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Commémoration de deuil hier, chez les Antoinistes (L’Avenir, 26 juin 1924)

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Commémoration de deuil hier, chez les Antoinistes (L’Avenir, 26 juin 1924)PETITE CHAPELLE

Commémoration de deuil hier, chez les Antoinistes

    Les petites chapelles ne sont pas toujours des chapelles littéraires : celle des pères Antoinistes est religieuse, du moins dans la mesure que l'étaient les temples de la Révolution.
    On y commémorait hier, entre fidèles – entre « frères » – l'anniversaire de la mort du père Antoine, cet ouvrier mineur de Jemeppe, explorateur des « collines inspirées » et qui rêvait de devenir un autre Solness constructeur de cathédrales.
    Son désir est exaucé : après le temple qui s'est élevé à Paris, rue Vergniaud, le million d'adeptes que compte aujourd'hui, en France et en Belgique, la religion ou la morale du père Antoine, ont édifié des temples à Monaco, Tours, Vichy, Lyon, Vervins, Aix-les-Bains, Caudry.
    Extérieurement, les Antoinistes se distinguent par la redingote noire et le demi haut-de-forme qu'ils portent quand ils se réunissent. Leur doctrine, très morale, proclame l'immortalité de l'âme et exige que la mort soit considérée comme une « désincarnation ». Il ne semble pas que leurs rites soient de nature à intéresser un Huysmanns : les fondateurs de religions nouvelles simplifient les pratiques du culte.

L’Avenir, 26 juin 1924

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Ciné-moderne, dans le temple du Père Dor (Journal de Charleroi, 26 mars 1922)(belgicapress.be)

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Ciné-moderne, dans le temple du Père Dor (Journal de Charleroi, 26 mars 1922)(belgicapress.be)    Pour une famille éprouvée. – Nos lecteurs se rappelleront le dramatique empoisonnement qui a jeté le deuil dans une pauvre famille de notre localité. Voulant venir en aide à ceux qui restent, Monsieur Georges Burny, propriétaire du Ciné-Moderne, a bien voulu, sous les auspices de l'administration communale, organiser une soirée de gala dont le bénéfice net sera versé aux parents des petites victimes.
    Tout ce que Roux compte de philanthropes se donnera rendez-vous, jeudi 30 mars à 7 h. 30 du soir à l'ancienne Ecole Morale du Père Dor.
    MM. E. Dumonceau, Eugène Hermès, chanteurs, J. Cambier, Saxophone, G. Pelit et O. Defer, clarinettistes, se produiront en la circonstance.
    Des films merveilleusement projetés sur l'écran et bien d'autres surprises encore feront partie du programme.
    Prix d'entrée 2 frs ; 1.50 et 1.00 fr.

Journal de Charleroi, 26 mars 1922 (source : belgicapress.be)

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Avis aux disciples de Pierre d'or et Cie (Le Journal de Charleroi, 22 janvier 1911)(Belgicapress)

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Avis aux disciples de Pierre d'or et Cie (Le Journal de Charleroi, 22 janvier 1911)(Belgicapress)

Avis aux disciples
           de Pierre d'or et Cie

    La conférence humoristique que nous donnera aujourd'hui à 3 heures, dans la salle de l'Hôtel de l'Espérance, en face de la station, M. le docteur Crouzé, oculiste à Bruxelles, comporte pour les habitants de notre commune, fief des « Antoine le guérisseur », « Pierre d'or » et « Papa » de tout acabit, un intérêt tout particulier.
    Le sympathique conférencier a choisi comme sujet « La Médecine et le Public » : erreurs, préjugés et drôleries.
    Il est à supposer que plus d'un auditeur se sentira piqué par les exemples que ne manquera de prendre l'érudit causeur et qui sait... si au nombre des disciples présents, il ne s'en trouvera pas un pour défendre les rebouteux ! Admettons qu'une conférence populaire n'est pas contradictoire.
    Espérons dans tous les cas qu'un public nombreux sera présent, marquant ainsi sa sympathie pour ceux qui luttent pour affranchir les cerveaux des erreurs et des préjugés.
    La causerie sera précédée d'un charmant concert donné par un septuor à cordes, avec le concours de la gracieuse artiste Mlle Léona Wéry.

