... Il y avait eu une gêne indéfinissable entre eux, Antoine l'avait senti. Un fluide froid avait passé, et c'est pourquoi il s'était éloigné si vite, sans répondre clairement.
    "On ne peut pas tout dire aux médecins. Ils ont des idées qui leur viennent de leur métier, et il est naturel qu'ils les aient : chacun chercher à gagner sa vie. Leur métier, à eux, est d'examiner les malades et de dire de noms qu'ils ont lus dans leurs livres. Ils indiquent aussi des remèdes, et, quand le malade guérit, ils sourient d'un air entendu. Mais ils ne sont que des hommes, et ils ne veulent pas faire appel à l'aide des esprits qui sont plus puissants que nous. Aussi leur science est-elle seulement une science de cette vie, qui ne voit que les corps." (Robert Vivier, p.245-46)

    Le 2 mars 1901, après son premier procès, Louis Antoine écrivit - en pure perte - à des médecins de la région, dans l'espoir que l'un d'eux accepterait de régulariser par sa présence ce que les consultations pouvaient avoir d'illégal. Le Dr A. Delville, qui fut sollicité par Antoine, confirma à Pierre Debouxhtay l'exactitude de ce fait signalé par Bourguet (Debouxhtay, p.92). Il fit paraître un article, également en vain : "Nous apprenons que M. Louis Antoine, de Jemeppe-sur-Meuse, se propose d'établir chez lui un dispensaire dirigé par des médecins diplômés. Lui écrire à ce sujet. Les praticiens belges désireux de s'initier à la pratique du magnétisme curatif peuvent également compter sur une clientèle assurée en dehors du dispensaire. La population de Jemeppe est de 10.000 habitants et les communes voisines sont très populeuses" (Robert Vivier, p.257).

    Le docteur Antoine Delville, chargé par la commune de constater les décès, déclara, le 12 janvier 1907, qu'aucune de ces morts ne lui avait paru suspecte ; il ajouta qu'en 1906 il y avait eu à Jemeppe une épidémie d'entérite, dont beaucoup d'enfants avaient été atteints. On apprend également, lors de sa déposition en 1906, que Martin Jeanfils consulte lui-même le docteur Delville (Debouxhtay, pp.144 et 147 ; Robert Vivier, p.265). Louis Antoine dit que quand il s'aperçoit "que le malade n'a pas la foi et qu'il est pauvre", il l'envoie chez le docteur. Le docteur Delville comparaîtra comme témoin lors de ce procès (Debouxhtay, p.150).

Le docteur Antonin Delville

Décès de Mme Antonin Delville (La Meuse, 12 octobre 1908)(source : Belgicapress)



    Roland A E Collignon, dans sa biographie, avance, de façon romancée une explication à l'accusation contre Antoine après l'épidémie d'entérite :
    "L'homme s'approcha et avoua discrètement qu'il s'agissait d'une odieuse machination. Des notables avaient ourdi une conspiration contre lui, beaucoup de monde le savait, certains gardaient le silence allant même jusqu'à s'en délecter car Antoine ne s'était pas attiré que de la sympathie.
- De simples ouvriers jaloux de votre notoriété ont déjà témoigné… que pourrait faire un simple agent comme moi pour empêcher ces horribles choses de se produire, demanda-t-il, j'ai honte de ce métier.
Antoine se contenta de sourire. Tout cela, il le savait et depuis longtemps.
Le policier parlait à voix basse d’un air embarrassé.
- Alors, monsieur Antoine, il faut tout tenter pour vous sortir de cette embrouille, tout mettre en œuvre afin de disposer le tribunal en votre faveur et je voudrais vous aider - il regarda de nouveau sur les côtés -  Ils veulent que nous parlions du tronc, celui que des adeptes ont placé dans votre cabinet malgré vos protestations. Il contenait peu d'argent, je peux en témoigner, celui que les plus riches y déposait et qui devait servir à aider les plus pauvres, n'est ce pas ? Alors, il faudra leur dire. Et ces nombreux malades que vous envoyez chez les médecins, est-ce votre faute si ces braves gens ne s'y rendent pas ? Non, puisque tout le monde sait que personne n'a jamais eu confiance en eux !
- Vous êtes un brave homme, répondit Antoine. Votre tache d'aujourd'hui aura été une bien pénible épreuve.
Les yeux de l'agent se troublèrent."

