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L'Affaire Dor (Le Journal de Charleroi, 5 mars 1920)(Belgicapress)
Tribunaux
Tribunal correctionnel de Charleroi
Audience du 4 mars 1920.
L'AFFAIRE DOROn se souvient que cette affaire, dans laquelle est en cause l'ex-éditeur de la « Région » Pestiaux, contre Pierre Dor, fut remise pour entendre l'avis du procureur du Roi.
La parole est à Me Feron, substitut. Il résume l'article incriminé de la « Région » et le trouve injurieux pour Dor. Celui-ci, dans son droit de réponse dit : « Votre article contient des choses vraies, mais ce que vous alléguez à mon égard, est faux. »
Cette réponse constitue bien un droit de réponse à l'article.
Rien, dans cette lettre, n'outrepasse les droits. Quant aux tiers, il estime que, somme toute, les personnes citées ne sont pas des tiers. Des magistrats, hommes publics, y sont cités.
Faut-il considérer Alceste comme un tiers ? Non ! puisque c'est un homme public, puisque journaliste. Et puis, du moment que le droit de réponse n'est pas injurieux pour les tiers, on doit l'insérer. Me Lefevre, défenseur de Pestiaux, riposte :
Les termes dans lesquels Alceste est cité, ne sont pas des plus élogieux. Son article était reproduit très inexactement et Alceste n'aurait pas manqué de protester.
Me Lebeau est aussi cité et en des termes très élogieux. Il n'aurait certainement pas laissé passer ce passage sans protestation.
Le tribunal décide de prononcer le jugement samedi prochain.Le Journal de Charleroi, 5 mars 1920 (source : Belgicapress)
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