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Escroquerie contre un antoiniste (La Meuse, 11 juillet 1939)(Belgicapress)

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Escroquerie contre un antoiniste (La Meuse, 11 juillet 1939)(Belgicapress)IL RECIDIVE...

La seconde fois, il se disait vicomte

    Un individu se présentait un jour de Janvier 1939 chez le secrétaire-trésorier du Conseil d'administration du culte antoiniste. Il lui racontait une longue et compliquée histoire de laquelle résultait qu'il avait certaines difficultés avec le Parquet militaire. Il allait comparaitre devant le Conseil de Guerre. Il était innocent – naturellement – comme l'enfant qui vient de naître. Il devait assurer les frais de sa défense. Son oncle lui enverrait de Paris des fonds. Mais en attendant la manne avunculaire, il était dans une situation financière difficile. Pour le guérir de cette maladie, que Rabelais appelle « faulte de pécunne », le visiteur demandait un secours de 200 francs. A titre tout à fait provisoire, évidemment. Un prêt de quelques jours, que l'emprunteur s'empresserait de rembourser.
    Le bon cœur de M. D... fut attendri par cette triste histoire. « Je n'ai aucune notion des choses militaires » avoue-il avec candeur à l'audience de la huitième chambre correctionnelle.
    Il prêta les 200 francs.
    Et – croyez-nous si vous le voulez – M. D... attend encore les 200 francs avancés à cette éventuelle victime des méchants juges du Conseil de Guerre.
    Les choses en étaient là, l'incident était oublié, lorsque deux mois après environ, le secrétaire-trésorier du Conseil d'administration du culte antoiniste, se trouvant paisiblement chez lui, reçut la visite d'un malheureux qui était fort mal en point. Ce pauvre homme avait la tête complètement emmaillotée de multiples pansements. La bouche même disparaissait sous les bandes de toile. A peine apercevait-on le bout du nez et un œil – un seul – du malheureux.
    Il conta sa lamentable odyssée. Il n'était rien moins que le vicomte de Jonghe d'Ardoye. Il arrivait de Bruxelles dans sa puissante automobile. Au quai de Fragnée sa limousine avait eu la malchance d'entrer en collision avec la camionnette d'un marchand de margarine. De margarine, s'il vous plait, le vicomte tenait à la précision.
    Et comble de guigne, sans doute dans un carambolage, le noble chauffeur avait en même temps, renversé un pauvre ouvrier, domicilié à Angleur, qui était sorti de l'aventure, avec une blessure à la cuisse. Toujours de la précision.
    Le vicomte était blessé lui-même. Mais surtout il était navré de l'infortune de ces pauvres gens. Son cœur sensible saignait au souvenir de ces infortunes. Il désirait vivement parer au plus pressé, conclure un arrangement avec le blessé. Mais pour cela, il fallait... 400 francs pour verser comme un baume sur les blessures. Ces 400 francs le vicomte les demandait à la charité bien connue du trésorier du culte antoiniste.
    Le visiteur appuyait son récit de la remise d'une carte de visite au nom du vicomte de Jonghe d'Ardoye.
    Cette carte portait plusieurs lignes d'écriture. Malheureusement, M. D... n'avait pas ses lunettes sous la main. S'il avait examiné la carte, il se serait aperçu qu'une ligne avait été grattée. Dans la suite, cette ligne put être reconstituée. Elle recommandait à la bienveillance Georges Raskart.
    Mais revenons en arrière. M. D... n'était guère disposé à « marcher » pour les 400 francs. Il hésitait. Il se retira en chambre du conseil pour délibérer... pardon, il se rendit dans une pièce voisine et demanda l'avis de sa fille. Celle-ci lui dit : « Si tu te trouvais dans la même situation, ne serais-tu pas heureux de trouver quelqu'un de charitable qui t'aiderait ? »
    Cette remarque détermina M. D... II revint trouver le vicomte et lui remit les 400 francs demandés.
    Ce sont de très beaux sentiments d'altruisme, constate le président, mais...
    Le vicomte sortit. Du seuil de sa demeure, M. D... le vit qui se précipitait vers une station de taxis proche et s'engouffrait dans un des véhicules.
    – Il n'avait pas de bandage aux jambes ? s'inquiète, avec une apparente ingénuité, M. Leboutte, qui présidait l'audience.
    – Non, répond le bénévole prêteur. Et il ajoute : « Il s'était dit cependant blessé aussi à la jambe. »
    – Il trépignait plutôt d'aise de vous avoir flibusté les 400 francs. Et vous ne les-avez plus revus ?
    – Non, avoue M. D... Je n'y compte plus.
    – C'est probable. Il vaut mieux s'attendre au pire.
    L'extraordinaire agilité du vicomte à se ruer vers un taxi avait éveillé les soupçons de M. D..., qui s'en alla narrer la visite reçue au commissaire de police. Celui-ci constata le grattage opéré sur la carte de visite.
    Il rechercha et retrouva Georges Raskart, qui n'était pas vicomte, mais ouvrier d'usine, domicilié à Liège. Le véritable vicomte reconnut sa carte de visite, dont on avait abusé avec un culot digne d'admiration.
    Et Raskart était invité à expliquer ses faits et gestes.
    Car les juges liégeois du Parquet, plutôt méfiants par nature, estiment que Raskart est l'auteur des deux visites à M. D... La première – celle qui s'est terminée par l'obtention des 200 francs – ayant été couronnée de succès, Raskart aurait décidé de récidiver. Mais il aurait accompagné sa seconde apparition d'une mise en scène dénotant de l'imagination et un réel talent de comédien. Raskart avait imaginé le scénario que nous exposons ci-dessus. Et pour jouer la comédie, il s'était affublé de bandages ayant un triple but : donner plus de vraisemblance au récit de l'accident dont il avait été lui-même une des victimes ; apitoyer l'éventuel prêteur ; dissimuler ses traits et même sa voix, qui passait transformée à travers un linge. Ceci pour le cas où M. D... aurait le mauvais goût de se rappeler le visiteur aux 200 fr.
    Cette comédie fut admirablement jouée.
    Mais que dit le premier rôle ? le Frégoli, soldat en difficulté avec le Conseil de Guerre, ou vicomte, caramboleur d'auto et de piéton ?
    Raskart s'est effacé modestement, n'aime pas jouer en public.
    Sans doute l'indisposition subite des vedettes l'a-t-elle empêché de répondre à l'appel de son nom ?
    Il avait su choisir le milieu favorable, a dit en son réquisitoire M. Bruno, Juge suppléant, faisant fonctions de ministère public. Et, après un premier essai, il a été pris d'un revenez-y.
    Baskart n'a pas d'antécédent judiciaire. Il a fait des débuts prometteurs.
    Le tribunal lui a, par défaut, octroyé : deux peines de deux mois de prison et de 182 francs d'amende, du chef de deux escroqueries ; plus un mois et 182 francs du chef de port de faux nom.
    Il avait bien choisi : grand nom vieille noblesse... Quand on prend du galon !...
    Le tribunal a accordé à Raskart le bénéfice du sursis.
    Il lui avait fait passer un bon moment ! Au public aussi, d'ailleurs. Ce fut un sketche pittoresque dans le banal défilé.

