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enseignement

Révélation par le Père et comment on nomma Père

Publié le par antoiniste

 On remarque ici que le nom "Antoine" a été supprimé. Cela peut nous donner l'occasion de retracé l'évolution de la façon dont on nomma Louis Antoine.

    La Revue Mensuelle de l'Enseignement du Nouveau Spiritualisme est fondé par Antoine le Guérisseur en avril 1908. En juin 1908, le titre fut modifié en Revue Mensuelle de l'Auréole de la Conscience. En juillet 1908, le titre devient Revue Mensuelle de la Révélation : L'Auréole de la Conscience. Il restera tel jusqu'à la fin de la revue.
    La plupart des articles parus dans l'Auréole se retrouvent, revus et corrigés, dans la Révélation et le Couronnement de l’œuvre révélée.

    Généralement la Révélation et le Couronnement se trouvent réunis en un seul volume, relié en toile noire ; sur le plat sont écrites en lettres blanches les indications suivantes : Culte Antoiniste. Révélation par le Père Antoine, ces derniers mots ayant remplacé Antoine le Guérisseur, ou Antoine le Généreux, figurant sur les premières éditions. Un carton collé sur la couverture de certains exemplaires porte Généreux, substitué à Guérisseur (cela vers 1911).
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.141.

    On apprend par un article du Journal de Charleroi du 9 juin 1913 qu'on parle déjà alors de La Révélation et non plus de l'Enseignement d'Antoine le Guérisseur.

    Dans l'Unitif, Numéro spécial, de juillet 1941, on apprend qu'à la dernière séance du Conseil à laquelle le Père assista en 1911, Il dit ceci : Puisque vous m'honorez de m'appeler Père, je me vois obligé aujourd'hui de dire : " Mes enfants " et le Père continua ainsi par la suite à nous appeler ses enfants.
   En conséquence, il fut décidé que dans les livres d'Enseignement on remplacerait le nom Antoine ou Maître comme certains adeptes l'avaient déjà surnommé, par le mot " Père ". Et les mots " Mes Frères " comme le Père s'exprimait alors furent remplacés par les mots " Mes Enfants ".

   
    En 1929-1930, dans les publications du Culte Antoiniste, on remplaça les mots PÈRE ANTOINE par PÈRE. On fit même distribuer dans tous les temples des bandes de correction pour placer à cet effet dans les Enseignement et Développement (dans les chambres du temple de Jemeppe, on peut tomber sur un exemplaire biffé au crayon).
    Dans l'avenir, il est a souhaiter que la Révélation soit plus largement répandue et dépasse le cadre du Culte Antoiniste.
    C'est pourquoi lorsqu'on réimprimera l'Enseignement, il serait bon de faire deux livres :
le 1er : l'Enseignement, questions et réponses par le Père.
le 2e : le Couronnement.
Frère Jean-Marc Boffy, Historique du Culte Antoiniste, p.72 et 89.

    Cette réimpression est en vente dans le temple de Jemeppe, reliée par une spirale, avec une couverture vert clair.
    Régis Dericquebourg l'explique comme évolution vers un culte charismatique, qui d'Antoine le guérisseur, devient Antoine le généreux, puis maître vénéré appelé le Père. Ce culte charismatique évoluera vers un cult ensuite, un culte centralisé à Paris et Jemeppe où chaque guérisseur a son propre charisme mais témoigne sa fidélité au Père (p.143).

    Il est a noté que la version néerlandaise, qui date de l'époque de Mère très certainement, porte l'inscription : Antoinistische leer - Openbaring door Antoine den Weldoener, en français Culte Antoiniste - Révélation par Antoine le Bienfaiteur. Mais aussi dans le corps du texte, de Hervormer der Menschheid (le Réformateur de l'Humanité), Antoine den Genezer (Antoine le Guérisseur), Vader Antoine (Père Antoine), et Antoine (au lieu de Le Père) précédant ses réponses.
    Dans la biographie du Père, on le surnomme "le Régénateur de l'Humanité", et dans l'Historique du Culte Antoiniste, on signale qu'on l'appela aussi un temps "Maître". En italien, il y a Rivelazione dei Dieci Principi di Dio dal Padre, et en allemand, on trouve : Offenbarung der zehn Prinzipien Gottes durch den Vater.

