• Bordeaux (1964)

    Bordeaux (1964)

    Adresse : 42, rue Goya (coin de la rue Sainte-Luce) - 33000 Bordeaux



    Style : Art Déco

    Panneau : Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

    Temple avec photos

    Date de consécration (par un délégué du Collège des Desservants au Nom du Père, soeur Mathilde Elskens) : 25 octobre 1964

    Anecdote : c'est Soeur ELSKENS qui assura à la Grande Tribune les Opérations à l'intérieur, assistée par Frère JEANNIN (Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France, le titre de Représentant du Père ne sera porté en France qu'à partir de 1988) à la Petite Tribune. Toutes les Opérations eurent lieu à l'intérieur, l'autorisation de l'Opération sur le seuil n'ayant pas été donnée par le maire.
    C'est le seul temple du sud-ouest de la France.
    Les communes limitrophes de Caudéran et Le Buscat sont habitées par une population vieillissante et aisée. Caudéran est la banlieue chic, construite au XIXe siècle. Elle maintenant rattaché à la ville de Bordeaux en 1965.
    Le temple se trouve dans le quartier historique du XVIIIe siècle, Saint-Seurin-Fondaudège : quartier résidentiel plus familiale, mais actuellement tout aussi aisé.

  • www.bordeaux-da-scoprire.it

    Escursione a Bordeaux : l'Antoinismo.
    Ecco un argomento che si situa realmente tra il metafisico e lo spiritico.
    Louis Antoine nasce in una famiglia modesta nel 1846 in Belgio. Diventa minatore, ma legge Allan Kardec e si interessa allo spiritismo.
    Con gli anni, avrà un grande successo popolare quale guaritore e taumaturgo. Fonda quindi il suo movimento spirituale. I suoi seguaci lo chiamano il Padre. Movimento che crede alla reincarnazione, agli spiriti, al karma alla fratellanza, l'Antoinismo é anche pacifico ed ecumenico.
    Secondo alcuni, Antoine, Guru strampalato, in realtà fu una persona molto vicina ai poveri. Vegetariano, predicava una fratellanza universale ed aveva un grande rispetto per tutte le religioni.
    Oggi l'Antoinismo é una delle rare sette "non pericolose" secondo la Miviludes, l'attentissima autorità francese di studio delle sette. Infatti gli Antoinisti non chiedono soldi o servizi e non praticano alcun indottrinamento. Senza Bordeaux da scoprire e le nostre visite di Bordeaux avreste mai conosciuto gli Antoinistes?

    Traduction :
    Excursion à Bordeaux : Antoinisme.
    Voici un sujet qui se situe vraiment entre le métaphysique et le spirituel.
    Louis Antoine est né dans une famille modeste en Belgique en 1846. Il devient mineur, mais lit Allan Kardec et s'intéresse au spiritisme.
    Au fil des ans, il est devenu très populaire en tant que guérisseur et thaumaturge. Il a ensuite fondé son propre mouvement spirituel. Ses disciples l'appelaient le Père. Mouvement qui croit à la réincarnation, aux esprits, au karma et à la fraternité, l'antoinisme est également pacifique et œcuménique.
    Selon certains, Antoine, gourou farfelu, était en fait une personne très proche des pauvres. Végétarien, il prêchait la fraternité universelle et avait un grand respect pour toutes les religions.
    Aujourd'hui, l'antoinisme est l'une des rares sectes "non dangereuses" selon la Miviludes, l'autorité française très attentive à l'étude des sectes. En fait, les antoinistes ne demandent ni argent ni services et ne pratiquent aucun endoctrinement. Sans Bordeaux à découvrir et nos visites à Bordeaux, auriez-vous jamais fait la connaissance des Antoinistes ?

    source : www.bordeaux-da-scoprire.it/insolite.php


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  • Spirites à Bordeaux (Bulletin de l'Union spirite française, v9, 1929)