Le Journal de Charleroi, 22 janvier 1911 (source : Belgicapress)

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Avis (Fascicule Antoine le Guérisseur)

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Avis (Fascicule Antoine le Guérisseur)

 

 

 

 

AVIS

Pour bien comprendre le DÉVELOPPEMENT de la RÉVÉLATION, il faut avoir lu le livre d'ENSEIGNEMENT dont il reprend, pour les compléter, certaines questions : ces deux œuvres se donnent mutuel appui, elles s'expliquent l'une par l'autre.

Fascicule Antoine le Guérisseur

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Quotidiennes (Gazette de Charleroi, 28 octobre 1913)(Belgicapress)

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Quotidiennes - sur l'inauguration du temple de Paris (Gazette de Charleroi, 28 octobre 1913)(Belgicapress)Quotidiennes

    L'antoinisme commence la conquête de Paris : la mère Antoine y a procédé, dimanche, à l'inauguration d'un temple.
    Ainsi, la religion inventée par le petit ouvrier de Jemeppe-sur-Meuse compte déjà des adeptes à l'étranger, et il est à présumer qu'elle fera encore de nouveaux progrès. Malgré son scepticisme, ce siècle est donc favorable à l'éclosion et l'extension de croyances d'une naïveté désarmante mais heureusement inoffensives, tout au moins jusqu'à présent. Il ne faudrait cependant pas trop s'y fier. L'antoinisme, s'il ralliait un jour trop de fidèles, deviendrait vite intolérant et ennemi des libertés périlleuses pour sa puissance.
    Il est curieux d'observer que les créateurs de religions appartiennent presque toujours aux classes populaires. Leur culture intellectuelle est nulle. C'est à peine s'ils savent lire et écrire. Ils n'ont pas la moindre notion de philosophie. Et cette ignorance, loin de leur nuire est leur plus précieuse garantie de succès : ils sentent ce qui convient au peuple, lequel ne comprend rien aux subtilités des systèmes métaphysiques, et réclame quelques « certitudes » très simples et très faciles. Il est bon, d'autre part, que ces « certitudes » soient contraires au bon sens : la masse s'attache mieux et plus profondément à ce qui choque la raison. Si ma croyance n'était pas absurde, a écrit un catholique, quel mérite aurais-je à croire ? je n'aurais rien à abdiquer de moi-même.
    Après le créateur de religion, arrivent les théologiens qui se chargent de commenter sa doctrine, d'en fixer les règles et les principes, et de prêter à celui dont ils se prétendent les disciples, des choses auxquelles son esprit ingénu n'avait jamais songé.
    L'antoinisme, s'il subsiste, subira fatalement cette évolution naturelle.
                                                                                                ALCESTE.

Gazette de Charleroi, 28 octobre 1913 (source : Belgicapress)

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Robert Ruwet - Ces Liégeois qui firent le monde... TOT TUZAN (2011)

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Robert Ruwet - Ces Liégeois qui firent le monde... TOT TUZAN (2011)Robert Ruwet - Ces Liégeois qui firent le monde... TOT TUZAN (2011)-Auteur : Robert Ruwet
Titre : Ces Liégeois qui firent le monde... TOT TUZAN !
Éditions Tempus, The History Press (2011)


    Évoque Louis ANTOINE (1846-1912) à la page 12 avec une photo du temple de Liège :