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Les dix principes en espagnol

Publié le par antoiniste

«Diez fragmentos en prosa de la enseñanza revelada por Antoine el Curandero»


Dios habla:
— Primer principio:
Si me amáis,
no lo enseñaréis a nadie,
puesto que sabéis que yo no resido
más que en el seno del hombre.
Vosotros no podéis testimoniar que existe
una suprema bondad
mientras que me aisláis del prójimo.

— Segundo principio:
No creáis en el que os habla de mí,
cuya intención sería convertiros.
Si respetáis toda creencia
y al que no tiene ninguna,
sabéis, a pesar de vuestra ignorancia,
más de lo que podría deciros.

— Tercer principio:
Vosotros no podéis hacer moral a nadie,
sería probar
que no hacéis bien,
porque ella no se enseña por la palabra,
sino por el ejemplo,
y no ver el mal en nada.

— Cuarto principio:
No digáis jamás que hacéis caridad
a alguien que os parece en la miseria,
sería hacer entender
que yo carezco de miras, que no soy bueno,
que soy un mal padre,
un avaro, que deja tener hambre a su retoño.
Si actuáis hacia vuestro semejante
como un verdadero hermano,
no hacéis caridad más que a vosotros mismos, debéis saberlo.
Puesto que nada está bien si no es solidario,
no habéis hecho hacia él
más que desempeñar vuestro deber.

— Quinto principio:
Tratad siempre de amar al que decís
«vuestro enemigo»:
es para enseñaros a conoceros
que yo le coloco en vuestro camino.
Pero ved el mal más bien en vosotros que en él:
será su remedio soberano.

— Sexto principio:
Cuando queráis conocer la causa
de vuestros sufrimientos,
que padecéis siempre con razón,
la encontraréis en la incompatibilidad de
la inteligencia con la conciencia,
que establece entre ellas los términos de comparación.
Vosotros no podéis sentir el menor sufrimiento
que no sea para haceros observar
que la inteligencia es opuesta a la conciencia;
es lo que es menester no ignorar.

— Séptimo principio:
Tratad de convenceros,
ya que el menor sufrimiento es debido a vuestra 
inteligencia que quiere siempre poseer más;
se hace un pedestal de la clemencia,
al querer que todo le esté subordinado.

— Octavo principio:
No os dejéis dominar por vuestra inteligencia
que no busca más que elevarse siempre
cada vez más;
ella pisotea a la conciencia,
sosteniendo que es la materia la que da las virtudes,
mientras que ella no encierra más que la miseria
de las almas que vosotros decís
«abandonadas», que han actuado sólo para satisfacer
su inteligencia que les ha extraviado.

— Noveno principio:
Todo lo que os es útil, para el presente
como para el porvenir,
si no dudáis nada,
os será dado por añadidura.
Cultivaos, vosotros os recordaréis el pasado,
tendréis el recuerdo
de que se os ha dicho: “Llamad, yo os abriré.
Yo estoy en el conócete”

— Décimo principio:
No penséis hacer siempre un bien
cuando llevéis asistencia a un hermano;
podríais hacer lo contrario,
poner trabas a su progreso.
Sabed que una gran prueba
será vuestra recompensa,
si le humilláis y le imponéis el respeto.
Cuando queráis actuar,
no os apoyéis jamás sobre vuestra creencia,
porque ella puede extraviaros también;
basaos siempre sobre la conciencia
que quiere dirigiros, ella no puede engañaros».

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La Révélation & l'Enseignement

Publié le par antoiniste

    Voilà comment nous sommes la loi, l'accusateur, le témoin et le juge de notre être. Si vous comprenez cette révélation, vous apprécierez mieux l'enseignement, car une seule pensée qui vous en échappe vous expose à le dénaturer, c'est sur l'arbre de la science qu'il repose entièrement, sa raison d'être seule, est la base de la révélation puisque je démontre la non-existence du mal par la non-existence de la matière dont il n'est que la conséquence.

Le Développement de l'OEuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.265

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Les dix principes en allemand

Publié le par antoiniste

Les dix principes en allemand

OFFENBARUNG DER ZEHN PRINZIPIEN GOTTES DURCH DEN VATER.

GOTT SPRICHT:

Erstes Prinzip
Wenn ihr mich liebet
So werdet ihr Niemanden darüber belehren,
Weil ihr wisset, dass ich
Nur im Menscheninnersten wohne.
Ihr könnet nicht bezeugen,
Dass es eine allerhöchste Güte gibt,
Wenn ihr mich von euerm Nächsten absondert.

