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Michel Gauquelin - Les paracroyances en France aujourd'hui (1966)

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Michel Gauquelin - Les paracroyances en France aujourd'hui (1966)

Auteur : Michel Gauquelin
Titre : Les sectes, les pseudo-sciences et les paracroyances en France aujourd'hui
in Planète N° 26, janvier 1966, p.111 (199 pages)
cf. https://fr.scribd.com/document/539425280/Plane-te-n-26

 

    Cinquante-cinq temples antoinistes, trois à Paris

Il était une fois, à la fin du XIXe siècle en Belgique, un brave homme qui s'appelait Antoine Louis. Un destin singulier fit de cet ouvrier mineur, plus tard concierge dans une usine de tôles, le fondateur d'une religion qui compte actuellement plusieurs dizaines de milliers de fidèles tant en Belgique qu'en France. Le père Antoine (1846-1912) était une âme religieuse et inquiète. La mort de son fils en 1893, qu'il n'admet pas, l'amène à s'adonner au spiritisme. Un jour, les esprits lui annoncent qu'il est doué de pouvoirs. Il impose les mains aux malades qui se pressent en foule à sa maison de Jemeppe-sur-Meuse. Sa popularité, vite extraordinaire, l'incite à fonder en 1906 une nouvelle religion. Après sa mort, sa femme, la mère, reprendra le flambeau.

Aujourd'hui, il existe cinquante-cinq temples antoinistes en France et en Belgique, desservis par plus de 2 000 frères et sœurs vêtus de noir. L'année dernière, les Antoinistes consacraient un nouveau temple à Bordeaux. Ils louèrent à cet effet un train spécial, tant il y eut de pèlerins. A Paris, trois temples ont été édifiés. Tous les jours, à 10 heures, « l'opération » a lieu et le dimanche est donné « l'Enseignement du Père ». Je suis allé entendre cet enseignement dans le temple de la rue Vergniaud. On prie, les mains jointes. Au fond de la salle peinte en vert (la couleur antoiniste), je découvre une trinité insolite : au centre une immense photographie du père, vieillard à barbe vénérable, qui étend la main d'un geste protecteur ; à gauche une photographie de la mère, les mains jointes ; à droite le dessin d'un arbre avec cette inscription : Culte antoiniste. L'ARBRE DE LA SCIENCE DE LA VUE DU MAL. Sur l'estrade, un vieillard en robe noire lit d'une voix monocorde, tandis qu'au-dessus de lui, un autre frère, debout, étend les bras :
« L'enseignement du père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi. Il tient compte des progrès de la science. Nous sommes entourés de fluides répandus dans l'atmosphère. Pour accomplir un travail, il nous faut user de ces fluides. A chaque quantité de fluide captée correspond une quantité de matière qui s'installe en nous. Plus nous avons besoin de fluide pour un travail donné, plus nous emmagasinons de matière. Si nous apprenons à nous concentrer, nous utiliserons moins de fluide. Ainsi deviendrons-nous moins matériels. A la place de la matière s'installera en nous la bonté. Ceux qui contiennent beaucoup de bonté peuvent en dispenser aux autres et les soulager de leurs maux. » Chaque jour, l'« opération au nom du père » a pour objet de guérir. Les malades sont reçus dans de petites salles vertes, sur les bas-côtés du temple, et les frères et sœurs leur imposent les mains. Les Antoinistes croient en outre à la réincarnation. Ils s'efforcent d'être bons, charitables, humbles, et sont bien organisés. Aucune quête. L'église vit des dons spontanés de trente mille fidèles.


   
Comme conclusion (toute provisoire comme il dit), l'auteur écrit encore : « La caractéristique fondamentale qui, pensons-nous, relie les adeptes des paracroyances, c'est l'immaturité. Immaturité intellectuelle, mais surtout immaturité affective. Comme des enfants frustrés d'amour, ils ont besoin d'un Père ou d'une mère, d'un guide bienveillant et accessible : le père Antoine, la chère maman Lydie, la papesse de Boston, le Christ de Montfavet...

