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Félix Mormand, La Belgique - Seraing

Publié le par antoiniste

    On dépasse d'abord Seraing, où la Meuse forme une sorte de renflement ou de vaste bassin que traverse un pont suspendu d'une enjambée audacieuse. Seraing, tout flanqué de vastes corps d'usines, et hérissé de ces vastes obélisques fumants qui, malgré le manque d'hiéroglyphes, suppléent avec avantage les fastueux, mais inutiles monolithes granitiques, Seraing, dis-je, est le village le plus industriel de la Belgique. Il est le siége des principaux établissements fondés par feu le célèbre John Cockerill, ex-marquis de Carabas de la métallurgie et de la mécanique, auquel la Belgique doit tant de créations gigantesques et d'une portée considérable pour l'avenir de ce pays. Le principal établissement de Seraing est une fabrique de locomotives à vapeur organisée dans de vastes et grandioses proportions.
    Le château moderne qui se profile, peu après, sur la droite du voyageur, c'est-à-dire sur la rive gauche du fleuve, au haut d'un mamelon rocheux et escarpé, est Chokier, manoir patrimonial de l'illustre maison du même nom, dont un des derniers représentants, M. Surlet de Chokier, fut président du congrès qui fit roi Léopold, et ensuite régent de Belgique dans l'interrègne. Un peu auparavant, on a pu apercevoir dans le lointain le château d'Aigremont, résidence favorite du Sanglier des Ardennes. Aigremont est bien nommé.

Félix Mormand, La Belgique, 1853, p.210-11
source : Googles Books

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Carte Ferraris - Seraing - marque les houillères et carrières près de Souxhon

Publié le par antoiniste

source : mara.kbr.be

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Carte Ferraris - marque les houillères et carrières près de Souxhon