        BORDEAUX. – Malgré son grand âge Mme Agullana continue avec une fidélité digne d'exemple à servir l'idée qui nous est chère. Retirée dans un coin de campagne, elle reçoit, avec son affabilité bien connue, tous les spirites qui sont de passage à Bordeaux et se font un devoir d'aller la saluer.
       * Dans cette même ville, le groupe spirite « Les Amis Réunis » à la tête duquel se trouve Mlle Marie Coste, s'emploie à propager parmi les ouvriers la vérité qui découle du spiritisme. Des réunions ont lieu tous les 15 jours et sont régulièrement suivies.
        La Bibliothèque de ce groupe s'est enrichie ces derniers mois de plusieurs volumes offerts par les Editions Jean Meyer. Les ouvrages mis ainsi à la portée de tous sont lus avec beaucoup d'intérêt par les adhérents de ce groupe auxquels nous adressons nos encouragements pour la poursuite de son travail.
        * Sous la direction de la dévouée animatrice, Mme Escalère, le Groupe Jean de la Brède, de Bordeaux, s'emploie à enseigner à ses membres le sens véritable de la vie. C'est un difficile et un beau programme qui mérite d'être poursuivi. Le Groupe Jean de la Brède a ses réunions générales chaque dimanche ; le mercredi est réservé exclusivement aux personnes souffrantes quelles qu'elles soient. Le vendredi est le jour des visites à domicile ; des membres charitables du groupe vont dans les taudis où règnent la misère et la désespérance.
        Nous sommes heureux de signaler ici la fondation dans cette ville de Bordeaux, de l'Union Spiritualiste du Sud-Ouest que préside l'éminent Dr Maxwell. Nous espérons pouvoir, un jour, parler plus longuement de l'activité de cette nouvelle Société. En tout cas elle débute sous les meilleurs auspices.

    Bulletin de l'Union spirite française (v9, 1929)


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  • BORDEAUX - Culte Antoiniste

    1964 - Culte Antoiniste
    Tympan du Temple de Bordeaux avec sa date de consécration


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  • Bordeaux - coin des rues Goya et Ste-Luce en 1961, avant la construction du temple (remonterletemps.ign.fr)

    avant la construction du temple (remonterletemps.ign.fr)

    Bordeaux - coin des rues Goya et Ste-Luce en 1966, avec le temple qui vient d'être construit (remonterletemps.ign.fr)

    avec le temple qui vient d'être construit, la façade en biais sur le carrefour (remonterletemps.ign.fr)


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  • Culte Antoiniste à Bordeaux (photo de @grinus sur gramho.com)


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  • LA DETERMINATION DE L’ÂME

    Démocratie Extraterrestre Témoignages 16 avril 2019

     

    Funérailles du Père Antoine le 30 juin 1912, en présence de plus de 15 000 personnes (Excelsior, 2 juillet 1912) 

     

    Certains lieux de prière s’abîment dans les flammes, d’autres disparaissent sous le sable et les flots et d’autres perdurent avant de s’éteindre en silence. Je poussais la porte d’entrée du 42 rue Goya. Le temple était ouvert. Les brochures à l’entrée exposaient l’Enseignement Révélé par le Père Antoine : « Le culte Antoiniste est une œuvre morale basée sur la Foi et le désintéressement » où l’on peut venir « demander assistance, en dehors de toute idée de religion puisque les maladies, les peines n’ont pas de religion ». Le sous-titre du premier numéro de L’Unitif, une reproduction du journal Antoiniste publié pour la première fois en 1911, indiquait : « Nous sommes invités à nous améliorer ». La maxime synthétisait une époque optimiste qui rappelait ce mélange de gravité, de réserve et de volonté des méthodistes anglais dont l’action morale avait abouti à la même époque, à un travail social d’une admirable efficacité.

    J’entrais dans la salle de prière. Une sœur costumée apparut brièvement pour m’accueillir en silence avant de regagner la petite pièce dénommée cabinet n°1. Je suivis la desservante du temple dans le cabinet où sont reçues tous les jours les personnes qui cherchent un accompagnement ou une prière de guérison. Une grande paix et un tourbillonnement tranquille emplissait le cabinet de cette Sœur habillée en noir. Je ressentais ces tourbillons physiquement avant même de savoir que les Antoinistes travaillaient avec des fluides. L’endroit n’était pas neutre. La Sœur non plus. Je lui posais des questions, tout en sachant que les réponses émanaient d’un champ d’expérience difficilement transmissible : la prière, la foi, la guérison sans imposition de mains.

    — Ce qui compte c’est le chemin que nous parcourons individuellement tous les jours, ce petit miracle au quotidien, leur expliqua la desservante du temple. Claire, c’est mon petit nom, leur précisa-t-elle.

    Je lui demandais comment il était possible d’accueillir des gens gratuitement tous les jours de 10 heures à 18 heures, avec les contraintes de la vie actuelle.

    — C’est un choix, répondit-elle. Le père Antoine avait prévu que les desservants du temple aient leur logement juxtaposé à celui-ci afin de pouvoir accueillir toutes les personnes à toute heure du jour et de la nuit.

    Je pensais à la charité du dix-neuvième siècle, à « ce Christ dépouillé de sa toute-puissance pour se faire homme » et à l’enseignement spirite pour qui « la première condition pour se concilier la bienveillance des bons Esprits, c’est l’humilité, le dévouement, l’abnégation et le désintéressement moral et matériel le plus absolu ». La pratique des Antoinistes s’inscrivait dans la lignée de cette prière qui opère des miracles dans le dénuement. Celui qui œuvre avec un cœur désintéressé, reçoit plus qu’il ne donne. Allan Kardec, revient continuellement sur le pouvoir de l’Amour, de la gratuité et du désintéressement sans lesquels toute recherche et action sont vaines ; il mettait en garde les médiums qui en monétisant leur lien avec l’au-delà, se font berner par des esprits moqueurs. Pour le 19e siècle le travail non rémunéré garantissait une authenticité. Les praticiens du New Age ont affirmé le contraire : ceux qui ne sont pas rémunérés prennent en charge le karma du consultant.

    Je pensais à Liliane, une rebouteuse formidable qui avait guéri en quelques instants mon petit chien qui souffrait depuis sa naissance d’une affection de la peau ; elle l’avait assis sur une chaise en face de son lit, aspergé d’eau et de paroles bénites en lui disant avec conviction : « Grand cœur, tu es guéri. » Et il avait guéri.

    Liliane reçoit toute la journée sans interruption et accepte la volonté quand il y en a. Mais l’abnégation peut épuiser. L’abnégation, aussi admirable soit-elle pose inévitablement la question de la subsistance et de la survie. Ainsi « Le Père reçut des malades pendant vingt-deux ans. Quand il commença ce travail, il avait des économies qui lui permettaient de vivre sans travailler : quand il mourut, il ne possédait plus rien ». Je craignais que ces guérisseurs discrets, témoins de valeurs immatérielles, ne s’éteignent dans le dénuement.

    Claire m’expliqua que dans un premier temps, le Père avait été catholique, puis spirite, avant qu’il ne trouve la Source :

    — Le Père a trouvé la Source par la prière, m’expliqua-t-elle.

    J’aurai voulu lui demander quel type de prière avait conduit le Père à trouver la source, car si la religion catholique transmet un texte révélé au sein de la cité et le mouvement spirite transmet la vie et la morale des esprits aux vivants, ni l’un ni l’autre ne garantissent de rentrer en contact avec la Source. Leur objectif est autre.  Je m’interrogeais. Comment transmet-on cette connaissance de la Source ? Par la prière ? Laquelle ? Par un culte moral ? Par des lectures ? Par le silence ? Par la guérison de l’autre ? Par l’attention et le secours porté à autrui ? Ce jour-là le mystère resta entier. La clé de l’énigme résidait dans notre  compréhension de la foi et de l’Amour que le Père Louis Antoine décrivait ainsi : « Un seul remède pour guérir l’humanité : La Foi ; c’est de la foi que naît l’amour ; l’amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu Lui-même ; ne pas aimer ses ennemis, c’est ne pas aimer Dieu ; car c’est l’amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir, c’est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu’il est pur de vérité. »

    L’avenir de ces assemblées libres qui poursuivent l’expérience mystique d’un thaumaturge au parcours aussi singulier que le Père n’est pas aisé. Les soixante-quatre temples Antoinistes survivent encore plus de cent ans après leur création mais pour combien de temps ? Elles voudraient que les Antoinistes puissent transmettre leur connaissance plus aisément, sans renoncer à leur frugalité, de manière plus audible. Mais peut-être tous les modèles n’ont-ils qu’un temps jusqu’au jour où le même contenu se transmet autrement.

