• Bordeaux (Louis Barron - Le nouveau voyage de France (1899))

        De l'opulente ville bourgeoise se distingue trop peut-être une ville de travail dont l'on ne soupçonnerait pas l'existence active, humble et pauvre, si l'on ne prenait la peine de visiter les interminables faubourgs espacés aux environs des quatre gares, aux extrémités des quais, aux Chartrons, à la Bastide. Là, cent cheminées colossales enfument l'air, et de grands murs noirs enclosent autant d'usines diverses : raffineries de sucre, minoteries, fabriques de conserves alimentaires, de biscuits, de chocolats, huileries, brasseries, filatures de laine, teintureries, tanneries, cordonneries, manufactures d'espadrilles et de lingerie, chantiers de construction, tonnelleries, verreries, fabriques de bouchons, de caisses, raffineries de tartres et autres industries vinicoles, sans oublier les fonderies de métaux, les ateliers de grosse chaudronnerie, les raffineries de pétrole, les fabriques de porcelaine et de faïence de Bacalan. « Une population très honnête d'ouvriers, de commis, de matelots de manœuvres au service du port, habitent en ces parages de grandes rues mornes, d'un étrange contraste avec les splendeurs de Tourny et Fondaudege. »

    Louis Barron, Le nouveau voyage de France (1899)
    souce : gallica


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :