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Antoine le Guérisseur (La Meuse, 21 juin 1907)(Belgicapress)

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Antoine le Guérisseur (La Meuse, 21 juin 1907)(Belgicapress)ANTOINE LE GUERISSEUR

    La quatrième chambre a rendu son jugement dans la poursuite intentée à Antoine le Guérisseur de Jemeppe du chef d'exercice illégal de l'art de guérir.
    Une foule considérable avait encore envahi l'auditoire pour entendre la décision des magistrats. Dans le public, nombre de dames qui comptent parmi les plus ferventes adeptes d'Antoine.
    M. le président Hamoir a commencé par adresser quelques paroles à la foule, pour rappeler que tout acte d'approbation ou d'improbation était interdit. La moindre manifestation ne sera pas tolérée. L'auteur en sera traduit immédiatement devant le tribunal.
    Le président donne ensuite lecture du jugement, qui déclare que la prévention n'est pas établie à suffisance de droit et qui, en conséquence, acquitte Antoine et Jeanfils. Il y avait en effet deux prévenus.
    Jeanfils, qui comparaissait aux côtés d'Antoine, avait passé naturellement au second plan. C'est un ouvrier houilleur, également de Jemeppe. Il avait été en relations avec Antoine et est devenu son disciple. Un jour que sa femme souffrait, il l'avait soignée. Il avait réussi et s'était senti, dit-il, la vocation ou le pouvoir de guérir. Après sa journée de mineur, il a soigné quelques personnes qui s'étaient adressées à lui.
    Le prononcé de ces acquittements n'a donné lieu à aucune manifestation bruyante. La foule, satisfaite de ces décisions, s'est écoulée sans incident.
    Antoine ni Jeanfils n'étaient présents à l'audience. Antoine avait d'ailleurs annoncé dès le matin qu'il était acquitté.

La Meuse, 21 juin 1907 (source : Belgicapress)

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Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

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On peut suivre le déroulement dans plusieurs articles de journaux belges, dont Le Journal de Bruxelles.
Voici une photo prise à l'occasion:

Inauguration du Temple de Schaerbeek - 2 août 1925

Au loin, à droite on voit le Bd Lambermont avant l'urbanisation de ce quartier de Bruxelles.

Voici un détail de la façade avec encore le panneau du maître d’œuvre, Jean Tombeur :

Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

On peut voir le porte-arbre, rôle dévolu au frère Delcroix (celui-ci se désincarne en l'année suivante),
et peut-être entrapercevoir la sœur Emma Deregnaucourt :

Inauguration du Temple de Schaerbeek (2 août 1925)

l'Opération sur le seuil par le frère Musin selon le Journal de Bruxelles et frère Jean-Marc Boffy ou
le frère Jeannin selon le Nieuwe Rotterdamsche Courant.

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Ecclesia, lectures chrétiennes - N°29 (août 1951)

Publié le par antoiniste

Ecclesia, lectures chrétiennes - N°29 (août 1951)

Auteur : Maurice Colinon
Titre : Ecclesia, lectures chrétiennes
Éditions : Bureaux de la revue, N°29 (août 1951)

    Cette revue chrétienne aborde une fois les Antoinistes. Le texte est dû à Maurice Colinon qui a déjà écrit sur le sujet avec Faux prophètes et sectes d’aujourd’hui (1953), Le Phénomène des sectes au XXe siècle (1959) et Guide de la France religieuse et mystique (1969).

    Voici la teneur du texte de ce « spécialiste » qui reprend en grande partie ce qu’il écrit dans les Faux prophètes et sectes d’aujourd’hui dont j’ai déjà fait la critique :