Louis ANTOINE (1846-1912)
    Louis Antoine est né à Mons-Crotteux, le 7 juin 1846 ; il est l'onzième enfant d'une famille modeste. A 12 ans, après son école primaire et sa communion solennelle, il descend dans la mine ou il sera manœuvre de fond.
    En 1866, on le retrouve métallo chez Cockerill avant qu'il ne parte en Allemagne comme encaisseur d'une filiale de la même usine. Revenu à Liège, il sera marchand de légumes et, assez logiquement, sans doute pour promouvoir son commerce, il deviendra végétarien.
    En 1887, attiré par le spiritisme, il abandonne le christianisme. C'est alors qu'il va commencer à exploiter son don (?) de guérisseur.
    Les « patients » vont commencer à défiler par dizaines, par centaines et même par milliers. Il sera accusé de pratique illégale de la médecine mais s'en tire à bon compte. Il va élaborer une doctrine, faite de bric et de broc, qui va essaimer un peu partout dans la région mais également en France et même en Egypte, au Brésil, en République du Congo, aux USA et en Australie.
    En 1922, l'Antoinisme fut reconnu « établissement d'utilité publique » par le ministre de la Justice de l'époque. S'il s'agit de toute évidence d'une secte, les adeptes du Père clament le contraire...
 
    Deux temples existent à Liège (rue Hors-Château - notre photo - et quai des Ardennes) mais on en dénombre plus de 20 dans la province même si certains « ferment », faute de fidèles. L'Antoinisme semble effectivement être en nette régression.

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Le pullulement des sectes (Eglise de Metz n°8 août 1976)

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Le pullulement des sectes (Eglise de Metz n°8 août 1976)Titre : Le pullulement des sectes
in Eglise de Metz (Mensuel, n°8, août 1976)
Bulletin officiel de l'évêché de Metz
Responsable Jean Spir

    Évoque tout d'abord les sectes les plus répandues dans le diocèse (p.2), puis le jugement catholique de ces sectes (p.8) :
6) Les Antoinistes
    Pour mention on peut signaler cette secte qui a une très ancienne implantation à Metz et en Moselle mais dont les chances de survie en notre région sont minimes.
    Encore plusieurs centaines il y a quelques années, leurs effectifs se réduiront progressivement, car les nouvelles recrues se raréfient et les « fidèles » sont presque tous âgés ou des migrants de passage.

6) Les Antoinistes
    Secte guérisseuse fondée au siècle dernier en Belgique par Antoine Louis, appelé communément Père Antoine, les Antoinistes, nettement en déclin... et en voie de lente disparition, reconnaissent quatre grands prophètes : Adam, Moise, Jésus et le P. Antoine (évidemment !). Leur « doctrine » est pratiquement inexistante et inconsistante. Elle se trouve exposée dans la « Révélation de l'Auréole de la Conscience » et est plutôt un « moralisme » qu'une doctrine, car l'intelligence y est considérée comme « la grande ennemie... source de tous nos maux... ». L'essentiel est donc de maîtriser son intelligence, c'est-à-dire de la soumettre à l'intuition et à la captation des fluides magnétiques. Le seul péché est de croire au mal et à la réalité de la matière. Dieu n'existe pas en dehors de l'homme, pas plus que la mort car la vie corporelle n'est qu'illusion et toute « désincarnation est suivie d'une réincarnation ». Mélange de spiritisme, de théosophie, d'occultisme, le tout étant attribué à des « révélations d'en-haut », l'antoinisme est un fatras indescriptible et incompréhensible de bons sentiments, d'altruisme, de textes tronqués et falsifiés de l'Ecriture, de pratiques étranges où le magnétisme, le fluide universel et les ondes spirituelles tiennent une place prépondérante, constituant « une sorte de matérialisme spirituel » (1).
    On voit ce qu'il faut penser de cette secte du point de vue catholique. Comme il est regrettable que tant de bonne volonté et de bon cœur se fourvoient encore dans une impasse, sur des voies sans issues, même si l'on comprend que des malades et des isolés, des affligés et des déracinés en quête de quelque soulagement physique ou moral se tournent vers le Père Antoine ! Ce dernier a été quasiment divinisé par ses supporters, mais il n'a pu empêcher qu'ils se divisent entre eux après la mort de la « Mère Antoine », son épouse, qui lui avait survécu pendant presque trente ans après sa « désincarnation » en 1912 (2).

