• L.L. Zamenhof - Hilelismo (1901) et Homaranismo (1906)

    De cette brochure publié en 1901 et qu'il intitula L'hillélisme comme solution à la question juive, Zamenhof hésita sur la manière de concrétiser son projet car, disait-il, cette pensée devait-elle s'adresser en premier lieu aux juifs, auxquels il pouvait convenir davantage.
    Son idée était très simple: à partir de la Règle d'Or définie par Hillel ("Ce qui t'es odieux, ne l'inflige pas aux autres hommes. Voici toute la Torah, le reste n'est qu'une illustration de ce principe. Maintenant, va et apprends." (Chabbat 31a) ou encore "Aime toutes les créatures." (Avot 1,12)), Zamenhof voulait transcender les différences ethniques et nationales pour que chaque homme devienne un membre de la famille humaine à laquelle il avait donné un instrument d'unité ou du moins, de dialogue, l'espéranto, et auquel il voulait ajouter une nouvelle forme spirituelle dont un des éléments fondamentaux aurait été de faire ressortir la loi essentielle de toutes les religions.
    Selon Cherpillod, Zamenhof voulait faire de l'hillélisme, un pont entre les juifs et de l'homanarisme, un pont entre tous les hommes; cette seule distinction aurait motivé le changement d'appellation.

    Certaines notes écrites de Zamenhof publiées dans les Oeuvres complètes, prévoyaient la fondation de temples situés en Suisse et la création de cultes que le fondateur voulaient neutres. L'homanarisme prit des formes tout à fait différen­tes lorsque Zamenhof constata que l'introduction d'une autre religion pouvait être la cause de divisions au sein de la famille humaine. Ainsi, il se serait tourné vers la libre-pensée ou encore, plus exactement, vers une forme de "libre-croyance" (libercredo) à laquelle, il voulait donner un nom, des fêtes, une morale et un calendrier neutres.

    L'homanarisme est un projet qui comprenait une langue commune (l'espéranto), une politique et une philoso­phie que Zamenhof lui-même qualifiait de religion; il utilisait ce terme dans son sens générique latin religare qui veut dire relier ou encore de relegere qui signifie recueillir, rassembler.L'opposition de certaines églises le fit reculer sur l'aspect du double culte mais il n'en restait pas moins très ferme quant à l'analyse qu'il faisait de cette hypocrisie involontaire de gens qui, lorsqu'ils pratiquaient une religion sous ses seuls rites (baptême, mariage, funérailles, etc.), précipitaient les générations suivantes à rejeter toutes religions et spiritualités ou pire encore, à revenir à ces prati­ques sans foi. L'homanarisme devenait donc, pour lui, ce lieu privilégié où chacun pou­vait bénéficier des sagesses et de toutes les formes de spiritualités existantes et qui res­pecteraient la Règle d'Hillel.

    Van Kleef considère que les princi­paux fondements de l'homanarisme seraient les thèses socio-politiques du philosophe français Auguste Comte (1798-1857) et celle du prophète bah'aie Bahâ'u'llah (1817-1892) et surtout de son fils ainé, Abd-al-Bahâ (1844-1921) que Zamenhof admirait tout particulièrement.

    Plusieurs biographes et historiens s'entendent pour affirmer que c'est sous l'influence de ces travaux et de l'éducation reçue que Lidia, fille cadette de la famille Zamenhof, adhéra à la religion Bahaïe.

    source : http://www.er.uqam.ca/nobel/k33440/premierdocument.html


    Preĝo sub la verda standardo
    Al Vi, ho potenca senkorpa mistero,
    fortego, la mondon reganta,
    al Vi, granda fonto de l' amo kaj vero
    kaj fonto de vivo konstanta,
    al Vi, kiun ĉiuj malsame prezentas,
    sed ĉiuj egale en koro Vin sentas,
    al Vi, kiu kreas, al Vi, kiu reĝas,
    hodiau ni preĝas.

    Al Vi ni ne venas kun kredo nacia,
    kun dogmoj de blinda fervoro:
    silentas nun ĉiu disput' religia
    kaj regas nun kredo de koro.
    Kun ĝi, kiu estas ĉe ĉiuj egala,
    kun ĝi, la plej vera, sen trudo batala,
    ni staras nun, filoj de l' tuta homaro
    ĉe Via altaro.

    Homaron Vi kreis perfekte kaj bele,
    sed ĝi sin dividis batale;
    popolo popolon atakas kruele,
    frat' fraton atakas ŝakale.
    Ho, kiu ajn estas Vi, forto mistera,
    aŭskultu la voĉon de l' preĝo sincera,
    redonu la pacon al la infanaro
    de l' granda homaro!

    Ni ĵuris labori, ni ĵuris batali,
    por reunuigi l' homaron.
    Subtenu nin Forto, ne lasu nin fali,
    sed lasu nin venki la baron;
    donacu Vi benon al nia laboro,
    donacu Vi forton al nia fervoro,
    ke ĉiam ni kontraŭ atakoj sovaĝaj
    nin tenu kuraĝaj.

    La verdan standardon tre alte ni tenos;
    ĝi signas la bonon kaj belon.
    La Forto mistera de l' mondo nin benos,
    kaj nian atingos ni celon.
    Ni inter popoloj la murojn detruos,
    kaj ili ekkrakos kaj ili ekbruos
    kaj falos por ĉiam, kaj amo kaj vero
    ekregos sur tero.

    Kuniĝu la fratoj, plektiĝu la manoj,
    antaŭen kun pacaj armiloj!
    Kristanoj, hebreoj aŭ mahometanoj
    ni ĉiuj de Di' estas filoj.
    Ni ĉiam memoru pri bon' de l' homaro,
    kaj malgraŭ malhelpoj, sen halto kaj staro
    al frata la celo ni iru obstine
            antaŭen, senfine.

    source : http://www.esperanto.mv.ru/Kolekto/Pregxo.html

    Pour la Deklaracio pri homaranismo (1913), voir http://www.homaranismo.info/DeklaracioH.htm

     


    Tags Tags : ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :