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Mantes-la-Jolie (Louis Barron, La Seine)
Vue de la Seine, Mantes-la-Jolie nous paraît aussi jolie que son épithète : des allées touffues, ombrant ses quais, ne parviennent pas à nous cacher ses maisons d'une blancheur avenante, par-dessus lesquelles les tours de sa cathédrale gothique, soeur aînée de Notre-Dame de Paris, s'élèvent puissantes et sombres. La ville mérite une escale. Son ex-auditoire royal, blasonné aux armes de Louis XII et d'Anne de Bretagne, son élégante fontaine de la Renaissance, les débris de son château-fort et de ses remparts, maintes fois assiégés, son quartier des tanneries, son théâtre, ont du caractère ou du style, enfin ses alentours sont réellement pittoresques.
Vous vous récriez : Eh quoi ! vous moquez-vous ? Du pittoresque ici, à quinze lieues de Paris, en plat pays ? - Regardez plutôt : Le canot laisse à droite le vieux Limay, le coteau des Célestins, dont le poète Régnard a chanté la vigne :
Que sur le clos Célestins
Tombe à jamais la rosée !
puis l'Ermitage de Saint-Sauveur, mais il s'arrête au château de Rosny, berceau et résidence de l'illustre ministre de Henry IV, Maximilien de Béthune, baron de Rosny, duc de Sully. Le château n'est plus l'édifice féodal qu'il devait être, mais il a bonne mine encore et convient à la fortune de son richissime propriétaire, M. Lebaudy.Louis Barron, La Seine, 19.., p.322
source : Gallica
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