Zweites Prinzip
Vertrauet nicht auf den, der euch von mir spricht,
Dessen Absicht es wäre, euch zu bekehren;
Wenn ihr jeden Glauben achtet
Und auch Denjenigen, der keinen Glauben hat,
So wisset ihr, ungeachtet eurer Unwissenheit,
Mehr, als er euch sagen könnte.

Drittes Prinzip
Ihr sollet Niemandem Moral zureden;
Dies würde beweisen,
Dass ihr unrecht tut;
Weil die Moral sich nicht mit Worten lehrt
Sondern durch das Beispiel
Und in Nichts ein Uebel zu sehen.

Viertes Prinzip
Saget nie, dass ihr dem Barmherzigkeit, erweiset,
Der euch im Elend zu sein scheint.
Dies würde andeuten
Dass ich unnachsichtig bin, dass ich nicht gut bin,
Dass ich ein schlechter Vater,
Ein geiziger bin,
Der seinen Nachwuchs hungern lässt.
Wenn ihr gegen euern Mitmenschen
Wie ein richtiger Bruder handelt,
So erweiset ihr nur euch selbst Barmherzigkeit,
Das müsset ihr wissen.
Weil nichts gut ist, wenn es nicht auch gegenseitig ist,
Ihm gegenüber
Erfüllet ihr nur eure Pflicht.

Fuenftes Prinzip
Bemühet euch, denjenigen zu lieben, den ihr als
"Euern Feind" ansehet;
Nur, damit ihr euch selbst kennen lernet,
Stelle ich ihn euch auf den Weg.
Aber sehet das Uebel vielmehr in euch, als in ihm
Er wird das höchste Heilmittel dagegen sein.

Sechstes Prinzip
Wenn ihr die Ursache
Euer Leiden kennen wollet,
Die ihr immer mit Recht erduldet,
So werdet ihr sie in der Unvereinbarkeit
Des Verstandes mit dem Gewissen finden,
Denn sie bilden die Grundlage für die Vergleichspunkte.
Ihr könnet selbst nicht das geringste Leiden empfinden,
Dass euch nicht zeigen sollte,
Das der Verstand dem Gewissen entgegensteht.
Das darf nicht ungewusst bleiben.

Siebentes Prinzip
Trachtet darnach, euch davon zu durchdringen;
Denn auch das geringste Leiden verschuldet euer Verstand,
Der immer mehr erfassen will;
Er macht sich aus der Mild eine Höchststellung
Mit dem Willen, sich alles unterzuordnen.

Achtes Prinzip
Lasset euch nicht von euerm Verstand beherrschen,
Der nur sucht, noch immer
Höher zu steigen.
Er tritt das Gewissen mit Füssen,
Behauptet, dass das Irdische
Die Tugenden verleiht,
Während es nur das Elend
Der Seelen in sich birgt, welche ihr
"Verlassene" nennet,
Die nur nach dem Gefallen ihres Verstandes gehandelt haben.
Welcher irregeführt hat.

Neuntes Prinzip
Alles, was euch nützlich ist, für die Gegenwart
Wie auch für die Zukunft,
Wird euch, sofern ihr in Nichts zweifelt,
Als Zugabe verliehen werden.
Haltet Einkehr in euch, ihr werdet euch der Vergangenheit entsinnen,
Ihr werdet zu der Erinnerung kommen,
Dass euch gesagt wurde: "Klopfet an, ich öffne euch
Ich bin in der Selbsterkenntniss".

Zehntes Prinzip

Denket nicht, dass ihr immer etwas Gutes tut,
Wenn ihr einem Bruder Beistand leistet;
Ihr könntet das Gegenteil tun,
Seinen Fortschritt behindern;
Merket wohl, dass eine schwere Prüfung
Eure Belohnung sein wird,
Wenn ihr ihn demütiget, und ihm Achtung gebietet.
Wenn ihr handeln wollet,
So stützet euch nie auf eure Meinung,
Den sie könnte euch irreführen;
Richtet euch immer nach euerm Gewissen,
Welches euch leiten will; es kann euch nicht täuschen.

source : archives de Jemeppe, mise à la disposition par une Soeur, merci à elle.

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Jean-François Kahn - le Dieu unique est-il criminel ?

Publié le par antoiniste

    Toute personne qui, au nom d'un seul Dieu, brandit un seul livre, qui renferme une seule vérité, est potentiellement un assassin.

