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André Bronté, Serge Saÿn - S.O.S. guérisseurs (1976)
Auteurs : André Bronte & Serge Saÿn
Titre : S.O.S. guérisseurs
Éditions : Presses de la Cité, Paris, 1976, 281 pagesÉvoque la guérison obtenue par le guérisseur Michel Bontemps sur un guérisseur antoiniste :
Avant de nous quitter, au terme de cette enquête sur son travail, Michel Bontemps nous proposa d'étudier le cas de M. Lucien Monnier, 51, rue du Pré-Saint-Gervais à Paris.
« Ce cas, nous dit-il, est l'un des plus curieux que j'aie eus à traiter car ce malade était un confrère, si l'on peut dire.
Il est peu courant de voir un guérisseur demander l'aide d'un autre guérisseur.
C'est au mois de décembre dernier que je vis entrer dans mon cabinet, M. Monnier qui m'avait demandé rendez-vous sans me faire connaître ni son mal ni ses activités.
A ma première question : « Alors, M. Monnier, qu'est-ce qui vous arrive ? », d'emblée, il me posa son problème.
« Avant tout, je dois vous dire que je fais comme vous. Je suis guérisseur. Il ne s'agit pas d'un métier mais d'une vocation, un sacerdoce en quelque sorte.
Je suis antoiniste, disciple du Père Antoine. Le Père Antoine était un prêtre guérisseur célèbre qui a formé des élèves qui ont perpétué sa méthode.
Je suis un de ses élèves, guérisseur bénévole. Depuis plusieurs années, chaque week-end, je reçois des personnes souffrantes et je les guéris. »
« Je lui demandai, dit Michel Bontemps :
– Vous venez voir mes résultats pour découvrir mes méthodes ?
– Non, je viens parce que ça ne va plus. Je suis malade et je ne peux plus exercer la mission qui m'a été confiée... »
M. Monnier raconta alors à Michel Bontemps ses malheurs. Depuis plusieurs mois, certains symptômes avaient commencé à l'inquiéter : perte de poids, manque d'entrain, fatigue, irritabilité, etc.
Malgré sa prévention contre la médecine officielle, lui dont la vocation était de soigner par des méthodes « parallèles » il se décida à consulter un médecin qui lui fit faire des analyses. Celles-ci devaient révéler une intoxication due à une mauvaise élimination générale, et en particulier, un taux de cholestérol trop élevé.
« Ce médecin, à l'évidence très pressé, me garda quelques minutes dans son cabinet lors de ma seconde visite. Mais, nous raconte M. Monnier, juste le temps d'inscrire sur son bloc-notes une liste de médicaments d'une page et demie, puis il ajouta : « Prenez ça et revenez me voir dans un mois... »
Cette visite, loin de me rassurer, ne fit qu'aggraver mes craintes. Rentré chez moi, j'ai lu et relu la liste de médicaments avec une impression de malaise. J'avais tellement vu, depuis dix ans, des personnes que les médicaments non seulement n'avaient pas guéries, mais au contraire avaient complètement détraquées, que je pensais, instinctivement, que ce n'était pas la bonne voie.
Finalement, j'ai renoncé à faire réaliser l'ordonnance chez un pharmacien, tout en craignant de ne pas pouvoir tenir le coup très longtemps. C'était moins ma « petite santé » qui me préoccupait que l'idée de devoir renoncer de guérir mes amis.
C'est un collègue de travail, à qui je parlais de ma fatigue permanente qui me donna l'adresse de Michel Bontemps.
– Il a réussi à guérir ma femme de ses migraines, me dit-il. Cela fait quinze ans qu'elle en souffrait presque tous les jours. Va le voir... il guérit comme toi avec les mains, mais il donne aussi des plantes...
Voilà comment je me suis retrouvé dans le cabinet de Michel Bontemps.
Je pensais y trouver un guérisseur qui m'examinerait avec un pendule, ou qui m'imposerait les mains.
Aussi, je fus très étonné quand il commença à examiner mon cil avec un « iriscope », cet appareil formé d'une loupe et d'une lampe.
Le guérisseur m'expliqua que grâce à cette méthode il pouvait découvrir dans l'iris du malade presque tous les symptômes des maladies organiques.
L'iris étant une zone particulièrement sensible, un véritable écran où s'inscrivent, pour celui qui sait le déchiffrer presque tous les dérèglements.
Michel Bontemps me confirma le diagnostic des médecins.
J'étais intoxiqué, mais il me précisa qu'il s'agissait également, dans mon cas, de troubles du système sympathique, de fonctionnement déficient des intestins et de problèmes circulatoires...
Il me conseilla deux préparations à base de plantes, à prendre à raison de deux tasses par jour, et de suivre certaines directives en matière d'hydrothérapie (deux bains de pieds par semaine, au romarin ainsi que des douches spécifiques).
En plus chaque semaine, pendant plus de quinze minutes il m’imposait des séances de magnétisme, en vue de me permettre de retrouver mon énergie et ma vitalité. »
Quand nous avons rencontré M. Monnier, à la fin novembre, il avait repris cinq kilos, son taux de cholestérol était considérablement réduit et sa mine disait assez qu'il se sentait en pleine forme.
« Pourtant, au bout de trois semaines de traitement, il n'y avait guère d'amélioration, nous a-t-il confié. Après les séances de magnétisme, je me sentais bien pendant quelques jours, puis, de nouveau, j'étais épuisé.
Michel Bontemps insista alors pour que je n'aille pas à la réunion hebdomadaire du Temple Antoiniste, il m'expliqua que la force magnétique qu'il m'insufflait se trouvait dispersée dès que j'essayais de soigner des malades.
A contrecœur, j'ai obtempéré et c'est à partir de ce moment que j'ai commencé à me sentir revivre.
Dès lors les résultats ont même été spectaculaires.
Début novembre j'avais repris du poids. En même temps les analyses de sang attestaient une baisse importante du taux de cholestérol.
Bien mieux, avant la fin de l'année, avec l'accord de Michel Bontemps, j'ai pu reprendre mes activités de guérisseur, auprès de mes amis antoinistes.
Je ne ressens plus aucune fatigue.
Aujourd'hui, à part une préparation à base de plantes et des conseils de diététique que je continue à suivre, j'ai cessé tout traitement.
Je suis persuadé que je reviens de loin.
Pour ne pas inquiéter mon entourage, je cachais à quel point j'étais à bout de forces.
Même pendant ma captivité en Allemagne je n'avais pas été aussi épuisé.
Le plus terrible, c'est que j'étais tellement tendu que je ne parvenais plus à dormir.
Ni médicaments ni calmants n'avaient prise sur moi.
Aujourd'hui, je peux mesurer l'efficacité de Michel Bontemps car c'est vraiment lui qui m'a tiré d'affaire... »
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