    En attendant, je tentais de comprendre l’origine et le maniement des fluides qui emplissaient le cabinet de consultation. Pourquoi ne remplissaient-ils pas de la même manière tous les lieux de prière ? Je m’interdisais de poser cette question à Claire. Comme me l’avait expliqué Frère Guillaume qui avait servi pendant des années dans le Temple de Jemeppe : « L’antoinisme ayant été fortement décrié durant les dernières années avec le phénomène des sectes, beaucoup hésitent à témoigner. Ensuite, comme pour le spiritisme, c’est quelque chose d’intérieur qui ne se prête pas facilement aux discours. »

    Je demandais à Claire si elle pouvait faire avec moi une prière et une lecture. La desservante joignit les mains et pria. Les desservants n’ont pas le droit de prédire l’avenir, et elle ne le fit pas, mais elle partagea à demi-mot ce qu’elle avait perçu. Elle ouvrit la porte de son cabinet, et passa dans le temple pour faire la lecture. J’aurais souhaité lui parler beaucoup plus longuement, mais une vieille dame attendait son tour sur un banc du temple. Je lui promis de revenir.

    Je revins le 1er novembre.

    Un Antoiniste m’ouvrit la porte du Temple. Sur les murs peints en vert-pré, la couleur déterminée par le Père Antoine comme symbole de l’espérance, de la guérison et de la vitalité du printemps, une horloge Ikea marquait l’heure, 9h 45. La porte du cabinet était fermée. Deux officiants d’un âge relativement avancé et vêtus avec la robe révélée noire, priaient ou méditaient. À 10 h l’officiant fit sonner une petite cloche. Claire monta les escaliers de la grande tribune et se recueillit. L’officiant sur la gauche, d’une soixantaine d’années, annonça le début de l’Opération avec le texte propre aux temples français : « Mes Frères, Le Père fait l’Opération, suivie d’une lecture dans l’Enseignement. Celui qui a foi au Père, trouvera satisfaction. »

    Pour les Antoinistes belges, la satisfaction de chacun ne dépend pas de son degré de foi au Père. En Belgique, les temples n’ont ni le portrait de Louis Antoine (1846-1912) ni celui de sa femme Catherine Antoine (1850-1940), héritière à la mort de Louis Antoine du charisme de guérison. La neutralité est de rigueur et la seule référence aux fondateurs est le texte de l’Auréole de la Conscience, écrit sur le mur derrière la tribune. Le texte d’ouverture qui annonce l’Opération cherche la neutralité pour éviter l’adoration : « Mes Frères, Le Père fait l’Opération. Respectons ce moment solennel. Ranimons notre Foi. » En France comme en Belgique l’Opération dure cinq minutes. La brochure Que savez-vous du Culte Antoiniste l’explique ainsi :

    « C’est le moment solennel et privilégié au cours duquel chacun, selon sa Foi, peut puiser dans l’Amour Divin la force nécessaire pour mener à bien l’accomplissement de ses tâches tant matérielles que morales. Nous recevons, dans cet instant, le secours spirituel qui nous permet de surmonter et d’assumer nos épreuves. Quand nous assistons à l’Opération, nous sommes en communion avec tous les êtres qui nous sont proches – les vivants et ceux à nos yeux disparus – de même qu’avec tous nos frères humains existants de par le monde, quelles que soient leur race et leur religion particulière. »

    Une fois l’Opération terminée, j’écoutais la lecture pendant que Claire assurait le maintien des bons fluides. Je me laissais absorber par l’intensité des fluides, ces tourbillons à la fois vivifiants et apaisants, comme lorsque des plantes aromatiques embaument un espace. Sur ces fluides l’enseignement du Père Antoine dit :

    « Il en existe autant que de pensées ; nous avons la faculté de les manier et d’en établir des lois, par la pensée, suivant notre désir d’agir. (…) La vie est éternelle, elle est partout. Les fluides existent aussi à l’infini et de toute éternité. Nous baignons dans la vie et dans les fluides comme le poisson dans l’eau. Les fluides s’enchaînent et sont de plus en plus éthérés ; ils se distinguent par l’amour ; partout où celui-ci existe, il y a de la vie, car sans la vie, l’amour n’a pas de raison d’être. Pour raisonner ces fluides, il faut les manier, s’en servir, car plus sont-ils éthérés, plus renferment-ils de l’amour. »

    Les fluides sont de la « matière à l’état invisible » et la capacité à extérioriser ce fluide magnétique relève d’un certain type de médiumnité. Allan Kardec a décrit soixante-douze types de médiumnité dont celle capable d’extérioriser ce fluide : « Le médium à effets physiques est une personne dont l’organisme permet, sous certaines conditions, l’extériorisation du fluide vital d’une manière visible ou invisible. Ce fluide est essentiellement magnétique. »

    Lors de ma première visite Claire m’avais expliqué :

    — Nous avons tous une sensibilité différente. Moi, personnellement je n’ai pas ces capacités, mais j’ai connu des médiums et des guérisseurs formidables qui les avaient.

