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Régis Dericquebourg - La guérison par la religion (Revue française de psychanalyse juil.1997)

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Auteur : Régis Dericquebourg
Titre : La guérison par la religion 
Éditions : Revue française de psychanalyse, juillet 1997
source : gallica
 
Résumé — Dans le champ des groupes religieux minoritaires, nous pouvons isoler dans une catégorie des mouvements qui ont comme pratique essentielle le traitement des maladies et qui incluent celui-ci dans une voie de salut. Nous les avons appelées : religions de guérison. En nous appuyant sur l'exemple de l'Antoinisme, de la Science chrétienne, de la Scientologie et d'invitation à la vie, nous avons réuni leurs caractéristiques communes afin de montrer qu'elles forment une réalité sociale bien délimitée et qu'elles peuvent constituer un objet d'étude. Au-delà de cette visée sociologique, nous avons souhaité montrer comment le désir d'en finir avec la souffrance peut conduire à une réinterprétation du cosmos et à un « enchantement » du monde. 
Mots clés — Religion. Santé, maladie. Science chrétienne. Antoinisme. Scientologie. Invitation à la vie. 

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Het Antoinisme in België (Wereldkroniek 24 Dec.1910)

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Het Antoinisme in België (Wereldkroniek 24 Dec.1910))Nieuwe Rotterdamsche Courant 23-12-1910)

Encart d'annonce dans le Nieuwe Rotterdamsche Courant (23-12-1910)

 

Titre : Het Antoinisme in België
Wereldkroniek, nummer van 24 Dec. 1910

    On n'en saura pas plus sur cet article, la source n'étant pas disponible en ligne et introuvable en bibliothèque.

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Fondateur de religion (Le Messin, 1er juillet 1912)

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Fondateur de religion (le Messin 1 juillet 1912)

FONDATEUR DE RELIGION

    Ce fut une curieuse destinée, que celle du petit et doux vieillard qui vient de mourir en Belgique, a Jemmepe, et qu’on appelait Antoine le Guérisseur. Ouvrier modeste, il avait fini par fonder une religion, ou peu s’en faut. Il avait son credo, son temple, ses fidèles. Son œuvre, parait-il, sera continuée par sa veuve : destinée deux fois surprenante dans la calme et positive Belgique, peu coutumière d’ordinaire de ces exaltations mystiques.

    Antoine Louis avait soixante-six ans. Fils de cultivateurs, il n’avait pas eu le temps ni le moyen de pousser bien loin ses études. Quand il quitta l’école de son village, il savait lire à peine et rien de plus. Comme tant de ses compatriotes, il alla aux mines qui, contre un dur labeur, assurent du moins aux travailleurs du sous-sol une certaine sécurité.
    Rien ne distinguait alors Antoine de ses camarades, si ce n’est sa bonté et sa sensibilité. Pendant qu’il faisait son service militaire, son fusil, étant parti tout seul, tua malencontreusement un homme de son peloton. Il en conçut une grande peine qui marqua sur lui et le tourna vers les méditations intérieures. A sa sortie du service, il reprit sa vie d’ouvrier. Puis il devint marchand de légumes. Mais son commerce ne marcha point et, de nouveau il lui fallut s’embaucher aux charbonnages. Cette fois, d’ailleurs, il dut s’expatrier et partir pour la Pologne, où le Société qui l’employait avait des mines importantes.
    Ce séjour dans les pays slaves détermina, semble-t-il, la suite de sa carrière. Il y gagna d’abord une certaine aisance qui lui valut l’indépendance matérielle. Il y subit en outre l’influence du milieu, vibrant et parfois illuminé.
    Tandis qu’il travaillait à la mine, sa femme tenait une pension qui bientôt devint florissante.
    Lui, quand il ne causait pas avec des mystiques russes ou polonais, lisait des ouvrages scientifiques, s’occupait de médecine, étudiait la méthode Raspail de guérison par le camphre. En même temps, sa douceur naturelle se développait au spectacle des scènes douloureuses dont il était parfois le témoin, émeutes sanglantes et répressions sauvages.
    Quand il revint dans son pays, avec quelque avoir, il pensa que son devoir était de mettre le fruit de ses réflexions au service de ses contemporains et il s’y employa de tout son cœur.

