• Cahiers du Spiritisme IV, 1947 (Un cas de réincarnation à Lyon raconté par un Antoiniste)

    Cahiers du Spiritisme IV, 1947 (Un cas de réincarnation à Lyon raconté par un Antoiniste)

    UN CAS DE REINCARNATION A LYON

        En 1931, à mes débuts dans le spiritisme, j’ai lu dans un livre dont je n’ai retenu ni le titre ni le nom de l’auteur, que, très souvent, quand un de nos parents décède, il se réincarne dans la famille même qu’il a quittée.
        Il donne alors, pendant quelque temps, des signes formels de caractère, de mémoire ou d’habitude qui ne manquent pas de le faire reconnaître par ses familiers.
        Il y aurait, sans doute, beaucoup à dire sur de tels cas et sur les faits d’avertissements au moment de la mort. De ces derniers j'ai pu en observer quatre très précis.
        C’est ainsi que ma fille Olga est venue me prévenir, à Grenoble, le 25 septembre 1927, de son décès survenu, à 1 heure du matin, à Versailles, par un grand bruit qui eut pour but de me tirer du sommeil au moment même où elle quittait ce monde.
        Mon frère Pierre, missionnaire apostolique à Tourane (Annam), de son côté, a été réveillé à l’heure même où notre frère aîné, Alexandre, mourait accidentellement à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie). Trois fois de suite un chandelier tomba de la table de chevet pour fixer son attention, etc., etc...
        Je reviens à mon Olga. Elle avait un tic qui amusait beaucoup : elle mouvait son nez de gauche et de droite, avec une aisance surprenante. Je ne songeais plus à cela, si bien que lorsque je devins antoiniste, je remarquais que, dans toutes les salles de lecture et dans tous les temples, il y avait, à la disposition des adeptes, des feuillets où ceux-ci pouvaient inscrire le prénom d’une personne, afin de demander par son intercession des grâces de guérison ou d’aide.
        Sachant que ma belle-fille, à Lyon, allait être mère, il me vint l’idée que je gardais pour moi seul de demander au bon père Antoine, fondateur de la doctrine qui porte son nom, de m’accorder la joie de faire renaître mon Olga chez ma belle-fille de Lyon.
        J’écrivis donc le prénom « Olga » sur la liste qui m’était offerte.
        Au moment de la naissance de l’enfant attendue, une fillette, je ne pensais plus à mon vœu lorsque, répondant à l’invitation de mon fils et de sa femme, je me rendis à Lyon où j’eus l’heureuse surprise, ayant le cher bébé, dans les bras, de voir, à plusieurs reprises, son nez se mouvoir, ainsi que le faisait Olga. Ma joie fut si vive que je remerciais, avec émotion, le père de m'avoir exaucé.
        Ce « tic », qui fut observé par tous les miens, persista durant quelque temps, fortifiant ma conviction du « retour » de l’âme de ma regrettée fille ; l’enfant a, du reste, le caractère, les manières et même les habitudes d’Olga, ce qui est particulièrement démonstratif en l’occurrence.
        En fin d’année 1944, alors que j ’avais la chance d’avoir un excellent médium, Mme S..., j’eus la confirmation par notre guide Michel que les deux Olga ne sont qu’une seule individualité, réincarnée, à Lyon, le 18 juin 1934.
        Je souhaite que ma modeste mais sincère contribution à la cause de la survie et de la réincarnation éclaire ceux des lecteurs qui pourraient être encore dans le doute.
                                                              J.-B. Gallioz,
                                                                  Président
                                                   du Groupe spirite de Grenoble.

    Les Cahiers du Spiritisme, IV, 1947 (p.26-27)
    http://iapsop.com/archive/materials/cahiers_du_spiritisme/cahiers_du_spiritisme_n4_1947.pdf


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