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le couple Jeannin, les antoinistes parisiens

Publié le par antoiniste

    Jacques Cécius, nous renseigne que le frère Jeannin, lequel aida au développement le Culte en France (avec quelques autres, notamment le frère Noël, premier desservant du temple Vergniaud, avec l'aide de Mlle Camus. Sœur Vittart suivra frère Noël, elle y était desservante en 1924), avait été amené sur une civière à Jemeppe par ses parents antoinistes, et la Mère Antoine l'avait guérit.

    Un article de La Nation belge nous apprend qu'il fut le premier desservant du Temple de Schaerbeek, en 1925-1926, avant de rejoindre le 2e temple de Paris construit en 1928.

    Dans chaque bibliothèque des temples français, on trouve une douzaine de classeurs dont les feuillets sont parfois reliés. Appelés les Tomes, ils sont mis à la disposition des adeptes costumés. Ces bulletins ont été rassemblés vers 1945 par trois adeptes : le couple Jeannin, qui a vécu auprès de la compagne de Louis Antoine, aidé par M. Lovinfosse. Ils rassemblent des pensées de Louis Antoine qui n'ont pas été reprises dans ses œuvres, mais ils contiennent surtout des lettre dictées par la 'Mère' ou des avis qu'elle a donnés à propos de certaines questions. C'est pour cela qu'on connaît ces textes sous le nom de "Pensées de Mère".
Régis Dericquebourg, Les Antoinistes (p.62)

    Le Frère Jeannin consacra le temple de Retinne, pour l'ASBL Les Disciples du Père et Mère Antoine. Ceci le 10 novembre 1968. Il était alors Desservant du temple de Paris, rue du Pré-Saint-Gervais. L'OPERATION dut être faites à plusieurs reprises pour permettre à tous les adeptes présents de pouvoir entrer et savourer le fluide éthéré. Plusieurs autocars français avaient fait le déplacement.

    Pour le Lundi de Pâques 1970, les photos de PERE et MERE ont été replacées au Temple de Jemeppe et le travail moral de Mère rétabli. A cette occasion une invitation signée par Sœur Ghislaine Dumont et Frère Lucien Miot conviait tous les adeptes Belges et Français à participer à L'Opération. Sœur Ghislaine Dumont était à la Grande Tribune et Sœur Jeannin à la Petite Tribune au Temple de Jemeppe (Frère Jeannin étant alors déjà retenu à Paris par l'épreuve). Il y eut deux Opérations, le Temple bondé à chaque fois. Cette date correspondait également au soixantième anniversaire de la première Opération Générale faite par le Père (Lundi de Pâques 1910).

    Le frère Albert Jeannin a été le Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France jusqu'à sa désincarnation. Le titre de Représentant du Père en France n'existant pas à cette époque.

    Jacques Cécius renseigne sur sa désincarnation : "J'étais présent lors des funérailles du frère Jeanin (Janin?), qui fit énormément pour la pénétration du Culte en France. Je n'ai, bien entendu, pas compté les adeptes présents, mais il y en avait plusieurs centaines, voire un millier, dont de nombreux "costumés", ce y compris des enfants. Contrairement à l'habitude, la lecture des Dix Principes se fit au temple, avant le départ pour le cimetière de Baigneux-parisien. A l'époque temples belges et français s'étaient "réconciliés". La lecture au temple et au cimetière fut d'ailleurs faite par le frère Lucien Miot, qui avait été l'artisan de cette "réconciliation" et qui avait créé une revue, le "Journal d'informations morales"."

Article corrigé grâce aux commentaires de Frère Robert Pierrefeu, merci à lui.

