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Voluspa (Apocalypse islandais)
La Völuspa
"Les prophéties de la voyante"
Je demande l'attention de tous
Adultes et enfants
Grands et petits
Rejetons de Heimdall.
Père des Occis! Veux-tu que moi
Je récite bien
Les anciennes histoires des hommes,
Mes plus lointains souvenirs?
Je me souviens des géants
Nés au commencement.
Ceux qui naguère
Me nourrirent;
Je me souviens de neuf mondes,
Neuf grandes étendues,
Où le glorieux arbre a
Racines sous la glèbe.
Je sais qu'il est un frêne
Appelé Yggdrasil,
Arbre altier, sacré,
de blanche boue aspergé.
De là viennent les gouttes de rosée
Qui tombent dans les vallées.
Toujours vert, il se dresse
Au-dessus de la source d'Urd
D'abord les fils de Burr
ont élevé les terres
créé Midgard,
superbement formée;
le soleil a brillé au Sud
Dans la salle de pierre,
alors du sol poussèrent
de vertes prairies.
Le soleil vint au sud, soeur de la Lune,
Son bras droit reposant au bord du ciel;
Elle ne savait où se trouvait sa demeure,
La Lune ne connaissait pas encore son pouvoir,
Les étoiles ne savaient pas leur place.
Les dieux s'assemblèrent en conseil
Dans la grande halle, divinités suprêmes;
À la Nuit et à la Lune croissante ont donné leurs noms,
Ils ont nommé Matin et Midi,
Aube et Crépuscule, pour l'établissement du temps.
Les Ases se réunirent à Idavold,
Ils élevèrent sanctuaire et demeure,
Etablirent une forge à bijoux,
Ils façonnèrent des pinces et forgèrent des outils.
Ils jouaient aux jeux dans le bosquet,
ils étaient rieurs;
Ils ne manquaient pas d'or
Jusqu'à ce que trois géantes arrivent,
Géantes jeunes filles,
Pleines de force,
De Joltünheim.
Les Dieux réunirent leur haut Conseil.
Dans la salle du jugement;
Que devaient façonner les nains
A partir du sang de Brimir et des os de Blain?
(ndlr : géant hermaphrodite: Brimir et Blain sont les deux autres noms donnés au Géant primordial, Ymir, qui a été tué par "les fils de Burr", et dont le corps a été utilisé pour créer le monde.)
Mótsognir (preneur d'énergie) devint le plus grand des nains, et Durinn après lui;
Les nains firent comme Durinn l'avait indiqué, de la terre,
Un grand nombre de formes humaines.
Nyi, Nidi,
Nordri, Sudri,
Austri, Vestri,
Althiof, Dvalin,
Nar et Nain,
Niping, Dain,
Bifur, Bafur,
Boer;mbur, Nori,
An et Anar,
Oin, Moedvitnir.
Veigr et Gandalfr,
Vindalfr, Thrain,
Thekr et Thorin ,
Thror, Vitr et Litr,
Nar et Nyradar -
Voici les nains
- Reginn et Radsvidar -
Parfaitement énumérés.
Fíli, Kíli,
Fundinn, Nali,
Hepti, Víli,
Hanarr, Sviorr,
Frar, Hornbori,
Frægr et Loni,
Aurvangr, Iari,
Eikinskjaldi.
Humains, sachez la lignée de Dvalin
Qui remonte au temps lointain de Lofar,
Ils allèrent à Iörovellir et Aurvangar,
Abandonnant leurs habitations sous la roche.
Il y avait Draupnir
et Dolgþrasir,
Har, Haugspori,
Hlévangr, Gloi,
Skirvir, Virvir,
Skafidar, Ai,
Alfar et Ingvi
Eikinskjaldi,
Fialarr et Frosti,
Finnr et Ginnar;
Aussi longtemps que les hommes se souviendront,
La lignée remontera à Lofarr.
Jusqu'à ce que trois Dieux quittèrent le groupe,
Puissants, aimants, Ases de la Grande Halle,
Ils trouvèrent sur le rivage un Frêne et un Orme,
Sans force, ni destinée.
Ils ne possédaient ni souffle, ni sens, ni sang,
Ni son, ni couleur de vie:
Odin leur donna le souffle, Höenir les sens,
Lothur leur donna le sang et les couleurs de la vie.
D'ici vinrent les filles
Savantes en toutes choses,
Trois, venant de la mer,
qui s'étend sous l'arbre;
L'une est appelée Urd,
Verdandi l'autre
- elles gravaient des bâtonnets -
La troisième est Skuld:
Elles ont fait les lois
Elles ont fixé les vies
Des fils des hommes
La destinée des mortels.
Elle se souviennent parfaitement
De la première guerre dans le monde,
Quand Gellveig était fichée à la pointe des lances
Et dans la demeure de Har, elle fut brûlée.