    « Mais gardons-nous d'une sévérité extrême. Une enquête sur la crise des grandes religions, publiée dans le précédent numéro de Planète, concluait à une vacance grandissante de l'esprit religieux, hors des cadres consacrés qui se rétrécissent. Louis Pauwels, dans ce même numéro, notait dans l'esprit moderne progressiste, une absence d'espérance révolutionnaire fondamentale. Il y a ainsi, sur tous les plans de la conscience, une sorte de manque du sens de la destinée, un désarroi et une attente. Pauwels, citant Malraux selon qui le siècle à venir sera métaphysique et reprenant une analyse d'André Amar, montrait une double crise, sinon présente, du moins très prochaine, de la logique et de l'ontologie dans la pensée occidentale plongée dans la confusion des fins, et où les anciens absolus politiques, philosophiques et religieux sont devenus caducs. Tout se passe comme si notre pensée était dans l'attente de valeurs nouvelles et d'une refonte des conceptions générales de l'homme et de l'Univers intégrant la vieille inquiétude métaphysique. Mais il est bien évident que cette intégration de la métaphysique dans une rénovation des idées ne saurait passer par la voie aliénante de ces pseudo-religions, de ces paracroyances. Celles-ci témoignent plus du désarroi général qu'elles n'annoncent le futur. Elles sont, au sens fort du mot, un scandale dans la pensée moderne. Mais, sans doute, faut-il que le scandale arrive. Son feu éclaire les lézardes qui se font dans les autres certitudes. Sans nous inviter à l'indulgence, il nous oblige à un plus grand effort d'interrogation et nous montre encore une fois que nous ne savons pas tout. Le plus fou est celui qui, croyant tout savoir, juge tous les autres fous. »

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Revue antimaçonnique (et anti-antoiniste)

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Revue antimaçonnique (et anti-antoiniste)

    M. Flavien BRENIER exprime le voeu que les sections de province établissent une surveillance sérieuse sur les menées occultistes locales. Il signale une nouvelle secte, « l'Antoinisme », venue de Belgique, qui fait des adhérents par centaines. Que chacun tienne à honneur de nous envoyer sa contribution documentaire en vue du Congrès de 1912. (Approbation générale.)

Revue antimaçonnique, p.110
1911/12 (A2,N2 = T3)-1912/02 (A2,N4).

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ROANNE - Culte Antoiniste - Fronton

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ROANNE - Culte Antoiniste

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L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai et 15 juin 1910)(Belgicapress)

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L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai 1910)(Belgicapress)    Le journal La Meuse publie en 1910 deux droits de réponse de A. Philippe, Directeur de la Ste-Famille, à Liége :

L'ANTOINISME

    La chronique sur l'Antoinisme que « la Meuse », dans son désir d'offrir à ses lecteurs un choix éclectique de toutes les opinions sur les matières les plus diverses, nous vaut la lettre suivante que l'impartialité nous fait un devoir d'insérer :
            Malines (Gd Séminaire) 20 mai 1910.
                 Monsieur le Directeur,
    On me communique à l'instant votre numéro du 16 courant. Vous y publiez un article inédit sur l'Antoinismes. Parmi les nombreuses inexactitudes de cet article, je tiens à vous signaler la suivante qui me concerne directement :
    Tous les lundis soir, cet hiver, dans un couvent de notre ville, des conférences ont été données « spécialement » pour combattre l'enseignement du guérisseur de Jemeppe ».
    J'ai effectivement, dans une série de conférences, combattu le spiritisme et ses doctrines, mais je tiens à ce que vos lecteurs sachent que je ne m'en suis pas pris « spécialement » aux enseignements de M. Antoine. Tout au plus, ai-je signalé occasionnellement l'un ou l'autre point particulier de ces enseignements. La doctrine de M. Antoine me semble trop peu conforme aux enseignements de la raison, ou, pour mieux dire, trop opposée à ces enseignements, pour lui accorder d'autre importance que celle de l'abandonner à elle-même. L'agonie s'annonce d'ailleurs, la mort ne peut guère tarder. Quiconque aura parcouru l'une des brochures jaunes répandues à foison dans nos villes et dans nos campagnes, saura ce que vaut cette doctrine ; et quiconque aura assisté à mes conférences du lundi soir, saura ce que valent les guérisons que signale et qu'exalte l'article en question.
    Voilà toute l'inquiétude que, malgré les affirmations de votre collaborateur, j'éprouve devant la doctrine et les guérisons de M. Antoine. J'estime que tous mes confrères du clergé en sont affectés au même point.
    Je compte sur votre loyauté, Monsieur le Directeur ; j'espère que vous voudrez communiquer ces quelques lignes à vos lecteurs à la page même où l'article en question a paru.
    Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. Philippe,
                                                                          Directeur de la Ste-Famille,
                                                                                         A Liége.