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le frère Lucien Miot, fidèle au travail de Mère

Publié le par antoiniste

Frère L. Miot (début des années 1970 devant le Temple de Jemeppe)-détail(Archives du Temple de Retinne)

 

Frère Miot, début des années 1970 (Archives du Temple de Retinne)

 

    Régis Dericquebourg (p.27) nous renseigne qu'il tenta de rétablir le travail de Mère vers les années 60, soutenu en cela par les adeptes français. Un message de son fils me signale d'autres renseignements : Sa grand-mère et sa mère étaient déjà antoinistes ; sa mère était née en 1897, et a connu le Père quand elle était encore jeune fille. Sa mère a été desservante du temple de Verviers. Le frère Lucien Miot est né en 1927. Il est arrivé à l'Antoinisme au cours de l'année 1967. Triste année pour lui car il allait perdre son épouse suite à une longue maladie incurable à l'époque. Il devint desservant du temple de Seraing à partir de décembre 1967 (si les souvenirs de son fils sont bons) et jusqu'en 1975.
    Son fils se souvient : " Mon père aimait lire. Il lisait très tard. Il se recueillait beaucoup. J'avais 9 ans. J'étais encore très jeune et venait de perdre ma maman. Mon père a toujours été pour moi un exemple. Il a été à la fois ma mère et mon père. Je n'ai jamais manqué de rien et surtout pas d'amour. "
    Il en est venu naturellement à s'investir davantage dans le culte et devint ainsi  Secrétaire moral, une fonction qu'il occupait à Jemeppe.
    De là, il connut bien Sœur Denise Dumont et sa fille Sœur Ghislaine, ainsi que une des filles adoptives du Père (Sœur Louise Buchet).
    Du fait d’ennuis de santé au niveau du cœur, il a du quitter ses fonctions : « Il devait se reposer. Il a quitté le culte "avec l'enseignement sous le bras" comme je l'entendais dire. Il est décédé il y a quelques années maintenant. »
    La famille se trouve en Belgique mais aussi à Orléans (deux personnes assez âgée qui portent la robe et qui fréquente le temple d'Orléans deux fois par semaine).

    Rappelons les dates des installations des photos dans les temples, principale manifestation du travail de Mère : en 1925, la photo du Père, puis en 1929, la photo de Mère sont apposées à la tribune. De 1936 à 1938, Mère les fait enlever. A la désincarnation de Mère, en 1940, en Belgique uniquement, le frère Joseph Nihoul et le Conseil d'Administration décide de retirer les photos. En France, après une période un peu floue, le Culte suivait le cadre établi par Mère, cadre correspondant à des forces humaines, et avec une direction morale exercée par les desservants de France constitué en Collège.


    Le lundi de Pâques 1970, elles sont remises (grâce au travail du frère Lucien Miot, donc, mais aussi de frère André du temple de Hors-Château). A cette occasion une invitation signée par Sœur Ghislaine Dumont et Frère Miot conviait tous les adeptes Belges et Français à participer à L'Opération. Sœur Ghislaine Dumont était à la Grande Tribune et Sœur Jeannin à la Petite Tribune au Temple de Jemeppe (Frère Jeannin étant alors déjà retenu à Paris par l'épreuve). Il y eut deux Opérations, le Temple bondé à chaque fois. Cette date correspondait également au soixantième anniversaire de la première Opération Générale faite par le Père (Lundi de Pâques 1910).

 

le frère Lucien Miot, fidèle au travail de Mère

    Il y eut un véritable renouveau du Culte en Belgique, ceci dans les années 1970. Une revue antoiniste vit le jour, sur l'instigation du frère Lucien Miot : "Le journal d'informations morales". Frère Jacques Cécius se souvient que "la plupart des adeptes furent dans la joie lorsque les photos reprirent leur place dans les temples, et que l'Opération du dimanche fut rétablie".


    Actuellement et depuis 1985, la soeur Ghislaine eut l'inspiration de revenir "au bon fluide de l’œuvre du Père". La plupart des temples belges (hormis à Retinne (Fléron), qui est l'ASBL Les Disciples du Père et Mère Antoine, qui a son temple avec photo depuis 1968) ne font plus afficher les photos du Père et de la Mère. C'est à partir de cette date, d'après Frère Jacques Cécius, que le culte 'périclite' en Belgique, et que "le dimanche, au temple de Retinne (avec photos et Opération), on compte plus d'adeptes qu'à Jemeppe." La plupart car les desservants en charge avaient le choix de les garder (Bierset, Nandrin, Waremme...) ou de les enlever (Huy, Vottem, Momalle...).