Publié le par antoiniste

source : mara.kbr.be

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Les Antoinistes à Seraing

Publié le par antoiniste

    Je connais des zautes qui ne vont pas à la messe et qui sont bien braves comme on le dit partout dans la rue. C'est vraie que c'est un peu des drolles : le dimanche ou même parfois un aute jour, ils s'habillent tout noir comme s'ils allaient à un enterrement et ils s'en vont comme pour aller faire des courses! Lui, il a mis un grand chapeau buse et ils montent la rue Boverie, je ne sais pas pour où aller.  Ça fait, comme ça que je l'ai demandé à mon grand père qui sait bien tout ce que se passe puisqu'il est tout la journée assis sur sa chaise en paftant sur sa pipe, quand il ne pleut pas!
    - Ça, m'fi, c'est des antoinisses.
    - C'est quoi comme métier ?
    Passe que j'ai déjà vu des gens tout noir habillé, mais jusse rien que des hommes. Ils montent sur les toits et vont ramoner ta cheminée pour pas qu'il y ait du feu dedans. Sinon, ce serait grave et ta maison brûlerait tout si tu ne les faisais pas venir chez toi. Je sais bien que mon père, il le fait parfois lui-même mais comme le disait un de ces hommes là, comme ce n'est pas un spécialisse, il risque d'oublier quelque chose.
    Mon grand père, il ne me laisse pas tuser plus longtemps :
    - C'est pas un métier. Les antoinisses, c'est des gens qui vont prier dans un temple pour faire du bien aux autres.
    - Comme les protestans de la rue Ferrer ?
    - Si tu veux, mais c'est pas la même religion.
    Comme je vois l'affaire, j'aurais encore bien des tracas pour mettre de l'ordre dans ma tête pour comprendre qui na des autes religions que la bonne et que des gens y vont. Passe qu'il y a encore un autre temple rue Glacière que c'est même des Mormons et que nous zautes, on ne peut pas passer sur ce trottoir là quand tu vas dans cette rue passe que tu ne sais pas ce qui pourrait t'arriver si tu entrais chez eux. Sûr être damné pour le restant de tes jours.
    Bon! Mais mon grand père, lui, il ramteye toujours sur les antoinisses.
    - Voilà l'histoire du Père Antoine, qui me dit : Lui, c'était un ouvrier mineur. Il travaillait fort dur et quand il s'a marié, un peu après, il a eu un fils. Malheureusement, celui-ci est mort quand il avait vingt ans. Et Antoine a voulu e savoir plus sur ce qu'il était devenu et il est allé voir des spirites.
    - Des spirites ?
    - Oui, c'est des gens qui font revenir les esprits et tu peux même leur parler !
    - Et toi, t'as déjà été voir des spirites ?
    - Mi ? Nenni !
    - Pourquoi ?
    - Laisse moi continuer. Comme il était devenu spirite aussi, il a commencé à rassembler des gens chez lui. Les ceusses qui étaient malades il mettait ses mains dessus et ils étaient guéris. Sa fait que, comme ça, sa maison devenait trop petite pour les recevoir tous. C'est alors que les docteurs se sont fâchés passe qu'ils n'avaient plus personne à soigner et on a même fait passer Antoine au tribunal. Il a été condamné et il ne pouvait plus rien faire. Mais c'était un tigneu et les gens venaient maintenant de partout, même de l'étranger. Avec tout l'argent qu'on lui a donnait, il a fait construire un grand temple à Jemeppe. Et tous les jours y avait de plus en plus de monde. Parfois même plus de mille. Antoine, qui s'avait habillé tout en noir écoutait ce que les gens lui racontaient sur leur maladie et leurs emmerdements. Puis, il disait quelques mots et il te regardait comme s'il allait passer au travers de ton corps. Il te donnait aussi des papiers que tu devais mettre dans de l'eau. Elle devenait miraculeuse et t'était guéri. Puis il disait qu'il fallait être bon et toujours honnête.
    Comme il y en avait de plus en plus qui le suivaient, il les a nommé ses disciples et il leur a dit d'aller prêcher partout et qu'ils devaient soulager le maladies et les drolles de pensées.
    Maintenant, t'as des temples antoinisses comme au coin de la rue Tavier, dans d'autres villes et même à Paris ! Chaque année aussi, tous les antoinisses se réunissent aux Quabre-Bras et ils se voient tous pour que les autes deviennent meilleurs.
    - Et lui, qu'esse qu'il est devenu ?
    - Il est mort maintenant, mais il a donné ses pouvoirs à sa femme et c'est elle, qui, maintenant, guérit les gens à Jemeppe.
    - Pourquoi qu'on n'y va pas quand je suis malade ?
    - Sans doute pour faire viquer les docteurs aussi, qu'il me répond en tournant sa chaise et en paftant encore plus sur sa pipe.
    N'a pas à dire, mais les grandes personnes c'est quand même des drolles. Faudrait peut-être deux ou trois Pères Antoine de plus !

Paul BIRON & Louis CHALON, Tout a changé, Mononke, p.61
source : Google Books

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Henri Hollange, croyant sincère

Publié le par antoiniste

Illustration : Seraing - Une vue de la Vecquée (seraingautrefois.org).

    Spirite convaincu, il faisait partie du groupe d'Antoine, les Vignerons du Seigneurs et il assiste avec Delcroix au moins à un Comité fédéral du Congrès spirite liégeois en 1905 encore (cf. Debouxhtay, p.117).

    Lors de la première comparution d'Antoine au procès pour exercice de l'art de guérir en 1901, on en apprend beaucoup sur Hollange.

    "C'est un nommé Hollange, infirme demeurant à Seraing, rue de la Vecquée, chez Noël Claes, qui a reçu cette paire de souliers. J'ai guéri cet individu ; il est devenu un croyant sincère et il vient me voir toutes les semaines." (Historique du Culte Antoiniste, p.19).

