• Il n'y a ni haut ni bas

        Un exemple : il nous a été révélé qu'il n'y a ni haut ni bas ; si notre intelligence l'admet, ce n'es pas qu'elle puisse le démontrer, c'est qu'elle est contrainte à le croire, car il n'est pas dans sa nature d'en pénétrer la cause qui, seule, est la réalité.
    Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Eve qui forment la base des termes de comparaison, p.XIV-XV


        For example, in Pormpuraaw, a remote Aboriginal community in Australia, the indigenous languages don't use terms like "left" and "right." Instead, everything is talked about in terms of absolute cardinal directions (north, south, east, west), which means you say things like, "There's an ant on your southwest leg." To say hello in Pormpuraaw, one asks, "Where are you going?", and an appropriate response might be, "A long way to the south-southwest. How about you?" If you don't know which way is which, you literally can't get past hello.
        About a third of the world's languages (spoken in all kinds of physical environments) rely on absolute directions for space. As a result of this constant linguistic training, speakers of such languages are remarkably good at staying oriented and keeping track of where they are, even in unfamiliar landscapes. They perform navigational feats scientists once thought were beyond human capabilities. This is a big difference, a fundamentally different way of conceptualizing space, trained by language.
        Differences in how people think about space don't end there. People rely on their spatial knowledge to build many other more complex or abstract representations including time, number, musical pitch, kinship relations, morality and emotions. So if Pormpuraawans think differently about space, do they also think differently about other things, like time?
        To find out, my colleague Alice Gaby and I traveled to Australia and gave Pormpuraawans sets of pictures that showed temporal progressions (for example, pictures of a man at different ages, or a crocodile growing, or a banana being eaten). Their job was to arrange the shuffled photos on the ground to show the correct temporal order. We tested each person in two separate sittings, each time facing in a different cardinal direction. When asked to do this, English speakers arrange time from left to right. Hebrew speakers do it from right to left (because Hebrew is written from right to left).
        Pormpuraawans, we found, arranged time from east to west. That is, seated facing south, time went left to right. When facing north, right to left. When facing east, toward the body, and so on. Of course, we never told any of our participants which direction they faced. The Pormpuraawans not only knew that already, but they also spontaneously used this spatial orientation to construct their representations of time. And many other ways to organize time exist in the world's languages. In Mandarin, the future can be below and the past above. In Aymara, spoken in South America, the future is behind and the past in front.
    Lera Boroditsky, Does Language Influence Culture?, New cognitive research suggests that language profoundly influences the way people see the world. source : The Wall Street Journal (July/23/10) [http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703467304575383131592767868.html?KEYWORDS=LERA+BORODITSKY]

        Par exemple, chez les Pormpuraaw, une communauté éloignée d'Australie, les langues autochtones n'utilisent pas les termes "gauche" et "droite". Au lieu de cela, tout est évoqué par les points cardinaux (nord, sud, est, ouest), ce qui signifie qu'on doit dire des choses comme, "Il ya une fourmi sur votre jambe sud-ouest." Pour dire bonjour en Pormpuraaw, on se demande: «Où vas-tu?", et une réponse appropriée pourrait être: «Un long chemin vers le sud-sud-ouest. Et vous?" Si vous ne savez pas de quel côté est qui, littéralement, vous ne pouvez pas aller au-delà du bonjour.
        Environ un tiers des langues du monde (parlé dans différents environnements physiques) s'appuient sur les orientations pour l'espace absolu. À la suite de cette formation linguistique constante, les locuteurs de ces langues sont remarquablement bien orientées et capables de garder la notion de l'endroit où ils sont, même dans des paysages inconnus. Ils accomplissent des exploits scientifiques de navigation que l'on pense être au-delà des capacités humaines. C'est une grande différence, une manière fondamentalement différente de conceptualiser l'espace, formé par le langage.
        Les différences dans la façon dont les gens pensent à l'espace ne s'arrête pas là. Les gens comptent sur leur connaissance de l'espace pour construire beaucoup d'autres représentations plus complexes ou abstraites y compris le temps, le nombre, le ton musical, les relations de parenté, de la moralité et les émotions. Donc, si les Pormpuraawans pensent différemment l'espace, vont-ils également penser différemment à propos d'autres choses, comme le temps ?
        Pour le savoir, ma collègue Alice Gaby et moi avons voyagé en Australie et avons montrés aux Pormpuraawans des images qui montrent des progressions temporelle (par exemple, des images d'un homme à des âges différents, ou un crocodile grandissant, ou une banane en train d'être mangé). Leur travail consistait à organiser les photos mélangées sur le sol pour voir le bon ordre temporel. Nous avons testé chaque personne sur deux séances distinctes, chaque fois face à une direction cardinale différente. Lorsqu'on leur a demandé de le faire, les anglophones ont organisés le temps de gauche à droite. Les locuteurs d'hébreu l'ont fait de droite à gauche (parce que l'hébreu est écrit de droite à gauche).
        Nous avons constaté que les Pormpuraawans ont disposés le temps d'est en ouest. C'est-à-dire, assis face au sud, le temps passait de gauche à droite. Lorsque le sujet était face au nord, il organisait le temps de droite à gauche. Face à l'est, vers le corps, et ainsi de suite. Bien sûr, nous n'avons jamais dit à aucun de nos participants dans quelle direction ils sont dirigés. Les Pormpuraawans non seulement le savait déjà, mais ils ont aussi spontanément utilisé cette orientation spatiale pour construire leurs représentations du temps. Et bien d'autres façons d'organiser le temps existent dans les langues du monde. En mandarin, l'avenir peut être en bas et le passé en haut. En Aymara, langue parlée en Amérique du Sud, l'avenir est derrière et le passé devant.

    cf. aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypothèse_Sapir-Whorf


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