• Le consumérisme

        Dans la société d'abondance, l'importance donnée aux biens matériels a donné naissance à un mouvement qui nie l'essence même de cette société. Pendant ce temps, dans les pays moins développés, tous les efforts constituent à atteindre un plus haut niveau de production pour couvrir les besoins croissants. On se demande si l'abondance matérielle n'est pas une malédiction plus qu'une bénédiction. Elle n'est pas mauvaise en soi, mais la façon dont elle agit sur notre société détruit les avantages qu'elle devrait apporter. Au lieu de créer les conditions d'une plus grande liberté personnelle, l'effort pour atteindre l'abondance aboutit au conditionnement de l'individu, pressé de tous côtés pour acheter de plus en plus de biens matériels. Sera-t-il possible, dans l'avenir, d'utiliser l'abondance et le loisir pour permettre à l'individu d'acquérir la connaissance indispensable à sa participation à la direction de l'entreprise, créant ainsi le fondement d'une démocratie directe et active dans la société ?

    H. Darin-Drabkin, Le Kibboutz, société différente (p.324)
    Ed. du Seuil, Collections Esprit "La Société Prochaine", 1970


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