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Pierre Debouxhtay (Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 9 juin 1934)

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Pierre Debouxhtay (Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 9 juin 1934)

    DEBOUXHTAY (Pierre). – Antoine le Guérisseur et l' « Antoinisme ». Les faits d'après des documents inédits. (Liége, Fernand Gothier), in-12 de 332 pp., illustré de 8 grav. (20 fr.), (Emule des docteurs Coué et Gillet, Antoine aurait guéri par sa méthode des millions de gens).

Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 9 juin 1934

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Michel Lecourt - Le corbeau à la paupière convulsive (2012)

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Michel Lecourt - Le corbeau à la paupière convulsive (2012)

Auteur : Michel Lecourt
Titre : Le corbeau à la paupière convulsive
Éditions : PubliBook, Paris, 2012

    Dans les années 1950.
    Le linge de la semaine bout dans une lessiveuse.
    Un oubli.
    Un horrible relent de brûlé.
    La panique !
    Trente ans plus tard, un odieux chantage !
    Si vous pénétrez dans Le Corbeau à la paupière convulsive, c’est que vous acceptez de mettre les pieds dans une œuvre sous forme de dédale, d’entamer un parcours fait d’impasses, de pièges et d’obscurs croisements, où vous risquez, à l’instar de Bertrand et d’Ida, de vous perdre… Elle est ainsi longue et tortueuse, la voie vers la vérité tracée par Michel Lecourt dans ce roman où son habilité donne naissance à d’opaques ténèbres.
Source : http://laplumedelecourt.canalblog.com

    La recherche anxieuse des clés du chantage, à Paris dans le vieux quartier de la Butte-aux-Cailles ou du côté du cimetière du Père-Lachaise ; à Rambouillet ; à Bourges ; à Bourg-en-Bresse ; en Bourgogne, à Tournus ; en Beaujolais, à Villefranche-sur-Saône et même à Oingt lors d'un festival international d'orgues de barbarie ; jusqu'en Italie, à Aoste dans la rue Trottechien.
    Qui donc est le maître chanteur ? On apprend qu'il a un tic, une paupière convulsive, rien de plus. La fin du roman est bien sûr inattendue, à la fois rassurante et assez affligeante pour le héros, avec une pointe d'humour macabre. Comme souvent dans mes romans, cette intrigue s'accompagne d'évocations historiques, culturelles, économiques.
source : http://laplumedelecourt.canalblog.com/

    La page wikipedia sur l'Antoinisme indique que ce roman policier "comporte un passage relatant l'historique du culte pour évoquer les courants ésotériques". Google Books ne permet pas d'en lire beaucoup, en voici un extrait :
    "- As-tu visité le temple antoiniste, ici, à la Butte-aux-Cailles ? 
   - Je le connais seulement de vue. Je n'en sais rien de plus. 
   - C'est un culte fondé par Louis Antoine, un Belge né en 1846. Spirite un temps et surtout guérisseur. Il considérait que l'épreuve est purificatrice et la clé de la spiritualité en dissociant la matière et l'esprit. Lui-même et son épouse, Jeanne Collon, Mère Antoine, ont subi bien des duretés et vicissitudes de la vie. Il a été mineur et ouvrier métallurgiste ; elle fut cantinière. Des labeurs éprouvants, en Belgique, en Allemagne, en Pologne russe. Mais surtout, la pire épreuve a été la perte de leur fils unique en 1893. Louis Antoine a créé la Société Spirite des Vignerons du Seigneur. Aujourd'hui, son culte laisse une large place à la prière. Les desservants sont bénévoles. J'en suis. Les fidèles peuvent appartenir à une autre Eglise. Toutes les croyances sont bonnes..."

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André Thérive - Querelles de langage, Jemeppes vs. Jemmapes (Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 4 avril 1936)

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André Thérive - Querelles de langage (Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 4 avril 1936)

QUERELLES DE LANGAGE

    J'ai encouru récemment les foudres de Cassandre, l'hebdomadaire bruxellois, pour avoir, à peu près, écrit que la vie privée du Père Antoine, fondateur de la religion antoiniste, aurait pu être celle de n'importe quel ouvrier du Borinage. Or, le Père Antoine était de Jemeppes-sur-Meuse, dans la banlieue de Liége, et le Borinage, c'est une région du Hainaut qui contient Jemmapes (où eut lieu la bataille), et délimitée à peu près entre Maubeuge et Mons, entre Valenciennes et Fleurus...
    Sur quoi on m'accuse d'observer « la tradition des chroniqueurs français pour qui la géographie de la Belgique est une chose essentiellement approximative ». Je ressens vivement ce reproche, mais je n'ai jamais confondu Jemeppe et Jemmapes. Borinage doit s'écrire en français comme nom commun, avec une minuscule. Le Larousse du xxe siècle donne au mot le sens général d'exploitation des houillères dans la région du Nord, et même d' « ensemble des ouvriers qui travaillent dans les houillères ». Le même dictionnaire comporte aussi borin, borine, pour désigner un ouvrier ou une ouvrière de cette profession. Le Littré, vieux de soixante ans, offrait déjà les mêmes mots dans le même sens. Et le Père Antoine, ayant commencé par travailler à la mine (à la fosse, comme on dit là-bas), a tous les droits d'être nommé en français un ouvrier du borinage.
    L'histoire des mots figurés offre mille exemples analogues, où le vocable propre tantôt prend une acception locale, particulière, sans cesser d'avoir sa signification générale, tantôt s'élargit, en dehors de ses frontières primitives, Est-il besoin de rappeler damas, rouennerie, cordonnerie (cuir de Cordoue) et tous les mots qui ont donné lieu, comme champagne, par exemple, à des procès commerciaux ? Dans le cas de borinage, on peut penser qu'une restriction géographique du sens a été pratiquée en Belgique, bref que le nom propre est postérieur au nom commun. Si je me trompe, si les borins ne sont à l'origine que les ouvriers ou habitants du pays Borinage, je serai heureux qu'on me le démontre.
    En attendant, rappelons que la France elle-même a usurpé le nom de la Francie des Francs, comme l'Angleterre recouvre peu à peu l'idée de Grande-Bretagne, voire d'Empire britannique. Amérique a une fortune analogue. Les Canadiens, Américains à nos yeux, disent l'Amérique en parlant des Etats-Unis.
                                                                          
André THERIVE.

Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 4 avril 1936

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André Thérive - Querelles de langage, Jemeppes vs. Jemmapes (Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 4 avril 1936)

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André Thérive - Querelles de langage (Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 4 avril 1936)

QUERELLES DE LANGAGE

    J'ai encouru récemment les foudres de Cassandre, l'hebdomadaire bruxellois, pour avoir, à peu près, écrit que la vie privée du Père Antoine, fondateur de la religion antoiniste, aurait pu être celle de n'importe quel ouvrier du Borinage. Or, le Père Antoine était de Jemeppes-sur-Meuse, dans la banlieue de Liége, et le Borinage, c'est une région du Hainaut qui contient Jemmapes (où eut lieu la bataille), et délimitée à peu près entre Maubeuge et Mons, entre Valenciennes et Fleurus...
    Sur quoi on m'accuse d'observer « la tradition des chroniqueurs français pour qui la géographie de la Belgique est une chose essentiellement approximative ». Je ressens vivement ce reproche, mais je n'ai jamais confondu Jemeppe et Jemmapes. Borinage doit s'écrire en français comme nom commun, avec une minuscule. Le Larousse du xxe siècle donne au mot le sens général d'exploitation des houillères dans la région du Nord, et même d' « ensemble des ouvriers qui travaillent dans les houillères ». Le même dictionnaire comporte aussi borin, borine, pour désigner un ouvrier ou une ouvrière de cette profession. Le Littré, vieux de soixante ans, offrait déjà les mêmes mots dans le même sens. Et le Père Antoine, ayant commencé par travailler à la mine (à la fosse, comme on dit là-bas), a tous les droits d'être nommé en français un ouvrier du borinage.
    L'histoire des mots figurés offre mille exemples analogues, où le vocable propre tantôt prend une acception locale, particulière, sans cesser d'avoir sa signification générale, tantôt s'élargit, en dehors de ses frontières primitives, Est-il besoin de rappeler damas, rouennerie, cordonnerie (cuir de Cordoue) et tous les mots qui ont donné lieu, comme champagne, par exemple, à des procès commerciaux ? Dans le cas de borinage, on peut penser qu'une restriction géographique du sens a été pratiquée en Belgique, bref que le nom propre est postérieur au nom commun. Si je me trompe, si les borins ne sont à l'origine que les ouvriers ou habitants du pays Borinage, je serai heureux qu'on me le démontre.
    En attendant, rappelons que la France elle-même a usurpé le nom de la Francie des Francs, comme l'Angleterre recouvre peu à peu l'idée de Grande-Bretagne, voire d'Empire britannique. Amérique a une fortune analogue. Les Canadiens, Américains à nos yeux, disent l'Amérique en parlant des Etats-Unis.
                                                                          
André THERIVE.

Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 4 avril 1936

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Jean Grenier - Sur l'Inde (1994)

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Jean Grenier - Sur l'Inde (1994)

Auteur : Jean Grenier
Titre : Sur l’Inde
Éditions : Fata Morgana (Hermès), Paris, 1994

Extrait :

    Il est difficile de s’exprimer avec justice sur le compte de Romain Rolland. Chez lui l’intelligence n’est pas au niveau du cœur ; et le plus étrange, c’est qu’on lui tient rigueur beaucoup plus de sa générosité que de ses erreurs. Pourtant son attitude fut toujours celle d’un homme courageux et parfaitement désintéressé. On ne peut que l’admirer à cet égard. S’il s’est tourné dernièrement vers l’Inde, c’est qu’il a senti l’injustice dont souffrait ce pays et entrevu sa valeur spirituelle. Son livre sur l’homme d’action qu’est Gandhi a contribué à faire connaître le mouvement de l’indépendance. Emporté par son zèle, il a voulu malheureusement nous révéler un mouvement religieux qu’il estime de grande valeur et qui joue par rapport au brahmanisme le même rôle que l’Antoinisme et l’Armée du Salut par rapport au Christianisme. Les religions naissent, vivent et meurent comme les hommes et il faut se garder de prendre pour leur expression la plus pure ce qui n’est que leur déchet et le signe de leur décrépitude. Rien n’est attristant comme la confusion intellectuelle où peut tomber une âme généreuse. (...) On se demande, en lisant les phrases flamboyantes (de Rolland), ce que peuvent bien signifier pour lui l’Énergie, l’Être, la Force, l’Unité, la Vie, le Fils de l’homme, l’Âme, la Mère, Dieu, l’Absolu, etc., pour prendre quelques mots au hasard des pages. Rolland nous parle d’un certain Brajendranath Seal qui voulait fondre dans un nouveau rationalisme “le pur monisme du Vedanta, la dialectique de l’Idée absolue de Hegel et l’Évangile de la Révolution française : Liberté, Égalité, Fraternité...”. Et lui aussi, hélas !, dans son désir de paix veut concilier l’inconciliable.

Source : Catalogue d’exposition sur Romain Rolland (mars 2006)
Romain Rolland, Fortune critique (p.110)
http://mediatheque.ville-nevers.fr/images/stories/JFLEFEBURE/CatalogueExpo/2_2.%20ROMAIN%20ROLLAND%20mars%2006.pdf

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Fête du Père, le 25 juin (Temple antoiniste de l'Impasse Roux, Paris)

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Fête du Père, le 25 juin (photo de Jelt, Temple antoiniste de l'Impasse Roux, Paris)

source : photo de Jelt

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Antoine le Guérisseur et ses disciples (Excelsior, 16 décembre 1910)

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Antoine le Guérisseur et ses disciples (Excelsior, 16 déc 1910)

                                                    Antoine "le Guérisseur" et ses disciples
    Antoine "le Guérisseur" compte aujourd'hui en Angleterre un grand nombre de disciples. Il exhorte ces derniers à lui conter leurs misères, et sa femme, plus connue sous le nom de "Chère mère", recommande aux visiteurs affligés d'avoir la plus grande foi dans Antoine, son mari. Celui-ci, par ses prières, doit soulager les maux des fidèles qui viennent à lui.

    Les photos sont titrés : Un groupe d'« Antoinistes » devant le temple ; Antoine prêche devant ses disciples réunis dans le temple ; La femme d'Antoine se promène dans le jardin du guérisseur (un peu différence d'une autre). On voit qu'elles proviennent d'articles anglais, d'où peut-être l'indication ici que le Père avait des adeptes en Angleterre.

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Claude Petit-Castelli - Les sectes, Enfer ou paradis (1977)

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Claude Petit-Castelli - Les sectes, Enfer ou paradis (1977)

Auteur : Claude Petit-Castelli
Titre : Les sectes : Enfer ou paradis
Éditions : Ed. de Messine, Paris, 1977 (191 pages)

    Un livre qui évoque les sectes au sens large, dont les Antoinistes. Pratiquement sans erreur en ce qui concerne les antoinistes (quelques généralités et indications imprécises), il mérite d'être lu dans son entier pour comprendre le phénomène.

