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Carta de Paris - Evocação ao Padre Antonio (O Paiz Rio de Janeiro 14 de março de 1912)

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Carta de Paris - Evocação ao Padre Antonio (O Paiz Rio de Janeiro 14 de março de 1912)

    Na rua Milton, proximo do "fauburg" Montmartre, a pouca distancia da "peste", acha-se hoje estabelecida uma concurrente da Virgem de Lourdes. E’ uma pobre costureira de olhos ladinos, sorridente e obsequiosa, que faz milagres, curando toda a custa de males, todas as doenças, todos os agonizantes, pela evocação pura e simples do espirito do "Padre Antonio", – um sento varão miraculoso da Belgica, que creou a seita religiosa do "antonismo", e que se diz ser nova ultima encarnação de Christo Deus todo o Poderoso!
    A costureirita da rua Milton tem no corpo e alma fluido milagroso do padre Antonio. E quando lhe apparece um doente, mesmo no estado o mais grave, basta-lhe fazer evocar a alma milagrosa do santarrão belga, para dar saude aos enfermos, supprimindo em poucos minutos a mais grave doença!
    E’ facto? E’ carapetão? Não sabemos, porque não acreditamos em bruxas e lobishomens. Mas o que sabemos é que ha dezenas e dezenas de pessoas que dizem ter sido completamente curadas pelos effluvios milagrosos da evocadora do padre Antonio belga.
    E nota curiosa: a rapariga curandeira não reclama dinheiro. Se lhe quizerem dar algumas moedas de cobre ou prata, aceita e agradece. Mas não pede nada. Cura pelo prazer de fazer bem.
    O culto do antonismo está cada vez mais florescente. Ha dezenas de capelas antoninas em toda a Belgica, na Hollanda, na França, na Allemanha e até na propria Inglaterra.
    E’ mistér não cofundir o antonismo com o culto de Santo Antonio de Lisboa ou Padua. Nada de mixordias entre os dois concurrentes. E a costureirita milagrosa da rua Milton só trabalha pelá gloria do seu querido Antonio belga, que ainda não ê nem mesmo "bemaventurado"!

O Paiz, Rio de Janeiro, 14 de março de 1912

 

Traduction :

    Dans la rue Milton, près du faubourg Montmartre, à courte distance de la "peste", un concurrent de la Vierge de Lourdes est maintenant établi. C'est une pauvre couturière aux yeux chargés, souriante et obséquieuse, qui fait des miracles, guérissant tout au détriment des maux, de toutes les maladies, de tous les mourants, par l'évocation pure et simple de l'esprit du "Père Antoine", un homme miraculeux de Belgique, qui créa la secte religieuse de "l'antoinisme", et qui est dit être la nouvelle dernière incarnation du Christ, le Dieu Tout-puissant !
    La couturière de la rue Milton a dans son corps et dans son âme le fluide miraculeux du Père Antoine. Et quand une personne malade lui apparaît, même dans l'état le plus grave, il lui suffit d'évoquer l'âme miraculeuse du Saint belge, pour donner la santé aux malades, supprimant en quelques minutes la maladie la plus grave !
    Et les faits ? C'est une fadaise ? Nous ne le savons pas, car nous ne croyons pas aux sorcières et aux loups-garous. Mais ce que nous savons, c'est qu'il y a des dizaines et des dizaines de personnes qui disent avoir été complètement guéries par les effets miraculeux de l'évocation du prêtre belge Antoine.
    Et fait curieux : la guérisseuse ne réclame pas d'argent. S'ils veulent lui donner des pièces de cuivre ou d'argent, elle accepte et remercie. Mais elle n'a rien demandé. Il a été guéri pour le plaisir de bien faire.
    Le culte de l'antoinisme est de plus en plus florissant. Il y a des dizaines de chapelles Antoinistes dans toute la Belgique, en Hollande, en France, en Allemagne et même en Angleterre.
    C'est un mystère de ne pas confondre l'antoinisme avec le culte de saint Antoine de Lisbonne ou de Padoue. Pas de confusion entre les deux concurrents. Et la couturière miraculeuse de la rue Milton ne travaille que pour la gloire de son bien-aimé belge Antoine, qui n'est toujours pas "béni" !

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Aix-les-Bains (Utrechtsch Nieuwsblad - 26-08-1924)

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Aix-les-Bains (Utrechtsch Nieuwsblad - 26-08-1924)

 

Tempel voor het Antoinisme.

