• Unitif Juillet 1941 - Comment le Père a commencé à guérir par la foi

    COMMENT LE PÈRE A COMMENCÉ

    A GUÉRIR PAR LA FOI

    LA CROYANCE EN DIEU RÉSULTE DE L'INTELLIGENCE ;
    LA FOI QUI EN EST L'OPPOSÉ, LE REND PALPABLE
    DANS LE CONNAIS-TOI

        Dans l'incarnation, l'intelligence dirige l'homme, par elle il imagine ce qu'il n'a pas acquis et il se croit dans la vérité. On pourrait penser qu'il doit être autant à même de pénétrer celle-ci que son intelligence est plus développée. Comment pourrait-il être convaincu, puisqu'au lieu de se baser sur l'expérience il ne se rapporte qu'à ceux qui l'ont devancé, qui étaient beaucoup plus ignorants que lui, puisque l'intelligence grandit sans cesse ! Voilà pourquoi il existe diverses croyances par lesquelles l'humanité se divise.
        Nous recourons à des pratiques religieuses sans nous rendre compte de la réalité, c'est pour cette raison que les croyances diffèrent par la forme et que toutes ont leur manière de prier Dieu et de L'adorer.
        Nous croyons tous être seuls dans la vérité et nous nous étonnons que les adeptes d'autres doctrines ne s'aperçoivent pas de leur erreur. Il est naturel que celui qui n'éprouve plus de satisfaction dans celle où il a été élevé, adhère à une autre qui répond mieux à ses vues : ceux d'après lesquels il se rapporte ont agi de même, mais il sera de parti pris aussi longtemps qu'il ne s'est pas rendu compte par lui-même.
        I en est d'autres encore qui abandonnent la croyance pour suivre leurs instincts ou recourir à la science ; ils deviennent matérialistes, ne proclament plus que le néant ; mais ils ne seront pas plus certains qu'auparavant s'ils ne cherchent pas à se connaître. Voilà comment nous nous satisfaisons, nous avons la croyance telle que nous l'imaginons tant que nous n'avons pas acquis la foi.
        Je croyais aussi en Dieu et je n'ai jamais cessé de le faire, mais j'ai voulu me convaincre de son existence : voilà ce qui m'a fait recourir à diverses doctrines. Ma croyance était solide parce qu'elle était sincère, mais comme celle des autres elle est de parti pris, je voulais, comme on dit, servir Dieu avant de m'être acquis la foi.
        Cependant sans le réconfort que j'y puisais, j’aurais été bien malheureux. Tout jeune, j'ai été éprouvé et c'est ce qui a fait mon bonheur. La science m'a condamné ; mais la croyance en Dieu m'encourageait et me soutenait car ma vue s'élargissait et la foi me pénétrait. C'est par elle que j'ai compris l'inspiration et que j'ai pu me suffire à moi-même. La maladie m'avait tellement affaibli que par moments je ne savais plus si j'avais un corps, mon esprit était devenu d'une sensibilité incroyable, je palpais tous les fluides dans lesquels puisais les pensées pour me diriger. C'est ainsi que je me sentis attiré vers les autres croyances dont j'ai alimenté mon âme. J'en ressentais une grande satisfaction parce qu'elle m’empêchait de router de rien.
        Étant allé à l'étranger, en Allemagne et en Russie, comme ouvrier métallurgiste, j'avais pu, malgré la maladie d'estomac dont j'étais affligé, économiser un petit pécule qui me permettait de vivre sans travailler. Je compris que je me devais à mes semblables, c'est alors que je ressentis la foi qui m'affranchit de toute crainte au sujet de l'âme, j'étais convaincu que la mort est la vie, le bonheur que j'en éprouvais ne me laissait plus dormir, je m'inspirais ainsi le devoir de me dévouer toujours davantage envers ceux qui souffrent moralement et physiquement et je continue la tâche car leur nombre augmente sans cesse. Je leur raisonnais l'épreuve, sa cause et son efficacité. Sans la foi qui ne soutenait j'aurais été bien souvent embarrassé et tracassé devant la foule de malades qui, nuit et jour, pendant plus de vingt-deux ans, sont venus me demander assistance. Mais ma longue expérience me fit reconnaître que les plaies du corps ne sont que la conséquence des plaies de l'âme. C'est à celle-ci que j'ai donc appliqué le remède, je n'ai jamais cessé de la raisonner aux malheureux qui se trouvent dans la même situation que celle que j'ai pu traverser et qui se désespèrent. Beaucoup ne se contentent pas de venir à mes opérations, ils assistent aux réunions le dimanche et vous savez mieux que moi comme ils prennent la Révélation à cœur. C'est ainsi que je me suis acquis insensiblement la foi. C'est par elle que je prête concours à tous ; mais aujourd'hui mon pouvoir qui s'est agrandi me permet d'opérer à la fois sur un grand nombre aussi bien qu'auparavant sur une seule personne.

    Unitif, Numéro spécial, Juillet 1941


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