    En ce jour de Toussaint, le texte lu commençait ainsi : « Nous devons comprendre qu’il existe deux mondes, l’un corporel et l’autre spirituel, le monde des incarnés et je n’ajouterai pas celui des désincarnés, mais plutôt celui des non incarnés. Beaucoup pourraient s’imaginer qu’ils sont distincts, elle n’en est rien. »

    L’antoinisme me rappelais la théodicée des Nouveaux Mouvements Religieux où la qualité d’un destin dépend du niveau de conscience acquis lors d’une somme d’expériences individuelles passées et présentes. Le Dieu de cette théodicée immanente et individualisée, allume et veille sur la flamme de chacun. Quelle était la différence entre les guérisons pratiquées par Antoine le guérisseur de 1900 à 1918 et celles pratiquées au 21e siècle par les Antoinistes dans leurs cabinets ? Qu’est-ce qui a le plus varié dans la nature des demandes ? Les maux sont-ils moins physiques et plus sociaux ? Quel est l’effet concret de la prière sur la guérison et sur la capacité à devenir guérisseur ? Comment agit-elle sur un talent inné qu’elle révèle et renforce mais qu’elle ne donne pas ? Quelles vertus permettent un bon maniement des fluides ? Quel est le rapport des desservants aux fluides ? Quel type de transmission pourrait-on imaginer ?

    Trois derniers coups de cloches marquèrent la fin de la lecture. Les deux officiants se retirèrent. La desservante ouvrit la porte de son cabinet pour accueillir une habituée.

    Je revins une dernière fois pour la fête de Mère, le 3 novembre.

    Le temple était plein et les officiants en robe révélée noire étaient plus nombreux. Une sœur sur le seuil de la salle de prière lui demanda si elle voulait consulter :

    — Vous serez la deuxième, dit-elle en me tendant une fiche de couleur verte avec le numéro deux.

    Ce jour-là, la lecture était celle du texte écrit par le Père Antoine deux jours avant son décès. Le Père Antoine avait tout anticipé. Il avait informé ses disciples qu’il n’avait pas fait de testament et qu’il laissait tout à Mère : « Après elle, il y aura de grands guérisseurs. » À la fin de l’office, Claire ouvrit sa porte. J’attendais. Ce jour-là, une petite trentaine d’Antoinistes de cœur attendaient leur tour. Je les regardais attentivement en pensant à cette quête d’une guérison fondée sur la conscience spirituelle. Le désir de guérison spirituelle est consubstantiel à l’humanité et à ce que les chrétiens ont  appelé  l’Esprit Saint. L’Esprit Saint est le gardien de la santé éthérique. Les saints ont eu pour charge la santé psychique et physique. À toutes les époques et partout, la pratique de la foi a été naturellement et millénairement thaumaturge. Elle nous traverse comme le vent. Nos âmes sont poreuses et savent courir derrière un élan inexpliqué sans savoir vers où elles vont ni ce qu’elles trouveront. J’aimais beaucoup l’hommage à Mère rapporté dans l’Unitif de janvier 1914. Il illustrait cette détermination indiscernable de l’âme lorsque la conscience recherche un nouvel équilibre entre la vie matérielle et la pratique spirituelle :