    Naar uit Brussel aan de N. R. Cour. wordt gemeld, is gisteren een extratrein met ongeveer duizend pelgrims van het Antoinisme met moeder Antoine uit Brussel naar Aix-les-Bains vertrokken, waar een tempel voor het Antoinisme ingewijd zal worden.

Utrechtsch Nieuwsblad, 26 août 1924

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Léon Denis - acheminement vers des phénomènes plus nobles

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    Les manifestations de la table ne sont que le vestibule du spiritisme, un acheminement vers des phénomènes plus nobles et plus instructifs. Ne vous attardez pas aux expériences physiques ; mais, lorsque vous en aurez retiré ce qu’elles peuvent vous procurer de certitude, cherchez des modes de communication plus parfaits, susceptibles de vous conduire à la véritable connaissance de l’être et de ses destinées.

Léon Denis, Dans l'invisible (p.266)
Phénomènes physiques, les tables
Librairie des Sciences Psychiques, Paris, 1911

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Léon Denis - La force psychique, les fluides, le magnétisme

Publié le par antoiniste

    Les médiums à effets physiques extériorisent cette force en grande abondance ; mais nous la possédons tous à des degrés divers. C’est au moyen de cette force que se produisent les soulèvements de tables, le transport des objets sans contact, le phénomène des apports, l’écriture directe sur ardoises, etc. Son action est constante dans toutes les manifestations spirites. [...]

    Les procédés, il est vrai, diffèrent. Dans l’hypnotisme, c’est par la suggestion que l’on agit sur le sujet, d’abord pour le plonger dans le sommeil, ensuite pour provoquer des phénomènes. La suggestion n’est que la subordination d’une volonté à une autre. Le sujet s’abandonne à l’expérimentateur et exécute ses ordres, exprimés par la parole et le geste, ou simplement par la pensée. On peut obtenir le même résultat par les pratiques magnétiques. La seule différence est dans les moyens employés. Ceux des hypnotiseurs sont plutôt violents. S’ils peuvent guérir certaines affections - et l’on ne peut méconnaître que leur application à la thérapeutique n’ait donné des résultats appréciables - le plus souvent, ils jettent le désordre dans le système nerveux et, à la longue, déséquilibrent, le sujet. Tandis que les effluves magnétiques, bien dirigés, soit à l’état de veille, soit dans le sommeil, ramènent fréquemment l’harmonie dans les organismes troublés.

    La suggestion, nous l’avons vu, peut être exercée de près comme de loin, aussi bien sur le plan visible que sur l’invisible, par des opérateurs humains comme par des agents occultes. En permettant à un homme d’agir mentalement sur un autre, sans le secours des sens, elle nous fait mieux comprendre l’action de l’esprit sur un médium. En effet, ce que l’homme peut obtenir, lui dont le pouvoir et l’action sont bornés, gênés, amoindris, une intelligence, délivrée des entraves de la matière grossière, le pourra d’autant mieux et réussira à influencer le sensitif, à l’inspirer, à se servir de lui pour réaliser ses vues.

    Le magnétisme, pris dans son sens général, est l’utilisation, sous le nom de fluide, de la force psychique, par ceux qui en sont abondamment pourvus.

    L’action du fluide magnétique est démontrée par des exemples si nombreux et si probants, que l’ignorance ou la mauvaise foi pourraient, seules, en nier l’existence aujourd’hui. [...]

    La volonté de soulager, de guérir, avons-nous dit, prête au fluide magnétique des propriétés curatives. Le remède à nos maux est en nous. Un homme bon et sain peut agir sur les êtres débiles et souffreteux, les régénérer par le souffle, par l’imposition des mains et même par des objets imprégnés de son énergie. On agit, le plus souvent, au moyen de gestes, nommés passes, rapides ou lents, longitudinaux ou transversaux, selon l’effet, calmant ou excitant, que l’on veut produire sur les malades. Ce traitement doit être poursuivi régulièrement, et les séances renouvelées chaque jour jusqu’à guérison complète.

    On peut aussi, par l’auto-magnétisation, se traiter soi-même, en dégageant, à l’aide de passes ou de frictions, les organes affaiblis et en les imprégnant des courants de force échappés des mains.

    La foi ardente, la volonté, la prière, l’évocation des puissances supérieures, soutiennent l’opérateur et le sujet. Lorsque tous deux sont unis par la pensée et par le cœur, l’action curative est plus intense.