Jean-François Kahn, Dieu est-il criminel ?, p.59
Marianne - 12 au 18 novembre 2001

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Propagation de l'Enseignement

Publié le par antoiniste

    Ne vous trompez-vous pas en disant que j'ai lancé des brochures dans le monde ? Regardez les livres qui ont paru avec la mention d'Antoine le Guérisseur ou le Généreux, ils portent la signature des personnes qui ont recueilli tout mon enseignement, nous ne diront pas mes idées, mais bien la révélation qu'elles ont sténographiée dans le temple, qui démontre la réalité, les lois et leur raison d'être qui est la cause de toute chose. Voyant le désir de ces personnes de la répandre, j'avoue leur avoir prêté mon concours. J'en ai été vraiment heureux. Mais quant à le faire moi-même, il n'en est pas ainsi car je l'aurais certainement dénaturée ; il n'est pas bien difficile de le comprendre, l'intelligence en est seule compétente, mais n'ignorons pas que répandre la vérité ce n'est pas la propager ; je l'ai révélé : La vérité ne se propage jamais par elle-même, l'erreur seule de nos semblables voulant la déprécier, la met en relief, la sanctionne au lieu de l'anéantir et la propage dans la mesure où ils cherchent à la renverser. Ne redoutons pas la critique, ne ripostons pas à nos adversaires, ce serait leur donner raison, faire nous-mêmes de la vérité, l'erreur. Voilà où, mon cher Mr. M., la foi n'est pas bien interprétée parce qu'il faut en être pénétré pour la comprendre et celui qui la possède l'ignore ;lui parlez-vous de vertu, il en raisonnera avec vous sans savoir qu'il l'a acquise parce qu'elle recouvre son naturel, ce n'est pas la vertu qui vient en nous, c'est nous qui rentrons en elle.
source : L'Unitif numéro 3, pp.13-14

    Donc la propagation est dû aux adeptes, c'est ce qui explique aussi la présence de majuscule tant pour le Père, que pour les pronoms s'en rapportant ou pour Mère, etc.
    D'ailleurs la biographie et le dernier chapitre que l'on trouve dans l'Enseignement, écris avec cette marque de déférence, sont les premiers articles de l'Unitif, donc du aux adeptes.

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Fernand Delcroix, Contribution du frère au premier numéro de la revue Unitif

Publié le par antoiniste

Ferdinand Delcroix, Contribution du frère au premier numéro de la revue Unitif

 

Illustration issue de l'article de l'Excelsior sur les Funérailles d'Antoine

 

CONTRIBUTION DU FRERE DELCROIX (1) AU PREMIER NUMERO DE LA REVUE « L’UNITIF »
 
«  COMMENT JE SUIS ARRIVE A CONNAÎTRE LE PERE »

 
    «  Elevé par des parents trop indulgents, j’ai grandi librement et abusé de leur amour. J’ai fait des études de professeur sans avoir le sérieux qui convient à cette mission. Quand j’ai obtenu mon diplôme j’avais bien quelques connaissances mais je manquais de sagesse pour guider les jeunes gens. J’ai fondé une famille avant d’avoir compris mon devoir envers celle que je quittais et comme il fallait s’y attendre, je ne la rendis pas heureuse ; par mon insouciance je semais le chagrin chez les êtres qui m’étaient le plus chers. Je ne songeais qu’au plaisir et à l’étude ; je sacrifiais tout à mes caprices et préoccupé de mon seul bonheur, je n’étais que peu sensible à leurs souffrances. On aurait pu croire qu’en possédant une situation honorable et de l’aisance, je devais être heureux. C’était le contraire. Déréglé dans mes désirs, j’avais contracté une maladie d’estomac qui me fit languir pendant des années et comme je n’avais pas beaucoup de cœur, je supportais mal l’épreuve et torturais inconsciemment ma compagne dévouée qui me soignait avec la plus grande sollicitude. Je n’écoutais pas les bons conseils qu’elle me donnait et je retombais toujours dans les mêmes fautes, dans les mêmes maux.