RELIGIONS ÉTRANGES
ersatz du Christianisme

L'ANTOINISME

    Parmi les religions étranges qui ont suscité la curiosité de nos lecteurs, l'une des plus souvent évoquées est certainement l'Antoinisme. Elle est assez fortement représentée en France et ses adeptes font preuve d'un réel esprit de conquête. Par ailleurs, le nom du « Père Antoine » fait parfois penser à certains qu'il s'agit d'un religieux, plus ou moins dissident ou rapidement canonisé par un groupe de fidèles.
    Ce sont assez de raisons pour mettre les choses au point.
    SON HISTOIRE. « Antoine-le généreux ». « Antoine-le-Guérisseur », ou simplement « le Père » pour ses 1.500.000 fidèles répartis à travers l'Europe et l'Amérique s'appelait de son vrai nom Antoine Louis. Il naquit à Mons-Crotteux, en Belgique, l'an 1846. C'était un simple ouvrier, presque illettré, qui fut contraint de travailler aux charbonnages dès l'âge de douze ans et que rien ne semblait prédisposer à fonder une religion.
    C'est, comme tant d'autres, par le spiritisme qu'il y vint, a quarante-deux ans. Animateur d'un petit groupe spirite qu'il avait fondé à Jemmeppe-sur-Meuse, où il exerçait les modestes fonctions de concierge aux Tôleries, il en vint à mêler aux principes du catholicisme dans lesquels il avait été élevé des notions théosophiques de plus en plus étranges. Il construisit ainsi peu à peu, grâce aux « révélations » des tables tournantes, (et notamment de Victor Hugo), une morale simpliste mais efficace qu'il répandit parmi nos familiers.
    Souffrant d'une maladie d'estomac, il eut ainsi le bonheur d'apprendre que « la maladie n'existe pas », mais que seul le péché rend infirme, il suffirait donc d'être pur pour jouir d'une parfaite santé. Par un phénomène de suggestion bien connu, non seulement il se guéri, mais encore se mit à guérir autour de lui. Des lors, sa réputation ne cessa de grandir et atteignit bientôt toute la province.
    Esprit simple, et qui s'émerveillait lui-même, il ne tarda pas à avoir un projet plus grandiose : celui de fonder un culte. Le premier temple « antoiniste » fut ainsi édifié à Jemmeppe-sur-Meuse, en 1910. Il était dominé par « l'arbre de la science de la vue du mal », peint en noir, qui devint vite le drapeau et symbole de la religion nouvelle. Les malades affluèrent de toutes parts ; il fallut guérir en série. L’opération s'organise sur des bases nouvelles ; on nomma un conseil d’administration, on se distribua les titres honorifiques, on publia un journal. Quand « le Père » mourut, le 25 juin 1912, ses fidèles se comptaient déjà au nombre de 150.000.
    Le culte passa alors sous l'autorité de sa veuve (« la Mère »), une simple ouvrière comme lui, qui en demeura le chef incontesté durant près de trente années, jusqu'à sa mort en 1941. Durant cette période, la renommée des « miracles » du Père Antoine, amplifiée par la rumeur publique, amena à la religion nouvelle nombre d'esprits inquiets et plus encore de malades et d'infirmes. L'Antoinisme était, pour toujours, marqué de sa double origine. Religion simpliste, il était aussi entreprise de guérison.
    LA DOCTRINE ANTOINISTE. Les textes fondamentaux de l'Antoinisme sont d'une simplicité qui n'exclut pas l'obscurité. Tel celui-ci, qu'on peut lire sur les murs d'un temple parisien : « Si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'il ne pourrait vous dire ... » (1)
    Quant à la « doctrine », elle n'est guère plus explicite. On a, en lisant les textes antoinistes, une étrange impression de malaise, tant s'y trouvent mêlés des éléments mal assimilés de christianisme, de socialisme humanitaire et de spiritisme latent. Et, en même temps, il s'en dégage une sorte d'humilité que l'on pourrait résumer ainsi : considérons tous les hommes comme nos égaux, et nous-mêmes comme très médiocres ; soyons solidaires ; défions-nous de notre intelligence qui n'est qu'orgueil ; ayons confiance en Dieu.
