Antoinistic Service (feuillet antoiniste en anglais, bolerium.com)
Antoinistic Service
feuillet antoiniste en anglais, en vente par la librairie bolerium.com
pour la modique somme de US$75.00 (!!!)
Antoinistic Service
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Correspondance
Jumet-Gohissart, près Charleroi, le 25 août 1902.
Au journal le Messager, à Liége,
Nous venons vous prier de nous accorder l'hospitalité de vos colonnes pour rendre un juste tribut de gratitude et de reconnaissance à notre frère en croyance, M. Louis Antoine, de Jemeppe s/Meuse, qui nous avait invités à sa séance publique du dimanche 17 août.
Notre Cercle a pour but toutes études spiritualistes, mais s'attache surtout à connaître et à contrôler les phénomènes qui se produisent dans la science spirite; et pour ce faire, a pris le qualificatif « régional, » exerçant son influence sur divers groupements, dont les séances sont publiques ou particulières, et qui sont représentés au sein de la Société par leur président respectif ou un membre délégué.
Les œuvres, dites sociales, ne lui sont pas indifférentes et le Cercle combat surtout les abus de l'alcool.
Désireux de rendre attrayants les sujets d'études, nous avons décidé de faire de temps en temps des excursions, en vue de nous instruire d'abord, et de nous faire connaître ensuite. Nous serons heureux de voir notre exemple suivi ; par réciprocité toute fraternelle, nous accueillerons aussi avec bonheur nos frères et sœurs en croyance, auxquels nous soumettrons notre manière de travailler. Et de même que du choc des idées, jaillit la lumière de même, de l'étude de plusieurs méthodes réunies doit en jaillir une plus complète et plus appropriée à tous les besoins.
Partis de très bonne heure, mais remplis d'une joie vive occasionnée par l'arrivée d'une journée désirée et que nous savions fertile en enseignements utiles, le terme de notre voyage nous parut vite atteint, agrémenté qu'il fut par la vue des splendides paysages trop peu connus qui se déroulent sur tout le parcours de la vallée de la Meuse.
A notre arrivée en gare de Jemeppe, un peu avant neuf heures, nous fûmes reçus et conduits par M. Adriaens au beau local de M. Antoine, si connu des milliers de visiteurs qui viennent demander à ce médium renommé : guérison, conseils, enseignements.(1)
L'heure venue, après présentations et connaissances faites, la séance commença par la réception d'un jeune adepte, un joli bébé qui débutait dans la vie terrestre en venant recevoir les souhaits fraternels d'une assemblée spirite d'au moins 200 personnes. Cérémonie touchante en sa simplicité, mais d'une portée morale considérable pour les nombreux assistants qui écoutèrent avec un religieux intérêt les instructions pleines d'à-propos, données par le président M. Antoine. Le sujet, toujours d'actualité, était : La façon d'élever les enfants, les devoirs des parents vis à vis de ceux qu'une Volonté souveraine leur a confiés dans un but de progrès mutuel.
Vinrent ensuite les manifestations d'Esprits par une dizaine de médiums-écrivains. Bien qu'habitués des réunions spirites, où l'on recueille les enseignements de ceux qui nous ont précédés dans l'Au-delà, nous pouvons dire que rien ne pourra effacer de notre mémoire le souvenir de la belle et instructive séance à laquelle nous assistâmes avec une émotion bien naturelle. Ces Esprits souffrants ou ignorants, que des entités invisibles amies amenaient près de nous dans un but bien défini, nous ont dépeint leur situation malheureuse. Ils nous ont dit leurs peines, leurs regrets, leurs douleurs, s'accusant, les uns, du mal qu'ils ont commis de leur vivant sur la terre, les autres, d'un égoïsme natif, fruit de l'ignorance fanatique intéressée au maintien des préjugés séculaires. Parlant à ces disparus de notre monde un langage de bonté, toujours approprié au degré d'avancement intellectuel et moral de chacun, M. Antoine nous a laissé l'impression d'un maître en cette science d'apôtre qui, chez lui, marche de pair avec l'exercice de ses hautes facultés de guérisseur.
Entr'autres faits remarqués en cette assemblée attentive qui, sans trouble ni impatience, écoutait les réponses obtenues et lues par les médiums-récepteurs, nous notons de belles et douces paroles de reconnaissance émanant d'Esprits non appelés, mais venus spontanément remercier parents ou amis présents de leurs bonnes pensées charitables. Ah ! laissez-nous vous redire – pour l'édification surtout des indifférents volontaires et autres, – ces heureux instants où l'on apprend que des êtres qui vous furent chers en ce monde, ont oublié leurs peines terrestres et ont conquis une place dans la phalange des Esprits de progrès !