Henri Hollange, croyant sincère

    Aux enterrements spirites, Hollange fut souvent chargé de prononcer "de sa belle voix" le discours de circonstance (Le Messager, 1-11-1903 et 15-5-1909). Il semble bien que Hollange soit aussi l'auteur de l'éloge d'Antoine, paru dans Le Messager du 1er janvier 1901, et que nous reproduisons [ci-dessous] : Après avoir cité l'article de L'Express relatant la descente du Parquet à Jemeppe, H... ajoute : "Voici ce qu'aurait pu ajouter l'auteur des lignes qui précèdent, ce qui est à sa connaissance : M. Antoine, outre son indépendance - il est rentier - est un "individu" dont le désintéressement, l'abnégation, le dévouement à toutes bonnes œuvres, ont conquis l'estime et la considération, non seulement, de ses frères en croyance, mais aussi de tous ses concitoyens. Sa médiumnité guérissante est établie par des attestations qu'il ne cherche pas ; elles s'offrent d'elles-mêmes. Distribuant, au vu et au su de chacun, le produit des oboles de ses malades reconnaissants, il répand, en outre la bonne parole qui console. Il soutient l'affligé, fortifie moralement et physiquement ses frères et sœurs en humanité. Combien d'hommes que la prison et les dépôts de mendicité auraient recueillis - les lois humaines punissaient toujours l'effet sans s'attaquer à la cause - ont pu dans nos régions industrielles, vouées au capitalisme, subir l'influence, l'ascendant de ses bons conseils, de ses excellentes exhortations spirites à la résignation ! Sont-ce les prêtres salariés et les nombreux médecins cléricaux, cherchant à faire poursuivre notre frère Antoine, qui pourraient en dire autant ? Que sa modestie bien connue ne nous empêche ni l'un ni l'autre, Messieurs, de le défendre contre certains agissements ! Que ses actes méritoires servent d'exemples aussi à d'autres adeptes de notre doctrine, soucieux de propager les enseignements spirites pour le plus grand profit de l'avenir moral et intellectuel de tous les humains.
Jemeppe, 26 décembre 1900. Salut Fraternel, H.

    Au deuxième acquittement d'Antoine, il sera certainement l'auteur d'un autre éloge à Antoine dans une lettre adressée à l'avocat général, Meyers (cf. p.156 de Debouxhtay) :
    Ah ! Monsieur l'avocat général, j'ose vous dire qu'un jour vous pleurerez des larmes de joie et de bonheur, d'avoir soutenu la cause d'une âme d'élite, d'un esprit aussi éminent, de l'envoyé de Dieu pour régénérer l'humanité, de ce grand médecin des âmes, comme vous l'avez si bien démontré, car pour lui le corps n'est rien. [...]
    Alors, en ce temps-là, Monsieur l'avocat général Meyers sera inscrit au panthéon d'amour et de charité, à la colonne lumineuse qui doit éclairer l'humanité pour avoir soutenu et défendu l'esprit qui a pour mission de faire progresser les hommes et qui leur dira à son tour : "Mon royaume n'est point de ce monde".
    Merci encore, Monsieur l'avocat général, et que Dieu vous bénisse et vous protège.
          Un ami de la Vérité

    Robert Vivier s'inspira de ce passage de Pierre Debouxhtay, pour écrire la page 224.
    A la page 287, il cite quelques vers d'Hollange repris également de Debouxhtay (p.121) :
    Henri Hollange, âme simple et brûlante, faisait entendre dans son poème, Pourquoi la vie ?, publié chez Massillon, la voix de l'enthousiasme et du sentiment :
    Le Spiritisme, pur christianisme,
    Doctrine sanctionnée par Jésus,
    Vient éclairer cette grande énigme,
    Déchiffrer ce problème ardu.
   Nous ne pouvons reproduire ici ce long poème ; citons en seulement la fin, qui avec les quatre vers que nous venons de lire, suffira à nous en révéler l'accent et la valeur littéraire : l'auteur y annonce la conquête du genre humain par le spiritisme, grâce surtout à Maître Louis Antoine.
    ... Vous direz peut-être que je rêve
    Mais attendez jusqu'à demain,
    Déjà le spiritisme se lève
    Et conquerra le genre humain
    Et grâce au concours des adeptes
    Et surtout de leur professeur,
    Maître Louis Antoine de Jemeppe,
    Chef des Vignerons du Seigneur !!