    Sœur Ghilaisne Dumont publia 3 Démonstrations et une Mise au point, pour expliquer son travail, quant au retour des temples comme nous l'avait laissé le Père. On y reviendra.

 

(Article corrigé grâce aux commentaires de Frères Robert Pierrefeu et Jacques Cécius et un message de frère Serge, fils du frère Lucien et sœur Huguette, sa nièce).

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Paul Wyss - De l'Antoinisme, ou, le renouveau gnostique en Belgique

Publié le par antoiniste

Paul Wyss - De l'Antoinisme, ou, le renouveau gnostique en BelgiqueDe l'Antoinisme, ou, le renouveau gnostique en Belgique
  Wyss, Paul     Date d'édition:1922
Bruxelles, Baulex, in-8°, 64 p.

    En 1918, il publie déjà un article sur le sujet dans la Revue de théologie et de philosophie.

    Un pasteur protestant de SERAING a aussi écrit un livre (introuvable) où il parle du dorisme. Il y a quelques années, un des derniers exemplaires pouvait encore être consulté (mais non emporté) à la Bibliothèque des Chiroux à LIEGE. Dans ce livre, ce pasteur considère l'Antoinisme et le Dorisme comme étant le "renouveau du gnosticisme" en Belgique !
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/4758874/une-dissidence-de-lantoinisme-le-dorisme


    Pierre Debouxhtay (Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.285) évoque les réactions protestantes face à l'antoinisme :
    De leur côté les protestants se montrèrent inquiets de l'expansion antoiniste. En 1910, dans une brochure de douze pages consacrée au spiritisme, le pasteur de Seraing, M. Giron-Galzin, pris à partie les antoinistes. Il y a une dizaine d'années, M. le pasteur Paul Wyss publia un ouvrage "De l'Antoinisme, ou, le renouveau gnostique en Belgique". Le pasteur Ch. Rumpf, de Verviers, avait publié pendant la guerre (L'Antoinisme à la lumière de l'Evangile de Jésus-Christ. Imprimerie de Nessonvaux, 1917) une brochure de douze pages où l'antoinisme est analysé sans malveillance, M. Rumpf estime que "la vogue même momentanée d'une doctrine aussi fantaisiste est un triste symptôme de l'affaissement spirituel de nos populations". Une autre brochure (Exposé des doctrines de l'Antoinisme, s.l.n.d.) de huit pages, signée H.K.B. déclare qu'Antoine a été inspiré par le diable.

La Revue des Lectures en cite la conclusion : La moralité de toute cette histoire de l'antoinisme, où foisonne l'absurdité, elle a été tirée, il y a près d'une quinzaine d'années, par le pasteur protestant Paul Wyss (De l'Antoinisme, Bruxelles, 1923, p. 4) : « Les libres-penseurs irréligieux contempleront, avec nous, les résultats de leurs campagnes antichrétiennes pendant un demi-siècle : puissent-ils voir, avec La Réveillière, membre du Directoire, « que le peuple veut une religion et que, quand on ne donne pas au peuple une religion, il s'en fait une ». 

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Benoît Narinx - L'évolution du Culte antoiniste en Belgique

Publié le par antoiniste

L'évolution du Culte antoiniste en Belgique

Benoît Narinx, Mémoire en vue de la maîtrise de sociologie. Faculté de droit, science économique et sociale. Université de Liège, 1987.

    Régis Dericquebourg le cite plusieurs fois, notamment dans le chapitre Profil sociologique. L'auteur évoque le fait que ce chercheur pense qu'il y a eut une planification des constructions des temples, le long du sillon industriel Haine-Sambre-Meuse-Vesdre.
   Globalement, dit Régis Dericquebourg, les temples correspondent à la présence d'une population modeste travaillant dans l'industrie. Je signale cependant que les adeptes ne sont pas tous forcément ouvrier, le profil d'origine des antoinistes est plus vaste et semble l'être de plus en plus.
    Régis Dericquebourg précise, qu'actuellement, dans les pays où il progresse, l'antoinisme s'étend par essaimage, à partir d'une salle de lecture.

