• Le Malaise social de la médecine (Revue spirite, Nov-Déc 1955)

     Le Malaise social de la médecine (Revue spirite, Nov-Déc 1955)    LE MALAISE SOCIAL DE LA MEDECINE. – Ce fut le but du Ve Congrès de Sociologie médicale, qui tint ses assises à Paris, du 14 au 16 octobre écoulé, que d'aborder, une fois de plus, cette grave question et de prendre des résolutions qui doivent trouver leur pleine valeur dans l'action.
        Si le docteur Claoué fut l'âme de cette manifestation, il fut entouré de notre autre ami le docteur Fouqué, de Lyon, et de nombreuses personnalités et militants convaincus de la valeur de leur cause. Paul Reboux, président d'honneur du Congrès, ne fut pas le moins agissant. Rappelant qu'en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Argentine et dans certains cantors de Suisse notamment, la médecine empirique collabore avec la médecine classique pour le plus grand bien du malade, le célèbre écrivain – dont nous nous plaisons, une fois de plus, ici, à louer l'infatigable activité – a posé cette question :
        « Pourquoi n'en est-il pas de même chez nous ? »
       
    Et Paul Reboux a continué, ainsi que le rapporte notre grand confrère parisien La Presse (n° 520) :
        « Il y a, présentement, une crise de la médecine. Elle est évidente. La médecine avait inspiré une confiance presque religieuse. Maintenant, le publie perd sa foi scientifique.
        « Au Congrès qui s'achève, des voix françaises et étrangères se sont élevées pour exhorter confraternellement tous les médecins du monde à faire de la médecine ce qu'elle était quand elle était partout honorée. Qu'il me soit permis de lui transmettre les remerciements des malades.
        « Quand la médecine aura subi cette transformation que vous voulez lui faire subir, elle inspirera de nouveau une confiance illimitée et remplira sa mission traditionnelle. Elle redeviendra un art où se concilieront la connaissance des choses de la nature et les dons précieux de ceux qui savent influencer, en même temps que la chair, les âmes. »
        Auparavant, le Congrès avait déploré – comme nous le déplorons nous-même – les attaques dont sont l'objet à leur tour les antoinistes, accusés à tort de détourner leurs adeptes des soins de la médecine classique !
        A leur propos, La Presse souligne avec raison que les antoinistes n'ont d'autre but, face à une société qui tend à fonder le bonheur des êtres sur des bases matérialistes, que de montrer l'être comme une âme, mais une âme incarnée.
        Et, plus loin, nous retenons ces judicieuses affirmations de nos frères en conviction :
        « Les guérisons par la Foi, disent-ils, s'obtiennent par la prière et le redressement moral des êtres ; elles existent en tous lieux et de tout temps. A Lourdes, à Lisieux, on guérit les malades par la Foi. On n'y détourne pas les malades des médecins. On obtient par la Foi. Ne perdons pas de vue que c'est Dieu qui est le grand docteur. Il ne condamne pas. Il peut nous rendre la santé par la prière d'une personne qui a foi en lui. Il arrive que la science dise « Non » et que la foi dise « Oui ». Lourdes ou Lisieux ne vont pas sur le terrain de la science. »
       
    C'est un des torts de la médecine de limiter l'être humain à son corps ; ce faisant, elle limite ses moyens ; le corps n'est que le vêtement de l'âme. L'âme est le moteur du corps. S'élevant contre les injustes accusations portées contre les Antoinistes, La Presse en souligne le ridicule et ajoute :
        « Aussi ridicules que celles portées contre les magnétiseurs – nous parlons, bien entendu, des magnétiseurs sérieux – sous prétexte que les dons qu'ils déploient ne sont pas – du moins pas encore scientifiquement explicables.
        « Aussi ridicules que celles portées contre des chercheurs, des savants qui ont enfin compris cette notion de terrain, enseignée déjà par Claude Bernard et qui s'attachent non point à soigner les effets de la maladie – la fameuse tumeur du cancer, par exemple – mais bien à rechercher et à traiter les causes de la maladie, rejoignant dans ce domaine, ce que d'instinct font les magnétiseurs et, par la Foi, les guérisseurs mystiques. »
        Enfin, voici – toujours d'après notre confrère La Presse, courageusement agissante dans le combat entrepris contre l'injustice du conformisme médical – quelques-unes des résolutions prises au terme de ce Ve Congrès de Sociologie médicale :
        « Le Congrès, considérant que certains traitements de la tuberculose et du cancer donnent des résultats heureux, soulagent, guérissent, s'élève énergiquement contre les persécutions dont ces traitements sont les victimes et réclame la liberté de leur emploi.
        « Il demande que le médecin choisi par le malade soit autorisé à contrôler l'action et le résultat de toute thérapeutique officielle ou non.
        « Il se promet d'obtenir la suppression des décrets qui ont institué l'Ordre des médecins, organisation dictatoriale profondément contraire à l'esprit français et le retour à la situation de 1939.
        « D'obtenir aussi que, dans les hôpitaux, sauf cas d'urgence, chacun puisse recevoir les soins du médecin de son choix et non de médecins imposés.
        « Demande qu'on revienne au régime légal laissant aux seuls praticiens le pouvoir de Vacciner ou non. »
        Puissent ces vœux – auxquels nous nous associons pleinement – être entendus et retenus par le législateur. Ce sera un grand bien fait pour ceux qui souffrent. – (R. S.)

    Revue spirite, Novembre-Décembre 1955


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