La Meuse, 22 mai 1910 (source : Belgicapress)

 L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 15 juin 1910)(Belgicapress)L'ANTOINISME

    Nous découpons dans la « Gazette de Liége » de ce jour une lettre à notre adresse, qui devait, mais ne nous est pas parvenue, et que nous reproduisons, selon notre habitude d'impartialité :

                                                                    Liége, 3 juin 1910.

    M. le Directeur du journal « La Meuse »,
    Vous avez bien voulu faire à ma lettre du 20 mai, un accueil dont je vous sais gré. Je m'attendais à la riposte de l'adversaire. Depuis quinze jours, je l'attends et même la désire en vain !...
    La « Gazette de Liége » a proposé d'instituer à Jemeppe un bureau de constatations ; je m'aperçois qu'elle aussi attend toujours !...
    Il est probable, qu'à la façon des Esprits, les guérisseurs, les spirites, médiums et autres, n'aiment pas à se montrer. La lumière leur est nuisible... ils paraissent dans la pénombre... puis se dérobent.
    Provoquez-les tant qu'il vous plaira ; ils ne reparaîtront plus. – Que voulez-vous ? – Les Esprits ont leurs caprices... leurs correspondants aussi !
    Ces caprices, les respecterons-nous ?
    Eh bien ! – non. – La cause de l'humanité est trop visiblement en jeu pour laisser la paix à ces endormis de la pénombre, qu'ils soient esprits ou disciples d'Antoine. A tout prix, il faut les réveiller d'une léthargie aussi pernicieuse au genre humain.
    Est-ce donc si peu de chose qu'un homme reconnu guérisseur universel... guérisseur du cancer, du lupus, de la tuberculose et que sais-je ?
    Eh bien ! puisqu'il n'a pas suffi, pour arracher à leur béat sommeil, nos bons guérisseurs, de leur reprocher d'être, dans leur doctrine, à l'opposé des enseignements de la raison, il faut s'y prendre d'une autre manière, avec quelqu'espoir, – naïf peut-être, sans doute même – de réussir.
    Je porte donc à votre correspondant le plus formel défi de me citer « un seul cas » de cancer, de tuberculose ou d'une autre maladie organique du genre, dument constatée d'abord, et guérie ensuite d'une guérison vraie, par Antoine ou ses adeptes.
    Si mon espoir est encore déçu, si les « adeptes » ne prennent pas la défense d'Antoine et de ses guérisons, leur silence fera à lui seul la grande preuve que j'attends et que votre journal n'aura pas de peine à enregistrer. Ce silence, je l'espère, sera apprécié aussi par vos lecteurs et spécialement par ceux que l'article-réclame du 16 mai avait eu le talent d'enthousiasmer prématurément.
    Je n'ai aucun droit, Monsieur le Directeur, à l'insertion de cette nouvelle lettre, mais j'aime à croire que le désir de renseigner pleinement vos lecteurs vous sera un motif de lui faire un accueil bienveillant.
    Veuillez agréer, Monsieur le directeur, avec tous mes remerciements, l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. PHILIPPE,
                                                                          Directeur de la Sainte Famille,
                                                                                         à Liége.

La Meuse, 15 juin 1910 (source : Belgicapress)

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L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai et 15 juin 1910)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 22 mai 1910)(Belgicapress)    Le journal La Meuse publie en 1910 deux droits de réponse de A. Philippe, Directeur de la Ste-Famille, à Liége :