Trois fois brûlée, trois fois née à nouveau,
Malgré tout, elle vivait toujours.
Ils l'appellèrent Heidr lorsqu'elle entrait en leurs demeures,
Une völva aux bonnes prophéties, sage en charmes.
Factrice d'incantations, savante en magie.
Toujours bien accueillie par les mauvaises femmes.
A nouveau les dieux se rendirent à la grande halle
Tinrent conseil pour décider si
Les Ases paieraient le tribut
Ou tous les Dieux devraient recevoir une offrande.
Odin lança sa lance sa lance au dessus des armées,
Dans la première bataille du monde;
L'enceinte de la forteresse des dieux,
fut brisée
Champ libre fut laissé aux Vanes vainqueurs,
Ayant rompu le rempart
De la forteresse des Dieux.
Une fois encore les dieux se rendirent en leur salle de jugement,
Tinrent conseil pour découvrir qui
Avait empester l'air de putréfaction
Et offert la femme d'Oder aux géants.
Seul Thor se battit, ivre de colère,
- Il restait rarement tranquille lorsqu'il entendait de telles paroles!
Les promesses furent oubliées, les voeux et les serments brisés,
Les accords sollennels jurés entre eux.
Je connaîs aussi Heimdal et son cor,
Cachés au pied d'Yggdrasil,
Habitué au ciel transparent;
Il est aspergé par la rosée blanche
De la promesse de Alfadir.
Voulez-vous en savoir plus et d'avantage ?
Je pratiquais le Seidr assise seule lorsque tu es venu,
Terreur des dieux, et que tu as scruté en dessous.
Que me veux-tu? Pourquoi railler?
Odin, je sais où se tient ton oeil ; il est caché,
Au fond du puits de Mimir.
Chaque matin, Mimir boit l'hydromel
A la promesse de Valfadir.
Voulez-vous en savoir plus?
Anneaux serre-bras et colliers,
Odin lui offrit
Afin acquérir son savoir, connaître sa magie,
De plus en plus étendu est son savoir
Sur les neuf mondes.
J'ai vu les Valkyries, arrivant du plus reculé,
Désireuses de chevaucher vers les dieux savants
Skuld portant la targe, Skogul un bouclier, Gunn, Hild, Gondul et Geirskogul:
Légitimement j'ai nommé les servantes du Seigneur des Armées,
Indomptables cavalières, les Valkyries.
J'ai vu Balder, le Dieu ensanglanté, le fils d'Odin,
Son destin encore en attente.
Grande, élevée au-dessus de la plaine, une plante poussait,
Merveilleusement fine, le gui.
De cette plante, aussi fine fut-elle, vint, tiré par Hoder,
La flêche fatale qui abatti le dieu;
Le frère de Balder est bientôt né,
Bien qu'âgé d'une seule nuit,
Il tua, le fils d'Odin.
Cheveux sales et non peignés,
Celui qui tira sur Balder ne fut pas voué à l'oprobre;
Mais Frigg(mère de Balder) pleurait dans Fensalir
Le malheur du Valholl.
Voulez-vous en savoir plus?
Villi savait comment nouer des liens,
Forts et rêches étaient
Les liens faits des intestins tendus.
J'en connais un attaché dans le boqueteau près des sources ardentes;
Une forme à l'aspect rusé, c'est Loki;
Sigyn, son épouse, est assise au près de lui,
Quoique ce qu'il lui arrive ne lui plait guère.
Voulez-vous en savoir plus?
Venant par l'Est à travers la vallée vénimeuse,
Coule Slider, une vague de haches et d'épées.
Au Nord, dans Nidafioll, se trouve la demeure des parents de Sindri,
Au mur doré.
Dans Okolnir il y a aussi une autre halle,
La salle de la bière du géant Brimir.
J'en vois une troisième , que la lumière du soleil n'atteint pas,
Dans Nastronn: les portes sont face au nord,
À travers les grilles s'égoutte le venin,
Les squelettes des serpents ossaturent cette maison.
Ici trempent les hommes tourmentés par l'épaisse boue,
Les parjures , les infâmes assassins,
Ils ont trahi celles à qui l'on chuchotait les runes,
Nidhogg ôte le sang du corps des morts,
Fenrir les dépèce
Voulez-vous en savoir d'avantage?
A l'Est, siège une vieille femme, dans la forêt de fer:
Elle nourrit les parents de Fenrir,
Celui-ci, loup colossal,
Dévorera, à la fin, le soleil.
Rassasié de la chair des hommes promis à la mort,
Il répand le sang sur le siège des Dieux;
Le soleil brillera d'une couleur noire
Durant les étés suivants,
Terribles seront toutes les tourmentes
Voulez vous en savoir d'avantage?