    Non point d’abord sans quelques flottements qui prouvent que ses idées étaient plutôt des aspirations vagues et que, s’il concevait le but de sa mission, il n’était pas fixé sur les moyens de la remplir.
    Il avait obtenu, à son retour au pays, une place d’agent d’assurances qui, jointe à ses économies, lui donnait la sécurité. Avec un menuisier de ses amis, il commença par se lancer dans le spiritisme.
    Dans un petit café du bourg, on évoquait l’esprit des grands hommes. On demandait à Victor Hugo ou à d’autres des conseils et des règles de vie. Le petit groupe, qui se consacrait à ces recherches théosophiques, reconnaissait l’hospitalité qu’il recevait d’Antoine en l’acceptant pour son chef. C’était la Société des vignerons du Seigneur.
    Elle avait un journal qui s’appelait le « Tombeau » et qui soutenait d’ardentes polémiques avec le pasteur protestant de l’endroit. Au bout de quelques mois, le menuisier spirite se mit à faire de la politique. Antoine, resté seul, suivit alors sa voie, travaillant à la fois à guérir le mal physique et à prêcher le bien moral.
    Il acquit comme guérisseur une grande notoriété. Au début, il avait eu recours à certains procédés classiques, notamment les massages, ensuite à certains gestes rituels. Peu à peu, comme les « Christian Scientists » d’Amérique, il se persuada que la volonté seule suffisait à guérir. Il ne réussit pas cependant à sauver son fils unique, qui mourut à vingt ans. Mais le courage tranquille avec lequel il subit ce coup accrut l’estime dont il jouissait.
    A dire vrai, il méritait cette estime par son désintéressement et par sa sincérité. Bien que, dans les dernières années de sa vie, il eut cru devoir se couvrir d’une lévite noire et laisser pousser sa barbe, ce qui lui donnait une allure de mage, bien que, après avoir été longtemps rebelle à la publicité, il eût cédé aux instances des reporters et des photographes, ce n’était pas un charlatan, et il n’a pas bénéficié personnellement de son activité. Les Etats-Unis, dont nous parlions tout à l’heure, ont connu des prophètes plus avides.
    L’Antoinisme, ainsi désignait-on la religion nouvelle, avait connu de beaux succès. Une dame, qu’Antoine avait guérie, donna 20.000 francs pour construire un temple, Des dons venus de tous les coins de l’Europe permirent de créer et de faire vivre une revue, l’« Auréole de la conscience ». Enfin, il y a deux ans, une pétition couverte de cent mille signatures sollicita la reconnaissance légale du culte antoiniste. C’était la grande notoriété.

    A vrai dire, ce culte, qui a ses cérémonies et ses prêtres, est assez difficile à définir.
    Les publications officielles manquent un peu de précision. Elles nous apprennent que l’amour du prochain est la base de tout et doit s’appliquer indistinctement à tout le monde. Quant au devoir qui résulte ce principe, Antoine le Guérisseur le résumait ainsi :
    « Nous ne sommes pas arrivés tous au même degré de développement intellectuel et moral et Dieu place toujours les faibles sur notre chemin pour nous donner l’occasion de nous rapprocher de Lui. Il se trouve parmi nous des êtres qui sont dépourvus de toute faculté et qui ont besoin de notre appui ; le devoir nous impose de leur venir en aide dans la mesure où nous croyons en un Dieu bon et miséricordieux. »
    Le Père, comme l’appelaient ses fidèles, estimait que, par là, on arriverait à la tolérance absolue. « Quand on sera pénétré de l’enseignement d’Antoine le Guérisseur, il n’y aura plus de dissension entre les religions, parce qu’il n’y aura plus d’indifférence, nous nous aimerons tous, parce que nous aurons enfin compris la loi du progrès, nous aurons les mêmes égards pour toutes les religions et même pour l’incroyance, persuadés que nul ne peut nous faire aucun mal et que, si nous voulons convertir nos semblables, nous devons leur démontrer que nous sommes dans la vraie religion en respectant la leur et en leur voulant du bien. Nous serons alors convaincus que l’amour naît de la vraie foi qui est la vérité ; mais nous ne la posséderons que lorsque nous ne prétendrons pas l’avoir. »
    On ne peut nier que ce ne fussent la tout au moins des intentions excellentes et le rêve d’un très brave homme. Ce brave homme n’est plus. Mais sa femme lui succède. On lit en effet, dans la circulaire que le conseil d’administration vient d’adresser aux fidèles :
    « Mère le remplacera dans sa mission et suivra toujours son exemple. Il n’y a donc rien de changé. » Il sera intéressant de voir si la disparition du fondateur entraîne la mort de l’œuvre ou si, au contraire, l’idée survivra. On sera fixé dans peu de mois.