L’amour vrai ne me touchait pas encore. D’erreurs en erreurs je suis arrivé à une crise terrible qui m’ouvrit complètement les yeux. Je vis clair en moi-même, je compris toute ma faiblesse, combien j’étais vaniteux et cruel et le remords me pénétra profondément. C’est alors que je résolus de changer de vie, de devenir autant sérieux que j’étais léger et aussi bon que j’étais méchant, ma première pensée fut de chercher une croyance à même de m’alimenter l’âme. Mes parents pratiquant le spiritisme, je me mis à chercher dans cet enseignement, je dévorai Alla KARDEC, je suivis les conférences, j’assistai aux séances expérimentales de tous les médiums qu’on me signalait pour tâcher de me convaincre de l’au-delà ; j’allai aussi chez le Père, nous L’appelions encore Monsieur ANTOINE. Je fus frappé du recueillement et de la ferveur qui régnait dans son milieu (1). Je ne m’intéressais pas beaucoup aux communications, mais bien à la morale substantielle que le chef de groupe faisait aux assistants et non aux esprits, comme j’ai pu le comprendre dans la suite. Je fus accueilli comme un frère dans ce milieu, mais n’étant pas digne d’y rester, je me décidai à fonder un groupe visant ce que je croyais être moral. Je m’associai avec un ami mais comme ses préférences allaient aux communications, le groupe manquant d’unité de direction ne tarda pas à décliner et tomba au bout d’un an. Entre temps j’étais revenu auprès du Père et j’assistais de plus en plus fréquemment aux instructions qu’il donnait pendant la semaine. L’amour des adeptes m’y attirait et plus encore ma vanité : je me sentais écouté avec respect par un nombreux auditoire. Petit à petit j’empiétais sur la mission du Guide, c’est ainsi  que je me permettais de moraliser les assistants, et pourtant j’en étais bien indigne ! Certains, comme je l’appris plus tard, préférant à tous mes beaux discours ses phrases parfois incorrectes mais dictées par un fluide réconfortant, le priaient de me faire cesser mais il leur conseillait de prendre patience et il se contentait de me rappeler à la réalité en disant que les mots ni les phrases ne sont rien que le fluide seul est tout, mais j’étais trop peu sensible pour être touché de son doux langage et je comprends aujourd’hui pourquoi ma vanité si ombrageuse ne se froissait pas de ses conseils : c’était la bonté qui les dictait. Un jour cependant il apparut clairement que j’étais venu auprès de lui plutôt pour le combattre et l’assemblée fut appelée à se prononcer entre le Guide et moi. Tous restèrent avec lui : jamais je n’oublierai cette séance qui montra combien j’étais méchant et ingrat. Mes frères me priaient d’assister encore aux réunions et moi de répondre dans mon dépit de ne plus pouvoir enseigner : «  Qu’y viendrais-je faire ? » Cependant comme j’allais à la fin de la réunion serrer la main de « Monsieur ANTOINE » suivant l’habitude de tous, il me dit avec tant de douceur « Vous reviendrez, n’est-ce pas ? » que je répondis spontanément oui. Ce fut mon bonheur. Forcé de me taire, ,j’écoutais et observais mieux ce qui se disait ou se passait autour de moi ; je réfléchis et compris alors beaucoup plus que pendant les séances où je discourais. « Monsieur ANTOINE » me retint un soir pour me dire entre autres ces paroles qui ne s’effaceront jamais de ma mémoire : « Plus tard vous verserez des larmes de joie d’être resté parmi nous. » Quelques jours après, le consultant au sujet de ma petite qui souffrait, il me fit une  révélation qui me convainquit de son savoir et je m’attachai à lui avec plus de sincérité. Je remarquai non sans surprise que venu pour instruire et protéger, j’étais plutôt instruit et protégé moi-même. Je le reconnus mieux encore dans le travail de la revue (2).
 