Extrait de la brochure de 16 pages publiée à Jemeppe en 1906. Pourquoi la vie ? par Henri Hollange, Membre de l'Ecole philosophique et morale de Maître Antoine le Guérisseur, chef de la société Les Vignerons du Seigneur de Jemeppe-sur-Meuse. Jemeppe, Imp. Jos. Massillon.

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Frère Florian Deregnaucourt et Sœur Emma Deregnaucourt

Publié le par antoiniste

le Frère Florian Deregnaucourt et la Soeur Emma Deregnaucourt (née Crèvecoeur)

   Sur la proposition du frère Nihoul, la société entreprit la publication d'une revue, où parurent au fur et à mesure les textes révélés. Cette revue qui s'appelait "L'Auréole de la Conscience", fut colportée par les adeptes, comme l'avait été naguère le livre de l'Enseignement*. Au bout de deux ans, les textes publiés dans la revue devinrent la matière d'un nouveau volume, qui eut pour titre : "La Révélation d'Antoine le Généreux". Tel était le nom que désormais les disciples donnaient à leur maître. C'étaient les Deregnaucourt qui s'étaient occupés de l'impression de la revue du livre. Plus tard, ils achetèrent à Liège, rue Hors-Château, un immeuble où ils transportèrent leur imprimerie. Ils imprimèrent dans la suite les deux autres livres sacrés, le "Couronnement de l'Oeuvre révélée" et le "Développement de l'Enseignement".
    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.309-310

* L'imprimeur Massillon publia, sous le titre d'Enseignement, le recueil des entretiens de Jemeppe. Robert Vivier - Délivrez-nous du mal, Ed. Labor - Espace Nord, p.286

 

Photo issue du reportage de l'Excelsior du 2 juillet 1912 sur les funérailles du Père



    Les Deregnaucourt étaient des Français, qui habitaient, disait-on, dans un château près de la frontière. Des millionnaires, assuraient les gens. Ils étaient, en tout cas, d'une famille catholique ; et avaient même des parents dans les ordres. Attirés par la réputation du guérisseur, ils étaient venus à Jemeppe pour quelque maladie, et M.Deregnaucourt s'était senti bien soulagé. Ils en avaient été si reconnaissants, et il avaient si bien compris l'oeuvre de M.Antoine, qu'ils avaient tout abandonné là-bas pour s'installer à Jemeppe où ils consacraient leur temps et leur argent au travail moral et à la propagande des Vignerons. C'étaient eux aussi qui avaient fait construire cette imprimerie à côté du temple. Comme on les savait riches, on venait pleurer misère auprès d'eux, et ils donnaient toujours, - c'étaient des gens si charitables... Mme Deregnaucourt, une petit femme au visage ovale et aux grands yeux noirs très doux, se tenait silencieuse, et c'était inouï comme, rien qu'à la voir, on se sentait en paix.
    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.281-82

Un article du Matin précise que le Temple de Jemeppe fut construit par un don de 100.00 frcs fait par le frère Deregnaucourt, quand une autre source parle d'un don d'une personne non citée de 45.000 frcs.

Frère Florian Deregnaucourt et Soeur Emma Deregnaucourt

Régis Dericquebourg renseigne que c'est de Blandain dont ils étaient originaires, près de Tournai. Le Nord de la France est encore une des régions en France où le nom est le plus courant.

