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Robert Vivier - Délivrez-nous du mal - Arrivé à la caserne
Il prit le chemin de fer à Seraing, changea à Liège puis à Bruxelles, et arriva à Bruges vers le soir. Cétait son premier voyage. Se doutait-il qui en ferait d'autres, de bien plus grands ? Jusqu'à ce dernier voyage, tout petit celui-là, dans les bois de Neuville, - voyage pendant lequel il aurait si froid, et que les adeptes referaient fidèlement ensuite, chaque année, en chantant le cantique du culte.
A Bruges, sur le quai de la gare, un sergent du 3e de ligne, en petite tenue, attendait. Il n'attendait pas Antoine seul : il y en avait bien d'autres, qu'on reconnaissant à leur petit paquet. Ils riaient d'une air pas trop rassuré et se sentaient un peu ridicules, déjà séparés des civils qui les entouraint amusés, libres, indifférents. Ils partirent pour la caserne sans tralala et sans clairon. Ils ne savaient pas encore marcher au pas.Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
Ed. Labor - Espace Nord, p.45-46Tags : biographie, Seraing
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