    LE CULTE ET LA LITURGIE. Le « culte » est, lui aussi, des plus simples. Il comprend : lecture des « commandements » (2) rédigés par le fondateur, et que ses fidèles considèrent comme la parole même de Dieu ; lectures des Evangiles (3) ; on y ajoute parfois des scènes de la vie du Père Antoine.
    Enfin, à toute heure du jour et de la nuit, un « frère » et une « sœur » se tiennent à la disposition des malades qui pourraient venir leur demander la guérison. Cependant, les Antoinistes refusent pour eux-mêmes, le nom de guérisseurs. Ils n'ordonnent à leurs consultants aucune sorte de remède, ne soignent aucune maladie. Ils se bornent à prier pour la guérison de l'âme du patient, dont ils attendent en retour la santé du corps. Ils n'acceptent, pour ce faire, aucune sorte de rétribution.
    Il arrive, comme toujours, que le malade – impressionné par la solennité du moment et tout prêt à s'y associer – ressente une amélioration réelle qui, pour certaines affections d'origine nerveuse, peut être définitive. C'est alors un nouvel adepte pour l'Antoinisme, et un adepte qui se fera d'enthousiasme propagandiste.
    Les Antoinistes ont adopté, dès l'origine, une sorte d'uniforme qu'on leur voit revêtir aux jours de cérémonies, et particulièrement le 25 juin, jour de fête solennelle qui commémore la « désincarnation » de leur prophète. Les hommes portent une lévite noire et un chapeau haut de forme ; les femmes une sévère robe (noire aussi) de coupe particulière et un bonnet de style 1830.
    On voit parfois, dans les rues de Paris, ces uniformes derrière un cercueil recouvert d'un drap vert (en signe d'espérance). C'est un enterrement antoiniste, et toute la petite communauté tient généralement à y participer.
    IMPORTANCE ACTUELLE DE L'ANTOINISME. Les Antoinistes annoncent, nous l'avons dit, un million et demi de fidèles. En Belgique, ils possèdent vingt-huit temples (dont deux à Bruxelles) ; en France, une vingtaine. Paris possède un premier temple rue Vergniaud et un second, moins important, rue des Grands-Augustins. La plupart des autres sont de simples maisons particulières. On note parmi les centres antoinistes les plus actifs : Lyon, Tours, et Aix-les-Bains ; Monaco compte aussi un petit groupe. (4)
    Il semble que l'Antoinisme se soit relativement développé en Allemagne, et davantage encore dans tous les pays anglo-saxons, ce qui n'a rien de très étonnant. (5) Partout, ce sont les plus humbles, les plus déshérités qui se tournent vers cette religion sans fastes toute de résignation dont les formules leur paraissent merveilleuses.
    L'Antoinisme peut sans doute être considéré comme la « religion » qui compte, proportionnellement au nombre de ses fidèles, le plus grand nombre d'ouvriers, notamment métallurgistes et mineurs. Il va sans dire que la moindre « guérison » donne à ces pauvres gens une ardeur renouvelée et entretient la curiosité et la sympathie autour des « frères » et « sœurs » dont le désintéressement et le dévouement sont dignes d'éloges.
    Il semble que des difficultés internes soient survenues depuis le décès de « la Mère ». Les Antoinistes de Belgique (présidés par un jardinier de Jemmeppe) professent que les guérisons (ou « opérations » doivent se pratiquer collectivement, lors des cérémonies du dimanche matin. Cette façon de procéder se révélerait plus efficace en raison de l'apport important que constitue la concentration de toutes les volontés. Les Antoinistes de France tiennent fermement en faveur des « opérations » strictement individuelles, comptant sur l'intervention du « Père » auprès de Dieu pour en assurer seule le succès.
    Nous ignorons comment le problème a été résolu. Mais il est probable que de telles difficultés ne manqueront pas de surgir à nouveau en diverses occasions, tant les principes laissés par Antoine sont vagues et susceptibles de toutes les interprétations. C'est là le principal obstacle au développement d'un culte qui compte parmi les plus primitifs de ceux qui sont représentés chez nous.
                                                    Maurice COLINON.