(1) Comme l'a joliment appelé le P. Chéry. Consulter à ce propos l'ouvrage cité à la n. 1, P. 256
à 268.
(2) Le « Père » Dor, neveu du « Père » Antoine, prétend être le Christ Jésus réincarné, alors que son oncle n'aurait été que le Précurseur : Jean-Baptiste. On observera, en passant, que depuis un siècle et demi, il y a eu en moyenne un « nouveau - et faux - Christ » tous les dix ans environ !

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L'art de guérir (Le Bruxellois, 15 mai 1917)(Belgicapress)

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L'art de guérir (Le Bruxellois, 15 mai 1917)(Belgicapress)    L'ART DE GUERIR. – Comme, en 1904, la Cour d'appel de Liége l'avait fait pour Antoine de Jemeppe, la Cour d'appel de Bruxelles n'a maintenu contre le Père Dor que la prévention de l'exercice illégal de l'art de guérir ; encore fait-elle dans son très long arrêt des distinctions très intéressantes. Le Père Dor, dit l'arrêt, aurait pu échapper s'il s'était contenté d'exposer des doctrines d'ordre général sur le végétarisme, de donner des conseils d'abstention d'ordre moral mais, ce qui ne lui était pas permis, c'était de passer de la théorie à la pratique, de faire l'opération individuelle, de communiquer le « fluide », de recommander les lavements d'eau salée, le thé Chambard, l'eau non bouillie aux nourrissons, l'enlèvement des bandages aux hernieux, la défense de se confier aux médecins en cas de maladie, etc., etc.
    L'article appliqué par l'arrêt est l'article 18 de la loi du 12 mars 1818, ainsi conçu : « Toutes personnes non qualifiées qui exerceront, quelque branche que ce soit de l'art de guérir, encourront pour la première fois une amende de 25 à 100 florins, avec confiscation de leurs médicaments ; l'amende sera doublée en cas de récidive ! pour la troisième contravention, le délinquant sera puni d'un emprisonnement de quinze jours à six mois. »
    Cette loi, qui remonte au régime hollandais, fut, ainsi que la Cour le rappelle dans l'affaire Dor, interprétée en ces termes en 1856 : « Il y a exercice illégal d'une branche de l'art de guérir lorsque habituellement une personne non qualifiée, en examinant ou visitant des malades, remet ou prescrit un remède pour guérir certaines maladies, indique la manière de l'employer, soit qu'elle agisse dans un but de spéculation ou de charité, soit qu'elle prenne ou non le titre de docteur. »
    Voilà donc consacrées à nouveau des prohibitions indispensables à la sauvegarde de la santé publique et rappelé le très, sage conseil : Ne sutor ultra crepidam !

Le Bruxellois, 15 mai 1917 (source : Belgicapress)

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L'Antoiniste ne guérit pas, IL TUE (La Croix de Roubaix-Tourcoing, 2 août 1912)(bn-r.cd-script.fr)

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L'Antoiniste ne guérit pas, IL TUE (La Croix de Roubaix-Tourcoing, 2 août 1912)(bn-r.cd-script.fr)L'Antoinisme ne guérit pas
IL TUE

    Antoine le Guérisseur est mort, mais, avant de trépasser, il a chargé sa femme de continuer son œuvre.
    L'antoinisme survit donc à son fondateur. Il reste un culte, dont les adeptes demandaient récemment la reconnaissance officielle au gouvernement belge.
    Mais les innovations d'Antoine en matière médicale méritent-elles qu'on les décrète ainsi d'utilité publique ? Ou bien n'est-ce pas plutôt vis à vis d'elles une légitime défiance que doit inspirer à tous les gens sensée le fait suivant ?
    En juillet dernier, les époux Leclercq- Sautet, qui habitent 4, rue de la Parcheminerie, à Paris, virent leur fillette de quatre ans, Antoinette, tomber malade.
    Les parents de la pauvre petite étaient des adeptes de l'antoinisme. Cette doctrine leur interdisait formellement de voir aucun médecin, d'appliquer aucun remède à leur enfant. C'est à prendre ou à laisser, en effet ; l'ordre du Maître est catégorique : qui veut guérir doit s'abstenir de tout traitement et se contenter de croire à l'antoinisme, seul capable de le sauver. Les époux Leclercq-Sautet n'hésitèrent pas. Confiants dans la promesse d'Antoine, ils ne firent rien, absolument rien pour soulager la petite Antoinette.
    Le résultat de cette invraisemblable négligence ne se fit pas longtemps attendre. Le 21 juillet 1912, la fillette mourait.
    Interrogé par un commissaire de police, le père a présenté cette seule excuse : « Ma religion, l'Antoinisme, m'interdisait d'aller chercher le docteur ».