    L’exaltation de la foi, qui provoque une sorte de dilatation de l’être psychique et le rend plus accessible aux influx d’en haut, permet d’admettre et d’expliquer certaines guérisons extraordinaires réalisées dans les lieux de pèlerinage et les sanctuaires religieux. Ces cas de guérisons sont nombreux et appuyés sur des témoignages trop importants pour qu’on puisse les révoquer tous en doute. Ils ne sont pas spéciaux à telle ou telle religion ; on les retrouve indistinctement dans les milieux les plus divers : catholiques, grecs musulmans, hindous, etc.

    Dégagé de tout appareil théâtral, de tout mobile intéressé, pratiqué dans un but de charité, le magnétisme devient la médecine des humbles et des croyants, du père de famille, de la mère pour ses enfants, de tous ceux qui savent aimer. Son application est à la portée des plus simples. Elle n’exige que la confiance en soi, la foi en l’infinie puissance qui fait rayonner partout la force et la vie. Comme le Christ et les apôtres, comme les saints, les prophètes et les mages, chacun de nous peut imposer les mains et guérir, s’il a l’amour de ses semblables et l’ardente volonté de les soulager.

    Lorsque le patient s’endort sous l’influence magnétique et semble appeler la suggestion, n’employez celle-ci qu’avec des paroles de douceur et de bonté. Persuadez, au lieu de brusquer. Dans tous les cas, recueillez-vous dans le silence, seul avec le patient ; faites appel aux Esprits bienfaisants qui planent sur les douleurs humaines. Alors, d’en haut, vous sentirez l’influx descendre en vous et de là gagner le sujet. Une onde régénératrice pénétrera d’elle-même jusqu’à la cause du mal et, en prolongeant, en renouvelant votre action, vous aurez contribué à alléger le fardeau des terrestres misères.

    Quand on considère toute la puissance du magnétisme curatif et les services qu’il a déjà rendus à l’humanité, on ne saurait trop protester contre les tendances des pouvoirs publics, en certains pays, à en entraver le libre exercice. En agissant ainsi, ils violent, les principes les plus respectables, ils foulent aux pieds les droits sacrés de la souffrance. Le magnétisme est un don de la nature et de Dieu. En régler l’usage, en proscrire les abus est bien. En interdire l’application serait empiétée sur l’action divine, attenter à la liberté, au progrès de la science et faire oeuvre d’obscurantisme.

Léon Denis, Dans l'invisible (pp.216-224)
La force psychique, les fluides, le magnétisme
Librairie des Sciences Psychiques, Paris, 1911

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Les Wallons à Laar (Duisburg)

Publié le par antoiniste

Das war Laar um 1850. In der folgenden Zeit suchte man die Schätze seines fruchtbaren Bodens nicht mehr in der Ackerscholle, sondern im Schoße seiner Erde, in der die schwarzen Diamanten ruhten. Mit der Errichtung der Hütte „Phoenix“ im Jahre 1852 begann für Laar die Industrialisierung. Während des Baues der „Phoenix“, die ihren Ursprung in Belgien hat, siedelten sich zahlreiche Wallonen hier an. Auf der Kaiserstraße wurde Fachwerkbau an Fachwerkbau errichtet. Das Haus „Geibel“ wurde nach Ankauf durch die „Phoenix“ zu einer Kantine hergerichtet, in der Bonnever den Wirt spielte. Ein Sohn des Wirtes war später jahrelang Ingenieur auf dem Werk. Heute befindet sich hier die Wirtschaft Allekotte. An die „Belgische Invasion“ erinnerten noch lange Namen wie: Van de Voire usw.

Mehr und mehr verlor Laar seinen landwirtschaftlichen Charakter. Die Höfe wurden verkauft und nur die Lacums hielten fest an der Scholle, wenn auch das Anwesen von den Industriebauten vollkommen eingeschlossen wurde, und der Pflug erst eine halbe Stunde über Straßenpflaster holpern musste, ehe die Knechte, weit draußen in Beeckerwerth, mit der Beackerung des Bodens beginnen konnten. Heute liegt die „Phoenix“, das Werk, das die Entwicklung Laars bestimmte, still. Die Schornsteine und Hochöfen rauchen nicht mehr, das Rollen der Walzenstraßen ist verstummt und auch die Frühlingssonne, die nach wie vor die Leute vom Lacumshof mit Pflug und Egge hinausziehen lässt, verstreut vergebens ihre lebenweckenden Strahlen über totes Eisen und Gestein. Es ist, als ob ein Kreislauf des Lebens beendet, das Rad zurückgedreht und eine Entwicklung abgeschlossen wäre, die Glück und Wohlstand einer Stadt gegeben und nun wieder genommen hat.

source : https://www.laar-am-rhein.de/news/%C3%A4ltere-news/

Traduction :

Ainsi était Laar vers 1850. Dans la période suivante, les trésors de sa terre fertile n'étaient plus recherchés dans la motte de terre arable, mais dans le sein de sa terre où reposaient les diamants noirs. Avec la construction de la fonderie "Phoenix" en 1852, l'industrialisation de Laar a commencé. Lors de la construction de "Phénix", d'origine belge, de nombreux Wallons s'y sont installés. Des maisons à colombages ont été construites dans la Kaiserstraße. La maison "Geibel" a été achetée par "Phoenix" et transformée en cantine où Bonnever tenait le rôle de propriétaire. L'un des fils de l'aubergiste a ensuite été ingénieur à l'usine pendant de nombreuses années. Aujourd'hui, on y trouve l'usine Allekotte. Certains noms nous rappellent encore cette "Invasion belge" : Van de Voire, etc.

De plus en plus, Laar perd son caractère agricole. Les fermes furent vendues et seuls les Lacum s'accrochèrent à la terre, même si le domaine était complètement entouré de bâtiments industriels et que la charrue devait se heurter aux pavés pendant une demi-heure avant que les fermiers, loin à Beeckerwerth, puissent commencer à labourer le sol. Aujourd'hui, "Phénix", l'usine qui a déterminé le développement de Laar, reste inactive. Les cheminées et les hauts fourneaux ne fument plus, le laminage des laminoirs a cessé, et même le soleil de printemps, qui fait encore sortir les habitants de Lacumshof avec la charrue et la herse, disperse en vain ses rayons vitaux sur le fer et la roche morts. C'est comme si un cycle de vie s'était achevé, la roue était revenue en arrière et un développement avait été réalisé, qui a donné du bonheur et de la prospérité à une ville et qui l'a maintenant reprise.

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Mons-Crotteux - Intérieur de l'Église

Publié le par antoiniste

Mons-Crotteux - Intérieur de l'Église

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Mère Antoine en 1910 (The Illustrated London News) (britishnewspaperarchive.co.uk)

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Mère Antoine en 1910 (The Illustrated London News) (britishnewspaperarchive.co.uk)

"The Good Mother", Mme. Antoine, of the Antoinistes, who receives some hundreds of patients daily.

"La Bonne Mère", Mme Antoine, des Antoinistes, qui reçoit quelques centaines de patients par jour.

Photo de l'article du Illustrated London News et publiée également dans le Daily Mirror.

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Vivier's ''Délivrez-nous du mal''

Publié le par antoiniste

Vivier's ''Délivrez-nous du mal''

OVER BOEKEN

„ANTOINE DE GENEESKRACHTIGE”

Vivier’s „Délivrez-nous
du mal”.

Een merkwaardige
Belgische secte.

GEROMANCEERDE LEVENS-
BESCHRIJVING.

 

VORIG jaar werd voor de eerste maal de Albert I-prijs toegekend, die in Frankrijk werd ingesteld om de aandacht te vestigen op een Belgisch Franschschrijvend auteur. De prijs viel ten deel aan Robert Vivier. Wie in België aandacht verleenen aan de Fransche letteren, hadden deze bekroging niet algewacht om met sympathie en belangstelling den groei te volgen van dezen schrijver groei van een zeer eerlijke toewijding en een zeer zuiver litterair geweten.

    Robert Vivier is professor aan de Universit te Luik, – zijn intellectueele vorming is kennelijk aan zijn jongste boek Délivrez-nous du Mal (*), dat wat de stof betreit met wetenschappelijke nauwgezetheid is opgebouwd. Maar zijn eerste geheimen ontsluierde hij in zijn verzenbundel Déchirures, post-Baudelairlaansche poezie met nochtans een scherp eigen karakter en zonder alcohol of gift.

    Het is een vrij naturlijke gang van zaken dat de dichters naar den roman over aan langs den weg der zelfbelijdenis. Robert Vivier schreef een psychologischen roman Non alvorens met zijn boek Folle qui s’ennuie de subjectieve literatur te verlaten. Op laatstgenoemden roman werd zelfs het etiket populisme geplakt. De personages behoorden tot den stand der nederigen, wat niet wegnat dat zij een zuiver Vivier-conflict doormaakten: een breuk tusschen het dagelijksche van het leven en het verlangen daarbuiten. Om deze bondige voorstelling volledig te maken dient nog te worden vermeld, dat de Fransche Académie aan een essay van Robert Vivier Originalité de Baudelaire haar onderscheiding hechtte.