    Un autre passage du récit de Roland A E Collignon raconte pourquoi le dispensaire ne put se faire et comment l'entérite se propagea. Deux médecins gravitent autour de Louis Antoine. Claes, opposé à Antoine et s'occupant de la société des médecins, et Moshé Peretz, "un juif grassouillet d’assez petite taille". Antoine l'ayant secouru contre un attentat lors d'un mouvement ouvrier gréviste, il sera du côté du guérisseur.
    "Les Peretz s’étaient installés dans la propriété du docteur Mougeot, un riche propriétaire foncier parti en retraite au Congo. Le vieil humaniste lui avait cédé, en plus d’une partie de son mobilier, de nombreux livres et dictionnaires médicaux ainsi que divers instruments dont une pharmacie portative. Contrairement à Claes qui s’était installé en ville, avec des consultations à heures fixes réservées à des patients huppés, la clientèle de Peretz, répartie dans les faubourgs était faite de pauvres."
    "Claes avait conservé les mêmes traits d’un visage vigoureux, taillé dans la masse. Sa chevelure coupée en brosse et une grosse moustache lui donnaient un air respectable bien que tout observateur un tant soi peu adroit aurait remarqué dans ce personnage la physionomie générale d'un homme rusé capable de se montrer très violent. Contrairement aux autres médecins qui vivaient loin de la pollution, Claes avait décidé de rester en ville. Il s’était fait bâtir une grande maison à plusieurs étages en plein milieu d'un immense parc entouré d'un mur rehaussé. A cette époque, comme les riches ne craignaient ni le fisc ni les signes extérieurs de richesse, il s'en était donné à cœur joie en décorant les façades de balcons ajourés, d'astragales et de tourelles qui se dressaient aux quatre coins du bâtiment."
    Foncièrement opposait à Antoine, on lit : "Ca alors, hurla de nouveau le conseiller de l'opposition, vous ne manquez pas de culot, Claes ! A vous entendre, il ne reste plus qu'à voter une loi visant à écarter les indésirables mais surtout ceux qui osent vous faire concurrence, comme Antoine, qui n'a pas hésité à faire construire des logements pour des ouvriers et sans demander des fonds à la députation ni à personne puisqu'il y est allé de ses propres deniers, lui ! Vous devriez plutôt prendre exemple, messieurs, plutôt que de réclamer sa tête. Nous disons : Chapeaux bas ! Il y a des leçons à tirer !"
    Dans une entrevue entre le guérisseur et le médecin, Antoine proposait la création d'un dispensaire. Claes lui promit mais ne fit rien pour concrétiser le projet. Peretz soutenait également cette action, mais se fit berner par les autres médecins de la société des médecins.
    En effet, Claes et Steen, le président de la société des médecins, fomenteront une intrigue en faisant jouer leurs connaissances haut-placées : afin d'évincer Antoine en le faisant condamner, les deux malfaiteurs ont décidés de laisser se propager l'épidémie après les inondations (contre lesquelles rien n'aura été fait non plus).
    Lors du procès contre Louis Antoine après l'épidémie d'entérite, le docteur Claes paya un faux témoin. Mais celui-ci se "débinera" et avoua la manoeuvre de Claes.
    Sa technique ayant échoué, il continuera à fustiger Antoine et finira seule dans sa demeure, seul et enviné. Sa femme et ses domestiques consultaient Antoine. Il se suicida et légua 5000 francs pour le culte antoiniste.
    Peretz visita le temple et avait "reconnu non seulement les dons d'Antoine mais surtout la valeur de ses enseignements."
    Dans son récit, Peretz est clairement associé à Delville : "Le juge demanda les rapports signés par le docteur Peretz et constata avec stupéfaction qu'ils faisaient plutôt état de morts naturelles ne mettant nullement en cause la responsabilité d'Antoine."
    "Il titrait que Peretz avait repris le flambeau [de la présidence du club des médecins]. Claes ne le supporta pas. Si la science méritait une place au pouvoir comme le prétendait naguère le président Steen, c'était bien à un homme tel que Peretz qu'elle revenait, à un praticien dépourvu de cupidité. Malgré son mode de vie bourgeois, il avait toujours gardé des goûts simples et des habitudes modestes. Toute sa vie, il avait aspiré à la dignité et grâce à lui, l'horizon de la médecine s'élargissait enfin. A défaut d'un dispensaire, Peretz créa une clinique en souvenir d’Antoine qui devint rapidement un lieu privilégié de soins spéciaux."

    En 1912, "à la fin de mai, on entend dire :
    "- Le Père se soigne, maintenant. Il a repris de la viande.
    "Une nouvelle plus étonnante circule :
    "- Il est sorti... Il a fait une promenade. C'est sur le conseil du docteur : il doit prendre l'air, il s'était trop affaibli" (Robert Vivier, p.341).