Le Messin, 1er juillet 1912, repris dans Le Parisien du 18 juillet 1912

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Entrée du temple 1909 et 2000 - fronton

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Entrée du temple 2000 - fronton

Entrée du temple 1909 - fronton

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À gauche, on peut deviner l'inscription "Les Vignerons du Seigneur" (cliquez sur l'image pour agrandir), à droite "1905 CULTE ANTOINISTE"

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Entrée du café 1909 - plaques

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Entrée du café 1909 - plaques

On peut lire sur cette carte postale, la plaque du nom de la rue du Bois-de-Mont ainsi que la réclame pour la location de voiture & louage au nom de Gony (?) et Marquet.
Sur la pancarte suspendue à gauche de la porte, impossible de lire le nom qui semble désigner le propriétaire du café, mais il ne semble pas qu'il s'agisse du nom DOR ou KÜNTZ...

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Décès antoiniste à Wattrelos (Roubaix-Tourcoing, 13 janvier 1927)

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Décès antoiniste à Wattrelos (Roubaix-Tourcoing 13-01-1927 roubaix-bnr.cd-script.fr)

 

    UNION DES MUTILES ET REFORMES. – L'Union des Mutilés et Réformés apprend avec douleur la mort de Louis Martel, décédé des suites d'une maladie contractée pendant la guerre.
    Les membres sont priés d'assister aux funérailles qui auront lieu aujourd'hui jeudi à 3 heures, suivant le Rite du Culte Antoiniste.
    On se réunira à la maison, rue Carnot, cour Couteau, 7.

Roubaix-Tourcoing, 13 janvier 1927

source : roubaix-bnr.cd-script.fr

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De Hollandsche revue jrg 14, 1909, no 3, 23-03-1909

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De Hollandsche revue jrg 14, 1909, no 3, 23-03-1909

             THEOSOPHIA.

    In „Theosophia” van Maart worden vervolgd de „Oude Dagboekbladen” van H. S. Olcott en de vertaling van C. S. A. E.
    Thierens geeft het slot van zijn studie over „Karaktervorming en opvoeding”. De volgende bijdrage is van Marie C. Denier van der Gon, die een en ander meedeelt over „Bâbisme en Behaïsme”. Het Bâbisme is de leer van den Bâb, die door ongeveer een half millioen Perzen wordt beleden. De verkondiger dezer leer viel als slachtoffer van zijn streven in 1850 toen de regeering hem deed fusilleeren.
    Het Bâbisme treedt als een geheele nieuwe godsdienst op.; deze godsdienst staat tot den Islam in geen andere verhouding dan de Islam tot het Christendom en het Christendom tot het Jodendom, d.w.z. de Bab acht de evolutie van het tegenwoordige menschdom reeds zoover gevorderd, dat het de vroegere inkleeding der waarheid niet meer behoeft en deze dus gegeven kan worden, ontdaan van den ouden vorm, van veel dat thans overbodig is en in een ander omhulsel, dat beter zich aanpast aan de nooden van den tegenwoordigen tijd.
    Geheel zonder ritueel konden de menschen nog niet zijn, meende de Bab, maar toch liet hij vele oude gebruiken vervallen.
    De opvolgers van den Bâb waren Sobh-i-Ezel, die op Cyprus leeft en slechts weinig aanhangers heeft, en Behâ-Ullah. Zijn leer is in grondbeginsel dezelfde als die van den Bâb. Over de vraag van het leven na den dood glijdt hij heen, evenals zijn voorganger, door te zeggen dat God alleen weet wat na den dood gebeuren zal. De taak van den mensch is om hier op narde goed te zijn en een rijk van vrede en liefde te stichten. Daarom acht Behâ-Ullah het nuttig met belijders van andere godsdiensten in aanraking te komen en andere talen aan te leeren, want dit alles zal zeker ten goede komen aan de verbreiding deiwaarheid en langzamerhand zullen zoodoende alle menschen één worden in geloof en in liefde. Dan zullen alle uitgediende leerstellingen, vormen en gebruiken vervallen, de twistappel zal verdwijnen en de broederschap der menschen een werkelijkheid worden.
    Verder deelt Marie C. Denier van der Gon de volgende merkwaardige denkbeelden mee over het erfrecht onder Babbisten:

Behâ-Ullah noemt zeven klassen van erfgenamen,
nl.: kinderen, vrouwen, vaders, moeders, broe-
ders, zusters en onderwijzers, die te zamen erven
met erfdeelen in afdalende reeks. Bij ontstentenis
van één dezer erfgenamen komt het overblijven-
de erfdeel aan het „Huis der rechtvaardigheid”,
het lichaam dat in elke stad aanwezig behoort
te zijn en dat voor de belangen der gemeente en
voor de armen waakt. Ook aan dit huis zouden
de verschillende boeten moeten vervallen. De
straffen zullen zijn: geldboeten, gevangenisstraf
en in geval van herhaalden diefstal: brandmerk;
alleen op moord en brandstichting zal de dood-
straf staan, die echter door levenslange gevange-
nis vervangen kan worden.