    Délivrez-nous du Mal, met als ondertitel Antoine le Guérisseur, is van alle boeken van Robert Vivier het grootst opgezet. Het bevat ongetwijfeld bladzijden, die tot de schoonste behooren die hij heeft geschreven met dien eigen stijl, dien zin voor nuances, die zuivere teederheid, die van Robert Vivier een soort calligraaf maken, in den zoeden zin van het woord. Zoo geknischt, zoo gaaf, zoo zuiver atmosferisch wordt in het Fransch maar weinig geschreven en er moet niet beperkend worden aan toegevoegd: in België. De schriftuur dekt hier overigens geheel de wijze van voelen en denken van den schrijver, die er een is van genegen begrijpen en meeleven. Dit schrijven is daardoor bijna een werk van liefde, een zich oplossen in, een zich uitwisschen voor de gestalten, de landschappen, het avontuur van het boek.

    Een in sommige opzichten merkwaardig geestelik avontuur, dat van le „père Antoine” mystisch avontuur van den grondlegger van het Antoinisme. Le père Antoine en het Antoinisme? Een nota aan het eind van het boek vat de gegevens samen, die in Delivrez nous du Mal zijn geromanceerd. In 1845, werd nabij Luik in een mijnwerkersgezin Louis Antoine geboren, gevoelige ingetogen jongen, die zich door godsdienstzin en levensernst onderscheidde, – een die eerlijk aan de eigen vervolmaking werkte. Als knaap reeds arbeidde hij in de mijn. Later werd hij metaalarbeider, vestigde zich in Duitschland, trouwde, reisde naar Polen. In de geboortestreek teruggekeerd werd hij voor spiritistische praktijken gewonnen en bleek de gave der geneeskracht te bezitten, – vooral nadat hij zich in beproevingen, o.a. den dood van zijn zoon, had gesterkt.

    Als „Antoine-de-Geneeskrachtige” of nog „de mildhartige Antoine” kreeg hij ettelijke aanhangers onder de armen en misdeelden, onder de zieken en gebrekkigen. Gerechtelijke vervolgingen verminderden niets aan zijn werkracht. Van het spiritiste keerde hij zich af, om een nieuw spiritualisme te verkondigen in exempelen en geschriften, – strijd voor den geest en de innerlijke verbetering. Toen hij in 1912 stierf, had hij duizenden aanhangers. Het Antoinisme overleefde hem. In 1922 telde het in België 22 tempels. Er bestaan Antoinistische tempels in een achttal Fransche steden. o.a. te Parijs. Men spreekt thans van 300.000 Antoinisten, die in den vroegeren mijnwerker hoe langer hoe meer een godheid zien. Er is een belangrijke bibliographie over het Antoinisme ontstaan.

    Délivrez-nous du Mal zat in deze bibliographie wellicht een der allereerste plaatsen innemen, niet omdat de schrijver met het Antoinisme sympathiseert, maar om de ce romanceerde monographie om dit te leven stellen van le père Antoine” op een zoo objectieve manier dat de goede, milde volksgenezer er op de natuurlijkste wijze tot volle ontplooiing komt en dat zijn nieuwe leer, zijn betrekkelijk nieuwe leer, als de vrucht voortkomt van zoo’n man, zooals de peer de vrucht is van den perelaar. Le père Antoine” lééft in dit boek. Het Luiksche landschap leeft er prachtig in mee. Het goede, eenvoudige volk dat weldra de Antoinistische secte zal vormen, niet minder. Al dit leven wordt tevens levens, verklaring intelligent begrijpen van Antoine zijn leer en zijn invloeid. Intelligenter verklaring” is wellicht niet denkbaar. Het mystisch avontuur wordt er vanzelfsprekend door.

    Zoo vanzelfsprekend zelfs, dat avontuur te veel is gezegd. Wie dit uitstekend geromanceerd essay over Antoine en het Antoinisme heeft gelezen, wéét er alles van, althans van Antoine en zijn aanhangers. Van zijn tegenstanders, de onverschilligen”, de ongeloovigen”, de natuurlijke opponenten, merkt men weinig, te weinig en meer als simpele aanduiding dan als romandramatiek. Het leven van de secte naast een geopenbaarden godsdienst, zonder enige wrijving, treft mij als een leemte. Ik mis een gevecht tusschen le père Antoine en een pastoor.