L'ANTOINISME

    La chronique sur l'Antoinisme que « la Meuse », dans son désir d'offrir à ses lecteurs un choix éclectique de toutes les opinions sur les matières les plus diverses, nous vaut la lettre suivante que l'impartialité nous fait un devoir d'insérer :
            Malines (Gd Séminaire) 20 mai 1910.
                 Monsieur le Directeur,
    On me communique à l'instant votre numéro du 16 courant. Vous y publiez un article inédit sur l'Antoinismes. Parmi les nombreuses inexactitudes de cet article, je tiens à vous signaler la suivante qui me concerne directement :
    Tous les lundis soir, cet hiver, dans un couvent de notre ville, des conférences ont été données « spécialement » pour combattre l'enseignement du guérisseur de Jemeppe ».
    J'ai effectivement, dans une série de conférences, combattu le spiritisme et ses doctrines, mais je tiens à ce que vos lecteurs sachent que je ne m'en suis pas pris « spécialement » aux enseignements de M. Antoine. Tout au plus, ai-je signalé occasionnellement l'un ou l'autre point particulier de ces enseignements. La doctrine de M. Antoine me semble trop peu conforme aux enseignements de la raison, ou, pour mieux dire, trop opposée à ces enseignements, pour lui accorder d'autre importance que celle de l'abandonner à elle-même. L'agonie s'annonce d'ailleurs, la mort ne peut guère tarder. Quiconque aura parcouru l'une des brochures jaunes répandues à foison dans nos villes et dans nos campagnes, saura ce que vaut cette doctrine ; et quiconque aura assisté à mes conférences du lundi soir, saura ce que valent les guérisons que signale et qu'exalte l'article en question.
    Voilà toute l'inquiétude que, malgré les affirmations de votre collaborateur, j'éprouve devant la doctrine et les guérisons de M. Antoine. J'estime que tous mes confrères du clergé en sont affectés au même point.
    Je compte sur votre loyauté, Monsieur le Directeur ; j'espère que vous voudrez communiquer ces quelques lignes à vos lecteurs à la page même où l'article en question a paru.
    Je vous prie d'agréer l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. Philippe,
                                                                          Directeur de la Ste-Famille,
                                                                                         A Liége.

La Meuse, 22 mai 1910 (source : Belgicapress)

 L'Antoinisme, lettre du dir. de la Sainte Famille (La Meuse, 15 juin 1910)(Belgicapress)L'ANTOINISME

    Nous découpons dans la « Gazette de Liége » de ce jour une lettre à notre adresse, qui devait, mais ne nous est pas parvenue, et que nous reproduisons, selon notre habitude d'impartialité :

                                                                    Liége, 3 juin 1910.

    M. le Directeur du journal « La Meuse »,
    Vous avez bien voulu faire à ma lettre du 20 mai, un accueil dont je vous sais gré. Je m'attendais à la riposte de l'adversaire. Depuis quinze jours, je l'attends et même la désire en vain !...
    La « Gazette de Liége » a proposé d'instituer à Jemeppe un bureau de constatations ; je m'aperçois qu'elle aussi attend toujours !...
    Il est probable, qu'à la façon des Esprits, les guérisseurs, les spirites, médiums et autres, n'aiment pas à se montrer. La lumière leur est nuisible... ils paraissent dans la pénombre... puis se dérobent.
    Provoquez-les tant qu'il vous plaira ; ils ne reparaîtront plus. – Que voulez-vous ? – Les Esprits ont leurs caprices... leurs correspondants aussi !
    Ces caprices, les respecterons-nous ?
    Eh bien ! – non. – La cause de l'humanité est trop visiblement en jeu pour laisser la paix à ces endormis de la pénombre, qu'ils soient esprits ou disciples d'Antoine. A tout prix, il faut les réveiller d'une léthargie aussi pernicieuse au genre humain.
    Est-ce donc si peu de chose qu'un homme reconnu guérisseur universel... guérisseur du cancer, du lupus, de la tuberculose et que sais-je ?
    Eh bien ! puisqu'il n'a pas suffi, pour arracher à leur béat sommeil, nos bons guérisseurs, de leur reprocher d'être, dans leur doctrine, à l'opposé des enseignements de la raison, il faut s'y prendre d'une autre manière, avec quelqu'espoir, – naïf peut-être, sans doute même – de réussir.
    Je porte donc à votre correspondant le plus formel défi de me citer « un seul cas » de cancer, de tuberculose ou d'une autre maladie organique du genre, dument constatée d'abord, et guérie ensuite d'une guérison vraie, par Antoine ou ses adeptes.
    Si mon espoir est encore déçu, si les « adeptes » ne prennent pas la défense d'Antoine et de ses guérisons, leur silence fera à lui seul la grande preuve que j'attends et que votre journal n'aura pas de peine à enregistrer. Ce silence, je l'espère, sera apprécié aussi par vos lecteurs et spécialement par ceux que l'article-réclame du 16 mai avait eu le talent d'enthousiasmer prématurément.
    Je n'ai aucun droit, Monsieur le Directeur, à l'insertion de cette nouvelle lettre, mais j'aime à croire que le désir de renseigner pleinement vos lecteurs vous sera un motif de lui faire un accueil bienveillant.
    Veuillez agréer, Monsieur le directeur, avec tous mes remerciements, l'expression de mes sentiments distingués en J.-C.
                                                                                      A. PHILIPPE,
                                                                          Directeur de la Sainte Famille,
                                                                                         à Liége.

