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l'hypnosédation
Introduite à Liège en 1992 par le Docteur Marie-Elisabeth Faymonville, elle combine hypnose et sédation consciente intra-veineuse. Initialement développée pour les interventions de chirurgie plastique sous anesthésie locale elle a été inspirée par l'utilisation de l'hypnose chez les grands brûlés par l'équipe d'Alain Forster à Genève. L'hypnosédation nécessite une étroite collaboration entre l'équipe soignante et le patient.
Vous vous êtes sans doute déjà retrouvé dans les situations suivantes : sur un chemin familier, perdu dans vos pensées, vous passez outre la route à prendre ou encore, vous êtes plongé dans la lecture d’un roman passionnant et vous n’entendez pas les personnes qui s’adressent à vous ou ne vous rendez pas compte de ce qui se passe autour de vous. C’est cela l’hypnose. C’est un état naturel que chaque être humain possède. Il peut se définir comme un état de focalisation de l’attention. Notre cerveau utilise ses capacités naturelles pour aller vers un mode de fonctionnement particulier.
Résultat : nous sommes extraits de la réalité. “La représentation de l’hypnotiseur qui plonge une personne en état d’hypnose est un mythe ! On se place soi-même en état d’hypnose, on n’est pas ‘hypnotisé’”, commente le Pr Faymonville. L’hypnose n’est pas non plus un sommeil, mais plutôt un état d’hyper-concentration. “Sous hypnose, l’esprit est occupé par quelque chose qui intéresse le patient, qui le concerne. C’est son vécu, sa mémoire”. Utilisant une forme de communication, une syntaxe et une voix particulière, l’anesthésiste invite le patient à revivre un moment heureux, synonyme de quiétude. Les dernières vacances à la plage, par exemple. Focalisé sur cet épisode de sa vie, le patient se détache de la réalité du bloc opératoire et revit calmement la plage, le soleil etc. tout en restant conscient. Il est à la fois observateur et acteur.
Tags : science, médecine
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