    Overigens heeft het objectivisme – hoezeer ook door Vivier met genegenheid voor zijn personages en hun omgeving zijn eigen Luiksche omgeving, gevoelig gemaakt – zelden zooveelte ver gesloten of niet ver genoek. De helft van het boek, gewijd aan een doodgewoon menschenleven, het intiem en verborgen leven van Antoine, is een voortreffelijk genuanceerd verhaal, dat eenvoudig en subtiel aanspreekt. Het deel over het openbaar leven van Antoine, dat met zijn spiritistische séances aanvangt, het leven van den nieuwen profeet, treft meer als document vol begrip dan als meesleepende of afstootende mystische ervaring. Alles is verklaarbaar, ook Antoine en het Antoinisme. Maar men eindigt met te wenschen, dat dit objectivisme zou worden verlaten voor de kniebuiging van een nieuwen geloovige” of den ironischen monkel van den toeschouwer met zin voor humor. Nu ziet het boek er uit als een monument, dat met objectief goed begrip in allen objectieven ernst is opgericht, aan het Antoinisme, in den toon en den stijl die zou passen voor het Boedhisme of het Christendom. Daardoor doen sommige pathetische bladzijden onbehaaglijk aan het op den voet volgen van het groeiproces bij „le père Antoine” en zijn secte omslachtig.

    Dit neemt niet weg, dat Robert Vivier over belangrijke artistieke middelen beschikt. In zijn grisailleschilderingen kon hij gevoelig veel nuances vatten. Hij kan naar blijkt ook een groot opzet aan: een type doen leven, een land, een volksschare.

                                                   M. ROELANTS.

*) Grasset – Parijs.

 

De Telegraaf (19-03-1936)
[source : delpher.nl]

 

Traduction : 

DES LIVRES

"ANTOINE LE GUÉRISSEUR"

"Délivrez-nous du mal" de Vivier

Une remarquable
secte belge

BIOGRAPHIE ROMANCÉE

POUR la toute première fois, le Prix Albert Ier, créé en France pour attirer l'attention sur un auteur belge de langue française, a été décerné. Le prix a été décerné à Robert Vivier. Ceux qui, en Belgique, ont prêté attention à la littérature française, n’avaient pas attendu ce sacre pour suivre avec sympathie et intérêt le développement de la croissance de cet écrivain d’un dévouement très honnête et d’une conscience littéraire très pure.
    Robert Vivier est professeur à l'Université de Liège, - sa formation intellectuelle est évidemment celle de son dernier livre
Délivrez-nous du Mal (*), construit avec rigueur scientifique en la matière. Mais ses premiers secrets se révèlent dans son recueil de vers Déchirures, poésie post-Baudelairienne, qui n'en a pas moins un caractère propre, les alcools et les narcotiques en moins.
    C'est tout à fait naturel que les poètes passent au roman sur le chemin de la confiance en soi. Robert Vivier a écrit un roman psychologique, non avant de quitter la littérature subjective avec son livre
Folle qui s'ennuie. Ce dernier roman a même été qualifié de populisme. Les personnages appartenaient à l'état d'humilité, ce qui n'enlève rien au fait qu'ils sont passés par un pur conflit propre à Vivier : une rupture entre la vie quotidienne et le désir extérieur. Pour compléter cette performance concise, il convient de mentionner que l'Académie française a décerné sa distinction à un essai de Robert Vivier Originalité de Baudelaire.
    Une aventure spirituelle en quelque sorte remarquable, celle du "père Antoine", aventure mystique du fondateur de l'Antoinisme. Le père Antoine et l'Antoinisme ? Une note à la fin du livre résume les données qui ont été romancées dans
Délivrez nous du Mal. En 1845, près de Liège, naît dans une famille de mineurs Louis Antoine, un garçon sensible et discret, qui se distingue par son sens religieux et le sérieux de sa vie, celui qui travaille honnêtement à sa propre perfection. Enfant, il travaillait déjà dans la mine. Plus tard, il est devenu ouvrier métallurgiste, s'est installé en Allemagne, s'est marié, s'est rendu en Pologne. De retour dans sa région natale, il fut conquis par les pratiques spirites et s'avéra posséder le don du pouvoir de guérison, surtout après s'être fortifié dans les épreuves, dont la mort de son fils.