La Meuse, 15 juin 1910 (source : Belgicapress)

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Un Antoiniste (L'Egalité de Roubaix-Tourcoing, 28 septembre 1925)

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Un antoiniste (L'Egalité de Roubaix-Tourcoing, 28 septembre 1925)

de l'article Curieuse Cérémonie Mystique à Hellemmes (L'Egalité de Roubaix-Tourcoing, 28 septembre 1925)

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Frère Delcroix, Enseignement - Tous s'exercent

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    Tous s'exercent à réaliser le commandement divin : « Tu aimeras Dieu par-dessus toute chose et ton prochain plus que toi-même ». Leur personnalité s'ennoblit. Elle pénètre dans les beaux secrets de la vie et de l'univers, dans cette réalité supérieure, inaccessible aux yeux de chair, mais qu'avait déjà entrevue l'intuition des poètes. La foi des adeptes grandit par le travail et l'expérience. Elle n'est pas un don gratuit et définitif. Elle se conquiert. Elle est évolutive, n'aspirant qu'aux joies sereines et viriles de la conscience qui cherche son Dieu, épèle la pensée sacrée que recèlent tous les cœurs tendres et dévoués, s'épure dans cette recherche et à ce contact, crée des œuvres fraternelles et durables. Elle ne fuit pas la vie contemporaine. Elle aime à s'établir au cœur des cités ouvrières. Forte de la lumière intérieure, elle ne redoute ni les sarcasmes ni les injures, et les pardonne, convaincue qu'ils sont adressés à la fausse image que l'on conçoit d'elle. Elle agit d'une façon lente, continue, insensible, recrutant tous ceux que désabusent les biens matériels et qui leur préfèrent la vie de l'esprit et la vie du cœur.

Frère Delcroix, Enseignement par M. Antoine le guérisseur, de Jemeppe-sur-Meuse
La Meuse, 27 juin 1905

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Frère Delcroix, Enseignement - La cité nouvellefer

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    La cité nouvelle était impossible sans la maturité du sens moral.

Frère Delcroix, Enseignement par M. Antoine le guérisseur, de Jemeppe-sur-Meuse
La Meuse, 27 juin 1905

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Frère Delcroix, Enseignement - Les fidèles

Publié le par antoiniste

    Les fidèles gardent un culte au séjour qui abrite leurs travaux, à la Maison du bonheur, comme ils l'appellent. Ils vont à travers la vie, soucieux de leur dignité professionnelle, toujours prêts à rendre service, aussi avides d'estime que d'affection, patients et doux, non par faiblesse, mais par égalité d'âme et par une jolie confiance en la nature humaine.
    Les épreuves assaillent une mentalité et une activité si nouvelles. Mais le souvenir de la Ruche soutient et réconforte. Il n'est pas de tristesses ni de joies auxquelles Elle ne soit associée. Et c'est dans toutes ces bonnes volontés rayonnant dans les milieux divers que se dissimule le secret de son développement, de sa force et de sa durée.

Frère Delcroix, Enseignement par M. Antoine le guérisseur, de Jemeppe-sur-Meuse
La Meuse, 27 juin 1905

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Frère Delcroix, Enseignement - En plein territoire industriel

Publié le par antoiniste

    En plein territoire industriel, [Antoine le guérisseur] a créé une ruche féconde qui est en train d'essaimer à travers la Belgique.

Frère Delcroix, Enseignement par M. Antoine le guérisseur, de Jemeppe-sur-Meuse
La Meuse, 27 juin 1905

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