Le Courrier de l'Escaut, 9 octovre 1898 (source : Belgicapress)

 

  Me Marie-Emma-Louise-Joséphine Crèvecœur, sans profession, née à Orp-le-Grand le 4 juillet 1864, veuve de M. Jean-Florian Deregnaucourt, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, lit-on dans le Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922. Orp-le-Grand est en Belgique (dans le Brabant wallon).

    Sœur Deregnaucourt, grâce aux libéralités de laquelle trente temples antoinistes ont déjà pu être élevés en Belgique, lit-on dans Le Petit Parisien du 26/06/1924.


    Le Père disait à Sœur Deregnaucourt (au sujet de ses bijoux qu'elle avait vendu) : "vos vertus seront vos parures" et aussi "le plus grand obstacle à notre progrès, c'est la richesse". En voyant passer un riche attelage, "voilà les vrais pauvres" (pauvre de morale).

    Pour atteindre à des fluides plus éthérés, le Père fut inspiré en 1908 de ne plus répondre lui-même aux malades. Sa fille adoptive Jeanne, devint sa secrétaire ; puis vers 1910, ce fut le travail de sœur Deregnaucourt.
    Vers la fin de sa vie, le Père pleurait et disait à frère et sœur Deregnaucourt : "Vous ne m'abandonnez jamais", car de la part de certains adeptes, Il ne sentait plus guère que de la haine.
    extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

    Louis Antoine aurait eu la révélation de l'Arbre de la Science de la vue du mal pendant une nuit. Il l'aurait dessiné et il aurait demandé à l'adepte Deregnaucourt de le fabriquer au plus vite "avec ce qu'il avait de mieux".
Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.87

 

Deregnaucourt (Excelsior 26 octobre 1913)F. Deregnaucourt, éditeur

 

 

 

 

 

    En 1910, Florian Deregnaucourt était le premier Président du Conseil d'Administration du Temple Antoiniste de Jemeppe-sur-Meuse. Il l'était encore en 1913. Il écrira avec la Sœur Desart, la biographie du Père que l'on retrouve au début de la Révélation (elle fut écrite dans l'Unitif n°1, qui sorti en septembre 1911).
    Il fut éditeur de l'Enseignement.
    A la fin de l'année 1910, le Père charge Mère et Frère Deregnaucourt de recevoir les souffrants qui le désirés individuellement. Florian Deregnaucourt se tenait également à la petite tribune pour l'Opération.

   "Antoine is now 65, and confines his healing to ceremonies in the church he has built. They are the simpliest services ever invented. They take place at 10A.M. on Monday, Tuesday, Wednesday, and Thursday - ther are none on Sunday.
    At 9 A.M. the congregation assembles and an adept, Mr. Deregnaucourt, who is the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under the raised platform. There is silence
till 9:30. Then he announces that "operations" will take place at certain hours on certain days.
    He continues sitting perfectly still, not a muscle moving and his watery blue eyes fixed straight before him in an unblinking stare, until the stroke of 10, when every one rises and the Parent One enters through a side door ans slowly walks up the steps to the rostrum, wearing a black cassock.
    Antoine faces the people for a full minute without moving, and then lifts his right hand toward the people and holds it extended for another minute, and that is all. He walks slowly out again. Those two minutes are the service. The "adept" remarks: "Every one whose faith is strong enough must be cured." The church empties silently."
The New York Times - Another new religion (December 25, 1910)

    Les Frères Deregnaucourt et Nihoul furent les personnes qui accompagnèrent le Père et la Mère lors de leur sortie vers l'actuelle source et le temple de Nandrin - Quatre-Bras.
    Mère avait désigné Sœur Deregnaucourt comme successeure et avait demandé au frère Nihoul de l'aider dans cette lourde tâche vu sa santé précaire. Le 17 juin 1930, Mère délégua ses pouvoirs à un coadjuteur (le Frère NIHOUL). Celui-ci la remplaça à Jemeppe, à la grande tribune, pour l'Opération Générale.