La Meuse, 11 juillet 1939 (Belgicapress)

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Délivrez-nous du mal, par Robert Vivier (Gringoire, 7 février 1936)

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Délivrez-nous du mal, par Robert Vivier (Gringoire, 7 février 1936)

Délivrez-nous du mal, par Robert Vivier

    En 1846 naquit près de Liége un homme qui, avant sa mort, quatre-vingts ans plus tard, s'était lui-même élevé un temple où des milliers de fidèles venaient le prier comme un mage. En 1932, la religion antoiniste comptait une vingtaine de temples en Belgique ; aujourd'hui, en Europe, le nombre des centres organisés dépasse une centaine.
    C'est l'histoire romancée, très romancée même, de cet homme destiné dès sa naissance au rude labeur de la mine dont il se libéra à quinze ans, que nous conte M. Robert Vivier, qui, pour un autre roman, obtint naguère le Prix Albert-Ier. Une seconde partie, d'un ton plus didactique bien qu'assez sommaire, nous renseigne sur l'antoinisme qui semble n'être guère autre chose qu'un assez vulgaire spiritisme. L'auteur, par contre, s'est plu à romancer la vie quotidienne de ce prophète moderne doué, dès sa jeunesse, de nombreuses prémonitions qui l'amèneront à prendre peu à peu conscience de son pouvoir de guérisseur. Le livre, en dépit de fâcheuses longueurs, est souvent attachant et coloré. (Grasset.)