    Sous le nom d’"Antoine-le-Guérisseur" ou encore d’"Antoine-le-Généreux", il eut plusieurs disciples parmi les pauvres et les démunis, parmi les malades et les déficients. Les poursuites judiciaires n'ont pas empêché son travail. Il s'est détourné du spiritisme, pour proclamer un nouveau spiritisme par l’exemple et l’écrit, - lutte pour l'esprit et l'amélioration intérieure. Quand il est mort en 1912, il avait des milliers de disciples. L'antoinisme lui a survécu. En 1922, il y avait 22 temples en Belgique. Il y a des temples Antoinistes dans huit villes françaises, dont Paris. Nous parlons aujourd'hui de 300 000 Antoinistes qui, parmi les anciens mineurs, voient en lui de plus en plus une divinité. Une bibliographie importante sur l'Antoinisme a émergé.

    Délivrez-nous du Mal prend probablement l'une des premières places dans son œuvre, non pas parce que l'écrivain sympathise avec l’Antoinisme, mais à cause de la monographie romantique de faire vivre le "père Antoine" d'une manière si objective que le bon et doux guérisseur du peuple s'épanouit de la manière la plus naturelle et que sa nouvelle doctrine, sa doctrine relativement nouvelle, comme le fruit d'un tel homme, comme la poire est le fruit du lynx, prend forme. "Le père Antoine" vit dans ce livre. Le paysage liégeois y vit magnifiquement. Les gens bons et simples qui formeront bientôt la secte Antoiniste, pas moins. Toute cette vie prend aussi vie, expliquant intelligemment la compréhension de la doctrine d'Antoine et de son influence. Une "explication" plus intelligente n'est peut-être pas concevable. Cela rend l'aventure mystique évidente.
    Si évidente, même, qu'on en a trop dit sur cette aventure. Quiconque a lu cet essai excellemment équilibré sur Antoine et l'Antoinisme sait tout à ce sujet, à tout le moins au sujet d’Antoine et de ses disciples. Quant à ses adversaires, les "indifférents", les "incrédules", les adversaires naturels, on les rencontre peu, trop peu et plus comme une simple indication que comme un drame romantique. La vie de la secte à côté d'une religion révélée, sans aucune friction, me frappe comme un vide. J'ai raté un combat entre le père Antoine et un curé.
    Par ailleurs, l'objectivisme - même si Vivier a rendu son propre environnement liégeois sensible à l'affection qu'il porte à ses personnages et à leur environnement - a rarement été aussi fermé ou presque. La moitié du livre, consacrée à une vie humaine ordinaire, la vie intime et cachée d'Antoine, est une histoire délicieusement nuancée, qui séduit par sa simplicité et sa subtilité. La partie sur la vie publique d'Antoine, qui commence par ses séances spirites, la vie du nouveau prophète, apparaît plus comme un document plein de compréhension que comme une expérience mystique irrésistible ou repoussante. Tout s'explique, y compris Antoine et l'Antoinisme. Mais on termine en souhaitant que cet objectivisme soit abandonné pour la mise à genou d’un "nouveau croyant" ou le moine ironique du spectateur avec le sens de l'humour. A ce moment, le livre ressemble à un monument qui, objectivement, a été érigé avec une bonne compréhension objective de tous les objectifs de sérieux, pour l'Antoinisme, dans le ton et le style qui conviendrait pour le bouddhisme ou le christianisme. Cela rend certaines pages pathétiques, inconfortables à suivre de près le processus de croissance du "père Antoine" et de sa secte.
    Cela ne change rien au fait que Robert Vivier dispose de moyens artistiques importants. Il a su saisir beaucoup de nuances dans ses peintures de la grisaille. Apparemment, il peut gérer une grande configuration : faire vivre un type, un pays, une foule.

                                                   M. ROELANTS.

*) Grasset – Paris.

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Funérailles d'Antoine (Excelsior, 2 juillet 1912)

Publié le par antoiniste

Funérailles d'Antoine (Excelsior 1912)

Funérailles d'Antoine-le-Guérissseur - suite page 3 (Excelsior 02 juillet 1912)

 

APRES LA MORT D’ANTOINE

La “Mère Antoine”
remplacera
le “Désincarné”

Depuis la mort du “Guérisseur” c’est
sa femme qui donne des soins à
ceux qui ont la foi.