La Croix de Roubaix-Tourcoing, 2 août 1912 (source : bn-r.cd-script.fr)

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Abbé Auguste Reule - Temple à l'abandon (Toute-boîte Visé Magazine, 1er nov. 2021)

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Abbé Auguste Reule - Temple à l'abandon (Toute-boîte Visé Magazine, 1er nov. 2021)TEMPLE À L’ABANDON

Au 23 de l'allée Verte à Devant-le-Pont à Visé se trouve le temple du culte antoiniste. Il a été construit en 1915, 3 ans après la mort de Louis ANTOINE, ouvrier belge, fondateur de ce culte. En 1940 il y avait pour la Belgique et la France réunies 40 temples antoinistes et 140 salles où étaient lus en public les enseignements du fondateur.
Le temple visétois et la maison attenante sont à l'abandon depuis des années. Est-ce le signe de la baisse ou de la disparition du culte ? Le temple est petit. La communauté qui s'y réunissait l'était sans doute aussi. À Amay j'ai connu le temple protestant de la rue de l'Industrie. Il était petit aussi. Il a été vendu. Les fidèles qui s'y réunissaient ont rejoint la communauté de Tihange. Il y a des églises catholiques désaffectées, abandonnées ou vendues. Des églises, des couvents et des abbayes sont vendus et affectés à d'autres usages.
Ces changements d'affectation d'édifices religieux sont l'effet de la déchristianisation de nos pays : baisse des vocations sacerdotales, religieuses et monastiques, baisse de la pratique religieuse sont les conséquences de la baisse de la foi. L'Eglise ne peut garder et entretenir ses bâtiments qu'avec la participation de ses membres.
Hélas, beaucoup de baptisés sont peu impliqués dans la vie de l'Eglise. Aux pratiquants moins nombreux est laissée la charge de veiller au patrimoine. Le temple antoiniste fermé nous donne l'occasion de parler du fondateur de ce culte. Louis ANTOINE est né en 1846 à MONS-CROTTEUX en province de Liège.
A 12 ans il quitta l'école et suivit son père à la mine. Il travailla ensuite dans la métallurgie en Allemagne. Marié, il eut un enfant mort jeune. Il cessa de travailler quand ses économies lui permirent de vivre en rentier. Il s'installa à JEMEPPE-SUR-MEUSE qui devint le premier centre de diffusion de sa fondation.
Il s'était initié au spiritisme, s'était découvert des dons de médium et devint guérisseur mystique. Il cherchait à consoler et à guérir. Il ne savait pas écrire. Une secrétaire notait ses discours, ses révélations et ses exhortations morales. Ses enseignements parfois déroutants étaient lus dans les temples et dans les salles de lecture. Il prétendait respecter la liberté religieuse de chacun, mais lors des réunions du dimanche matin la lecture de ses enseignements prenait la grande part du temps. Pour lui, Jésus était un médium guérisseur.
L'enseignement antoiniste était une nouvelle révélation. La photo du père Antoine montre un vieillard très droit, serré dans un habit noir, à l'épaisse chevelure blanche et portant une large barbe. Sa femme, la mère, avait le visage tout ridé, sévèrement encadré de bandeaux noirs. Au culte, les hommes comme les femmes s'habillaient d'une robe spéciale noire.

       Abbé Auguste Reul

Toute-boîte Visé Magazine, 1er novembre 2021

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