Le docteur Antonin Delville

(Journal de Liège et de la province 07 mars 1914)


    Bourgmestre de Jemeppe en 1912 (jusqu'en 1921, Marcel Peters, p.8, une rue du quartier de Bois-de-Mont de Jemeppe s'appelle rue Antonin Delville), le médecin Antoine [cela doit être une erreur de Debouxhtay] Delville ne dû pas intervenir pour faire enterrer Antoine (contrairement à la rumeur selon laquelle des Antoinistes refusaient l'inhumation, croyant à une résurrection du Père). A. Delville a seulement dû refuser aux antoinistes la permission d'organiser un cortège à travers la commune. Le cortège se limitera aux rues limitrophes du temple et du cimetière, proche l'un de l'autre (Debouxhtay, p.199).

    En 1920, son fils Gaston meurt à 37 ans :

Le docteur Antonin Delville

Le docteur Antonin Delville

 

   Acte de naissance de Gaston Delville, fils d'Antonin.

 

Faire-part de décès de Gaston Delville.

 

 

Voici la liste des bourgmestres de Jemeppe du temps de Louis Antoine :

Bourgmestre de Jemeppe de 1860 à 1867

Guillaume Albert Pierre Maximilien Joseph de La SAULX. Né à Liège, le 16 mars 1803. Décédé à Jemeppe, le 25 octobre 1890. 

 

Bourgmestre de Jemeppe de 1867 à 1882 

Arnold Lambert Joseph de LEXHY. Né à Jemeppe, le 6 août 1808. Décédé à Jemeppe, le 18 juillet 1888. 

Le docteur Antonin Delville

 

Bourgmestre de Jemeppe de 1882 à 1912 

Eustache Valentin Joseph Napoléon BOUGNET. Né à Jemeppe, le 6 juillet 1834. Décédé à Soumagne, le 10 août 1917. 

Le docteur Antonin Delville

 

Bourgmestre de Jemeppe de 1912 à 1921

Antonin Lambert Joseph DELVILLE. Né à Hollogne aux Pierres, le 5 mai 1854. Décédé à Jemeppe, le 9 mars 1938.

Le docteur Antonin Delville

 

Bourgmestre de Jemeppe de 1921 à 1947

Léon WETTINCK - Né en 1882. Décédé en 1948.

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Hoven, Mathieu, Hoven F. et les autres

Publié le par antoiniste

    Dans le règlement d'ordre intérieur du Conseil d'Administration du temple Antoiniste de Jemeppe-sur-Meuse, parmi les neuf membres, en plus de Mr Louis Antoine, membre de droit, on trouve Mathieu Hoven, Renier Hoven et Joseph Hoven.
Frère Jean-Marc Boffy, Historique du culte Antoiniste, p.39

Hoven, Mathieu, Hoven F. et les autres


    On est en droit de penser qu'ils sont de la même famille.
    On sait de Pierre Debouxhtay (p.255) que Mathieu faisait déjà partie de l'Oeuvre en 1907, car celui-ci colportait l'Enseignement, voici la déclaration du garde-champêtre d'Esneux :
    j'ai trouvé, au hameau de Montfort, les nommés Dor Pierre, se disant le neveu de Antoine le Guérisseur, né à Mons (Hollogne-aux-Pierres) le 15 mai 1862, colporteur, domicilié à Jemeppe-sur-Meuse, rue Bois de Mont, n°16 ; Hoven Mathieu, né à Vivegnis, le 24 septembre 1878, colporteur, domicilié à Jemeppe-sur-Meuse, rue Bois de Mont, s. n° ; Henrotay Marie, épouse du susdit Hoven, née à Herstal, le 4 février 1876, colporteuse, domicilié au même lieu, lesquels vendaient des brochures à dix centimes pièce, comme les deux exemplaires ci-joints (les nos 1 et 2 de l'Auréole de la Conscience).

    Dans les guérisons racontées par l'Unitif II (Pierre Debouxhtay, p.170), on rencontre encore un  F. Hoven : deux hernieux sont guéris. A l'un d'eux, F. Hoven, Antoine avait indiqué la cause de sa hernie : "Mon fils, vous mangez trop, et c'est le gaz produit par cet excès qui amène votre hernie." Celle-ci reparaissait dès que F. H. commettait "une infraction à la loi de la conscience".

