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André Baillon - Nous

Publié le par antoiniste

    Bien entendu, et avant tout, il y a des "Je". Le "Je" de Bèche, le "Je" de Bornet, le "Je" de Martin, les autres. Ils diffèrent peu des "Je" qui portent chapeau ou casquette dans le monde. Peut-être sont-ils plus forts, ce qui m'a fait dire à Claire :
    - Tu ne sais pas ? Notre maboulisme, c'est l'hypertrophie du "Je".
    Et Claire n'a pas dit non.
    Quelque fois, le "Je" s'efface et le "Nous" se révèle. Un "Nous" composé de nos "Je" avec un ciment en plus qui les transforme et les agglomère en bloc : le "Nous" de Voisin*.
    Le pain arrive en retard. Chaque "Je" trouverait sans peine une croûte pour sa faim. Le "Nous" veut avoir son pain ; il proteste ; il réclame :
    - On nous oublie ! Où est notre pain ?
    Mélange de ce que nous pensons, craignons, voulons, "Nous" n'a qu'une tête. "Nous" se rebelle et trousse, quand le poêle fume. "Nous" a mal, si un de ses "Je" se détache de lui, dans la petite voiture. "Nous" est nerveux. "Nous" s'amuse. Il se forme, sans qu'on sache pourquoi, tout à coup. Il se désagrège sans qu'on le sache davantage. Il a vécu une heure, une minute, une seconde. Revoici le "Je" de Bèche, le "Je" de Bornet, les autres...

* Voisin est le nom de la section de la Salpétrière où se trouve Jean Martin.

André Baillon, Chalet 1, p.209
Cambourakis, Paris, 2009

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Frère Noël, premier adepte parisien

Publié le par antoiniste

    Vue du premier desservant du temple de Paris, frère Noël. Il forma le culte dans la région parisienne avec l'aide de Mlle Camus. Soeur Vittart suivra frère Noël, elle était desservante en 1924. On apprend par le Journal qu'il assiste à la consécration du Temple de Bierset en décembre 1912.

Père Noël - Excelsior 26 octobre 1913 - suite en page 2 (détail)


   « Cependant, aucun temple antoiniste n'existait à Paris, où le « Père » — c'est ainsi qu'on appelait le fondateur de la secte — avait réuni six ou sept cents adeptes. Antoine mort, ou plutôt s'étant « désincarné », cela n'avait pas arrêté les conversions.
   Sous l'inspiration du frère Noël, qui est en quelque sorte le légat antoiniste en France, et de Mlle Camus, cette petite modiste qui avait acquis la foi en allant à Jemeppe, des dons anonymes affluèrent, et au mois de mai dernier on commença la construction d'un temple où, comme à Jemeppe, les adeptes pourront venir écouter la lecture de la « Révélation ». [...]
       « Comme je me trouvais à côté du frère Noël, qui va administrer le temple, je lui demandai :
   « — La mère Antoine ne parle-t-elle jamais davantage ?.
   « — Mère, me répondit-il, ne parle jamais en public...
   « Et il ajouta :
   « — Mère se recueille pour atteindre au fluide éthéré de l'amour divin et en réconforter les fidèles suivant le degré de leur foi.
   « Ce n'est peut-être pas très clair, poursuivit le frère, mais vous comprenez, n'est-ce pas ?
   « — Naturellement, eus-je l'audace de répondre, et vite je m'enquis si la mère Antoine allait séjourner à Paris.
   « — Non, me déclara M. Noël ; mère repart ce soir pour la Belgique. Elle est venue à Paris seulement pour consacrer le temple.
   « Et après un instant de réflexion, le frère continua :
   « — Mère, voyez-vous, n'est que l'interprète du père Antoine.
   « C'est à sa mort que le père Antoine l'a chargée de poursuivre son oeuvre ?
   « — Le père Antoine n'est pas mort, me fit remarquer sévèrement mon interlocuteur ; il s'est seulement « désincarné ».
   « — Ah! pardon, fis-je.
   « — Oui, et mère, qui est dépositaire de son pouvoir spirituel, n'est que son exécutrice.
   « — Est-ce que le père Antoine a guéri beaucoup de malades ?
   « — Des milliers.
   « — Et comment procédait-il ?
   « — Il se contentait de regarder ceux qui venaient à lui et guérissait ainsi les malades ayant la foi. Ceux qui ne l'avaient pas suffisamment devaient revenir le voir.