    Deze studie zal in de volgende aflevering vervolgd worden.
    Een vervolg is ook geplaatst van Annie Besant's „Occulte Scheikunde” en van dezelfde schrijfster ook nog een fragment van „Een inleiding tot Yoga”. Behalve de maandelijksche rubrieken vinden we als laatste bijdrage „Een Hedendaagsch Heilige” door E. Windust.
    Hierin worden besproken de wonderbaarlijke genezingen van Antoine le Guérisseur (Antonius den Heeler), die vroeger een eenvoudig werkman was in de Belgische steenkolenmijnen, doch thans honderden landgenooten door zijn geestelijke genezingen tot zich trekt.
    „Ik hechtte, verklaart de heer E. Windust, eerst weinig waarde aan de verhalen, die over dezen wondergenezer in omloop waren, maar in België zijnde, werden ze mij bevestigd door zoovele geloofwaardige menschen, dat ik hoe langer hoe meer in de zaak belang begon te stellen, zoodat toen een dame, die vroeger doof was en waarmede ik nu gewoon spreken kon, mij vertelde, dat die onverhoopte verbetering door Antoine le Guérisseur tot stand was gebracht, mijn belangstelling aanmerkelijk steeg en toen zij mij voorstelde met haar hem een bezoek te brengen, ik „het gaarne aannam.” De heer Windust deelt daarop mee, dat de vrienden van den „genezer” voor hem een kerkje lieten bouwen, dat's weeks dienst doet als wachtkamer en waar hij 's Zondags preekt.
    Het groote verschil met ons Staphorster Boertje en onze De Haas is, dat deze huismiddeltjes als kruiden enz., voorschrijven, terwijl de Belgische heeler alle geneesmiddelen versmaadt en alleen op het geloof vertrouwt. Van zeven uur 's morgens tot twaalf uur ontvangt „le Guérisseur” zijn patiënten. Den middag wijdt hij aan zijn korrespondentie. Hij wordt overstelpt met brieven, maar beantwoordt ze niet, althans niet schriftelijk; maar volgens het zeggen van zijn bewonderaars leest hij toch alle brieven en beantwoordt ze door gedachten op zoodanige wijze, dat velen op een afstand door hem geholpen worden.

De Hollandsche revue jrg 14, 1909, no 3, 23-03-1909

 

Traduction :

             THEOSOPHIE.

    Dans "Theosophia" de mars, on suit le "Vieux Journal Intime" de H. S. Olcott et la traduction de C. S. A. E.
    Thierens termine son étude sur "La formation du caractère et l'éducation". La prochaine contribution est de Marie C. Denier van der Gon, qui donne quelques informations sur le "Bâbisme et le Bahaïsme". Le bâbisme est l'enseignement du Bâb, qui est professé par environ un demi-million de Perses. Le proclamateur de cette doctrine a été victime de ses efforts en 1850 lorsque le gouvernement l'a fait fusiller.
    Le babisme agit comme une religion entièrement nouvelle ; cette religion n'a pas d'autre rapport à l'islam que l'islam au christianisme et le christianisme au judaïsme, c'est-à-dire que Bab considère que l'évolution de l'humanité actuelle est si avancée qu'elle ne nécessite plus l'ancien habit de la vérité et peut donc être donnée, au lieu de cet ancienne forme, sans chose maintenant superflue et sous une autre forme, mieux adaptée aux besoins du temps actuel.
    Les hommes ne pouvaient pas encore vivre sans rituel du tout, croyait Bab, mais il abandonna beaucoup de vieilles coutumes.
    Les successeurs des Bâb étaient Sobh-i-Ezel, qui vit à Chypre et a peu de disciples, et Behâ-Ullah. Son enseignement est en principe le même que celui du Bâb. Sur la question de la vie après la mort, il glisse, comme son prédécesseur, en disant que Dieu seul sait ce qui arrivera après la mort. La tâche de l'humanité est d'être bonne sur terre et d'établir un royaume de paix et d'amour. Behâ-Ullah juge donc utile d'entrer en contact avec des confesseurs d'autres religions et d'apprendre d'autres langues, car tout cela favorisera certainement la diffusion de la vérité et peu à peu tous les hommes ne feront qu'un dans la foi et dans l'amour. Alors toutes les doctrines, formes et coutumes qui ont été suivies s'écrouleront, la pomme de discorde disparaîtra, et la fraternité des hommes deviendra une réalité.
    Marie C. Denier van der Gon partage également les idées remarquables suivantes sur le droit successoral des babbistes :