     Prétendument formé à l’école des classiques, je ne les compris vraiment qu’au contact du Père, car c’est par lui que j’ai appris à goûter leur simplicité et leur profondeur. Chaque fois que je voulais embellir le style, le Père me rappelait à la vérité et je puis dire que c’est sous sa direction que j’ai achevé mon éducation littéraire en passant de la théorie à la pratique. Mais ici encore je ne compris pas tout de suite, parce que l’intelligence est trop sensible aux apparences. Comme le Père n’est pas instruit, je croyais avoir un grand mérité et contribuer pour une bonne part dans l’œuvre dont je n’étais que le traducteur, le plus souvent infidèle(3). Combien de lois morales j’ai transcrites ou écrites sous le contrôle du Père que je me figurais posséder et que l’épreuve me rappelait à la modestie, à la réalité. Je raisonnais l’Enseignement plutôt par la mémoire que par le cœur et quand on m’interrogeait, je recourais à la lettre au lieu de puiser dans l’esprit. Quelle charité il a fallu au Père pour supporter le malheureux que j’étais ! Pour me faire comprendre que je n’étais pas indispensable, il dut me priver de tout travail. L’épreuve fut poignante mais salutaire. Je m’étais attaché à la revue qui contenait son Enseignement avec un acharnement incroyable, c’était ma vie et on me l’enlevait ! Alors me demandant ce que j’allais devenir, tout le reste de la journée et la nuit suivante, je passais en revue les milieux où j’avais vécu et d’autres que je connaissais plus ou moins, aucun ne m’attirait, je sentais que je ne pourrais trouver nulle part plus d’amour, car l’angoisse me serrait le cœur. Aussi quand le matin l’inspiration me vint d’aller à la visite, j’y courus et le Père me reçut avec )plus de bonté qu’auparavant. Montrant son front et son cœur, il me dit : « Mon fils, vous êtes là. » La revue parut sans que j’y misse le main : il n’y avait rien de changé, je retrouvais partout le style de la Révélation.
 
     Est-ce à dire que j’ai été corrigé de ma vanité ? Oh ! non puisque à cette heure encore je dois lutter constamment contre elle. Je le fais volontiers parce que je reconnais combien elle m’a souvent égaré, me faisant prendre le mal pour le bien et m’éloignant du vrai bonheur qui réside dans la sincérité. J’ai été lire dans les groupes l’Enseignement du Père et là j’ai ressenti ce que je n’avais encore perçu que bien faiblement : le bon fluide qui ranime et réjouit. Les mots profonds, les phrases maximes que le Père a trouvés de lui-même et qu’il a dû maintenir contre moi me sont apparus en pleine lumière et tout confus de mon ignorance, j’ai senti mon respect grandir pour celui qui m’avait formé, une reconnaissance infinie me pénétrer pour sa patience et son amour. Ainsi mon cœur s’ouvre à des sentiments qui me rendent aussi  heureux que j’étais malheureux, je recommence à comprendre ce qui m’était resté caché dans la Révélation et loin de maudire encore mes épreuves, je les bénis, puisqu’elles m’ont rapproché du Père et de tous mes frères. »
( Ferdinand DELCROIX )

(1) Le Frère DELCROIX était professeur de français à l’Athénée  Royal de LIEGE ( actuellement LIEGE 1 ). Dans le roman de Robert VIVIER, de nombreuses pages sont consacrées au frère DELCROIX.
(2) Le groupe concerné s’intitulait « LES VIGNERONS DU SEIGNEUR » et avait son siège à l’emplacement actuel du Temple de JEMEPPE. On a ici un aperçu de la richesse du mouvement spirite à l’époque.
(3) A rapprocher de ce que dit la sténographe de l’ENSEIGNEMENT, la sœur DESART.

source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/archive-week/2007-07

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Marie Desart, sténographe de l'Enseignement et François Desart

Publié le par antoiniste

 

---------->  Photos fournies par Thierry Renard, arrière-petit-fils de la sténographe : en haut, avec son mari François ; en bas, dans le temple de Jemeppe, en train de sténographier.  Merci à Thierry Renard.

 

 

Commentaire sur mon site le 23-05-2009
Marie Desart  De  Thierry Renard  Sujet:  Marie Desart
Bonjour, Je suis l'arrière petit-fils de Marie Desart, sténographe de l'Enseignement du Père Antoine. Je serais désireux d'obtenir de plus amples informations à son sujet...

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Elle est née en 1864 et meurt le  10 novembre 1934. Elle est élève institutrice dès 1880. Elle habite Vinâve d'Île à Liège (face à l'entrée du Passage Lemonnier, proche de la Cathédrale Saint-Paul).

Marie Desart, sténographe de l'Enseignement et François Desart

Marie Schouleur, élève-institutrice
(La Meuse, 26 juillet 1880)(belgicapress.be)


Je fais suivre ci-dessous les extraits de livre concernant Marie Desart, en souhaitant que cela puisse vous être utiles (retrouvez les livres dans la section bibliographie de mon site) :

Robert Vivier, p.282 :
   "L'un après l'autre, les Vignerons [du Seigneur] entraient. Mme Elskens d'abord, puis Gony, accompagné de son ami Célestin Macot. Ensuite Martin Jeanfils, Nihoul, Hérion, Stalmans, Hollange, d'autres encore. Mme Desart arriva la dernière. Elle n'était pas grande, mais elle avait un port de tête impérieux, et ses gestes étaient empreints d'une sorte d'emphase. Mme Desart était un très bon médium. Avec elle, on ne risquait jamais de rester sans communications. Le problème de l'au-delà l'avait de tout temps intéressée, et les séances de M. Antoine lui donnaient de grandes satisfactions, bien que ce fût une rude tâche, à ce qu'elle disait, que celle du "Connais-toi"."