    A la mort du prophète "un peuple venu de partout remplissait le Temple. Une double rangée d'adeptes se tenaient debout aux deux côtés du catafalque.
    A dix heures, Mère vint faire l'Opération au nom du Père.
    Le frère Deregnaucourt occupait le petite tribune. Trois adeptes virent, au moment du plus profond recueillement, "le Père se fondre avec Mère et ne faire plus qu'un". A la fin de l'Opération, les dernières paroles du Père furent lues aux fidèles assemblés.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.351-52

    Puis le cortège se mit en marche.
    Précédé de l'emblème, qu'un adepte tenait haut levé au bout de son manche d'acier, et du groupe des enfants en costume antoiniste [...], le cercueil que cachait le drap funèbre s'avançait, porté sur les épaules de dix compagnons. Ensuite, venait, seul, le frère Deregnaucourt, le deuxième Guérisseur, représentant la Mère. Puis la famille.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.353

Collaborateurs directs du Père - Soeur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939)(Archives Temple de Retinne)Collaborateurs directs du Père - Frère Deregnaucourt (désincarné le 4 juin 1918)(Archives Temple de Retinne)

 

Collaborateurs directs du Père - Sœur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939)(Archives Temple de Retinne)

 

Collaborateurs directs du Père - Frère Deregnaucourt (désincarné le 4 juin 1918)(Archives Temple de Retinne)

 

 source : FaceBook


 

« Pour la remplacer dans le Temple, mère a désigné le frère DEREGNAUCOURT dont de dévouement ne s’est pas un instant démenti depuis le jour où il a commencé à pratiquer les Enseignements du Père » (Unitif d'août 1912).
    "Les « opérations » sont cependant moins effrayantes au temple antoiniste que dans les salles de nos hôtels-Dieu.
    "C'est la Mère qui procède. La Mère, c'est la veuve d'Antoine, lequel n'est désigné par les antoinistes que sous le vocable de Père.
    "Les fidèles se tassèrent dans le temple. Dans le silence qui précède les grands événements, ils attendirent, regardant devant eux une tribune étroite et longue, sur le bord de laquelle était peint — blanc sur fond noir — l'arbre de la vie, symbole de l'antoinisme. Devant la tribune principale, quelques mètres plus bas, une autre tribune, plus petite.
    "Au bout d'une demi-heure d'attente, un grand diable barbu et chevelu, avec les yeux perdus qu'on prête aux nihilistes russes, apparut sur la tribune la moins élevée et reste là, sans mot dire, le regard dans le vide.
    "— C'est notre frère Deregnaucourt, me dit-on."
Chez les Antoinistes, in L'Écho du merveilleux, 15-07-1913 (Gallica)

    Le Frère Florian accompagna Mère en 1913 pour les consécrations des Temples de la rue Vergniaud, à Paris et de Monaco. Le Frère Florian mourra peu de temps après (dans les Statuts du Culte de 1922, sa femme est déclarée Veuve Deregnaucourt). Dans Antoine de Jemeppe et l'Antoinisme, Hubert Bourguet indique cependant que "M. De Regnaucourt (sic) est  mort en juin 1918 (p.42).
"La "Mère", veuve du "Père" Antoine, a hérité des vertus curatives de son mari et continue son commerce, secondée par un homme chevelu et barbu qui s'est fait une tête de prophète. C'est le père. Il est chargé d'évangéliser les masses, car la "Mère" se contente de faire des gestes."
Après l'Opération, la Mère sort, "suivie du père qui, pendant cette consultation mystique, s'était immobilisé auprès de la chaire dans une attitude inspirée."
La Liberté, 27 octobre 1913 - Le Culte Antoiniste

    Le Temple de Liège, rue Hors-Château (consacré le 14 octobre 1917), a été construit par Florian Deregnaucourt, pour servir d'imprimerie, et ce fut Sœur Deregnaucourt, puis Sœur Louise (une des filles adoptives des Antoine) qui en furent les premières desservantes. (Historique du Culte Antoiniste).
    Il ne servit cependant jamais d'imprimerie, le Père ayant eut l'intuition d'installer l'imprimerie à Jemeppe (où elle se trouve toujours), la machine à imprimer de l'époque est partie dans un musée, après la modernisation des procédés d'impression.