Behâ-Ullah mentionne sept classes d'héritiers,
à savoir : enfants, femmes, pères, mères, mères, frè-
res, sœurs et enseignants, qui héritent ensemble
avec des parties patrimoniales en séries décroissantes. En l'absence
d'un de ces héritiers, le reste se laissé
en héritage dans la "Maison de la Justice",
l'organisme présent dans chaque ville
et que, dans l'intérêt de la communauté et des pauvres.
De même par cette Maison,
les différentes amendes seront annulées. Les
sanctions seront : des amendes, des peines de prison
et en cas de vols répétés : marquage au feu ;
seuls le meurtre et l'incendie criminel seront punis de mort,
qui peut toutefois être remplacée par la réclusion à perpétuité.

    Cette étude sera poursuivie dans le prochain numéro.
    Une suite de "Chimie occulte" d'Annie Besant est également placée, ainsi qu'un fragment de "Une introduction au Yoga" du même auteur. Sauf pour les sections mensuelles nous trouvons comme dernière contribution "Un Saint Contemporain" de E. Windust.
    On y parle des guérisons miraculeuses d'Antoine le Guérisseur, qui était un simple ouvrier dans les mines de charbon belges, mais qui attire maintenant des centaines de compatriotes par ses guérisons spirituelles.
    "J'ai porté, explique M. E. Windust, d'abord peu de valeur aux histoires qui circulaient sur ce guérisseur miracle, mais étant en Belgique, elles m'ont été confirmées par tant de personnes crédibles, que j'ai commencé à m'intéresser de plus en plus à la question, si bien que quand une femme qui était sourde et avec qui je pouvais parler maintenant, m'a dit que cette amélioration inattendue avait été apportée par Antoine le Guérisseur, mon intérêt a considérablement augmenté et quand elle me proposa de lui rendre visite, "j’ai accepté avec plaisir". M. Windust m'a alors informé que les amis du "guérisseur" avaient fait construire pour lui une église qui lui sert de salle d'attente pendant les semaines et où il prêche le dimanche.
    La grande différence avec notre Staphorster Boertje et notre De Haas est qu’ils prescrivent des remèdes maison comme les herbes, etc., alors que le guérisseur belge méprise tous les médicaments et ne compte que sur la foi. De sept heures du matin à midi, "le Guérisseur" reçoit ses patients. L'après-midi, il se consacre à sa correspondance. Il était submergé de lettres, mais il n'y répondait pas, du moins pas par écrit ; mais selon ses admirateurs, il lisait toutes les lettres et y répondait par des pensées de telle manière que beaucoup de gens étaient aidés par lui de loin.

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Daniel-Rops - Pour la Chronique du Populisme (L'Européen, 2 avril 1930)

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Daniel-Rops - Pour la Chronique du Populisme (L'Européen, 2 avril 1930)

 

POUR LA CHRONIQUE DU POPULISME
par DANIEL-ROPS 

    Il n’y a pas encore un an qu’est né le Populisme, puisque c’est le 27 août dernier que l’Œuvre publia le manifeste de MM. Lemonnier et Thérive. Est-ce là un recul suffisant pour décider si le mot et l’école ont atteint la gloire ? Evidemment non ; il faut attendre que se produise une décantation, après le bouillonnement de l’expérience. Mais qu’il y ait déjà une réussite, cela me paraît certain. Le père du populisme, M. Lemonnier, le constatait récemment dans les Nouvelles Littéraires. « Le mot populiste a fait fortune. Il appartient maintenant au langage de la critique... Son sens s’enrichit et se précise à mesure que les œuvres viennent renforcer le mouvement. Le mot est même en train de s’étendre aux autres arts, et on commence à parler de peinture populiste. Mieux encore, il est presque d’usage courant et s’applique à la vie même ; j’ai entendu parler de scènes populistes. » Voilà qui est parfait ; à ce compte, l’école est lancée. D’ailleurs des discussions qui ne laissent point d’être passionnées ne se sont-elles pas engagées à son sujet ? N’a-t-on pas suspecté le populisme de noirs desseins politiques ? Bon signe de gloire. Toute école littéraire en vedette suscite volontiers, parmi les historiens des lettres, des commentaires : tâche modeste, qui sera la mienne aujourd’hui.

