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Salles de lecture à Nice

Publié le par antoiniste

    Il y a déjà une salle de lecture à Nice en septembre 1912. Puis deux autres ouvrent en avril et juillet 1914. Dans un Unitif d'environ 1920, on peut connaître l'adresse de la salle de lecture alors, rue Valrose (St Barthélémy). Avant la construction du temple, on trouve l'adresse 2 rue Von Dewiès (nouveau nom de la Rue Valrose) dans le Journal officiel de la République française en février 1931.

   Pierre Debouxhtay pense que c'est de Nice que l'antoinisme pénétra en Italie. Il y avait encore il y a peu deux salles de lecture, une à Milan et une à Postua, toutes deux dans le Nord industriel de l'Italie.

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Propagation de l'Enseignement dans le Sud de la France

Publié le par antoiniste

    J'adressai ma démission de membre à la société des Sciences psychiques de Nice et envoyai à son président une révélation en disant que j'avais trouvé mon chemin de Damas, que je m'installais définitivement en Belgique. Je demandai à notre Père de me trouver un emploi au temple, car je ne voulais pas rester inactive. Le travail se présenta de lui-même. Beaucoup de monde venait du midi de la France consulter notre Père, la plupart me rendaient visite et je les initiais de mon mieux à ce que j'avais compris de la question. Le nombre augmentait chaque jour car de grandes guérisons s'étaient produites de toutes parts. Ma soeur de son côté continuait à propager l'Enseignement, aidée par d'autres personnes qui comme nous avaient été guéries. L'une d'elles se mit à opérer à Vichy au nom de notre Père et ce fut comme une traînée de poudre. On accourut de partout, lettres et dépêches affluèrent. De grandes et sensationnelles guérisons se produisirent également à Aix-les-Bains. Des adeptes y fondèrent un groupe comme à Monaco, à Vichy, et ils attirèrent à l'Enseignement bien des personnes qui y étaient préparées par leur progrès. Pendant assez longtemps je restai en correspondance avec toutes ces personnes, cherchant à les aider et à les éclairer ; c'est de notre Père que je recevais tout pour le leur transmettre, y ajoutant parfois ce qui me semblait à même de les encourager en me basant toujours sur mon expérience. Dès le début de ce travail j'avais pris pour exemple deux coeurs généreux qui se trouvaient dans l'entourage de notre Père et que j'appelais les bienfaiteurs de l'oeuvre. C'est sur leur zèle, leur dévouement et surtout leur grand désintéressement qui ne s'est jamais démenti que je me suis basée pour effectuer mon travail.
    Pour propager l'Enseignement, je fis bien des voyages en France où je reçus des quantités de malades et de personnes s'intéressant à la question morale. Je puis dire que c'est grâce à ma vie de luttes, de souffrances et d'épreuves de toute nature que je pus les aider et les réconforter. Ma grande foi en notre Père puisait en Lui pour eux.

extrait la profession de foi de Juliette Vittart "Montrons-nous extérieurement ce que nous sommes naturellement"
in L'Unitif n°5, p.14-15

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Le désir de tous les coeurs pieux

Publié le par antoiniste

    Le désir de tous les coeurs pieux a été de s'unir avec le Seigneur dans un amour que nul langage ne peut décrire.

Charles Schmidt, Essai sur les mystiques du quatorzième siècle (1836), p.32
source : GoogleBooks

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Dieu et la rétribution

Publié le par antoiniste

    Et celui qui fait du mal à son voisin, je l'affligerai et je répandrai sur lui toutes sortes d'épreuves et de calamités. O Moïse, comme tu en useras envers ton voisin, ainsi en userai-je avec toi. Si vous êtes miséricordieux les uns envers les autres, je serai miséricordieux avec toi. Mais si tu es fâché avec ton voisin, alors je serais fâché avec toi et je ne te pardonnerai pas et je lui ferai du mal. Je répandrai sur lui toutes sortes de maux.

La Conversation de Moïse, Rétribution de l'altruisme
Steven Kaplan, Les Falashas, Anthologie, p.101
Editions Brepols, Fils d'Abraham, 1990

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La région de Charleroi, l'antoinisme et le dorisme

Publié le par antoiniste

    Signalons qu'au sud de Courcelles (nord-ouest de Charleroi), entre Souvret et Jumet (qui abrite également un temple antoiniste, construit en 1919), se situe Roux. C'est là que le neveu de Louis Antoine professa sa pensée schismatique, après un essai à Grivegnée (près de Liège) et un voyage en Russie, sur l'incitation d'un adepte.