    LIÉGE, 1er juillet (De notre envoyé spécial, par téléphone). – Lorsque la dernière pelletée de terre eut recouvert le cercueil d’Antoine le Guérisseur et que la foule des antoinistes se fut ruée sur la tombe, je quittai le petit cimetière de Jemeppes et je retournai au temple. Je voulais revoir la « Bonne-Mère » et savoir d’elle ce qu’il allait advenir du culte fondé par son divin époux.
    Cependant, je savais déjà que tout continuerait comme par le passé. N’était-il pas impossible de laisser péricliter une si belle entreprise que la crédulité humaine avait rendue si prospère ? Le conseil d’administration du culte – car les antoinistes sont très administratifs et abusent même des conseils – avait décidé que, la désincarnation d’Antoine étant faite, désormais, pour obéir à sa suprême volonté, ce serait sa compagne qui le remplacerait et monterait à la tribune pour les « opérations générales » les quatre premiers jours de chaque semaine, à 10 heures du matin.
    Pas encore assez immatérielle pour supporter sans faiblir la pompe de cette funèbre semaine, la veuve du Guérisseur n’alla pas jusqu’au cimetière. Ce fut donc dans son logement contigu au temple que je la revis, toujours dans la même pose extatique, au pied du lit mortuaire couvert d’andrinople.
    Mais je dus renoncer à entendre le moindre mot tomber de ses propres lèvres. La « Bonne Mère », est bien la digne continuatrice de son mari, et elle sait que, pour « opérer », il lui suffit d’imposer les mains pour guérir et convaincre.

La mission de la Mère
    Depuis deux ans, n’est-ce pas ainsi que le Guérisseur a conquis la foi de plus de 130.000 adeptes belges, français, allemands ou anglais ?
    – Lundi dernier, me dit une des premières sœurs antoinistes, Mme Desart, à qui le frère directeur Delaunoy avait donné mission de me guider, le Père sentit que le moment suprême était venu. Il nous réunit autour de lui et nous annonça qu’avant le lendemain un grand événement se produirait.
    » Mais, malgré sa faiblesse, il voulut opérer encore, et il monta à la tribune. C’était la dernière fois, et quand il en descendit, ce fut pour nous dire : « La Mère me remplacera! Comme moi elle est pure ! Comme moi elle est la Vertu ! » Et, à minuit, il expirait !
    Et tandis que la sœur antoiniste me parle, la « Bonne Mère » tombe dans une plus profonde extase. Ses paupières s’abaissent fébrilement et ses mains tremblent.
    – Jusqu’à vendredi soir, continue Mme Desart, nous avons veillé sa dépouille mortelle, qui fut alors mise dans sa bière de sapin. Mais notre Père ne nous a pas quittés pour cela ! Plus que jamais il est parmi nous, avec nous, avec vous même, que vous le vouliez ou non. C’est Lui qui vous a amené ici, c’est Lui qui vous parle et c’est…
    » Il ne fut la réincarnation de personne ; il fut sa propre incarnation, il fut la Vertu ! Nous faisons de Lui notre Sauveur, et il est notre Dieu parce qu’il ne veut être que notre serviteur ! »
    Toutes ces paroles, pas très compréhensibles — je ne suis pas initié – la petite femme, toute de noir vêtue, me les récita d’une voix blanche, comme une leçon apprise par cœur. Puis elle me montra les différentes pièces de l’appartement qui est, je l’ai dit, d’une propreté flamande. Cela démentait péremptoirement la légende que le Père Antoine avait passé ses jours dans un cercueil, ou, au pis aller, dans une cellule.
    Ce matin, avant de partir, j’ai assisté à l’« opération » du lundi. Tandis qu’au-dessous d’elle le frère Dérégnaucourt, qui lui a succédé dans l’opération du vendredi, et qui, dans l’avenir, est appelé à devenir le grand prêtre, le pape de l’antoinisme, ouvrait le Grand Livre de la Révélation, la « Bonne Mère » s’installa à la tribune et imposa les mains.
    Au-dessus de sa tête, sur le mur d’ardoises, je lisais les préceptes fondamentaux de l’antoinisme. « Aimer, parce qu’il est pur !... », pendant qu’autour de moi la foule des adeptes attendait la guérison.
    Vainement, je m’efforçais de puiser la foi pour être frappé au cœur par l’illumination, comme le fut un jour une petite modiste parisienne, Mlle Camus, qui compte maintenant parmi les plus ardentes antoinistes ! Je ne pouvais être guéri... mais je pris le parti de me sauver ! – HENRY COSSIRA.

Excelsior, 2 juillet 1912

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Père Dor dans la foule lors des funérailles du Père

Publié le par antoiniste

Père Dor dans la foule

"Quant au Père Dor il assistera, en 1912, aux funérailles du prophète de Jemeppe-sur-Meuse." 

Jacques Cecius, Spa, Une dissidence de l'antoinisme : le dorisme
source : http://prolib.net/pierre_bailleux/libresens/208.014.antoinisme.htm

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