Après la séance, qui dura deux heures, il nous fut infiniment agréable de faire plus ample connaissance encore avec M. Antoine que nous remerciâmes tous bien chaleureusement. Un déjeuner familial fut vite préparé dans la salle même des séances où nous fîmes un repas frugal en compagnie de divers amis de notre hôte, parmi lesquels nous comptions deux collaborateurs du Messager. L'un d'eux, M. J. Foccroulle, voulut bien nous conduire à Liége en bateau à vapeur, voyage charmant qui nous laissera toujours aussi les meilleurs souvenirs. Heureux, en surplus, d'avoir visité la grande cité wallonne, c'est l'âme en liesse que nous sommes rentrés à nos foyers respectifs en remerciant l'Eternel de nous avoir procuré une véritable journée de bonheur.
Nous réitérons nos sentiments de fraternité aux frères et sœurs en croyance de Jemeppe, ainsi qu'aux collaborateurs et lecteurs du Messager. J. UMETOIS.
(1) N. d. 1. R. – M. Antoine nous informe que le 4me dimanche de chaque mois, de 6 à 7 1/2 heures du soir, il se tient, en son local, à la disposition de toute personne désireuse de s'instruire sur les vérités du spiritisme. Des entretiens ont lieu également entre frères en croyance qui s'y réunissent familièrement, entr'autres pour y échanger leurs vues sur les moyens de propager notre chère doctrine.
Le Messager, 1er sept. 1902

Auteur : Christian Libens
Titre : Les seins des saintes : Une affaire à l’enseigne du «Pendu de Georges»
Éditions : Weyrich, 6 juin 2019 - 168 pages
Quelques pages sont disponibles sur Google Books. La quatrième de couverture dit :
Au coeur de la ville de Liège, un dévoreur sévit et laisse derrière lui de multiples cadavres, pendant que trois amis refont le monde...
Dans ce polar parodique, humoristique et amoureusement sexué, un bouquiniste, un flic et un glandeur un peu poète se réunissent à la librairie « Au pendu de Georges » afin de contrer le spleen ambiant à l'aide de leur imagination.
L'auteur y évoque le roman de Robert Vivier :
Chapitre 17
Où l'on pleure la plus belle fille de Liège
pour les derniers outrages subis
- Un moment, j'ai même cru que c'était toi, l'iconoclaste qui... Guibert jette à son vieil ami un regard blessé et s'indigne:
– Papa, comment peux-tu penser que je pourrais faire ça, moi ? D'autorité, Francis remplit les verres.
– Allez, les hommes, une petite rawète de Gigondas à chacun pour se remettre d'une émotion pareille!
– J'en ai bien besoin, d'autant que j'ai failli me faire écraser quand j'ai traversé le boulevard, soupire Georges. Vous auriez dû voir ça, un désastre! Ses seins étaient complètement rougis, et son ventre aussi, jusqu'en haut des cuisses... Un client bien mis, costard-cravate, s'avance vers le comptoir, un livre à la main: – Délivrez-nous du mal, c'est bien le livre sur le Père Antoine? - Oui, Monsieur, en édition originale, et à prix doux encore! Je dois quand même vous préciser qu'il ne s'agit pas d'une biographie à proprement parler sur le fondateur de la religion antoiniste. C'est un roman que Robert Vivier, l'auteur, a choisi d'écrire, mais en se basant sur la vie réelle du grand spiritualiste. - Je le prends... Excusez-moi, mais j'ai entendu des bribes de votre conversation en bouquinant dans les rayons. On a retrouvé une nouvelle victime du tueur en série? Les trois amis échangent des regards surpris, puis s'esclaffent de concert. C'est Georges qui, le premier, se rendant compte que son client affiche la tête du gars qui croit qu'on se la paye, rectifie:
– Non, non, je viens bien d'être témoin d'un crime, mais contre l'Art et l'Histoire! Il ne s'agit pas d'une nouvelle victime du tueur... C'est la plus belle fille de Liège qui a été vandalisée. Vous voyez, Monsieur, le monument à Charles Rogier, tout au bout du parc d'Avroy, côté Guillemins, avec sa statue entre celles d'un lion couché et d'une superbe femme nue debout... Elle a la réputation d'être la plus canon des Liégeoises depuis que la sculpture est là. Vous la voyez, non?
- Euh, je suis installé à Liège depuis pas très longtemps, je ne connais pas encore ce monument.. Guibert prend le ton d'un guide touristique pour formuler:
- L'écrivain Arsène Soreil l'a surnommée «la plus belle fille de Liège»...