(1) Sans le début de ce principe, cela n’est en effet pas clair. Voici le 2e principe dans sa totalité : « Ne croyez pas en celui qui vous parle de moi, dont l'intention serait de vous convertir, si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'il ne pourrait vous dire. »
(2) Pour un spécialiste, voilà l’auteur tombé dans ses habitudes catholiques, puisqu’il n’existe pas de « commandements », dans l’antoinisme. C’est la différence avec les sectes.
(3) Cela se faisait au temps du cercle spirite Les Vignerons du Seigneur, parfois dans les salles de lecture, puis dans les Unitifs, mais il n’en existe pas de lectures dans les temples.  
(4) Les données du spécialiste sont là encore dépassés, puisqu’en 1951, existaient déjà des temples parsemés dans toutes la France.
(5) Il y existait un intérêt de la presse dans ces pays, mais jamais de réels groupes et encore moins de temples (sauf celui de Rio de Janeiro).

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Nécrologie, Ferdinand Delcroix (père de Fernand)(Le Messager, Liège, 1er Août 1891)(iapsop.com)

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Nécrologie, Ferdinand Delcroix (Le Messager, Liège, 1er Août 1891)(iapsop.com)

Nécrologie

    Le 14 juillet dernier ont eu lieu à Ougrée les funérailles spirites de M. Ferdinand Delcroix.
    A la maison mortuaire, M. Engel a dit la prière de circonstance et le cortège composé de plus de 2000 personnes s'est ensuite dirigé vers le cimetière communal, précédé de la section musicale et du drapeau de l'Union Spirite de Seraing.
    On remarquait dans cet imposant cortège des dames et des demoiselles au nombre d'environ 500, marchant immédiatement après les membres de la famille, ce qui a laissé la meilleure impression. La foule énorme formant le convoi funèbre témoignait de l'estime profonde dont jouissait M. Delcroix qui avait su par une vie laborieuse, une nature honnête et un caractère loyal gagner les sympathies de ses concitoyens.
    Au cimetière, devant la foule profondément attentive, M. Engel a retracé longuement la vie du défunt et défini les croyances spirites que le frère Delcroix sut toujours défendre avec ardeur.
    Ensuite M. Gustave Gony, au nom de la Fédération Spirite de la région de Liége a rendu aussi en excellents termes l'hommage fraternel et mérité que nous devons tous aux hommes de cœur qui se font les apôtres des idées larges et généreuses. Le Réveil de Seraing a inséré dans son n° du 19 juillet l'excellent discours prononcé par notre ami M. Gony. L'espace nous manque pour reproduire ces deux discours très étendus.

Le Messager, Liège, 1er Août 1891 (source : iapsop.com)

    Je n'ai malheureusement pas pu retrouver son acte de décès en ligne. Il s'agit très certainement du père du professeur Fernand Delcroix, car ce dernier raconte que sa famille était spirite.

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Musée de Folklore et des Imaginaires-L’auréole de la Conscience (inventaire.proscitec.asso.fr)

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Musée de Folklore et des Imaginaires-L’auréole de la Conscience (inventaire.proscitec.asso.fr)

 Description

Photo L’auréole de la Conscience, avec le père Antoine prêchant sur une tribune avec, sous lui, la mère.

Le culte antoiniste, fréquemment appelé antoinisme, est un culte d'inspiration chrétienne fondé en 1910 par le Belge Louis-Joseph Antoine à Jemeppe-sur-Meuse.

Matériaux
    papier

Techniques
    Photographie

Dimensions
    18 x 11,8 cm

Source : https://inventaire.proscitec.asso.fr/objets/musee-de-folklore-et-des-imaginaires/photo-culte-antoiniste/

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Liège - La fontaine St. Jean (avant 1917)

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Liège - La fontaine St. Jean (avant 1917)

Le temple remplacera la maison à gauche située entre celle
avec le balcon en encorbellement et le temple protestant (qui sera détruit en 1937)

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Liège - Salle Légia (Passage Lemonnier)

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Liège - Entrée du Passage Lemonnier (1902)

Liège - Entrée du Passage Lemonnier (1902)

On sait que Léon Denis y fit des conférences spirites durant ses séjours à Liège.
Il y a eu également des lectures de l'Enseignement, en 1910.

 Liège - Salle Légia (1935)(passagelemonnier.com)

    « Au deuxième étage se trouve une grande et belle salle qui peut contenir sept à huit cents personnes. Elle est destinée à un bazar. La construction n’en est pas irréprochable. Elle est trop longue ou trop étroite. Le plafond aussi n’en est pas assez élevé. Ce que nous y avons trouvé de plus remarquable, ce sont les boiseries qui imitent le chêne au point de tromper l’œil le plus exercé.
Le Politique. Journal de Liège, 25 janvier 1839, p. 3, col. 2-3.