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Christian Landresse - Un siècle de renouveau de l'occulte (1847-1940) : spiritisme, théosophie et antoinisme en Belgique

Publié le par antoiniste

Un siècle de renouveau de l'occulte (1847-1940) : spiritisme, théosophie et antoinisme en Belgique
  Landresse, Christian (chercheur à l'ULB)    Date d'édition:1998
Section:        Mémoire Histoire

source : https://cibleplus.ulb.ac.be/permalink/32ULDB_U_INST/1hd430l/alma991001093099704066

 

    C'est une des principales sources du master de Marijke De Sadeleer, De Kracht van Genezing, De keuze voor een magnetische behandeling in België (1860-1910) (KU Leuven, 2013).

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Emile Verhaeren - La fièvre

Publié le par antoiniste

La fièvre,
Elle est celle qui marche,
Sournoisement, courbée en arche,
Et personne n'entend son pas.
Si la poterne des fermes ne s'ouvre pas,
Si la fenêtre est close,
Elle pénètre quand même et se repose,
Sur la chaise des vieux que les ans ploient.
Dans les berceaux où les petits larmoient
El quelquefois elle se couche
Aux lits profonds où Ton fait souche.
Avec ses vieilles mains dans l'âtre encor rougeâtre.
Elle attise les maladies
Non éteintes, quoique engourdies;
Elle se mêle au pain qu'on mange
A l'eau morne changée en fange ;
Elle monte jusqu'aux greniers,
Dort dans les sacs et les paniers
Et, comme une impalpable cendre.
Sans rien voir, on sent d'elle la mort descendra.

Emile Verhaeren, Les villes tentaculaires,
précédées des Campagnes hallucinées
(1920)(p.45)
source : archive.org

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Brochures et livres d'Antoinistes sur l'Antoinisme

Publié le par antoiniste

    De l'époque des Vignerons du Seigneur, on peut citer un fascicule, le petit livre Le Devoir et une première mouture de l'Enseignement dont les derniers exemplaire non vendus seront brûlés sur décision du Père.

L'Unitif. Bulletin du Culte antoiniste, de 1911 à 1914. Ils serviront de base pour l'Enseignement (Révélation, et Développement) tel qu'on le connaît aujourd'hui.

    Citons encore quelques contributeurs antoinistes qui apportèrent leur brique à l'édifice :

Paul Richard, The Eternal Wisdom (1922), citant "Antoine the Healer" à côté de grands philosophes de renom.

Albert van der Naillen, auteur d'un petit livre en anglais racontant sa rencontre avec Louis Antoine, Most sacred revelations given to the world by Antoine the wonderful Belgian healer (1927).

Georges Linze, Le Prophète influencé (1928) (pourtant non antoiniste)

Léon Meunier, auteur proche de l'antoiniste qui a écrit un Essai de Catéchisme - Philosophie générale de l'Univers et de la Vie (1918), ...et la lumière luit dans les ténèbres (1923) et Le Vrai Message de Jésus (1929).

Vital Coutin, desservant du temple de Saint-Étienne et auteur de Le Maître de la Grande Pyramide (1937).

Paul Basiaux (pseud. Galamus, Paul Basiaux-Defrance, Jean-Marie Defrance), auteur de Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), de Un message de liberté - l'Évangile de Jemeppe-sur-Meuse, selon Galamus (1949) et de Guérir, ainsi qu'une contribution dans la revue Wallonia (1910).

Yves Montreuil, Aperçu sur l'Antoinisme, polycopié, s.d. H.Ch. Chéry dans L'offensive des sectes. indique un fascicule avec ce titre écrit en 1953 par le frère Albert Jeannin.

A. Smet, l'Antoinisme, polycopié, 1976. Avec un travail de clarification des Dix principes que Régis Dericquebourg reproduit dans son livre.

A propos du travail moral dans les cabinets de consultation, travail de groupe à Montegnée, Jemeppe-sur-Meuse, 1976.