Gringoire, 7 février 1936

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Culte Antoiniste - Temple de Jemeppe

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Culte Antoiniste - Temple de Jemeppe

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Les progrès de l'antoinisme - Momalle (Journal de Charleroi, 24 juin 1914)(Belgicapress)

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Les progrès de l'antoinisme - Momalle (Journal de Charleroi, 24 juin 1914)(Belgicapress)

Les progrès de l'antoinisme.
    Deux nouveaux temples antoinistes vont être érigés à Verviers et à Momalle. La mère Antoine ira les consacrer prochainement.

Journal de Charleroi, 24 juin 1914 (source : Belgicapress)

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L'Antoinisme (Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 9 mars 1912)

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L'Antoinisme (Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 9 mars 1912)L'Antoinisme

    Nous avons parlé longuement, dans le « Journal de Saint-Quentin », de cette religion bizarre fondée à Jemeppe, près de Liège, par le père Antoine.
    Les populations du nord de l'arrondissement de Saint-Quentin s'y précipitaient pour chercher la guérison imaginaire de maux réels et le soulagement réel de maux imaginaires.
    L'Antoinisme a gagné Paris, cela devait être et il aurait une succursale à Saint-Quentin si la police correctionnelle n'avait mis un terme aux exploits ou à l'exploitation de la famille Bar.
    A Paris, c'est une modiste qui opère. L'esprit du père Antoine est passé en elle et elle guérit comme le zouave Jacob ou Donato.
    Un rédacteur de l'« Echo du Merveilleux » est allé voir la miraculeuse modiste, et voici son récit ironique et déçu :