Marion Muller-Colard (théologienne protestante)
"Pour moi, la foi se distingue de la croyance, en ce qu'elle est une dynamique et qu'elle peut quasiment s'affranchir de toute forme d'objet et de contenu."
Dans l'émission Répliques "Penser le mal" du Samedi 27 mai 2023
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/repliques/penser-le-mal-7002036
Principe fondamental du cosmos, le fluide est un thème récurrent dans la théologie antoiniste et s'apparente au mana des sociétés traditionnelles défini par Marcel Mauss. Les pensées, les paroles, les actions humaines et les rapports sociaux sont considérés comme étant des fluides. Étant donné que leur qualité dépend de l'avancement moral de la personne, il y a des fluides « spirituels » et d'autres « lourds ». Ceux-ci peuvent être transmis, perçus par l'intelligence et purifiés par la méditation. Un bon fluide est supposé s'acquérir par l'amour et la prière, et peut avoir différent usages : agir comme une force divine qui peut régénérer la personne, détruire le mal et guérir. Les fidèles pensent qu'Antoine peut transmettre de bons fluides.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoinisme#Fluides
L'étonnant M. Pierre pulvérise la maladie en joignant les mains
Nous en sommes navrés pour nos amis de l'Ordre des Médecins, mais sans doute allons-nous devoir, à cause d'eux, ouvrir dans nos colonnes une rubrique permanente pour la défense des guérisseurs dignes de ce nom.
Ceux-ci, en effet, continuent d'être l'objet, de la part des organismes médicaux officiels, de poursuites judiciaires que justifie sans doute la défense des intérêts matériels de la corporation médicale, mais que la logique, le bon sens ni l'intérêt des malades ne sauraient accepter.
Ces procès n'ont, au surplus, qu'un résultat certain : attirer l'attention sur le guérisseur et drainer vers lui la foule des malades que la Faculté abandonne et que le guérisseur qui n'a que deux bras est à son tour dans l'impossibilité de soigner.
Nous n'aurions, par exemple, probablement jamais entendu parler de « Monsieur Pierre » si, par la grâce des syndicats médicaux de la Seine, son nom ne figurait, cette semaine, au rôle des chambres correctionnelles. (Lire la suite page 5.)
(Suite de la première page.)
« Monsieur Pierre » est un thaumaturge de la lignée des Papus (Dr Encausse), du mage Philippe ou du fameux Charles Parlange. On peut s'interroger sur son étrange pouvoir, on ne peut nier qu'il guérisse. On a le droit de manifester quelque incrédulité devant ce qui est extraordinaire, inexplicable ; on n'a pas le droit d'appuyer cette incrédulité sur un article du Code et revenir au curieux temps de l'Inquisition.
Jusqu'à ces dernières semaines, « Monsieur Pierre » ne demandait rien à personne ; il se contentait de recevoir dans sa bicoque de l'avenue Aristide-Briand et de soulager, voire de guérir à Montreuil, ceux qui souffrent des misères physiques devant lesquelles d'autres s'étaient avoués impuissants. Tout cela gratuitement.
Devant les juges du tribunal correctionnel il ne pourra rien expliquer lui-même, si ce n'est donner la parole aux miraculés. Et ce sera, une fois de plus, devant un tribunal désarmé, le défilé classique des malades guéris venant crier leur reconnaissance et leur foi.
Qu'est-ce que la médecine et l'ordre des médecins auront gagné à l'affaire ?
Découverte d'une vocation
Grand blessé de la guerre 1939-1940, Pierre Bouis eut la première et inconsciente révélation de ses dons lorsque les médecins voulurent lui couper le pied menacé par la gangrène. Bien qu'il ne fût pas particulièrement croyant, il fit, à ce moment, une fervente prière afin que Dieu lui épargnât ce supplice. Au moment où on l'étendait sur la table d'opération et où le chirurgien s'apprêtait à l'opérer, sa plaie s'ouvrit et se vida de tout le pus qui l'infectait. Pierre Bouis conserva son pied. Il mit cela sur le compte de la foi et n'y pensa plus. Jusqu'au jour de 1942 où la vieille femme chez qui il logeait alors, rue Joseph-Dijon, à Paris, lui dit à l'oreille à brûle-pourpoint : « Quel dommage, monsieur Pierre, de laisser inemployés d'aussi magnifiques dons. Vous devez guérir ».
Incrédule, Pierre Bouis se laissa pourtant entraîner au culte Antoiniste où sa logeuse fréquentait assidûment, et en éprouva un tel bien-être physique qu'il en fut troublé. « Vous pouvez guérir » lui répéta la vieille femme.