Sœur Yvette, Biographie du Père (évoqué par Alain Lallemand, Les sectes en Belgique et au Luxembourg, de 1994, mais non vendu dans les temples)

Francis Kinet, Que deviennent-ils ? (1980), disponible notamment à la bibliothèque à côté du temple de Jemeppe.

Mariem, De l'autre côté du mur, disponible également à la bibliothèque à côté du temple de Jemeppe.

Sur l'échelle ...du progrès (tome 1) et De l'obscurité à la lumière (tome 2), fascicule d'environ 75 pages destiné aux jeunes.

L'Ombre du réel, fascicule de 150 pages relatif à la Révélation.

Trait d'union, revue mensuelle publiée par le Temple du Quai des Ardennes.

Jean-Marc Boffy, Louis Antoine et l’antoinisme. Données historiques rassemblées par le frère J. M. Boffy, document interne à l’antoinisme, 91 pages, 1997-2003.

Jacques Cécius, franc-maçon et enfant d'antoinistes, auteur de Une religion de guérison, L'ANTOINISME et d'autres contributions sous forme d'articles (qui s'intéresse aussi au dorisme).

Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET, 21 pages.

Que savez-vous du culte antoiniste ? (28 pages)

Sœur Ghislaine DumontDémonstrations (3 volumes), édité par le culte antoiniste, Jemeppe-sur-Meuse, février 2003 (disponible à Jemeppe-sur-Meuse)

Mise au point par le Représentant du Père, février 2009 : dernier travail réalisé par Sœur Ghislaine Dumont, Représentant du Père, désincarnée le 14 avril 2009. 42 pages.

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Mme Elskens, spirite, soeur de Montegnée, fidèle au travail de Mère

Publié le par antoiniste

Mme Elskens, spirite, soeur de Montegnée, fidèle au travail de Mère

Mathilde Elskens, née Maréchal (acte de naissance 14 mars 1879)

    Dans les statuts du culte antoiniste de 1922, on lit :

Mme Mathilde Maréchal, ménagère, née à Montegnée le treize mars mil huit cent septante-neuf, veuve de M. Emile-Jean-Joseph Elskens, demeurant à Montegnée.

Et sa fille :

Dame Marie-Catherine-Joséphine Elskens, ménagère, née à Montegnée le vingt-huit août mil huit cent nonante-six, épouse assistée et autorisée de M. Léon-Louis Daniel, comptable, né à Ans le trois juin mil huit cent quatre-vingt-sept, demeurant ensemble à Montegnée.

Mme Elskens, spirite, soeur de Montegnée, fidèle au travail de Mère

Marie Elskens (acte de naissance 28 août 1896)

Mathilde Elskens à Montegnée

 

Photo de Mathilde Elskens (issue des archives de Roland AE Collignon) qui conduit à Mère Antoine la mère de Frère Roland pour son baptême.

 

 Son époux, Emile Elskens, décède dans un accident sur son lieu de travail (il était houilleur) en 1913.

 

    Quand il rentra, il y avait quelqu'un à la maison : Mme Elskens. Il venait ainsi, parfois, des personnages du groupe spirite, même en dehors des jours de séances. Près du fourneau que chauffait le gaz venu de la terre, on se mit à parler des progrès du spiritisme dans la région. Le jeune Louis prit vivement part à la causerie. Il rappela qu'à Jemeppe même on avait déjà vu deux enterrements spirites, celui de Mme Piron et celui de la veuve Gony.
    - Oui, dit Antoine. Il y a quelque chose de changé dans le monde. Voyez comme nos vieux parents ont vécu toute leur vie. Ils prenaient leur livre de messe le dimanche matin, ils allaient à l'église, ils donnaient leur grand coup de chapeau à monsieur le curé, et ne pensaient pas plus loin. Sans doute, on ne peut pas dire qu'ils aient eu tort : ils ont vécu d'après leur foi, d'après leurs idées. Mais nous, puisque nous en connaissons plus qu'eux, nous avons aussi de plus grands devoirs.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.181-82