    Dès dix heures du matin, une queue d'une soixantaine de personnes s'allonge sous la voute et sur le trottoir. Le concierge, manifestement fier de posséder une locataire si courue, lève les bras au ciel quand on lui demande à voir Mlle Camus. Impossible, tout à fait impossible ! Il faut écrire, demander un rendez-vous, attendre une quinzaine au moins. Toutefois, au nom de l'« Echo du Merveilleux », il hésite, il faiblit et m'indique le chemin. C'est au fond de la seconde cour : l'escalier étroit est rempli de monde. Je découvre un second escalier. Une porte sur laquelle est encore fixée la plaque de modiste, s'entr'ouvre ; la figure ronde et accorte d'une sœur tourière me dévisage avec défiance. Enfin elle m'introduit : – Venez, monsieur.
    Je me faufile dans le plus sombre des corridors. En tâtonnant, la main rencontre... des corps ! des gens appuyés contre la cloison, immobiles : c'est l'avant-garde des malades. Une toute petite pièce un peu plus claire... Nous y voici.
    Vêtue de noir, la figure brune aux fortes pommettes éclairée par des yeux extrêmement vifs, la modiste thaumaturge, qui doit avoir dépassé la quarantaine, est sans vénusté.
    Debout dans sa petite chambre modestement meublée, elle me montre non sans orgueil une pile de lettres à ouvrir, une autre pile de lettres à répondre. « Il faudra que l'on vienne demain m'aider à lire tout cela, à y répondre ». Une équipe d'Antoinistes lettrés, sans doute.
    Mlle Camus nous explique (nous sommes trois à l'écouter) comment elle opère avec les malades.
    – Je pense au Père...
    – A Dieu ?
    – Non, pas tout à fait...
    (Le « pas tout à fait » n'est-il pas pas joli ?)
    – … Pas tout à fait : au père Antoine, à Antoine le Généreux. (On a surnommé ainsi Louis Antoine à cause de son désintéressement).
    – Je pense au Père et je dis au malade qu'il […] nôtre. Elle nous pénètre comme un fluide bienfaisant. Le Père puise en Dieu et moi je puise en lui : lui et moi sommes des canaux où coule vers le malade la grâce divine.
    « Autrefois je m'endormais, et les douleurs du malade venaient dans ma chair. Je les extirpais de lui pour en souffrir moi-même, et ensuite je les chassais de moi. Mais maintenant, je ne m'endors plus ; il y a trop de malades. Ce serait trop long. Je dis au malade : Regardez-moi ! Et mes yeux lui versent le fluide qui vient du Père.
    Ses yeux vifs nous dévisagent et semblent un peu irrités de ne pas discerner des marques de ferveur. Elle ajoute encore, d'un ton de défi : – Le Père est là, certainement ; il entend tout ce que nous disons...
    Je ne veux pas abuser ; je m'en vais. Dans le ténébreux corridor, par une porte à demi ouverte, on aperçoit sur le palier la cohue des malades, des bons malades patients. Pour qu'ils s'ennuient moins d'attendre, un monsieur vêtu de noir parle tout haut, fait un petit prêche. « Il faut oublier ce que l'on sait... Il faut faire taire la révolte de l'intelligence... Il faut se rendre semblable aux petits enfants pour recevoir l'esprit de Jésus ». Et, naturellement, il prononce Jésusse. La vive petite coadjutrice de Mlle Camus me reconduit. Elle est visiblement plus intelligente et plus débrouillarde que la Guérisseuse. Et, du reste, elle me confie qu'elle-même guérit aussi, par les vertus d'Antoine. C'est un autre canal par lequel coule sur Paris, la grâce miraculeuse de Jemeppe. Mais elle ne souhaite point qu'on le sache. Elle n'en tire aucun orgueil.
    Dans la rue, sous la pluie fine, l'attroupement a augmenté des curieux et des infirmes et qui viennent chercher la guérison et qu'il a portent peut-être dans leur sein, où habita l'illusion puissante.

Journal de la ville de Saint-Quentin et de l’arrondissement, 9 mars 1912

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Funérailles spirites (Le Messager, 1er nov. 1903)

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Funérailles spirites (Le Messager, 1er nov. 1903)

Funérailles spirites

    Le 14 octobre également, vers 4 heures, au populeux village de St-Nicolas, près Liége, eurent lieu les funérailles spirites de M. Jean-Joseph Antoine, décédé à l'âge de 76 ans, fidèle à ses convictions philosophiques.
    A la levée du corps, le cercueil fut recouvert du beau drap mortuaire de la Société « les Vignerons du Seigneur » de Jemeppe, dont le défunt était membre.
    Devant la foule recueillie, évaluée à 250 personnes, Mme Adriaens a dit à haute et intelligible voix la prière pour les Esprits qui viennent de quitter la terre. Elle l'a fait suivre de la lecture d'un beau chapitre de l'Evangile d'Allan Kardec intitulé : Le pardon des offenses.
    Précédé du drapeau de la Société, le cortège s'est acheminé vers le champ dit du repos.
    Le deuil était conduit par les gendres du défunt, suivis par notre ami Louis Antoine, frère cadet du défunt et par de nombreux parents.
    Au bord de la tombe, M. Hollange a prononcé d'inspiration un excellent discours résumant la doctrine spirite, faisant ressortir ses bienfaits moraux que recueillent surtout ceux qui ont pu s'affranchir définitivement du joug des préjugés.
    La belle « prière de Carita » qu'il a dite en terminant a impressionné vivement l'assistance, qui s'associait ainsi à de bonnes pensées, exprimées avec sentiment, en vue des progrès nouveaux à accomplir par l'esprit de celui dont on confiait la dépouille à la terre.