    Lors de la reconnaissance du culte en 1920, la Sœur Deregnaucourt fait partie du conseil d'administration en tant que trésorière. En 1933, elle n'en fait plus partie.

    En 1924, elle accompagne le frère Musin pour la fête du Père à Paris, rue Vergniaud.

    Le 9 juin 1935, Sœur Deregnaucourt consacre le Temple d'Angleur. Pour la cérémonie, Sœur Deregnaucourt était coiffée du bonnet blanc de Mère. A cette époque, Mère décida de revêtir un bonnet blanc pour les événements marquants, "pour symboliser qu'elle avait atteint le fluide du Couronnement (Historique du Culte antoiniste). D'après les archives du Temple de Rétinne, cela lui causa une telle épreuve, qu'elle a dit : "Plus jamais !". Après 8 jours on a reconsacré le Temple avec Mère. Avec Mère, il y avait foule.

 

    En 1925, elle consacre le Temple de Schaerbeek, et en 1932, elle consacre le Temple de Valenciennes.

On connaît la date de décès du frère Florian (4 juin 1918) et de la sœur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939, alors qu'en 1938, puisqu'une carte postale indique qu'elle aurait consacré le temple reconstruit d'Écaussinnes).

Frère Florian Deregnaucourt et Soeur Emma Deregnaucourt

Signature Florian Deregnaucourt et Emma Crevecoeur (acte de mariage à Orp-le-Grand)

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Les Salles de lectures en même temps que le temple de Jemeppe

Publié le par antoiniste

    Pierre Debouxhtay nous renseigne sur les salles de lecture qui existaient dans les environs de Jemeppe, avant qu'elles ne soient fermées par Mère en 1932 : Flémalle-Grande (11 au grand Trixhe), Grâce-Berleur (23 rue sous l'Enclos), Hollogne-aux-Pierres (12 rue Grosses Pierres), Mons-Crotteux (chez P. Debroux en 1914, rue Méan vers 1922), Velroux (chez Henri Bovy), mais à Jemeppe même (167, rue Aripette)...

       De plus, les villes de Grâce-Berleur, Hollogne-aux-Pierres et Velroux votèrent un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

    On lit dans Michel Meeus p.30 : Dans la Haute-Meuse, les antoinistes sévissaient surtout à Jemeppe, le village de leur maison-mère, et ils réussissaient à faire des recrues un peu partout dans le bassin. Il y avait aussi des spirites. En 1923, le doyen de Seraing estima toutefois que le nombre d'antoinistes ne paraissait pas augmenter, au contraire. Ils s'étaient infiltrés dans les trois quarts des paroisses en 1929 et étaient nombreux à Bois-de-Mont et à Ougrée, peu à Flémalle-Haute, Lize Saint-Joseph, Plainevaux et Ruy. 1,5 % des habitants de La Troque étaient antoinistes et 0,5 % au Val Saint-Lambert.

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Les Salles de lectures avant le temple de Seraing

Publié le par antoiniste

   Pierre Debouxhtay nous renseigne sur les salles de lecture qui existaient dans les environs de Seraing, avant qu'elles ne soient fermées par Mère en 1932 : Ivoz-Ramet (chez M. Rousselet rue du Moulin), Lize (66 rue du Pairay, tout proche du temple actuel), Ougrée (24 rue de l'Hôtel communal), Seraing même (deux maisons, dont 44 rue due Marais)...

    De plus, les villes de Seraing, de Ivoz-Ramet et de Neuville-en-Condroz votèrent un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte.