    Inquiété par les autorités du Tsar, Pierre Dor rentra à Jemeppe sous le giron de son oncle. Puis il s'installa à Roux-Wilbeauroux en août 1909. Il construit un premier temple en 1912. Il publie sa révélation Christ parle à nouveau à la même époque (1912 ou 1913). Puis il fait bâtir l'Ecole morale en 1916.

   Pierre Dor quitta la région et s'installa à Uccle où il continua à recevoir les malades, sans toutefois donner autant d'instructions qu'à Roux. Il mourut à Uccle le 5 mars 1947, et avec lui le dorisme. Par contre, l'antoinisme progressait encore à Charleroi, puisqu'un temple ouvrit à La Louvière en 1933.

   L'antoinisme était déjà présent dans la région bruxelloise, à son arrivée : un premier groupe s'était formé, rue Saint-Georges 30 (Ixelles), puis un temple ouvrit à Forest en 1916, puis un autre à Schaerbeek en 1925.

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Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils

Publié le par antoiniste

Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils

Illustration : à gauche, tableau représentant le fils de Louis et Catherine Antoine, maintenant chez un adepte belge ; à droite, photo ayant servi de modèle pour le tableau (archives de Roland AE Collignon). (Cf. aussi les Archives du Temple de Retinne)

    Un portrait de famille date également de la période passée par Louis Antoine et sa femme à Praga (début années 1880). on voit alors le petit Martin.

    Fils des Antoine, Louis-Martin-Joseph (dit Martin) Antoine (23 septembre 1873-23 avril 1893)
    Baptisé le 28 septembre en Prusse, à Meiderich-Hamborn, en l'église catholique de Saint-Jean (Robert Vivier, p.105-06 et p.112-13).
    Le parrain était Martin Antoine, la marraine Catherine Castille (Tatène dans le roman de Robert Vivier), les parents de Louis Antoine (Pierre Debouxhtay, p.48).

    La page du registre de son acte de sa naissance est à voir à cette page.

    Le fils d'Antoine avait toujours été de santé chétive. "Quand il fut capable de s'assimiler une idée, ce fut une idée spirite qu'on lui donna. Dans son adolescence, il fréquenta les écoles du soir de Jemeppe ; sa santé laissait à désirer. A certains moments, il se faisait remarquer par ses idées bizarres et l'expression étrange qu'il leur donnait ; il donna de vives inquiétudes à ses maîtres et ceux-ci exprimèrent des craintes à son sujet, mais leurs avis ne furent pas écoutés." (Bourguet, p.6. M. T.D., ingénieur, a connu, à l'école primaire, le jeune Antoine, qui était bon élève ; c'est aussi l'avis de Robert Vivier, cf. p.132).

Louis-Martin-Joseph Antoine, le fils
(archives de Roland AE Collignon)
Dans les Archives du Temple de Retinne, on précise qu'il s'agit de la photo prise pour sa communion.


    Après avoir suivi des cours à l'Ecole Moyenne de Seraing, le fils d'Antoine devint employé à la Société des Chemins de Fer du Nord Belge (Pierre Debouxhtay, p.58). Un biographe de Louis Antoine imagine un épisode émouvant entre lui et son père :
    Antoine posa enfin le pied sur la terre natale. Catherine le suivait en tenant un garçonnet par la main. L’enfant était curieux de tout, il voulait tout voir, tout savoir. Et comme les locomotives le passionnaient, Antoine lui montra l’abri du mécanicien et les flammes de la boite à feu qui rougissaient les joues.
- Tu vois, Martin, dit l’ouvrier, la vapeur qui vient de la chaudière pousse le piston – Il fit un geste de va-et-vient avec la main imitant le mouvement des roues motrices – ce qui permet de remorquer les wagons.
- Elle respire bien fort – s’inquiéta l’enfant en voyant la vapeur expulsée par la cheminée – et ça ?
- Un régulateur, petit.
- Plus tard, je conduirais des machines, lança-t-il fièrement.
Antoine échangea un clin d’œil complice avec le mécano puis l’enfant se précipita aussitôt vers le chef de gare et l’aida à refermer quelques portières.
Roland A E Collignon, La Vie Tourmentée de Louis Antoine

    Il meurt le 23 avril 1893 à 20 ans d'une phlébite à Jemeppe. C'est une société spirite de Seraing, l'Union Spirite, qui procédera à son enterrement. Robert Vivier raconte de façon très tendre son agonie dans les p.177-188, puis son enterrement dans les p.191-193. Son acte de décès est signé de Louis Antoine et Alfred Gony. Il a du être inhumé au cimetière de la Paix à Jemeppe, dans la rue Aripette, où est également enterré une partie de la famille Dor. Il aurait été exhumé dans le plus grand secret plus tard à la demande de Mère Antoine pour rejoindre la concession de son père au cimetière des Housseux. On peut lire sa nécrologie dans le journal spirite Le Messager de Liège (1er Mai 1893). 