L'Écho du merveilleux, revue bimensuelle (directeur Gaston Mery). 1 novembre 1913

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Fer(di)nand Delcroix, adepte fervent

Publié le par antoiniste

Ferdinand Delcroix, adepte fervent

Illustration : à gauche, ici dans sa fonction de porteur d'arbre (Les Sociétés Secrètes de Paris, Pierre Geyraud, in Marianne du 6 janvier 1937)

à droite, Athénée Royal de Liège, rue des Clarisses en 1954 (source : kikirpa)

    On a déjà reproduit sa longue contribution au premier numéro de l'Unitif, dans lequel il raconte son parcours. Voyons ses autres apports et d'autres précisions.

    Il fut spirite assez tôt, puisque ses parents eux-mêmes l'étaient : "Mes parents pratiquant le spiritisme, je me mis à chercher dans cet enseignement, je dévorai Allan Kardec, je suivis les conférences, j’assistai aux séances expérimentales de tous les médiums qu’on me signalait pour tâcher de me convaincre de l’au-delà ; j’allai aussi chez le Père, nous L’appelions encore Monsieur ANTOINE. Je fus frappé du recueillement et de la ferveur qui régnait dans son milieu. Je ne m’intéressais pas beaucoup aux communications, mais bien à la morale substantielle que le chef de groupe faisait aux assistants et non aux esprits, comme j’ai pu le comprendre dans la suite." (Profession de foi dans le premier numéro de l'Unitif).
    Selon Régis Dericquebourg, il aurait été guérit par le prophète-guérisseur d'une laryngite qui l'empêchait de travailler à son poste de professeur. Cet épisode est conté par Robert Vivier. Grâce à cet auteur, on en sait plus également :
    Quand M. Decroix rencontrait à Jemeppe des frères occupés au colportage de l'Enseignement, il se sentait toujours traversé d'une brûlante nostalgie. Il aurait tant voulu faire comme eux, vivre le bon combat. Mais il était pris par sa profession, et il avait charge de famille. Il devait nourrir sa femme et ses trois enfants... Il est vrai que sa femme elle aussi était professeur, et touchait un traitement. Qui sait, la famille aurait peut-être de quoi vivre, avec le traitement de la mère et la petite pension qu'il toucherait, lui, si pour des raisons de santé par exemple, il lui arrivait de quitter son poste à l'Athénée...
    Il se voyait par les chemins, par les villages, chargé... Il était éloquent : la parole naissait facilement de son coeur.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.290

    Il était présent lors du premier procès, en 1900-01 : "Dans la salle au premier rang du public, s'étaient placés les adeptes : Debroux, Foccroule, Deregnaucourt, Hollange, Nihoul, et M. Delcroix, le professeur, avec son col blanc et sa jaquette noire, - tous les fidèles Vignerons (Pierre Dor manquait, - il avait abandonné Antoine pour suivre son propre chemin)." (Robert Vivier, p.266)
    Dans Pierre Debouxhtay, on lit : "Un de ces principaux disciples, F.Delcroix, déclara (en 1905) que son maître était "résolu à négliger les manifestations physiques et les médiumnités bruyantes, dont ailleurs on s'occupe un peu trop. Il aime mieux former les caractères". (p.115)(citation de la contribution de F. Delcroix dans la Revue spirite en décembre 1905, annonçant la sortie du premier Enseignement). La même année, il publie dans la Meuse un autre texte de soutien pour faire connaître le travail d'Antoine le Guérisseur. Il est critiqué par plusieurs délégués liégeois lors du Congrès spirite de 1906.
    Il assiste avec Henri Hollange au moins à un Comité fédéral du Congrès spirite liégeois au mois de mai 1905 encore (cf. Debouxhtay, p.117), justement pour expliquer l'absence de Louis Antoine. En juin, plus personnes des disciples d'Antoine n'assiste à la réunion du Comité fédéral. En juillet, ils envoient une lettre explicative, concernant le non versement de la cotisation. Pierre Debouxhtay émet l'hypothèse que Louis Antoine aura proposé de verser lui-même à la Fédération une somme forfaitaire, égale au total des cotisations qu'auraient dû verser ses disciples.
    Puis, d'après Pierre Debouxhtay (p.118), Fernand Delcroix aurait été à l'origine de la rupture d'avec les spirites en 1906. Mais l'auteur n'en dit pas plus. Dans une note de la page 124, il ajoute : "Ces paroles [c'est en volant les faits que depuis quatre ans notre frère Antoine, cédant à des scrupules mal fondés, ainsi qu'aux suggestions théosophiques de son entourage lettré a terni sa propre lumière et glissé hors du spiritisme] visent très probablement M. F.D., professeur d'Athénée, qui eut sur l'évolution intellectuelle d'Antoine une influence souvent signalée, moins grande pourtant qu'on ne le dit parfois. A entendre certains, Antoine n'aurait été qu'un instrument dans les mains de D., c'est exagérer le rôle de ce dernier. Nous en reparlerons au tome II en étudiant les sources de l'Antoinisme". Le tome II n'ayant jamais paru, nous ne savons pas ce que pensait profondément Debouxhtay. C'est un autre professeur spirite qui pensait l'influence de Delcroix sur Antoine très forte : le professeur Jules Dumoulin, qui avait comme pseudonyme Melchi Sédec.
    Robert Vivier écrit simplement à ce propos (p.300) : "Le frère Delcroix était dans le secret. Oui, Antoine méditait un grand changement."