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Guérison à distance

Publié le par antoiniste

    Répondons, enfin, que maints magnétiseurs, certainement, ont obtenu les mêmes phénomènes et que tous les magnétiseurs, certainement encore, peuvent les obtenir en s'y appliquant, en le voulant. A preuve, deux exemples, également authentiques ; le premier recueilli pendant notre séjour à Genève en 1906, le second pris chez nous-même.
    Voici le premier : Une jeune fille de Genève, fort gravement malade, fut transportée à l'hôpital ; après quelques jours de soins, les docteurs la déclarèrent incurable et fixèrent peur sa mort un délai restreint. Instruite de cet état de choses, une personne des plus honorables de Genève eut l'idée d'écrire à M. Antoine, magnétiseur, domicilié en Belgique, réputé pour des guérisons à distance. Ce magnétiseur, qui ne connaissait pas son correspondant et pas davantage la malade, répondit à cette lettre, indiquant dans sa réponse tout ce qui allait se passer, y compris la guérison. Tout ce qu'il avait annoncé arriva, et au bout d'un temps très court, la malade sortait de l'hôpital parfaitement guérie. Or, encore une fois, magnétiseur, magnétisée à distance et correspondant ne se connaissaient pas du tout, ne s'étaient jamais vus et la malade ignorait jusqu'à l'exictence du magnétiseur.
Martin, L. (de Genève), Magnétisme humain en face de l'hypnotisme, l'action curative à distance, 1907, p.138
source : gallica

    Ils guérissait à distance. Bien des malades furent soulagés pour lui avoir expliqué leurs maux par écrit. Antoine recevait chaque jour plus de deux cents lettres et télégrammes. Il se les faisait lire par l'un ou l'autre de ses disciples et il se recueillait en songeant à ces malades qui avaient écrit, il leur envoyait sa pensée à travers l'espace. Ensuite les lettres n'étaient pas jetées. Il y en avait trop, on ne pouvait les garder, mais Antoine veillait à ce qu'elles fussent brûlées avec tout le respect dû à la souffrance et à la foi de leurs auteurs.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.272

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.170-71)

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.170-71)

    Je l'ai révélé : Si l'homme est l'effet d'une loi naturelle, il ne peut être responsable de ses actes car il lui est impossible de se réformer. S'il en est responsable, ce n'est plus la loi qui lui commande, c'est elle qui doit lui obéir.

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.170-71

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.170)

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    Comment raisonner son imperfection ? Est-il admissible que l'effet d'une loi naturelle puisse se modifier et agir contrairement à sa nature ? Un pommier peut-il ne plus vouloir porter des pommes et porter des poires ?
    Une glace ne rend-elle pas exactement l'image de ce qui est exposé devant elle, pourrait-elle contrefaire son reflet et celui-ci par la suite redevenir naturel et se perfectionner, c'est-à-dire contrarier sa nature ?

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.170

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.168, §2)

Publié le par antoiniste

    Pourquoi est-il dit : "sans épreuve, point d'avancement ?" Parce qu'il faut sentir le mal pour en surmonter la vue. Le bien ne peut s'y assimiler, pas plus que la vérité à l'erreur.

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.168, §2

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.168, §1)

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.168, §1)

    Rien ne peut être révélé par le doute parce qu'il n'est que mensonge ; nous lui devons la douleur dont nous ne pouvons être atteints que par son intermédiaire, parce que la matière qui en est la conséquence nous met dans l'obligation de respecter ses lois aussi longtemps que nous croyons qu'elle existe. Le doute nous l'impose pour autant que la foi nous manque.

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.168, §1

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.167)

Publié le par antoiniste

    Si nous palpons la matière avec de la matière, le doute nous dit qu'elle existe ; mais la ressentant de moins en moins, à mesure que nous progressons, nous nous en trouvons débarrassés en partie ; c'est ce qui nous démontre le degré de notre élévation.

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.167

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La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.166-67)

Publié le par antoiniste

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu (p.166-67)

 

    Dieu dans sa bonté permettrait-Il de nous imposer la matière que pour aller à Lui, puisque c'est de ce fardeau que découlent toutes nos souffrances ? Ne donnerait-Il pas sujet de Le haïr plutôt que de L'aimer ? Si elle existe, elle ne peut venir que de Dieu. Il est alors l'auteur de tout ce qui nous afflige. Mais pourrait-il surgir d'une bonté infinie, la moindre parcelle de mal ? Dieu peut-Il avoir fait une telle action, créer la matière qui nous accable ? Soyons plus catégoriques : si la matière existe, Dieu ne peut exister.

La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & l'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.166-67

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