• G.A. Mann - La force-pensée (1910)

    G.A. Mann - La force-pensée (1910)

    Auteur : G. A. Mann
    Titre : La force-pensée : la faculté unique, mécanisme de la télépathie, extériorisation de la volonté, appel et captation des forces cosmiques, théorie nouvelle de l'influence de l'homme sur l'homme
    Édition : G. A. Mann Éditeur, Paris, 1910, in-8, 234 pages
    cf. l'édition originale en anglais sur archive.org

        L'auteur analyse la pensée et la force dont elle peut se caractériser et nous donne quelques conseils avisés comme ceux-ci : "Pensez toujours et constamment à ce qui est bien, à ce qui est bon, à ce qui est beau. Ne mélangez pas vos pensées, ne mangez pas en même temps du fruit hybride de l'arbre du bien et du mal. Devenez maître de vous-même en suivant strictement les indications détaillées qui vous sont données dans l'ouvrage : Le Développement de la Volonté par l'entraînement de la Pensée, et donnez à l'esprit la maîtrise absolue sur vos désirs, sur vos penchants, sur vos joies et sur vos peines ; vous verrez ces dernières disparaître sous cette influence puissante et vos désirs, comme autant d'échelons, vous feront suivre la marche ascendante qui vous mènera vers le bien, vers la santé et vers un succès constant, sans lacune, dans toutes les choses bonnes que vous entreprendrez dans un but humanitaire."

    Source : https://www.cslak.fr/bibliotheque-edition/78-livres/1368-george-arthur-mann-la-force-pensee

     

        Evoque en fin d’ouvrage (page 216), Louis Antoine dans le cadre de l’étude sur la science chrétienne :

    CHAPITRE X

    LA FOI EN THÉRAPEUTIQUE

    La Science chrétienne. — Pas de guérison sans la foi.

        Il nous reste maintenant à traiter une question importante : elle a trait à la valeur thérapeutique de la foi. Pas de question plus discutée. Beaucoup en accueillent le simple énoncé par des haussements d'épaules, des rires ironiques ; ceux-là considèrent la foi comme n'ayant d'effet que sur les faibles d'esprit. Cependant la « foi » est un des moyens les plus employés par ceux qui guérissent.
        Il n'est pas de pays qui ne possède un ou plusieurs guérisseurs utilisant comme seul médicament la combinaison a foi et amour». En Belgique, nous avons « Antoine » pour qui l'amour découle de la foi. Antoine, le guérisseur, c'est le titre sous lequel il est le mieux connu, a ses disciples, ses croyants. Comme ses prédécesseurs et ses contemporains, il a connu les succès et les insuccès ; comme eux, il a ses admirateurs et ses détracteurs et cela suffit pour démontrer que ses idées sont personnelles, qu'il ne craint pas de vivre conformément à ses croyances et de partager son savoir avec ses semblables.

     

     

    La Revue des grands procès contemporains évoque le procès de l’auteur G.A. Mann :

        Vous ne pourrez pas, vous ne voudrez pas condamner un système que vos experts ne connaissent pas, qui leur échappe parce que leurs traditions ne leur permettent pas d'en proclamer les effets, un système qui, malgré les dogmes de l'école, a amené des résultats tels que des incurables ont été guéris. Que m'importe si ces incurables sont des imaginaires ! Plus souffrants encore que d'autres, il leur a suffi d'une heure de foi bienfaisante, foi mystique ou crédulité quelconque, pour établir et installer dans leur organisme cérébral et nerveux un état de repos absolu capable de chasser les influences morbides et les excitations maladives.
        Et tenez ! je reçois à l'instant, dans cet ordre d'idées, un document d'actualité qui trouve ici sa place : c'est le Matin de ce jour même. Permettez-moi d'analyser l'article que peut-être déjà vous avez parcouru : « La Belgique possède une nouvelle religion. Une pétition de 160.000 signataires demandent la reconnaissance d'un culte. Il provient des disciples d'Antoine le Généreux, un homme doué d'un pouvoir guérisseur extraordinaire et qui, dit-on, a rendu la santé à des milliers de malades. Les adeptes se comptent par centaines de milliers ; ils considèrent cet homme comme un des plus grands bienfaiteurs de l'humanité... »
        Un député interrogé par le rédacteur déclare :

        Jamais pétition aussi importante n'est parvenue à notre Chambre ; presque tous les adhérents du culte antonin sont des gens estimés, et il y a parmi eux beaucoup d'hommes cultivés : professeurs, médecins, etc. Des milliers d'attestations de guérisons sont jointes à la pétition. Des médecins réputés en ont signé plusieurs. Nous ne pouvons donc pas traiter légèrement un mouvement de cette importance qui persiste et progresse depuis plus de 20 ans, d'autant plus que la personnalité de son chef est digne de respect.

        Traiterez-vous, vous magistrats soucieux des intérêts privés, une telle question à la légère ? Le cas de M. Mann, toutes proportions gardées, est analogue à celui d'Antoine le Généreux. Son ambition est moins vaste ; il ne songe point à fonder une religion, comme Antoine ou comme Mrs. Eddy, fondatrice de la « Christian Science », secte qui rejette les secours médicaux et prétend que la foi seule suffit à triompher de toutes les maladies qui affligent le genre humain, Mrs. Eddy dont les Journaux nous annoncent la mort; il songe uniquement à utiliser son pouvoir et ses connaissances pour le service de ses concitoyens, libres d'ailleurs de s'adresser ou non à lui. Il ne s'agit pas ici de Lourdes, du tombeau de Saint-Louis, de neuvaines, de miracles réalisés par l'effort d'une foi exacerbée. Il s'agit d'une foi plus simple, d'ordre physiologique plus contrôlable, et qu'on ne veut pas contrôler, parce qu'il est plus simple sinon plus cruel de la supprimer. C'est la foi d'ordre physiologique dont les effets sont assimilables à ceux des globules homéopathiques, à la mie de pain dont Bottey se servit pour guérir un paralytique, au protoxyde d'oxygène, aux eaux minérales, aux potions fulminantes d'eau pure ; procédés empiriques qui n'agissent que par l'auto-suggestion, procédés psychiques qui, combinés avec l'exercice d'une méthode neuve et réelle, produisent d'efficaces résultats. 
        Il importe donc de respecter ici les limites de l'article 405 et d'éviter les entraînements de l'arbitraire. Il me parait impossible d'en appliquer ici les éléments caractéristiques sans affirmer : 1° que Mann a employé des moyens ou procédés frauduleux ; 2° qu'il les a employés sachant qu'ils n'étaient que frauduleux et qu'ils ne pouvaient avoir d'autres effets que de dépouiller des malades abandonnés.

    LE MAGNÉTISME ET L'ESCROQUERIE. - L'AFFAIRE MANN. - Tribunal correctionnel de la Seine (10e Chambre). - Réquisitoire de M. le Substitut Tortat. - Plaidoirie de Me Cornet
    (Revue des grands procès contemporains, 1911, p.249)


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