    D’abord une contribution aux sources. En exposant, dans l’Europe centrale, les origines et le programme de la nouvelle école, M. André Thérive a écrit ceci : « Nul ne peut se vanter d’avoir découvert un terme à la fois vierge et frappant. Celui de populisme a été, si je ne me trompe, déniché par Léon Lemonnier dans le vocabulaire politique... ». Ces mots font allusion, sans doute, au parti allemand dit populiste, et dans cette acception le mot est assez récent. Mais l’histoire littéraire pourra découvrir d’autres sources, et plus curieuses. Je ne veux pas dire que M. Lemonnier ait eu connaissance des textes que je vais citer ; quand un mot ou une doctrine réussissent, il se produit un phénomène tout semblable à celui que les géographes appellent « érosion régressive ». Par le mot ou par la doctrine, on interprète des œuvres antérieures, et qui se trouvent éclaircies ainsi d’un jour nouveau. On l’a bien vu quand le Freudisme se répandit dans nos lettres !
    Le hasard, donc, m’a fait retrouver un texte fort ignoré dans lequel le mot populisme figure en toutes lettres et à peu près utilisé dans le sens même que lui accordent nos populistes d’aujourd’hui. Et ce texte date de 1897, époque où MM. Lemonnier et Thérive étaient encore sur les bancs du collège. Il s’agit d’une brochure de M. Paul Crouzet (qui était alors jeune professeur au lycée de Toulouse) intitulée Littérature et conférences populaires (Armand Colin, éditeur). Après avoir exposé comment et pourquoi l’on devait faire des conférences populaires, M. Crouzet envisageait les conséquences que pouvait avoir un vaste mouvement des intellectuels vers le peuple. 1897, Michelet, Tolstoï... Voici comment M. Crouzet définit cette littérature qui, selon lui, exprimerait le génie du Populisme (1) :
    « Pas plus qu’il ne se ravalera aux basses œuvres littéraires, à l’excitation des grossiers instincts ou à la recherche des gros effets l’artiste populaire ne peut prétendre rivaliser avec les virtuosités et les raffinements des dilettanti. Son esprit aussi juste que simple fera bonne et prompte justice des subtiles complexités ou des fictions trop savantes qui sont d’ailleurs les signes d’un art en décadence. L’art populaire, au contraire, vivra en pleine vigueur, guéri des névroses et des neurasthénies, des morbidesses et des « rosseries ». Le peuple n’aura pas le « trop d’esprit qui gâte », mais il en aura assez pour que l’art, confiant en lui, ne soit plus réduit à cette alternative : se galvauder ou se cloîtrer... Son principal souci sera d’être homme et de parler à des hommes. »
    Je ne sais si les populistes d’aujourd’hui contresigneraient volontiers ces déclarations populistes d’hier ; elles portent la marque de leur temps. Au moins dans leurs grandes lignes, ces déclarations coïncident avec celles de M. Lemonnier, mais en mettant l’accent beaucoup plus sur le côté social que sur le côté psychologique de l’expérience ainsi proposée. Si je comprends bien, M. Crouzet incitait à aller au peuple pour en relever la culture, pour l’intégrer au public cultivé ; M. Lemonnier a un dessein beaucoup plus esthétique et cherche surtout à utiliser le peuple comme modèle, comme donnée artistique. Lorsqu’il écrit, par exemple, qu’on doit tenir pour populiste : « toute œuvre traitant du peuple, dans quelque esprit que ce soit, et d’autre part tout livre qui paraît, à certains égards, continuer la tradition réaliste », il limite, socialement parlant, la portée de sa doctrine. Et c’est d’ailleurs un des problèmes essentiels qui se posent à propos de cette nouvelle école que celui de ses rapports avec le peuple.

