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Chronique rimée - Forest (Le Messager de Bruxelles, 13 août 1916)(Belgicapress)
On a inauguré dimanche, à Fo-
rest, un temple consacré au cul-
te antoiniste. (Les Journaux).Peut-être ne saviez-vous pas,
O Bruxellois toujours sceptiques,
Que les maux qui nous guettent en tas,
Sous les paroles prophétiques
D'un thaumaturge conséquent,
Sont appelés à disparaître,
Et bientôt nous verrons paraître,
Ainsi qu'à l'âge d'or, vraiment,
Une humanité sans seconde,
S'en allant partout à la ronde
Chanter les joies de la vertu.
Le Paradis était perdu
Depuis Milton, mais chance rare,
Le Père Antoine du Tarare,
Dont le règne était arrivé,
Très heureusement a sauvé
Le genre humain, et sur la terre,
Ni la famine, ni la guerre,
Ne viendront nous tarabuster.
N'est-ce pas le cas de chanter
Du grand guérisseur les louanges,
Il est aujourd'hui chez les anges,
Mais s'il est mort, bien mort, hélas !
La mère Antoine est un peu là.Elle guérit de l'eczéma,
De la peste, de la gravelle,
Du typhus et de la tavelle,
De l'angine et du corysa.
Elle a la Foi ; rien ne résiste
A ses ardentes oraisons.
Le furoncle comme le kyste,
La diarrhée, les frissons,
L'hydropisie, la gastrite
L'hydrophobie, la néphrite,
La pituite et le lumbago
S'évanouissent tout de go
Devant son geste, sa parole,
Et si vous avez la pécole,
La gale ou bien le choléra,
Bien sûr qu'elle vous guérira
Sans qu'il vous en coûte une obole.Vous qui pleurez, ayez la foi,
Ayez la foi du Père Antoine.
L'effet est certain, croyez-moi,
Sur la rate et le péritoine.MISTIGRI
Le Messager de Bruxelles, 13 août 1916 (source : Belgicapress)
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