    Voici le chapitre consacré aux Antoinistes :

    Parmi les sectes issues du christianisme, la secte des Antoinistes est l'un des mouvements les plus sympathiques, presque une bouffée d'air pur. En effet à la différence de ses consœurs, cette secte ne demande aucune participation financière à ses fidèles, ne pratique pas l'endoctrinement à outrance, ne cherche nullement à combattre qui que ce soit, ni les religions, ni les hommes.
    Qui est cet Antoine, l'inspirateur, le chef d'une secte qui compte aujourd'hui environ vingt mille fidèles, notamment en France et en Belgique, berceau du culte ?
    Louis Antoine est né le 7 juin 1846 à Mons-Crotteux en Belgique, cadet d'une famille de onze enfants, famille de mineurs catholiques pratiquants, il fut élevé selon les principes de charité et d'humilité. A douze ans, le jeune Louis Antoine descendit à son tour dans la mine mais, trop faible, il dut travailler dans une chaudronnerie jusqu'à l'âge de vingt ans. Depuis longtemps il aimait la lecture, et préférait volontiers la solitude et le recueillement aux joies de la vie. Après son service militaire et la guerre de 1870 contre l'Allemagne, durant laquelle il tua malencontreusement un de ses camarades, il choisit de s'exiler en Allemagne pour tenter d'oublier et mieux gagner sa vie. Là, il se maria avec celle qui est devenue plus tard la mère et qui perpétua son œuvre, Catherine Collon, la sœur d'un de ses amis. Un enfant naquit de leur union. Ils revinrent vivre en Belgique, mais l'argent manquant de plus en plus, la famille Antoine s'expatria de nouveau, en Pologne cette fois. A Varsovie, ils restèrent cinq années, le temps de mettre un petit pécule de côté et de rentrer à Jemeppe-sur-Meuse en Belgique où Antoine trouva un travail de concierge dans une usine. Intervint alors dans sa vie un événement qui bouleversa sa vie.
    Un ami lui fit découvrir un cercle spirite, et lui donna à lire le livre d'Allan Kardec, le Livre des esprits. Sa voie était trouvée. Il se découvrit medium et fonda un groupe spiritualiste, les Vignerons du seigneur.
    Il s'intéresse au problème de la maladie, entre en contact spirite avec deux médecins qui lui dictent les thérapeutiques à appliquer aux patients qui commencent à venir le voir. Il impose les mains aux malades, distribue des bouts d'étoffe magnétisée. Pour Antoine, le corps ne représente rien, la guérison du corps est la conséquence de la guérison de l'âme. L'homme est naturellement bon et altruiste. Dieu n'existe pas si ce n'est dans chacun de nous. Il pense que la mort terrestre n'est qu'une désincarnation suivie presque aussitôt d'une réincarnation.
    Lorsque Antoine parle de son fameux médecin-esprit, il dit : « Il m'apparaît comme un visage lumineux. C'est la foi qui guérit. Si, par la volonté, on arrive à se persuader que l'on n'est plus malade, alors la maladie s'en va. Mais quand ceux qui viennent à moi n'ont pas la foi, alors mon guide s'en va et je reste seul. »
    Les malades en question viennent de plus en plus nombreux. Cela n'est pas du goût des médecins pratiquants qui intentent à Antoine un procès pour escroquerie et exercice illégal de la médecine.
    Louis Antoine va donc, afin de poursuivre sa mission salvatrice, abandonner sa démarche spirite pour un enseignement doctrinal plutôt philosophique, voire prophétique. En 1906, est construit le temple des Antoinistes premier de la série ; il en existe maintenant cinquante-cinq en Belgique et vingt-cinq en France. Antoine impose les mains désormais devant une assemblée et non plus individuellement. Sa vie de prophète commence : il dicte la Révélation de l'auréole de la conscience, véritable bible des Antoinistes, recueil des pensées des révélations plutôt, du père – c'est ainsi qu'on l'appelle – pour lequel « la valeur d'un enseignement réside non dans les mots mais dans le fluide qui en découle ».
    Pour les Antoinistes, la mort n'existe pas, la matière n'existe pas : l'homme, par voie de conséquences, ne peut mourir. Le fluide passe, véritable substance intemporelle qui doit amener l'homme à la pureté. Le mal est la conséquence d'un manque de foi ; or le manque de foi vient d'une hypertrophie de l'intelligence, intelligence et conscience étant incompatibles ; le mal vient donc de la science. Théorie simpliste certes, mais qui touche les gens simples épris de charité.
    Le culte est aussi réduit à sa plus simple expression. Les quatre premiers jours de la semaine, a lieu l'opération : au temple, un officiant lit les dix principes de Dieu et c'est tout, l'opération ayant pour but d'arrêter les « fluides » négatifs. Après la cérémonie, desservants pratiquent la consultation, ils donnent des conseils de tous genres. Le dimanche, est célébré le culte du recueillement durant lequel les officiants lisent des morceaux choisis dans la vie du père. Il n'y a pas de sacrements.
    Après la désincarnation d'Antoine, devenu par la force des choses une sorte de personnage mythique, c'est sa femme appelée mère qui a continué son œuvre avant de se désincarner à son tour en 1941. On assiste alors à plusieurs querelles, notamment entre les temples belges et français. Les premiers voulaient remettre en vigueur les guérisons collectives ; les autres, au contraire, se contentaient de recevoir les malades individuellement. C'est la seconde orientation qui l'emporta.
    Les frères, sont habillés de noir comme le père, avec une lévite, un chapeau haut-de-forme aux bords recourbés ; les sœurs, en jupe plissée, corsage noir, portant un châle et un bonnet, restent discrètement à l'écart. Les Antoinistes sont pour une réunification de tous les groupements religieux. « Quand nous serons pénétrés de l'enseignement du père, il n'y aura plus de dissensions entre les religions. Nous nous aimerons tous car nous aurons tous compris la loi du progrès. »
    Bien entendu, il est difficile de prendre très au sérieux le culte antoiniste tant ses dogmes semblent puérils et primaires, mais la bonté et la charité ne peuvent-elles pas parfois prendre l'aspect le plus déroutant ? Entre un Antoiniste sincère, pur et sage et un catholique décadent, est-il possible d'hésiter.