Robert Vivier, p.295
[le début du chapitre XII évoque une séance durant laquelle Marie Desart, pris par un esprit mis en garde Louis Antoine]


Elle participa déjà certainement à l'écriture de l'Enseignement de 1905 (dont les exemplaires ont été brûlés par Louis Antoine), car le frère Delcroix y participa également et précisa que cette première mouture était l’œuvre des Louis Antoine et plusieurs adeptes.

Historique du Culte antoiniste, p.23
    "De 1906 à 1909, chaque dimanche de 10 h à 12 h, le Maître expose sa Révélation et répond aux questions des assistants. Ses paroles sont retranscrites simultanément par Madame Desart, sténographe de l'Enseignement".

Robert Vivier, p.304
    "Le Maître commença par dire que grâce au dévouement des adeptes il avait pu atteindre un fluide plus pur, et que, si le groupe acceptait cette nouvelle inspiration, il en résulterait un grand bien pour toute l'humanité.
    "A une table en dessous de la tribune, Mme Desart était assise et prenait des notes en se servant de la sténographie."

Pierre Debouxhtay, p.253
    "Lorsqu'en 1906 Antoine se mit à révéler le nouveau spiritualisme, des adeptes jugèrent indispensables de recueillir ses paroles afin de les annoncer "aux malheureux qui ont faim et soif de lumière divine" [l'Unitif, I, I, p.12]. Une adepte, Madame Desart, institutrice, fut chargée de sténographier cet enseignement qui, publiée dans l'Auréole de la Conscience, fut accueilli avec enthousiasme."

[une photo, reproduite dans Robert Vivier, Editions Labor, représente cette scène]
[Peut-être est-elle aussi sur la photo précédente, parmi les membres de la société spirites des "Vignerons du Seigneur"]
Marie Desart, sténographe de l'Enseignement
cf. l'article Écriture de l'Enseignement de mon site.

Régis Dericquebourg, p.145 :
    Elle fit partie du Conseil général du culte de 1911 formé par Louis Antoine, chargé de gérer les affaires matérielles du mouvement.

Pierre Debouxhtay, p.196 :
    Lors de la désincarnation du Père, une adepte raconte ses derniers moments et précise : "Tous nous comprîmes que le moment suprême de la séparation matérielle était arrivé, nous retenions notre souffle, nous écoutions avec une piété profonde les dernières paroles du Père qu'une sœur recueillait, si émue que ses mains tremblaient. Comment a-t-elle pu écrire ? Sur un chiffon de papier avec un crayon prêté, pliée, sa tête près de celle du sublime vieillard, elle écrivait sur le genou..."
Est-ce que c'est là Marie Desart, je n'en sais rien.

Marie Desart, sténographe de l'Enseignement et François Desart

Marie Schouleur, décès
(La Meuse, 12 novembre 1934)(belgicapress.be)



Pierre Debouxhtay, pp.310-315 :
    En 1922, dans le Moniteur belge, dans les statuts du culte antoiniste comme établissement d'utilité publique, on apprend que Mme Marie Schouleur, sans profession, épouse de M. Dessart [sic, il faut lire Desart], demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, de nationalité belge, fait toujours partie du Conseil.
En 1934, ce qui doit être son mari (erreur de la graphie dans les noms de famille, bien que la domiciliation soit différente : était-elle près de Mère pendant que son mari était adepte du temple de Seraing, c'est là des suppositions) est secrétaire du Conseil d'administration :
Desart, François, 69 ans, sans profession, rue des Sables, 120, à Seraing-sur-Meuse

    François Desart est né en 1865 et meurt en début octobre 1939.