    Enregistrons encore :
    Au cimetière de Jemeppe, le 20 octobre, les funérailles spirites de Mme Anne-Joseph Collon, belle-sœur de M. L. Antoine. La défunte est décédée victime d'un accident, à l'âge de 64 ans.
    Au cimetière de Vivegnis près Liége, le 23 octobre les funérailles spirites de Mme Givart, née Hubertine D'heur.
    Au cimetière de Retinne (pays de Herve-Liége) le 5 octobre, les funérailles spirites de M. Mathieu Guilleaume, décédé à l'âge de 82 ans. Cette cérémonie avait attiré, comme les précédentes, organisées par les soins de la Société spirite de Jemeppe, une assistance nombreuse et recueillie attestant hautement le nombre toujours croissant des adeptes de la doctrine du spiritisme.

Le Messager, 1er novembre 1903

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Etrange Mascarade (La Libre Parole, dir. Edouard Drumont, 27 octobre 1913)

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Etrange Mascarade (La Libre Parole, dir. Edouard Drumont, 27 octobre 1913)Étrange Mascarade

DES BELGES ONT INAUGURE A PARIS
un Temple « Antoiniste »

    Voici quelques semaines, au coin des rues Vergniaud et Wurtz, des ouvriers mettaient la dernière main à une sorte de petite chapelle, d'aspect bizarre, au clocheton sans coq et sans croix, construite en un ciment de couleur grisaille. Au-dessus de la porte, ces simples mots : « Culte Antoiniste 1913 ».
    Les gens du quartier passaient indifférents. « Culte Antoiniste »... Depuis la séparation et les fameuses cultuelles, ils en ont bien vu d'autres !
    Mais hier matin, ils furent tout de même intrigués de voir déboucher de la rue Vergniaud une procession d'individus au costume étrange. Les hommes portaient une longue redingote noire, au col arrondi comme celui d'une vareuse, austèrement fermée au moyen de boutons multiples. Ils allaient, le chef couvert d'un chapeau haut de forme très bas, aux ailes larges, légèrement relevées. Les femmes vêtues de robes noires, étaient coiffées d'un voile de soie, de même couleur. Tous ces gens souriants et gais, avaient l'air de sortir d'un long repas de funérailles...
    Les portes du temple s'ouvrent, un desservant s'avance vers une vieille dame, à l'air vénérable qu'il gratifie d'un « Bonjour Mère » empreint d'un affectueux respect. Cette vieille dame est, en effet, l'objet d'une vénération spéciale de la part des adeptes de « l'Antoinisme », cette religion dont nous avons parlé déjà à plusieurs reprises.
    Antoine, on le sait, était un guérisseur qui prétendait faire des cures merveilleuses, en imposant les mains et en prêchant aux hommes l'amour les uns des autres.
    A sa mort, il désigna sa femme pour lui succéder, et lui transmit sa faculté de guérir. Depuis lors la secte des « Antoinistes » s'est développée, paraît-il, au point qu'on élève à Paris un temple à son culte.
    Ce qui nous a cependant frappé, c'est qu'en dehors des curieux, fort nombreux, il est vrai, mais pas encore convertis, tous les adeptes étaient des Belges, venus tout spécialement de leur pays pour cette consécration. De Français, peu ou prou. Et cependant ce nouveau temple va avoir son desservant, M. Noël, qui chaque dimanche tenant l'emblème à la main fera la lecture du dogme. L'emblème dont nous venons de parler, ressemble à un arbre japonais. Au-dessous on lit ces mots : « L'arbre de la science, de la vie, du mal ». A l'intérieur du temple, rien, ni autel, ni ornements, ni bancs, ni chaises. Au fond, une chaire très simple, du haut de laquelle « la Mère » opère ses guérisons.
    Elle monte lentement les degrés, se recueille, étend les mains et redescend. Si vous avez la foi, vous êtes exaucé. Il est probable que les malades amenés hier à la Mère n'avaient pas suffisamment la foi, car ils s'en retournèrent clopinant comme ils étaient venus.
    Mais un des Antoinistes nous confie que dans quelques jours un nouveau temple va être ouvert à Monaco où les adeptes sont fort nombreux.
    Quant aux Antoinistes de Paris, dès que les 450 Belges d'hier auront regagné leurs pénales, ils risquent fort de se dénombrer par la seule unité du desservant.
                          M. P. de P.