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Léon Denis - Dans l'invisible (1904)

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Léon Denis - Dans l'invisible (1904)

Auteur : Léon Denis
Titre : Dans l'invisible - Spiritisme et Médiumnité
Édition P.G. Leymarie (Librairie des Sciences Psychiques), 1904, Paris
À lire en ligne sur archive.org

    L'abondance de sa production dans la littérature spirite, ainsi que l'affabilité de son caractère et son dévouement, ont valu à Léon Denis le surnom d'« Apôtre du Spiritisme ». Anne-Cécile Bégot signale que son ouvrage Dans l'invisible exerça une forte influence sur le mineur belge Louis Antoine, qui fonda le culte antoiniste et reprit certaines de ses idées concernant la réincarnation. On pense que Louis Antoine le rencontra.

    On peut citer par exemple ce passage :

Léon Denis - Dans l'invisible (1904)

    Ceci le démontre : au-dessus de toutes les Eglises humaines, en dehors de tous les rites, de toutes les sectes, de toutes les formules, il est un foyer suprême que l'âme peut atteindre par les élans de la foi ; elle y puise des forces, des secours, des lumières qu'on ne peut apprécier ni comprendre, si on méconnait Dieu et ne veut pas prier. En réalité, la guérison magnétique n'exige ni passes, ni formules spéciales, mais seulement le désir ardent de soulager autrui, l'appel sincère et profond de l'âme à Dieu, principe et source de toutes les forces.
Léon Denis, Dans l'invisible, p.455

    Cf. également cet extrait.

Commentaires :
    En ce début du 20ème siècle, Léon Denis cherche à expliquer plus amplement la médiumnité. Il le fait à travers ses conférences mais elles n'effleurent que le sujet. Il va donc réunir une documentation ample tirée des enseignements des guides de son groupe à Tours. Ils lui apportent des éclaircissements sur bien des points et ainsi il publiera en 1903, Le Monde Invisible, un important ouvrage de 300 pages.
    Cette œuvre apparaît à un moment opportun. En effet à ce moment-là, la rapidité du développement du Spiritisme constituait un sérieux danger. Ceux qui avaient la foi montraient souvent une impatience et une intransigeance nuisibles à la propagation de l'idée dans les milieux réfractaires. Les autres, indécis, tracassés par le doute, formulaient des réserves et renouvelaient périodiquement leurs critiques en matière de médiumnité. En France, il n'existait pas encore d'ouvrage où fut condensé le résultat de semblables recherches.
    Les phénomènes complexes auxquels donnait lieu la médiumnité avaient reçu des solutions plus ou moins fantaisistes : les hypothèses sur le subliminal, la subconscience, la personnalité seconde, avaient embrouillé la question plus qu'il était nécessaire. Il fallait débrouiller cet écheveau compliqué, retrouver le fil, donner de ces faits étranges une juste interprétation, préciser les lois fondamentales de la communication spirite.
    « Tout adepte, écrivait Léon Denis dans son introduction, doit savoir que la règle par excellence des rapports avec l'invisible, c'est la loi des affinités et des attractions. Dans ce domaine, celui qui cherche les choses basses les trouve et s'abaisse avec elles ; celui qui aspire aux hautes âmes les atteint tôt ou tard et en fait un nouveau moyen d'ascension. Si vous voulez des manifestations d'ordre élevé, faites effort pour vous élever vous-même. L'expérimentation, en ce qu'elle a de beau et de grand, la communion avec le monde supérieur, ne réussit pas au plus savant, mais au plus digne, au meilleur, à celui qui a le plus de patience, de conscience, de moralité. »