Il travaillait, à l'époque, aux Beaux-Arts. Le lendemain même de cette « révélation », une de ses collègues de bureau l'entretenait de l'état désespéré de son père. M. Werner, ancien directeur des Beaux-Arts, alors âgé de 72 ans, et qui se mourait d'une tumeur à l'estomac. Inconsciemment, Pierre Bouis lui demanda si elle n'avait pas une photo du malade, la prit entre ses mains et se mit en prière. Huit jours plus tard, M. Werner était sur pied et la radio ne révélait plus aucune trace de sa tumeur. M. Pierre ne devait plus cesser de guérir.
Des guérisons miraculeuses
Un numéro de La Presse ne suffirait pas pour citer toutes les lettres qui s'étalent sur la table de la petite cuisine de Montreuil. Il suffit de savoir qu'il y eut parfois jusqu'à deux cents personnes à la porte du guérisseur pour comprendre le succès de ses cures et... l'inquiétude des médecins. Car, encore une fois, Pierre Bouis ne demande rien à personne.
Dans la seule rue de Romainville, à Montreuil, il a soigné soixante personnes. Cinquante-huit sont guéries – et l'écrivent – les deux autres n'ayant reçu qu'un soulagement passager. Voici un bébé que ne marchait pas, et qui est ressorti sur ses jambes de la petite maison de M. Pierre.
Voici un jeune homme qui est venu frapper ici avec, dans ses bras, sa fiancée totalement paralysée par la poliomyélite : ils sont aujourd'hui mariés et heureux. Voici un malade qui avoue avoir consulté cinquante médecins et vingt et un guérisseurs avant de venir ici : guéri. Une femme de 71 ans qui ne pouvait plus marcher depuis plus de douze ans : guérie. Un gardien de la paix, tuberculeux : guéri. Un cafetier d'Enghien-les- Bains, laryngite tuberculeuse : guéri. Une vieille femme aveuglée par la cataracte : guérie. Un mutilé de 1914-1918, hypérité, qui a souffert le martyre pendant trente ans : guéri. Un tétanos abandonné par tous les médecins de Châteaudun : guéri. Et des sciatiques, des rhumatismes, des eczémas, des poumons mal en point, des cœurs qui flanchaient : guéris, guéris, guéris. Tous les malades, d'ailleurs, n'ont pas la force de venir jusqu'à la petite maison de Montreuil, M. Pierre prie pour eux et guérit à distance. Voici un jeune homme atteint de méningite, état désespéré. M. Pierre invoque la petite sœur Thérèse, il est pris d'un grand tremblement. A des kilomètres de là, l'enfant, à qui l'on n'a rien fait, la Faculté s'étant avouée impuissante, est guéri.
Un de nos confrères, écrivain de talent à qui l'on a coupé la jambe au-dessus du genou et que la gangrène menace néanmoins, est condamné. Une de ses amies accourt chez M. Pierre qui se met aussitôt en prière. Il est sauvé, à la stupéfaction des chirurgiens, toute trace d'infection a brusquement disparu.
Cette vieille femme de 71 ans, enfin, qui sera demain à la barre du tribunal, et qui, au Canada, atteinte de pneumonie double, était dans le coma. A la demande de sa belle-fille, M. Pierre se met ici en prière. Il est 17 heures. On saura plus tard qu'à 17 h. 03 (heure française), la vieille dame s'est soulevée sur son lit et a dit : « J'en ai assez de tous vos médicaments, je suis guérie ». Elle est aujourd'hui en France pour apporter son témoignage.
Tels sont les faits que Pierre Bouis a, selon l'usage, été amené à confesser au juge Goletty, puis au Dr Desrobert de l'Institut médico-légal et enfin au Dr Gouriou, de Villejuif.
Au siècle de l'atome, du radar et de la télévision, ils peuvent justifier quelque incrédulité. Nous ne nous faisons pas faute nous-mêmes d'en manifester à l'occasion. Nous demandons seulement, et très respectueusement, aux experts s'il est bien de la compétence d'un tribunal correctionnel d'en débattre ?
La Presse, 26 février 1950
Une sœur, Yvonne Wachter, habitant Bruxelles sera en 1920, au nom de Mère, à l'origine d'un recours à S.M. la Reine des Belges pour l'édification d'une chapelle d'Antoine dans le jardin du Temple. Cela ne sera jamais concrétisé.
Demande en autorisation de construire pour le temple de Saint-Etienne, déposée par le Frère Baptistin Pastorelli.