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Classe de l'Ecole du Nouveau Spiritualisme à Jemeppe

Publié le par antoiniste

Une classe de l'Ecole du Nouveau spiritualisme (étude des diverses philosophies) est organisée au n°8, rue Rousseau (près du Temple), un samedi sur deux à 19 heures (cf. l'agenda du culte au bas de la page d'accueil de ce site pour les dates).

Elle est ouverte aux antoinistes et aux adeptes d'autres religions, et enfin aux non croyants.

Renseignements : tél 04/233.73.78

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Voyage à Quatre-Bras (Nandrin) (in Pierre Debouxhtay)

Publié le par antoiniste

    C'est en 1914 que se fit la première fois le voyage à Quatre-Bras (Nandrin). "Pendant un jour de la semaine sainte Mère, dont la santé avait été éprouvée précédemment, reçut l'inspiration de sortir en voiture et Elle se rendit à Quatre-Bras, par le chemin qu'avait suivi le Père" (L'UNITIF, II, II, p.3-4). On fit aussi la lecture de l'Enseignement le jeudi et le vendredi et le dimanche 28 juin eut lieu la lecture générale et la visite des appartements du Père. L'après-midi on organisa le cortège. Comme on le voit, il y a quelques différences entre la célébration de 1914 et celle d'aujourd'hui. Actuellement, opération générale, cortège, pèlerinage aux Quatre-Bras se font le même jour, le 25 juin, tandis qu'avant la guerre ces cérémonies avaient lieu à des jours différents de la "semaine sainte". Le pèlerinage à Quatre-Bras, nous venons de le voir, fut inauguré officiellement par Mère en 1914 et s'est maintenu jusqu'à nos jours. C'est ainsi qu'en 1930, des auto-cars, remplis d'adeptes partirent par le chemin du Père, dans l'après-midi. A la fontaine où Antoine s'était arrêté, un lecteur de temple fit pour chaque groupe de pèlerins la lecture des dix principes. Au temple de Quatre-Bras, à 3 heures, Mère fit le recueillement, suivi de la lecture des dernières paroles du Père, puis la foule défila dans le temple. Au retour, à l'orée du bois, nouvelle lecture des dix principes. En cours de route des adeptes chantaient le cantique du Père.
    Or, détail typique, ce pèlerinage annoncé officiellement ad valvas, dans le Temple de Jemeppe, avait été condamné en 1913 ; en effet, des adeptes l'ayant fait, l'UNITIF (nov. 1913, p.10-11) publia l'article suivant : "L'Antoinisme est encore à son aurore et déjà l'intelligence est en mouvement pour déformer la réalité. Dernièrement, on me fit part d'un pèlerinage antoiniste au lieu dit : Quatre-Bras, endroit où le Père affaibli s'est rendu en voiture un peu avant sa désincarnation afin de respirer un peu d'air pur; là, deux adeptes soutenaient le vénérable vieillard pour L'aider à marcher, Mère suivait en silence, résignée dans cette grande épreuve et combien recueillie ! Ah ! ne faisons pas de ce lieu de souffrance un lieu de réunion, si nous voulons faire revivre des instants d'épreuves, partons seuls ou en communion, silencieux et respectueux ! Certains ont découvert que le Père s'est rendu dans ces bois quatorze fois, qu'Il y a fait quatorze stations ! Je suis allé aux informations et quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre par les personnes qui ont accompagné le Père dans ses pénibles promenades, que le Père avait été à cet endroit une ou deux fois. Voilà comment débutent les pèlerinages, ils sortent en entier de l'imagination du peuple, voilà comment naissent les légendes, nous avons pour devoir de les extirper à leur naissance afin d'éviter pour l'avenir le mensonge et l'erreur".
    Les pèlerinages, manifestation naturelle de l'esprit religieux, se retrouvent dans tous les cultes ; malgré sa répugnance pour les formes extérieures, la hiérarchie antoiniste n'a pu tenir tête au sentiment populaire.

in Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, pp.224-25

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