Images du Père, vendues par les Jemeppiens
Nul n'est prophète en son pays, dit-on, ce proverbe est vrai pour Antoine, car si les étrangers accourent en foules, les Jemeppiens ne semblent guère disposés à se déranger (remarque de l'Express, 2-7-1912). Il est vrai qu'en restant chez eux les habitants peuvent remplir leur escarcelle : devant les fenêtres ouvertes ou sur le pas des portes, de petits étalages sont dressés : on peut s'y procurer des souvenirs d'Antoine que presque tout le monde achète ; le long du chemin, des nuées de camelots vendent le portrait du Père.
Sur le cortège, il y avait plusieurs opérateurs de cinéma et de très nombreux photographes. "Sur le parcours, des fenêtres se louèrent cinq et dix francs." (La Meuse, 1-7-1912)
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.200-01 et 203