    Il a beaucoup inspiré Robert Vivier (né en 1894) qui l'aurait eu comme professeur à l'Athénée royal de Liège ; Claudine Gothot-Mersch, dans son analyse des Editions Labor - Espace Nord, dit que la rencontre de Robert Vivier, en classe de troisième (Robert Vivier commence les Humanités à l'Athénée de Liège en 1905), avec le professeur Fernand Delcroix a été décisive pour l'intérêt de l'auteur pour l'antoinisme.
    Le premier chapitre (chapitre XI) de la troisième partie lui est presque entièrement consacré. A la fin, l'auteur le mets en face de doute concernant sa profession qu'il désire quitter pour être entièrement au service de la Révélation. Louis Antoine lui aurait répondu que l'école était son épreuve à supporter pour progresser (dans sa profession de foi, on lit "Quand j’ai obtenu mon diplôme j’avais bien quelques connaissances mais je manquais de sagesse pour guider les jeunes gens.")

    Il serait détaché pendant un temps, notamment à cause de son refus concernant la robe (selon Régis Dericquebourg). Dans sa profession de foi, il dit : "Je fus accueilli comme un frère dans ce milieu, mais n’étant pas digne d’y rester, je me décidai à fonder un groupe visant ce que je croyais être moral. Je m’associai avec un ami mais comme ses préférences allaient aux communications, le groupe manquant d’unité de direction ne tarda pas à décliner et tomba au bout d’un an."

    On apprend chez Debouxhtay que le frère Fernand Delcroix corrigeait le texte des séances de médiumnités du Groupe des Vignerons, puisque en 1905, le livre Enseignement est présenté par lui-même comme une "travail collectif des adeptes et de leur chef".
    Puis avec l'aide Mme Desart, il corrige le texte révélé par Louis Antoine à la tribune de Jemeppe entre 1906 et 1909 : "Je remarquai non sans surprise que venu pour instruire et protéger, j’étais plutôt instruit et protégé moi-même. Je le reconnus mieux encore dans le travail de la revue [...] Chaque fois que je voulais embellir le style, le Père me rappelait à la vérité et je puis dire que c’est sous sa direction que j’ai achevé mon éducation littéraire en passant de la théorie à la pratique. Mais ici encore je ne compris pas tout de suite, parce que l’intelligence est trop sensible aux apparences. Comme le Père n’est pas instruit, je croyais avoir un grand mérité et contribuer pour une bonne part dans l’œuvre dont je n’étais que le traducteur, le plus souvent infidèle".
        "Quelquefois, c'était grâce à une question qu'on lui posait, soit de bonne foi, soit dans le dessein de le mettre dans l'embarras. Il devait se concentrer, examiner, chercher la réponse. Ou bien encore, pendant la révision des notes, lorsqu'avec M.Delcroix et Mme Desart il reprenait le texte ébauché, que de défauts lui apparaissaient. D'autres part, comme il était difficile d'accorder le fluide de deux personnes instruites, souvent menées à leur insu par l'intelligence, et ce fluide de foi et de simplicité qui était le sien..." (Robert Vivier, p.308)