La Libre Parole (dir. Edouard Drumont), 27 octobre 1913

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Antoinisten (Het Kortrijksche Volk, 5 juli 1925)(beeldbank.kortrijk.be)

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Antoinisten (Het Kortrijksche Volk, 5 juli 1925)(beeldbank.kortrijk.be)

ANTOINISTEN.

    De sectie der Antoinisten heeft gisteren te Jemappes aan de Maas der dertienden verjaardag van den dood van vader Antoine herdacht. Er waren ongeveer 30.000 menschen aanwezig. Moeder Antoine, de vrouw van den overleden profeet, ging voor bij den plechtigen dienst. De Antoinisten hebben besloten een nieuwen stap te doen bij het Belgisch parlement om erkenning van staatswege van hun eeredienst te verkrijgen.

Het Kortrijksche Volk, 5 juli 1925 (source : beeldbank.kortrijk.be)

 

Traduction :

ANTOINISTES.

    La secte antoiniste a commémoré le treizième anniversaire de la mort du Père Antoine hier à Jemeppes-sur-Meuse. Environ 30 000 personnes étaient présentes. La Mère Antoine, épouse du défunt prophète, a présidé le service solennel. Les Antoinistes ont décidé de faire un pas de plus vers le parlement belge pour obtenir la reconnaissance de leur culte par l'Etat.

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La Fête du 15 août

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La Fête du 15 août (Soeur Liliane Becquelin)

LA FETE DU 15 AOUT


     « L'Antoinisme ayant le plus grand respect du libre arbitre de chacun, ne condamne en rien les us et coutumes des différents cultes existant sur le globe ; n'obéissant qu'à la conscience, il ne fait aucune distinction entre telle et telle secte ou religion, ne contrarie aucune des règles qui y sont établies. Mais il n'en prescrit particulièrement aucune, il n'impose à ses adeptes aucune obligation.

    Un seul jour, cependant, doit nous être sacré, à nous qui nous disons antoinistes : c'est le 15 AOUT, jour anniversaire de la Sanctification du Culte et de la Consécration du Temple. Le 15 AOUT doit être pour nous une date à jamais mémorable, il serait bon que celui qui peut se déplacer assiste à l'Opération ce jour-là, ce serait un bon accomplissement du devoir, afin de perpétuer dans les siècles à venir la cérémonie qui a eu lieu le 15 AOUT 1910.

    Ah ! quand on réfléchit au travail colossal accompli par le PERE pour édifier cette œuvre sublime que nous résumons dans le mot « Antoinisme », on ne peut s'empêcher d'être vivement ému, on pressent que pour en arriver là le PERE a eu à surmonter des obstacles de tous genres. Mais aussi l'édifice entier a été construit sur les bases inébranlables entre toutes de l'amour et du désintéressement. »

(Extrait de l'Unitif – Première Année – 1er Juillet 1912)
Feuillet disponible dans les temples transmis par (Sœur Liliane)

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Société Spirite de Seraing (Le Messager, 1er nov. 1879)

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Société Spirite de Seraing (Le Messager, 1er nov. 1879)

SOCIETE SPIRITE DE SERAING

    Nos frères de Seraing nous informent qu'ils sont en possession d'un beau et vaste local où se donnent des conférences le premier dimanche de chaque mois, à quatre heures. Les conférences qui ont eu lieu jusqu'à présent ont été très-suivies et très-fructueuses ; nul doute qu'elles ne le soient davantage encore par la suite.
    En terminant, disent nos amis de Seraing, la relation du début d'une œuvre qui réalise un point de notre programme, nous faisons, par l'organe du Messager, un appel chaleureux à tous nos coreligionnaires qui peuvent nous donner quelques instructions, les priant de bien vouloir se faire inscrire au siége de la Société, rue des Mineurs, 94, Seraing, pour une ou plusieurs conférences. C'est avec la plus légitime satisfaction que nous verrions notre œuvre honorée de leur concours fraternel.

Le Messager, 1er novembre 1879

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