Claude Petit-Castelli - Les sectes, Enfer ou paradis (1977)

 

Catherine Collon appelée encore « Laurie ».
C’est elle qui a perpétué le culte Antoiniste après la désincarnation de son mari.
Louis Antoine, Père spirituel des Antoinistes.
Ce beau vieillard auréolé de lumière préconisait l’amour et l’amitié entre tous les hommes.

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Jemeppe - Le Passage à Niveau et la Gare (vers 1920)

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Jemeppe - Le Passage à Niveau et la Gare (vers 1920)

Avant de se consacrer complètement à la guérison et au spiritisme, Louis Joseph Antoine travailla comme encaisseur à la fabrique De Lexhy, près de la gare de Jemeppe.

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Antonismo (Fon-fon, Anno VII-N.14-400 - 5 de Abril de 1913)

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Antonismo (Fon-fon, Anno VII-N.14-400 - 5 de Abril de 1913)

Uma nova religião? – Soceguem, não se trata do schisma de Itapira; nas do Antonismo, em Liège, na Belgica, com varias succursaes nesse paiz e até, diz o Excelsior, em «Porto-Felise», no Estado de S. Paulo, Brazil... por algum emigrante... Estão vendo? O Antonismo fundado pelo curandeiro Antonio, succedido por sua mulher, acha-se agora sob a direcção do padre Dór, parente do fundador. Aprendeu este na Russia com os monges curandeiros, que são alli fielmente seguidos pelos mujiks. O padre Dór, apezar do porte imponente e o cabello crescido, é dos mais incultos. No templo de Roux, á hora do officio, faz agir os fluidos, que se derramam pela assistencia, alias numerosa de fieis, e responde a varias perguntas. Um reporter presenceou uma das sessões. e ouviu a mulher perguntar si lhe era permitido matar as pulgas; um eleitor: se não faltava a te moral votando, ao que o padre respondeu sim. O padre não acceita presentes nem dadivas, mesmo anonymamente. Aborrece o dinheiro. Vive dos retratos e brochuras que vende aos fieis, e cura sem remedios.

Fon-fon, Anno VII-N.14-400
5 de Abril de 1913

 

Traduction :

Une nouvelle religion ? – excusez du peu, il ne s'agit pas du schisme d'Itapira ; celle de l'Antoinisme, à Liège, en Belgique, avec plusieurs succursales dans ce pays et même, dit Excelsior, à «Porto-Felise», dans l'Etat de S. Paulo, Brésil.... par quelques émigrants.... Est-ce que tu vois ? L'Antoinisme fondé par le guérisseur Antoine, succédé par son épouse, est maintenant sous la direction du Père Dor, parent du fondateur. Il l'a appris en Russie auprès des moines guérisseurs, qui sont fidèlement suivis par les moujiks. Le père Dor, de port imposant et à la chevelure abondante, est l'un des plus incultes. Dans le temple de Roux, au moment de l'office, il fait agir les fluides, qui sont déversés à travers l'assistance, c'est-à-dire un grand nombre de fidèles, et répond à plusieurs questions. Un journaliste a assisté à l'une des séances et entendu une femme demander si elle avait le droit de tuer les puces ; un électeur : si vous n'avez pas manqué de morale en votant, ce à quoi le prêtre a répondu oui. Le prêtre n'accepte pas de cadeaux ou de dons, même anonymement. L'argent le gêne. Il vit des images et des brochures qu'il vend aux fidèles, et il guérit sans remède.

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