    On trouve donc dans la première partie tout ce qui a trait aux lois du Spiritisme expérimental ainsi que des vues nouvelles sur la psychologie féminine. Léon Denis, pressentant le rôle qui sera dévolu à la femme dans la société de demain, accuse le Catholicisme de ne l'avoir pas comprise, de n'être point entré, sur ce point, dans les vues du Christ.
    Au chapitre suivant, il aborde le Spiritisme expérimental, s'efforçant d'établir une classification dans les phénomènes, déblayant le terrain devant la métapsychie qui n'en était qu'à ses débuts. Ses travaux personnels lui étaient d'un grand secours dans cet exposé d'une question si complexe, si difficile à résoudre pour le lecteur bénévole. Il avait été lui-même médium écrivain avant de devenir orateur. Ses dons d'intuition, d'inspiration, n'avaient fait que se modifier. Il se sentait en relation permanente avec ses amis invisibles Par l'incorporation, enfin, il avait obtenu des messages d'un intérêt capital.
    La dernière partie du livre est consacrée à la médiumnité en général, à sa pratique, à ses dangers, aux hypothèses, aux objections qu'elle soulève. En abordant une telle question, l'auteur ne s'inquiétait pas des reproches qu'il pouvait encourir de la part de certains spirites, ni de ses adversaires. Il poursuivait sa marche, sachant bien que le Spiritisme ne pouvait que sortir grandi d'un tel débat.
    Le dernier paragraphe, « la médiumnité glorieuse », écrit dans une forme admirable, est comme soulevé par un souffle de haute et brûlante inspiration.

source : Centre Spirite Lyonnais Allan Kardec (à lire et à télécharger à la page suivante)

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Les guérisons miraculeuses - Nicolas Wagner (Le Soir, 29 avril 1926)(Belgicapress)

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Les guérisons miraculeuses - Nicolas Wagner (Le Soir, 29 avril 1926)(Belgicapress)

COUR DE CASSATION de Luxembourg
Les guérisons miraculeuses ?

    Me Jules Destrée, du barreau de Bruxelles, est venu plaider l'affaire Wagner devant notre Cour de Cassation. Wagner est un ouvrier d'Esch-sur-Alzette, disciple du Père Antoine, qui a obtenu des guérisons extraordinaires, avec un parfait désintéressement, uniquement par la prière et la foi dans le Père Antoine.
    Acquitté par le tribunal de Luxembourg du chef d'exercice illégal de l'art de guérir, il fut condamné par la Cour d'appel et se pourvut en Cassation.
    La question de principe discutée était de savoir ce qu'il faut entendre par exercice illégal de la médecine. La thèse de la défense a été que l'activité médicale comportait deux opérations liées : le diagnostic et la prescription du remède, essentiellement individuelles, et nécessitant des connaissances scientifiques.
    Rien de pareil dans le cas antoiniste. Ni diagnostic, ni prescription, ni science, mais des recommandations générales d'un caractère moral ou parfois des conseils banaux.
    Elargissant le débat, Me Destrée a montré les effets bienfaisants de l'auto-suggestion, et les recherches récentes (Christian Scientists chez les Anglo-Saxons, Freud dans les pays germaniques, Coué en France) qui expliquent de façon rationnelle les guérisons dont se vantent toutes les religions et qu'on considère cons miraculeuses.
    L'arrêt sera rendu à quinzaine.

Le Soir, 29 avril 1926 (source : Belgicapress)

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Antoinismus (Luxemburger Wort, 6. April 1927)(eluxemburgensia.lu)

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Antoinismus (Luxemburger Wort, 6. April 1927)(eluxemburgensia.lu)

    Esch a. d. Alz., 6. April. Hr. N. Wagner bittet uns um Aufnahne folgender Zeilen: 1. Es ist nicht wahr, daß die Heiler des Antoinismus durch Suggestion heilen. 2. Wagner führt weder Heilmittel bei sich, noch verordnet er solche. 3. Die Operationen sind voll und ganz gratis. Die Mitglieder des Antoinistischen Vereins bezahlen einen Mitgliedsbeitrag von zwanzig Franken pro Jahr. –

Luxemburger Wort, 6. April 1927 (source : eluxemburgensia.lu)

 

Traduction :

    Esch-sur-Alzette, le 6 avril. M. N. Wagner nous prie d'enregistrer les lignes suivantes : 1. il n'est pas vrai que les guérisseurs de l'antoinisme guérissent par suggestion. 2. Wagner ne porte pas de médicaments sur lui et n'en prescrit pas. 3. Les opérations sont entièrement gratuites. Les membres de l'association antoiniste paient une cotisation de vingt francs par an. –

Luxemburger Wort, 6 avril 1927 (source : eluxemburgensia.lu)

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