    Comment peut-on envisager les relations du romancier populiste avec le peuple ? On peut d’abord les nier, en déclarant que le peuple, cela n’existe pas. Soit. Mais que devient le populisme ? Au surplus, il serait vraiment trop simple de tenir Caliban pour un mythe. Le peuple existe, si peu tranchées que soient ses limites. Admettons qu’il y a des échelles, des nuances, mais la notion n’en est pas moins très nette.
    Sera-ce seulement un modèle ? M. Jean Guéhenno, dans Europe, a protesté assez âprement contre cette curiosité qui tend à considérer Caliban comme le monstre, qu’on observe, qu’on dépeint. Les Concourt le disaient nettement : « Le peuple, la canaille, si vous voulez, a pour moi l’attrait de populations inconnues... quelque chose de l’exotique.... » Je crois qu’il y a un peu de cela dans je populisme, non exprimé avec ce cynisme, mais à l’état larvé, et mêlé à une très réelle générosité. Car je ne crois pas du tout, comme on l’a insinué, que les populistes cherchent à donner à leurs livres le piquant de l’exotisme ; je sais que leur but est plus haut et que, dégoûtés des cénacles, ils cherchent surtout à renouveler la matière littéraire en puisant largement dans l’humain, dans ce que l’homme a de plus spontané. Et là M. Jean Guéhenno se trompe quand il imagine là protestation du peuple : « N’aurez-vous pas bientôt fini de me traiter comme un monstre ? » Non, il ne s’agit pas de cela. Mais je crois que déjà la mésentente est établie et que le peuple risque de se méfier du populisme.
    Reste, un autre aspect de la question. La littérature populiste s’adresse-t-elle au peuple ? Autrement dit, modèle des livres populistes, le peuple en sera-t-il le client ? M. Paul Crouzet, dans sa brochure, rapporte une, étonnante page de Faguet où le critiqué annonçait que, vers 1950, il y aurait « comme un divorce entre le petit groupe des intellectuels et la foule. Quelques livres très pensés, très scientifiques et très littéraires, très peu achetés... que la foule ignorera... très loin au-dessous, le journal populaire ». Eh bien ! ce fossé dont s’effrayait Michelet, le populisme pourra-t-il le combler ? J’aimerais qu’un des chefs du populisme nous donnât son avis sur ce point. Pour ma part je suis assez pessimiste. Je ne crois pas que ce fossé puisse être comblé par la volonté des littérateurs. Les expériences faites jusqu’à aujourd’hui sont peu concluantes. Je crois plutôt que ce fossé se trouvera comblé de lui-même le jour où la diminution du travail (conséquence du développement du machinisme, lequel pourra être un remède après avoir été un fléau) permettra à chacun de lire, de réfléchir. Si toutefois le cinéma, parlant ou non, n’a pas d’ici là définitivement gâté les meilleurs cerveaux.
    Un point qui m’intéresse particulièrement dans le populisme tel qu’il se présente aujourd’hui à nos yeux, est le rôle que le mysticisme y joue. M. Lemonnier a dit nettement que les populistes, en cela, auraient à s’écarter des nationalistes. Les romans de M. Thérive : Sans âme, Le Charbon ardent, prouvent assez qu’on peut tirer de beaux livres du mysticisme chez le peuple. Mais je suis très préoccupé de savoir si les cas qui nous sont présentés sont autre chose que des exceptions. Jusqu’ici, aucun populiste ne nous a montré de mysticisme religieux normal : nul n’a traité, par exemple, la situation du catholicisme dans le peuple. Si les populistes procèdent de Huysmans (beaucoup plus que de Zola) c’est surtout à Là-Bas qu’ils se réfèrent, et non aux livres catholiques. Un Jean Soreau — ou des Antoinistes — ce n’est pas la généralité. Que valent alors ces témoignages pour l’ensemble ? J’aimerais qu’un homme ayant l’expérience directe du peuple, un Robert Garric, par exemple, nous en pariât. M. Jean Guéhenno lui, est formel. Tout en louant hautement M. Thérive d’avoir montré l’existence du « secret » dans un cœur populaire, il conclut : « L’esprit du peuple ne rôde plus autour des églises. Sa flamme la plus vive jaillit ailleurs. Les grands drames populaires ne sont pas des drames huysmansiens. Si M. Thérive est vraiment curieux, de l’âme populaire, le sujet qu’il ne pourra manquer de rencontrer, c’est celui même de la Révolution ». Et avec ce mot nous nous heurtons à un autre problème.
    Au fond, si j’estime le populisme et si j’aime cette tentative pour donner de l’air à notre littérature, je ne crois pas du tout que le peuple ait à y gagner. Caliban est muet ; que l’observateur sorte de sa masse ou qu’il vienne du dehors, j’ai toujours la crainte que, par !e seul fait qu’il exprime, il fausse la règle du jeu et déforme le réel, l’inexprimable. 

                                                   DANIEL-ROPS.

(1) M. Crouzet ajoute en note : « Nous ne sommes pas, en France, habitués à ce mot, très employé en Amérique ; il me paraît avoir l’avantage d’être très expressif et de n’inféoder la littérature populaire à aucun des partis déjà classés en France ». Voilà qui réjouira MM. Thérive et Lemonnier. 

