• De la Belgique à Caudry (Conférence de Régis Dericquebourg du 12 nov.09)

    Jeudi 12 Novembre 2009
    De la Belgique à Caudry :
    l'Antoiniste, une religion de guérison

    par Régis Dericquebourg,
    Maître de conférence

    à la Maison Falleur (Photothèque de Cambrai), Salon jaune
    Rue Saint-Georges, Cambrai

    Sont exposés :
    - le livre du conférencier, Les Antoinistes (Ed. Brépols)
    - un article de l'Observateur du Cambrésis du mercredi 31 mai 2000 ''Rencontre avec des Antoinistes Caudrésiens, la force de l'âme''
    - un faire-part de décès de la Voix du Nord d'un membre de la famille Musin

        Dans le cadre du programme Une heure, une oeuvre, après les Irvingiens (ou catholiques-apostoliques) de Montigny-en-Cambrésis (où se trouve un des leurs trois lieux de culte français), Régis Dericquebourg présente les Antoinistes à Caudry.
        L'exposé est illustré par des diapositives (temple de Caudry, photo de Louis Antoine, reproduction des illustrations finissant l'ouvrage du conférencier).

        Après avoir signalé que l'Antoinisme est une "petite religion" (on sait que les spécialistes ont du mal à trouver un consensus quant à trouvé un nom à ce que l'on appelle communément dans la presse "secte"), Régis Dericquebourg, habitué en tant que Maître de conférence à Lille 3 à s'adresser à un public, rappelle les grands événements de la vie de Louis Antoine, fondateur du mouvement : le travail, la vie sociale, les lectures, les voyages, et le spiritisme, moment important de son parcours, et la rencontre avec Léon Denis (qui se définit comme socialiste-spirite), successeur d'Allan Kardec, qui fit des conférences dans le Nord de la France et en Belgique.

        On évoque Ferdinand Delcroix, professeur d'Athénée, guérit par le prophète-guérisseur d'une laryngite qui l'empêchée de travailler.
        Après le développement de la nouvelle religion, avec les nouveaux temples et l'héritage de Mère (les sociologues remarquent l'importance du rite de passage que certains adeptes réclamaient, avec qui Mère du composer, en rappelant qu'elle nouait le ruban du bonnet sous le menton de la mariée), on évoque brièvement et obscurément la pensée antoiniste (on sent que ce n'est plus le sujet de prédilection du locuteur).

        Le temps courant, on passa à l'histoire de l'antoinisme à Caudry.
        Le temple vit le jour en 1922 à Caudry (et non Cambrai ou Le Cateau, question justement posée par un auditeur) sur l'initiative d'un adepte (ce qui est courant pour la plupart des Temples), notamment grâce à un membre des dirigeants des entreprises de dentelleries.
        La construction se poursuit jusqu'en 1925. Les premiers desservants furent Soeur Goffin, aidée de sa mère et d'une soeur. Les adeptes viennent notamment de la région de Valenciennes jusqu'à la construction de son temple en 1932. Puis c'est sa fille qui pendra la suite, avec son mari, M. Bodson jusqu'en 1940.
        C'est actuellement frère Aimé et soeur Muguette Mousin qui en ont la charge (on fait leur connaissance grâce à un article de l'Observateur du Cambrésis).
        Les adeptes sont une trentaine pour ce petit temple, et viennent de Saint-Quentin (où il y eut une salle de lecture pendant un temps), Le Cateau-Cambrésis, et les environs en général.

        La conférence se termina par les questions et le concours des auditeurs, dont on remarqua la présence du fils des desservants pendant plus de 30 ans, M. Bodson, ainsi que d'autres habitués du temple de Caudry. Bien évidemment une question sur le fait sectaire, démenti par le conférencier, rappelant que Benoît Narinx, autre connaisseur de la question, fut étonné de voir sortir le médecin du temple alor qu'il commençait son enquête, ou qu'une desservante de Lille était infirmière et aide-radiologue, etc.
        Une auditrice, permit de corriger quelques erreurs du conférencier, et rappela qu'il y eut une salle de lecture à Hazebroucq et précisa qu'il était prévu du côté français de se consacrer à la rénovation des temples existants (et donc que les constructions de nouveaux temples après Toulouse en 1993 seront mises en attente).
        Un auditeur évoqua des amis antoinistes, qu'il conduisit à Valenciennes pour la désincarnation d'une de leurs connaissances.
        Puis M. Bodson rappela une anecdote, évoquée très brièvement il me semble par Pierre Debouxhtay, lors du procès du Père : le juge, assez sceptique sur les pouvoirs de guérisseur, se vit répondre par Louis Antoine : "je sais que vous êtes hémiplégique, mais je peux vous dire que vous êtes maintenant guérit". Et cela était vrai, le juge put se lever par la suite sans problème. Régis Dericquebourg rappela que beaucoup de preuves de guérison n'ont jamais été compilées et ne sont plus vérifiables (c'est d'ailleurs la critique la plus courante entre autres, contre l'antoinisme).


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  • Commentaires

    1
    Jacques Cécius
    Mardi 17 Novembre 2009 à 23:00
    R. Dericquebourg
    Cet écrivain et conférencier fait preuve de bonne foi et d'impartialité. Même si l'on peut ne pas être d'accord avec tout ce qu'il dit ou écrit. Bravo !
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