    En 1910, il est décrit dans le premier Conseil d'administration du Temple (Boffy, p.39) en deuxième position : M. Delcroix, Ferdinand, secrétaire, professeur, demeurant à Seraing-sur-Meuse, de nationalité belge. Il est alors chargé de rédiger les procès-verbaux et les pièces de la correspondance officielle et remplace le président, Florian Deregnaucourt, en cas d'absence. (il y a un certain doute qui persiste quant à son prénom : son père s'appelait Ferdinand, mais il semble que lui s'appelait bien Fernand).

    C'est lui qui a été chargé de lire les Dix Principes devant le cercueil avant la mise en route du cortège, puis il lut quelques mots, tirés de l'avant-propos de l'Enseignement, avant que le cercueil soit descendu dans la fosse commune (Vivier, p.353-54).

    Il est encore cité à la position de secrétaire du culte en 1922 (Debouxhtay, p.311), Narcisse Nihoul en est alors le président. Né à Lize-Seraing le 24 juin 1865, il exerça son poste de professeur jusqu'en octobre 1925, où il dut prendre un congé pour motif de santé. Il se désincarne le 11 février 1926. Il sera enterré selon le rite antoiniste.


    Le Père disait au frère Delcroix en faisant la Révélation, "il y a trois sortes d'intelligence :
- l'intelligence, vue de la matière, qui, dans sa forme supérieure, est celle des savants ;
- l'intelligence de domination, qui, dans sa forme supérieur, est celle des grands monarques ;
- enfin l'intelligence, lucidité de la conscience, qui est celle que nous devons acquérir en passant par les deux premières."
    extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

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En réponse à l'interdiction des minarets en Suisse...

Publié le par antoiniste

...interdisez les coucous chez vous !

    Ces choses affreuses, bruyante et kitsch.

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Sur le végétarisme... Brigitte Fontaine & Jacques Higelin - On est là pour ça

Publié le par antoiniste

On est là pour ça

Nous sommes les agneaux
La graine d'échafaud
Ne vous gênez pas
On est là pour ça

Nos cous sont fait pour vos couteaux
On est là pour ça
Notre viande est fait pour vos crocs
On est là pour ça

Faites saigner le burnous
Graine de ragoût
Ne vous gênez pas,
On est là pour ça

Allumez vos fourneaux
Quand ils seront bien chauds
Ne seront à point
Vous irez trop loin

Viendra le jour de la colère
Vous irez trop loin
Notre lait deviendra du fer
Vous irez trop loin

Plus vous en ferez
Plus vous nous aiderez
Ne vous gênez pas
Vous êtes là pour ça

Aiguisez vos couteaux
Juste une fois de trop
Ils seront pour vous
Nous deviendrons loup

Notre lait deviendra du fer
Nous deviendrons loup
Une pluie de lune et d'orfèvre
Nous deviendrons loup

Faites saigner le burnous
Faites chauffer le ragoût
Car de ce ragoût
Surgiront des loups

On se gêra pas
On est là pour ça


Musique de Jacques Higelin
Paroles de Brigitte Fontaine

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René Magritte - Le Thérapeute

Publié le par antoiniste

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Rapport entre la conscience et l'écoulement du temps

Publié le par antoiniste

Tout le monde a très probablement remarqué le fait suivant :

    * Lorsqu’on vit une expérience désagréable, le temps semble s’écouler plus lentement.
    * Lorsqu’on vit une expérience agréable, le temps semble s’écouler plus rapidement.

Cette constatation nous mène à nous poser une question fondamentale. Puisque l’écoulement du temps nous paraît si différente selon les moments, qu’en est-il de l’écoulement réel du temps indépendamment de nous ?

Nous avons une sensation de l’écoulement du temps, mais cette sensation étant différente selon les moments, nous pouvons penser que l’écoulement du temps que nous croyons réelle n’est peut-être qu’une illusion, une sensation programmée dans notre cerveau. À quelle vitesse le temps peut-il s’écouler si nous-mêmes avons une perception si variable de son écoulement ?