Marie Desart, sténographe de l'Enseignement et François Desart

François Desart, décès
(La Meuse, 3 octobre 1939)(belgicapress.be)



Et bien sûr, pour avoir un aperçu de sa personnalité, vous pouvez vous reporter à la biographie du Père Antoine au début de la Révélation (qu'elle a écrit avec le frère Deregnaucourt, que vous trouvez également dans le fascicule gratuit dans les Temples Que savez-vous du culte antoiniste ?, et sur le site www.antoinisme.com) et surtout son récit de sa contribution en tant que sténographe de l'Enseignement à la fin de la Révélation.

Peut-être d'autres lignes de sa main sont présentes dans les Unitifs, mais je n'en suis pas sûr.

Marie Desart, sténographe de l'Enseignement

Collaboratrice directe du Père - Soeur Desart, sténographe de l'Enseignement, désincarnée le 9 novembre 1934 (archives Temple de Retinne)

Collaboratrice directe du Père - Soeur Desart, sténographe de l'Enseignement, désincarnée le 9 novembre 1934 (Archives Temple de Retinne)

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Antoinistische leer - Openbaring door Antoine den Weldoener

Publié le par antoiniste

Voorrede
Tien beginselen in proza, geopenbaard door Antoine den Weldoener

Wet van het geweten
De oorsprong van het leven
De werkwijze van God
Het niet bestaan van het kwaad
De zedelijke wijding
Het gebed
De wetenschap en het geloof
De kracht der gedachte
Oorzaak der verscheidenheit van partijen en groepen
Wetenschap en de psychische verschijnselen
Het verstand en het geloof
De verschillende richtingen van het leven en van het geluk
Zoogenaamd Goddelijkewetten
De belangeloosheid en het geloof
Het wezen en de vorm
Het geloof, de bescherming tegen booze gedachten
De liefde en de solidariteit
Het wezen of de schijn
Het geloof en de liefdadigheid
De zedelijke liefdadigheid
Hoe wij wooruitgaan
Het geloof en de liefde kunnen alleen door zedelijken arbeid verkregen worden
Alles weten is alles liefhebben
De materialist, de dweper en de ware geloovige
Het gemeenschapsbeginsel
Het is een plicht, de zedewetten in pratijk te brengen
De kracht, die van de zedewetten uitgaat
Wij kunnen noch het geloof noch de liefde bezitten, indien  wij die niet hadden verkregen door de praktijk van het weldoen
Het bewuste ik en het verstands-ik
De beproeving van de goede daad en de beproeving van de kwaad daad
Het geloof en de twijfel in de opvoeding
De menschelijke wetvergeleken met de wet van het geweten
Zou God het lijden kunnen geschapen hebben?
Het bestaan van God is de ontkenning van de stof en het bestaan van de stof is de ontkenning van God
De boom der kennis van het gezicht op het goede

De bekroning van het geopenbaarde Werk.
De boom van de kennis van het gezicht op het kwaad
De vrije wil
Individueele eenheid van het geheel
Adam en Eva vormen de grondslag van de paren van tegenstelling
Schijn van de werkelijkheid
Reïncarnatie
Verstand
De studie van de zedeleer
Het mysterie: Liefde, verstand en geweten
De geloofsleer en het geloof zelf
Het ware geluk komt slechts voort uit het ongeluk
Wij zullen de waarheid slechts bereiken door onze dwaling
Een laatste woord van deze openbaring
Oorzak, ontplooiïng en volmaking van de menschelijke wezenheid

Broeders.

 

Auteur/traducteur : Cato Waller-Van Marken, également traducteur d'un livre de Dinah Maria Mulock Craik Hoe worden ouders opgevoed en 1909. Dinah Craik (1826 - 1887) est une écrivaine et poétesse anglaise.
Il s'agit ici de la première traduction assez libre en néerlandais de l'Enseignement. Un autre plus fidèle au texte est due à Soeur Vanderrhijn.

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L'Auréole de la Conscience en néerlandais

Publié le par antoiniste

L'Auréole de la Conscience en néerlandais

Aura van het geweten

    Het eenige middel, dat de menschheid genezen kan is : HET GELOOF. Uit het geloof word de liefde geboren : de liefde die ons in onze vijanden God zelf doet zien ; zijne vijanden niet liefhebben is God niet liefhebben. Wanneer wij zoo ver gevorderd zijn, dat wij onze vijanden kunnen liefhebben, worden wij waardig Hem te dienen. Het is de eenige liefde, die ons waarlijk doet liefhebben, omdat zij rein is en waarachtig.

Antoinistische Leer, Openbaring door Antoine den Weldoener, Vertaald door Cato Waller, gob. van Marken.

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