Le guetteur des géants, le joyeux Eggthir,
Est assis sur son éminence jouant de la harpe;
Le coq rouge, nommé Fjalarr,
Chante du haut de la potence.
Gullinkambi chante dans la demeure des Ases,
Il réveille les guerriers d'Odin:
Un coq rouge, lui aussi, comme le sang, appelle
Sous terre depuis la demeure de Hel.
Garmr, le chien géant, hurle furieusement devant l'entrée de Hel,
Les chaînes se romperont, la bête se libèrera:
Je connais de nombreux charmes, je devines loin dans le futur
Le jugement des dieux qui donnent la victoire.
Le frère frappera le frère et les deux tomberont,
Les parents tromperont leur filiation;
Le chaos sera sur la terre, une époque d'adultère,
Le temps de la hache, le temps de l'épée,
Des targes brisées,
Une période de tempête, l'ère des loups,
Jusqu'à ce que le monde s'écroule sur lui-même;
Nul homme n'aura pitié de quiconque.
Les fils de Mimir peuvent jouer,
La destinée s'enflamme rudement à l'incantation du viel Galarhorn;
Heimdal souffle fort dans son cor,
Odin interroge la tête de Mimir.
Yggdrasil , le frêne géant , tremble et gémit;;
Fenrir s'est délié, tous frémissent sur le chemin de Hel,
Avant qu'il ne soit dévoré par Surt(le feu: mangé par le..).
Que font les Ases?
Que font les elfes?
Joltunheim geint, les Ases tiennent conseil
Les nains grondent devant les portes de pierre,
Les maîtresses murailles.
Voulez-vous en savoir encore plus?
Hrym surgissant de l'Est, lève haut son bouclier;
Iormungandar se tord de rage
En proie à la transe des géants.
Le serpent immense fouette les ondes
Nelfor, l'aigle au blanc bec, dévore les morts,
La barque des Ombres est libre.
Le Navire vogue vers l'Est, gouverné par Loki
Accompagné des enfants de Muspellheim,
Lignage des monstres, alliés du loup,
Tout ils suivent le frère de Byleist.(Loki)
Surtr vient du Sud, lui le dévoreur de branche(le feu, langage scaldique)
L'épée de Hel foudroie tout,
Les rochers s'éffondrent, les géants bougent,
Les hommes sont en route pour Hel,
Les cieux s'ouvrent en deux.
Un désatre de plus s'abbat sur Hlin
Lorsque Odin vient combattre le loup;
Le vaillant vainqueur(Frey) de Beli combat Surtr;
Ainsi meurt l'époux(Odin) de Frigg.
Voici qu'arrive le vaillant fils de Sigfader,
Vidar, afin de tuer le loup,
Il plonge son épée dans le coeur du fils de Hvedrung,
Et d'un fatal coup, venge son père.
Gueule béante,
Celui qui entoure la Terre,
L'illustre serpent
Ecarte ses mâchoires terribles.
Empoisonnant le fils d'Odin,
Qui tuera le monstre.
Le fils de Hlodyn surgit,
Le fils d'Odin survient,
Le plus valeureux des guerriers
Afin combattre le serpent;
Blesse terriblement le dragon de Midgard,
Les hommes quittent leurs demeures;
Le fils de Fjorgin recule de neuf pas
Fuyant devant le ver sans crainte de la déchéance.
La mer engloutit la terre,
Le soleil s'obscurçit,
Les étoiles luisantes changent de place dans le ciel,
Les fumées volent, les flammes rugissent,
Le ciel s'embrase.
Je vois alors la terre surgir une seconde fois
Hors de l'écume, belle et verte;
Les cascades s'écoulent, et plus haut qu'elles, par dessus les montagnes, l'aigle vole et pêche le poisson.
Les Ases se réunissent à nouveau dans Idavold:
Du puissant ver de Midgard ils devisent,
Se souvenant des temps anciens,
Et des runes ancestrales que grava Fimbultir.
Les merveilleuses tablettes d'or seront retrouvés dans l'herbe verte,
A nouveau les trésors distribués
Les champs stériles donneront de nouvelles récoltes,
Balder reviendra, les maux vaincus;
Balder et Hoder habiteront ensemble dans la salle de Hropt le victorieux,
Le maître de la halle des guerriers morts au combat.
Voulez-vous en savoir plus ?
Hoenir sait comment tirer les runes,
Les fils des deux frères vivront dans la vaste plaine des vents.
Voulez-vous en savoir plus?
Je vois une halle, plus brillante que le soleil, au toit couvert d'or du nom de Gimlé:
Là, vivra pour toujours dans la plénitude les troupes fidèles.
Chevauchant vers eux le magnifique souverain borgne.
FIN
source : http://www.sagesse-primordiale.com/Voluspa.htm
Tags : apocalypse, eschatologie
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