Frank Tipler introduit une notion de temps subjectif qui se distingue du temps physique. Selon Tipler, une unité de temps subjectif correspond à une information traitée (l'esprit étant considéré comme un un système de traitement). La sensation d'écoulement du temps serait donc différente selon la quantité d'information que l'esprit humain est en mesure de traiter et donc dépendrait du stade d'évolution de celui-ci.

Des considérations en théorie des cordes amènent à penser que le temps physique ne s'écoule pas. La conscience parcourrait le temps qui est figé, un peu comme une voiture parcourt une route.

La situation se complique lorsque l'on se place dans le cadre de la théorie d'Everett. Dans ce cadre, l'évolution du monde n'est pas linéaire mais arborescente. À chaque instant l'évolution emprunte simultanément toutes les possibilités prévues par la mécanique quantique, et on peut alors légitimement se poser la question de savoir ce qu'il advient de la conscience individuelle. Notre conscience se divise-t-elle aussi pour coexister simultanément dans des mondes parallèles ? Paul Jorion répond négativement à cette question. Selon lui, la conscience emprunterait le chemin d'évolution qui est le plus favorable pour elle.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Science_et_conscience

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Nous créons le monde - Phénomènes sociologiques

Publié le par antoiniste

Philip J. Klass a proposé une hypothèse générale pour les vagues d’ovnis : « Lorsque la couverture médiatique conduit le public à croire qu'il y a des ovnis dans les environs, il y a de nombreux objets naturels ou artificiels qui, particulièrement lorsqu'ils sont vus la nuit, peuvent prendre des caractéristiques inhabituelles dans l'esprit d'un observateur plein d'espoir. Leurs observations d'ovnis s'ajoutent en retour à l'excitation de masse, ce qui encourage encore plus de témoins à chercher à voir des ovnis. Cette situation se nourrit d'elle-même jusqu'à ce que les médias perdent leur intérêt pour le sujet, et alors le phénomène retombe. » Ce phénomène de contagion sociologique est assez proche de l'hystérie collective.

Certains enquêteurs peuvent influencer volontairement ou involontairement le témoin en posant des questions guidantes. Il suffit que l'enquêteur pose des questions « orientées » pour fausser le témoignage et le rendre plus étrange. Ce phénomène de distorsion du témoignage assez proche de la suggestion est bien connu des psychologues et a été abondamment étudié, notamment par Elisabeth Loftus.


Le cas de Beert

En novembre 1975, cinq personnes déposèrent à la rédaction d'un journal belge néerlandophone une photographie de ce qu'ils appelèrent le cas du siècle. Le journal publia la photo avec un article demandant s'il y avait des témoins. La rédaction fut assaillie de coups de fils de témoins qui jurèrent avoir vu exactement le même objet. Ce fut une mini-vague d'ovnis. Après quelques jours les cinq personnes reconnurent que le cliché était un faux. L'expérience montra qu'à partir d'un faux cas (ici un canular), on peut engendrer d'autres témoignages tout aussi faux par la simple contagion psychologique.
Les croyants crièrent au scandale sans pouvoir invalider la justesse de la démonstration.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypoth%C3%A8se_sociopsychologique

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Nous voyons tous le monde différemment - the World in the head of George Bush

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Marcel Moreau - D'une fécondation de décombres

Publié le par antoiniste

Marcel Moreau - Monstre
D'une fécondation de décombres

    Celui qui s'émerveille des performances technologiques est déjà un homme perdu pour les vraies connaissances, vertigineuses, celles auxquelles nous invite le mystère humain, charnel, spirituel, ces abîmes dont l'exploration fut à peine commencée et resta en l'état, par excès de raison, d'humanisme, par haine de la folie.
    (...) L'humanité n'a plus de génie. Son génie a été torturé, mutilé, traîné de déjections spéculatives en credo diarrhéiques par des descendants dégénérés des premiers déicides. (...) Je n'ai que mépris pour ce mauvais déclin, poussif, exsangue, grisâtre, ses cris, ces nervosités pour rien, ces agitations grotesques autour d'idoles de toc et de stuc, ces philosophies infirmes, ces guerres locales qui sont la paix des géants, ces morales putrides, toutes ces objections à une agonie apothéotique de notre monde, à quelque chose comme de fols adieux à la vie, chef d'oeuvre d'orgies avant le grand refroidissement.

source : http://membres.lycos.fr/arachnid/monstre.html

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