    Pierre Debouxhtay (p.28) évoque les premiers enterrements spirites de la région :
    En janvier 1891 avait eu lieu à Tilleur le premier enterrement spirite ; la même année, le 28 avril, Jemeppe vit l'enterrement spirite de Mme Catherine-Charlotte Piron ; le 13 janvier 1892, celui de Mme veuve Gony ; le 25 avril 1893 celui du fils d'Antoine le Guérisseur. Ce fut l'Union spirite de Seraing qui procéda aux funérailles civiles du jeune Antoine. A cette époque la société spirite d'Antoine n'était donc pas encore constituée ou reconstituée. (En 1896, le groupe d'Antoine est en pleine activité ; en 1898, ce sera le drapeau des Vignerons qui précédera un convoi funèbre).

    Ce que Robert Vivier fait dire à Antoine ici est repris de l'Enseignement :
    Les êtres du premier échelon travaillent selon leur nature et ils sont dans la vérité, suivant leur degré d'évolution. Ceux qui occupent l'échelon suivant font déjà plus ou mieux ; mais s'ils croyaient pouvoir redire aux agissements des premiers, ils seraient dans l'erreur et permettraient à de plus élevés de leur faire également des observations (La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.117).


    Régis Dericquebourg (p.27) évoque de façon obscure les déboires de soeur Elskens avec le Conseil général du culte :
    Les Antoinistes français manifestèrent leur sympathie à la soeur Elskens, adepte du 'Père' depuis 1897 qui fut expulsée par le 'Conseil général' du temple de Montegéne dont elle était la desservante en l'invitant plusieurs fois à visiter des temples français. Celle-ci souhaitait rester fidèle au travail de Mère et conserver les portraits dans le temple, à l'encontre de la décision du Conseil en 1940. On sait pourtant que certains temples en France voulurent également suivre le Frère Nihoul et la Belgique pour le retour du Temple sans portrait comme le voulait le Père.
    Le frère Robert nous apprend que Mme Elskens est chargée encore en 1966 de la consécration du temple de Mantes-la-Jolie en tant que délégué du Collège des Desservants au Nom du Père. Elle assura à la Grande Tribune les Opérations à l'intérieur et la dernière sur le seuil du Temple, assistée par Frère JEANNIN (Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France, le titre de Représentant du Père ne sera porté en France qu'à partir de 1988) à la Petite Tribune. Il en sera de même pour Bordeaux (où toutes les Opérations eurent lieu à l'intérieur, l'autorisation de l'Opération sur le seuil n'ayant pas été donnée par le maire) et Roanne, où 7+1 Opérations ont été nécessaires.
    C'était une des premières adeptes du Père qui a construit avec son mari le Temple de Montegnée (consacré en 1919) et en fut la Desservante jusqu'à son renvoi parce qu'elle voulait respecter le Travail Moral de Mère.

    En 1934, Joseph Nihoul, 70 ans, comptable, habite la rue Mavis à Montegnée où se trouve le temple. Il est président du conseil d'administration du culte. Il écrit le règlement pour les temples, avec le frère L. Bormans (un Jacques Bosmans est témoin à la naissance de la fille Elskens). On imagine qu'il sera certainement responsable du temple de Montegnée, avec ou déjà sans sœur Elskens.
   En 1940, frère Nihoul devient le Premier Représentant du Père à la désincarnation de Mère. Et décide de "ramener le Culte au bon fluide du Père". Mme Elskens, comme on l'a vue, est resté fidèle au travail de mère ce qui lui valu son renvoi du Conseil d'administration vers 1940, car par là "elle s'écartait de l'Enseignement du Père", le culte étant revenu en Belgique à ce que le Père avait fait en son temps. Régis Dericquebourg parle de crise de succession 'à retardement' (p.29). Peut-être s'agissait-il d'un conflit plus ancien entre frère Joseph Nihoul et sœur Elskens ?
    Est-ce que la création de l'ASBL des Disciples du Père et Mère Antoine datant de 1965 découle de ce renvoi ? Possible. En tout cas, c'est le frère Albert Jeannin qui consacrera le temple de Retinne en 1968.

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Marcel Peters, Il était une fois Jemeppe-sur-Meuse

Publié le par antoiniste

    Le Père ANTOINE :
Il est né à Flémalle-Grande en 1846. Issu d'un milieu modeste il fut le dernier fils d'une famille de 11 enfants. Il débute dans la mine et y travailla deux ans.
Ensuite il devint ouvrier métallurgiste, puis marteleur, encaisseur. Il s'occupera également d'assurances. Il représenta l'Union de Paris.
Vers l'âge de 42 ans, il pratique le spiritisme. Il guérissait par le fluide et l'imposition des mains. Il fonda le nouveau culte en 1906 et, en 1910, érigea le premier temple antoiniste. La pétition de 150.000 personnes effectuée en 1922 provoqua un arrêté ministériel déclarant les Antoinistes A.S.B.L.
En plus des innombrables salles de lecture, une trentaine de temples sont répartis en Belgique. Le Père Antoine est décédé en 1912, la mère continua la mission jusqu'à sa propre mort.
Le Père et la Mère Antoine reposent au cimetière des housseux à Jemeppe. Plus d'un demi siècle après leur disparition, la tombe reste abondamment fleurie.

Suivent 3 cartes-vues (la rue Hullos, le temple d'Antoine le Guérisseur et l'intérieur du temple) puis une photo du temple en 1986.

Marcel Peters, Il était une fois Jemeppe-sur-Meuse (p.124)
Recueil de cartes postales et de photos anciennes
Imprimé par Société d'édition et de publicité du marché commun s.c., Rue Belvaux, 136 - 4030 Grivegnée-Liège

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Léona, du soleil à la lumière

Publié le par antoiniste

    Élevée très pieusement par des parents d'une croyance sincère mais portée dès mon enfance à me raisonnée les choses, je ne pouvais croire à un enfer, c'est-à-dire à une expiation dont Dieu Lui-même eût été le créateur. [...] Pour Le mieux prier, je m'isolais dans la campagne ou dans la forêt ; là, le front découvert en signe de respect, j'admirais la beauté du ciel, le calme de la nature, le chant des oiseaux et surtout le soleil qui versait ses flots de vie sur tout la végétation qui m'environnait. Et cet immense concert me semblait la prière universelle de toute la création montant comme un encens vers son Créateur. Pour moi, c'était là le vrai temple de Dieu ; j'y oubliais mes peines et m'y sentais meilleure ; aussi, avant de quitter cette nature qui me donnait tant de joies, si pures et si grandes dans leur simplicité, je m'agenouillais et regardant les cieux, je me disait : "Mon Dieu, je vois ce qui m'assure ton existence, ici, tout raisonne de Toi". [...]
    Je m'étais tellement attachée à votre Enseignement, j'y avais reconnu tant de logique et de raison qu'il m'eût alors impossible de m'en éloigner. [...] Je compris que j'aimais Dieu en égoïste puisque je L'isolais de mon prochain. Comment alors aimer celui-ci ?
    Je reconnus que dans le bonheur que j'éprouvais autrefois mon intelligence et mes sens seuls étaient satisfaits et que ma conscience y restait étrangère. [...]
    Je Vous remercie encore du bonheur que j'éprouve en me disant votre adepte en toute sincérité.
Unitif n°4, p.13

    Le respect de toutes les croyances dont le Père nous a donné l'exemple a été pour moi le point de départ de ma confiance en sa révélation et le commencement d'un bonheur goûté dans l'union familiale, bonheur qui n'a fait que grandir, malgré les différences de nos opinions religieuses.
Unitif n°10, p.8
    Elle raconte la dévotion de sa mère et sa soeur, et le côté pratique de son père. L'évolution de sa relation avec sa soeur.

Une Léona interviendra encore dans l'Unitif n°7 (p.10-11) sur les fluides et leurs effets. Est-ce la même Léona qui intervient dans ces trois numéros de l'Unitif ? Rien ne peut nous le faire affirmer.

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