L'Européen : hebdomadaire économique, artistique et littéraire, 2 avril 1930

 

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Culte Antoiniste de Caudry fait peau neuve (Dialogue n°13 1998)

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Culte Antoiniste de Caudry fait peau neuve (Dialogue n°13 1998)

                                       EN BREF

Le Culte Antoiniste de Caudry fait peau neuve

A la suite de travaux importants, exécutés par des entreprises locales, M. et Mme MOUSIN, officiants du culte seront heureux de vous accueillir le dimanche et les quatre premiers jours de la semaine à 10h et 19h au 13 rue de Denain, T.: 03.27.85.57.19. Religion partie de Belgique en 1910 at fondée par Louis ANTOINE le Guérisseur, minceur de fond, basée sur l'enseignement de Jésus CHRIST, le culte n'est pas une secte ; il est légalement déclaré aux autorités.

Il y a partout des peines, des maladies, des contrariétés, et chacun peut y venir demander sa guérison ou une aide morale. Le culte ANTOINISTE est une œuvre morale basée sur la foi, le désintéressement, et le respect de toutes les croyances. Trente-deux TEMPLES ANTOINISTE existent en France, celui de CAUDRY est implanté depuis 1922.

Dialogue (Bulletin d'information municipal)
n°13 (juillet août septembre 1998), p.28

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Antoine le guérisseur (Revue Catholique, 7 février 1936)

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Antoine le guérisseur (Revue Catholique 7 février 1936)

                                                        Antoine le guérisseur

    Qui ne connait, dans le pays de Liège surtout, les antoinistes ? Les hommes portent la robe noire et le chapeau à larges bords ; les femmes ont une jupe noire à plis, le fichu, un bonnet à ruche avec voile. Ils se réunissent dans leurs temples pour y entendre la lecture des livres du Père et des « principes ». Ils ont leur emblème (l’Arbre de la Science de la Vue du Mal), certains rites, comme le drap vert pour les funérailles. Et des estimations – d’ailleurs sujettes à caution – chiffrent à trois cent mille le nombre des adeptes ou sympathisants.
    L’antoinisme, qui recrute ses fidèles parmi les ouvriers et les petits bourgeois de la vallée mosane et particulièrement de la zone industrielle, doit ses origines à un ouvrier mineur, Louis Antoine, né en 1746 au village de Mons, près de Liége. Deux séjours en Allemagne, où il travailla comme métallurgiste, huit années passées aux aciéries de Praga, près de Varsovie, donnèrent à l’autodidacte wallon le sens des horizons plus larges. Initié au spiritisme par un menuisier de Jemeppe, Antoine se consacra bientôt à l’évocation des esprits et à la guérison des malades.
    A partir de la soixantième année, Antoine prêche, sous le nom de « nouveau spiritualisme », une religion, fondée sur une éthique assez simpliste, et où l’on retrouve la double influence du christianisme (Antoine avait été catholique pratiquant jusqu’en 1888) et du spiritisme.
    M. Robert Vivier, le lauréat du Prix Albert Ier et l’un des plus richement doués parmi les écrivains de la génération du feu, vient de consacrer à Antoine le guérisseur un gros livre (Délivrez-nous du mal), qui parait chez Grasset. On n’hésite pas à dire qu’il s’agit là d’une œuvre de tout premier plan. Peut-être faut-il regretter que M. Vivier ait dépensé tant de talent à recréer sous nos yeux un personnage qui n’est pas, quoi que son biographe le pense, à la mesure de cette évocation ? Antoine le guérisseur est comblé par M. Vivier. Mais la beauté du jardin est dans l’œil de celui qui le regarde. Il est impossible, en tout cas, de ne pas admirer l’art subtil et tout en nuances avec lequel le romancier présente le type du Père Antoine. Toute la première partie du livre, qui est un essai d’explication de la psychologie antoiniste, est une merveilleuse réussite. Se souvenant de ses attaches avec le roman populiste (Folle qui s’ennuie). M. Vivier pénètre les ressorts les plus secrets d’une âme simple d’ouvrier qui a lu la bibliothèque de l’instituteur, au pays de Liége.
    Quelle que soit l’orthodoxie de cet exposé plus sympathisant qu’objectif, il faut reconnaitre la valeur littéraire du document humain.
    Rappelons qu’André Thérive avait dépeint, dans un roman : Sans âme, des milieux d’antoinistes français.

Revue Catholique, 7 février 1936

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