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Les Salles de lectures avant le temple de Verviers
Pierre Debouxhtay précisait que "la région de Verviers est une de celles où l'Antoinisme s'est implanté assez profondément". (p.259)
Non seulement, le premier temple consacré par le Père même y vit le jour en 1911, mais il y a aussi un temple consacré à Verviers même en 1914, soit le 6e de la Belgique.
On a aussi chez cet auteur l'étendue de l'implantation par le nombre des salles de lecture dans la région : à Verviers même (32 rue aux laines et 12 rue des Hospices), Andrimont (27 rue Haute), Cornesse (Fond de Noulé), Dison (47 rue Trauty), Dolhain, Ensival (42 rue Butgenbach), Fraipont (chez Eischet, 317), Grand-Rechain (chez M. Bémelmans, 2 Haut du Village), Heusy (rue de l'Usine), Jehanster (rue de l'Église), José (route de Fayime chez Lambert Courtois), Thimister (Plenesses), Wegnez (rue Lurtaigue)... Quelques-unes existaient encore vers 1920.Michel Meeus signale des antoinistes dans la paroisse de Saint Hubert (à Wegnez, situé entre Lambermont à l'Est et Pepinster au Sud-Ouest). Et dit p.27-28 : Au début des hostilités (de la guerre 1914-1918), les antoiniste avaient loué un petit local en la paroisse de Battice, sur la route en direction de Petit-Rechain ; l'endroit attirait surtout des habitants de Verviers et de Dison. Le curé de José connaissait une personne qui en faisait partie, ce qui représentait 1,5 pour 1000 de sa seule paroisse sur 10 que comptait le doyenné. Le petit local fut fermé après trois ans environ.
8 paroisses sur 13 du doyenné de Limbourg étaient atteintes, parmi lesquelles Limbourg avec 0,5 % des habitants et Petit-Rechain avec 2%. Mons, aux confins de Dison, était pourvu d'un local et d'un pasteur. Trois villages possédaient un temple : Bilstain, sans aucun membre. Heusy et Stembert (entre cette localité et Surdents). Ce dernier était assez fréquenté. Les antoinistes faisaient des progrès à Dison et à Dolhain, ils avaient même célébré un enterrement.
Dans les années 30 (p.31-32) : En 1930, 85 % des paroisses du doyenné de Verviers abritaient des antoinistes. Ils étaient assez nombreux dans celle de Saint-Roch (dans l'agglomération verviétoise) et où 2 pour 1000 de la population de Hodimont les suivaient. Par contre, Soiron, village campagnard au Pays de Herve, ne comptait aucun adhérent. Un temple, qui datait peut-être de 1920, était situé dans la paroisse de Verviers Notre-Dame.
Plus loin, la moitié des paroisses du doyenné de Limbourg comptait des antoinistes. En 1921, des réunions se tenaient à Bilstain et réunissaient trois à quatre familles (1,5 % de la population). Dolhain possédait un lieu de prières et Stembert un temple. Deux ans plus tard, l'évêque auxiliaire Kerkhofs constata que le nombre d'antoinistes n'augmentait pas à Dison. Un petit temple se trouvait à Heusy, où venaient souvent des personnes d'Ensival, au nombre d'une vingtaine, alors que peu de personnes fréquentaient celui de Stembert, la plupart provenant de Verviers. Les antoinistes à Dison et Heusy pouvaient être estimés à 1 %.
En 1921, le doyen de Montzen relata que l'antoinisme était presque inconnu à La Calamine ; à Moresnet, on en parlait. Huit ans plus tard, il signala que la création d'une section à Welkenraedt était tombée à l'eau, mais La Calamine comptait quelques antoinistes.
Dans les années 30 (p.39) : Le succès de l'antoinisme diminua dans le doyenné de Verviers, dont la paroisse Notre-Dame au chef-lieu disposait d'un temple qui datait peut-être de 1920. Si les disciples d'Antoine étaient assez nombreux à Saint-Roch et que Hodimont eut droit à un enterrement antoiniste en 1930, le doyen signala en 1933 que le mouvement avait diminué à Saint-Hubert, suite au départ de zélateurs et que le temple de Grand-Rechain avait disparu. Par rapport à la population, le nombre d'antoinistes peut être estimé à 2 pour 1000 à Hodimont en 1930, à 2 %, 1,5 % et 1 % à Grand-Rechain de 1931 à 1933. Soiron, village à la campagne, fut la seule paroisse qui ne connut pas l'antoinisme.
Mère fit fermer les salles de lecture en 1932 pour contrecarrer les zèles de desservants indépendantistes.
Tags : Verviers, Stembert (Verviers)
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