 
    On prétendra qu'il se fut réincarné en pharmacien à Paris, ce qui fut nié tout comme soutenu par des Antoinistes : "Mais comment comprenez-vous que son fils, qui est mort il y a deux ans, soit déjà devenu pharmacien ?" (Robert Vivier, p.206).
    On peut ici évoquer encore une fois l'hypothèse qu'on peut vivre plusieurs incarnations en une seule même vie terrestre, à la façon des new-born protestant (cf. George W. Bush).

    On peut voir son arbre généalogique sur le site Geneanet par Henri PAULISSEN et sur myheritage.

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Henri Hollange, croyant sincère

Publié le par antoiniste

Illustration : Seraing - Une vue de la Vecquée (seraingautrefois.org).

    Spirite convaincu, il faisait partie du groupe d'Antoine, les Vignerons du Seigneurs et il assiste avec Delcroix au moins à un Comité fédéral du Congrès spirite liégeois en 1905 encore (cf. Debouxhtay, p.117).

    Lors de la première comparution d'Antoine au procès pour exercice de l'art de guérir en 1901, on en apprend beaucoup sur Hollange.

    "C'est un nommé Hollange, infirme demeurant à Seraing, rue de la Vecquée, chez Noël Claes, qui a reçu cette paire de souliers. J'ai guéri cet individu ; il est devenu un croyant sincère et il vient me voir toutes les semaines." (Historique du Culte Antoiniste, p.19).

Henri Hollange, croyant sincère

    Aux enterrements spirites, Hollange fut souvent chargé de prononcer "de sa belle voix" le discours de circonstance (Le Messager, 1-11-1903 et 15-5-1909). Il semble bien que Hollange soit aussi l'auteur de l'éloge d'Antoine, paru dans Le Messager du 1er janvier 1901, et que nous reproduisons [ci-dessous] : Après avoir cité l'article de L'Express relatant la descente du Parquet à Jemeppe, H... ajoute : "Voici ce qu'aurait pu ajouter l'auteur des lignes qui précèdent, ce qui est à sa connaissance : M. Antoine, outre son indépendance - il est rentier - est un "individu" dont le désintéressement, l'abnégation, le dévouement à toutes bonnes œuvres, ont conquis l'estime et la considération, non seulement, de ses frères en croyance, mais aussi de tous ses concitoyens. Sa médiumnité guérissante est établie par des attestations qu'il ne cherche pas ; elles s'offrent d'elles-mêmes. Distribuant, au vu et au su de chacun, le produit des oboles de ses malades reconnaissants, il répand, en outre la bonne parole qui console. Il soutient l'affligé, fortifie moralement et physiquement ses frères et sœurs en humanité. Combien d'hommes que la prison et les dépôts de mendicité auraient recueillis - les lois humaines punissaient toujours l'effet sans s'attaquer à la cause - ont pu dans nos régions industrielles, vouées au capitalisme, subir l'influence, l'ascendant de ses bons conseils, de ses excellentes exhortations spirites à la résignation ! Sont-ce les prêtres salariés et les nombreux médecins cléricaux, cherchant à faire poursuivre notre frère Antoine, qui pourraient en dire autant ? Que sa modestie bien connue ne nous empêche ni l'un ni l'autre, Messieurs, de le défendre contre certains agissements ! Que ses actes méritoires servent d'exemples aussi à d'autres adeptes de notre doctrine, soucieux de propager les enseignements spirites pour le plus grand profit de l'avenir moral et intellectuel de tous les humains.
Jemeppe, 26 décembre 1900. Salut Fraternel, H.

    Au deuxième acquittement d'Antoine, il sera certainement l'auteur d'un autre éloge à Antoine dans une lettre adressée à l'avocat général, Meyers (cf. p.156 de Debouxhtay) :
    Ah ! Monsieur l'avocat général, j'ose vous dire qu'un jour vous pleurerez des larmes de joie et de bonheur, d'avoir soutenu la cause d'une âme d'élite, d'un esprit aussi éminent, de l'envoyé de Dieu pour régénérer l'humanité, de ce grand médecin des âmes, comme vous l'avez si bien démontré, car pour lui le corps n'est rien. [...]
    Alors, en ce temps-là, Monsieur l'avocat général Meyers sera inscrit au panthéon d'amour et de charité, à la colonne lumineuse qui doit éclairer l'humanité pour avoir soutenu et défendu l'esprit qui a pour mission de faire progresser les hommes et qui leur dira à son tour : "Mon royaume n'est point de ce monde".
    Merci encore, Monsieur l'avocat général, et que Dieu vous bénisse et vous protège.
          Un ami de la Vérité

    Robert Vivier s'inspira de ce passage de Pierre Debouxhtay, pour écrire la page 224.
    A la page 287, il cite quelques vers d'Hollange repris également de Debouxhtay (p.121) :
    Henri Hollange, âme simple et brûlante, faisait entendre dans son poème, Pourquoi la vie ?, publié chez Massillon, la voix de l'enthousiasme et du sentiment :
    Le Spiritisme, pur christianisme,
    Doctrine sanctionnée par Jésus,
    Vient éclairer cette grande énigme,
    Déchiffrer ce problème ardu.
   Nous ne pouvons reproduire ici ce long poème ; citons en seulement la fin, qui avec les quatre vers que nous venons de lire, suffira à nous en révéler l'accent et la valeur littéraire : l'auteur y annonce la conquête du genre humain par le spiritisme, grâce surtout à Maître Louis Antoine.
    ... Vous direz peut-être que je rêve
    Mais attendez jusqu'à demain,
    Déjà le spiritisme se lève
    Et conquerra le genre humain
    Et grâce au concours des adeptes
    Et surtout de leur professeur,
    Maître Louis Antoine de Jemeppe,
    Chef des Vignerons du Seigneur !!

Extrait de la brochure de 16 pages publiée à Jemeppe en 1906. Pourquoi la vie ? par Henri Hollange, Membre de l'Ecole philosophique et morale de Maître Antoine le Guérisseur, chef de la société Les Vignerons du Seigneur de Jemeppe-sur-Meuse. Jemeppe, Imp. Jos. Massillon.

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Jean-Jacques Rousseau - la dépendance

Publié le par antoiniste

    Ainsi le sentiment de notre dépendance sert à notre consolation... quelque malheureux que soient les mortels, quand ils ont invoqué les Dieux, ils sont plus tranquilles... Mais cette injuste confiance trompe ceux qui font des voeux insensés.

Jean-Jacques Rousseau, Pygmalion, scène lyrique (1878)
source : archive.org

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Henri Bergson - Jusque dans notre propre individu, l'individualité nous échappe

Publié le par antoiniste

L’individualité des choses et des êtres nous échappe toutes les fois qu’il ne nous est pas matériellement utile de l’apercevoir. Et là même où nous la remarquons (comme lorsque nous distinguons un homme d’un autre homme), ce n’est pas l’individualité même que notre oeil saisit, c’est-à-dire une certaine harmonie tout à fait originale de formes et de couleurs, mais seulement un ou deux traits qui faciliteront la reconnaissance pratique. Enfin, pour tout dire, nous ne voyons pas les choses mêmes ; nous nous bornons, le plus souvent, à lire des étiquettes collées sur elles. Cette tendance, issue du besoin, s’est encore accentuée sous l’influence du langage. Car les mots (à l’exception des noms propres) désignent des genres. Le mot, qui ne note de la chose que sa fonction la plus commune et son aspect banal, s’insinue entre elle et nous, et en masquerait la forme à nos yeux si cette forme ne se dissimulait déjà derrière les besoins qui ont créé le mot lui-même. Et ce ne sont pas seulement les objets extérieurs, ce sont aussi nos propres états d’âme qui se dérobent à nous dans ce qu’ils ont d’intime, de personnel, d’originalement vécu. Quand nous éprouvons de l’amour ou de la haine, quand nous nous sentons joyeux ou tristes, est-ce bien notre sentiment lui-même qui arrive à notre conscience avec les mille nuances fugitives et les mille résonances profondes qui en font quelque chose d’absolument nôtre ? Nous serions alors tous romanciers, tous poètes, tous musiciens. Mais le plus souvent, nous n’apercevons de notre état d’âme que son déploiement extérieur. Nous ne saisissons de nos sentiments que leur aspect impersonnel, celui que le langage a pu noter une fois pour toutes parce qu’il est à peu près le même, dans les mêmes conditions, pour tous les hommes. Ainsi, jusque dans notre propre individu, l’individualité nous échappe.

Henri Bergson, Le rire. Essai sur la signification du comique (1900), p.66
source : archive.org

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Nous voyons tous le monde différemment - Le plus proche village

Publié le par antoiniste

    Mon grand-père avait coutume de dire : " La vie est étonnamment brève. Dans mon souvenir elle se ramasse aujourd'hui sur elle-même si serrée que je comprends à peine qu'un jeune homme puisse se décider à partir à cheval pour le plus proche village sans craindre que - tout accident écarté - une existence ordinaire et se déroulant sans heurts ne suffise pas, de bien loin, même pour cette promenade. "

Franz Kafka, La métamorphose et autres nouvelles
10 - Le plus proche village, p.151
Folio, Paris

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