    « Je dois vous avouer, chère Mère, que lorsque j’étais croyante, j’étais la plus malheureuse des créatures. Je demandais à Dieu pourquoi je souffrais ainsi et le priais de mettre un terme à mes tourments. Dieu a enfin eu pitié de moi. Elle a mis sur mon chemin une dame qui m’a parlé de notre bon Père. Elle devait me conduire à Jemeppe mais elle en a été empêchée. Moi on n’aurait pu me retenir avec des chaînes parce que je sentais que c’était à Jemeppe que je trouverai le salut. En effet, en approchant du Père, je fus subitement guérie de grands maux de tête que j’endurais depuis 25 ans car ma vie était un vrai martyr, je travaillais nuit et jour même le dimanche (…) Je ne suis qu’une pauvre ouvrière mais c’est de grand cœur que je sacrifie la moitié de ma journée, je reçois mes chers malades le matin et je travaille l’après-midi, je n’ai qu’un désir, c’est de m’acquitter envers vous, chers Père et Mère, de tout ce que vous avez fait pour moi. »

    La santé, c’est cet équilibre entre notre corps éthérique et notre corps physique. Apparemment si simple à obtenir mais socialement si compliqué.

     

    Source : Démocratie extraterrestre
    Renouveler la vision philosophique et politique

    Lien : https://democratieextraterrestre.com/2019/04/16/la-determination-de-lame/


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  • Bordeaux - coin rues Sainte-Luce et Goya (GoogleMaps 3D)

    source : GoogleMaps 3D


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  • Bordeaux - Rue Goya (openstreetmap.org)

    Bordeaux - Rue Goya (openstreetmap.org)


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  •  

      Au dos de chacune on peut lire :

       3 Nov. 1953
          Façade de la Salle de Lecture
          de Yolande Heimgartner
         36, rue Casseneuil
         Villeneuve s/ Lot
         L et Garonne

          (Extérieur)

     

       3 Nov. 1953
          Salle de Lecture
          de Yolande Heimgartner
         36, rue Casseneuil
         Villeneuve s/ Lot
         L et Garonne      (Intérieur)

     

     

     

     

     

        La devanture porte également les pancartes suivantes :

         CULTE ANTOINISTE
     Lecture de l'Enseignement du PÈRE
    Tous les dimanches à 10h
    Tout le monde est reçu gratuitement

    Ainsi que :

             Y. HEIMGARTNER
         CHIRURGIEN - DENTISTE
    de la faculté de médecine de Paris

     

    Voilà à quoi ressemble la maison actuellement :

    Temple Antoiniste (informel) de Villeneuve-sur-Lot (entre Bordeaux et Montauban)


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  •     Pierre Debouxhtay n'évoque aucune salle de lecture dans le sud-ouest de la France dans les années 10-20, région où l'antoinisme est toujours assez peu présent. En 1920, un Unitif indique une salle de lecture à St Denis du Pin, en Charente Inférieure (au Nord de Bordeaux, vers La Rochelle).


        Sud-Ouest. - A Arcachon, une vingtaine d'adeptes, dirigés par un ancien officier de marine, milieu social assez élevé. A La Teste (5 km. d'Arcachon) une petite secte dissidente des Antoinistes s'est formée depuis la guerre, groupant une cinquantaine de personnes du milieu populaire (domestique, etc.).
        Charente-Vendée-Poitou. - Pas d'Antoinistes signalés.
        Centre : idem.
    C.Ch. Chéry o.p., L'Offensive des sectes, 1954, p.264-65

        Le temple de Bordeaux, descendant certainement du groupe d'Arcachon, fut consacré en 1964. Par contre, on n'a plus trace de cette dissidence, qui n'est pas signalée par Régis Dericquebourg qui citait uniquement le dorisme (de Pierre Dor à Roux), et Jousselin dans la région de Verviers, et qui évoque le temple de Retinne qui suit le courant de pensée de l'antoinisme français et le temple d'Angleur instauré par le frère Hanoul (p.30-33). Jacques Cécius l'évoque également ainsi que la deuxième tentative dans les années 1975 d'ouverture d'une salle de lecture de « rite français » dans la même localité, mais l'expérience ne durera pas.


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  • source : www.cadastre.gouv.fr


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  • source : mappy.fr


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  • source : pagesjaunes.fr


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  • source : pagesjaunes.fr


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  • source : bing.com


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  • source : bing.com


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  •     Une Fraternelle de l'Institut général de Psychosie a existé à Bordeaux :

    Fraternelle de Bordeaux de l'Institut général de Psychosie

    Fraternelle n°20 de Bordeaux (Le Fraterniste, 1er mai 1914)


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  •     Le Réveil protestant prend son essor à Bordeaux notamment sous la conduite du pasteur Antoine Vermeil, de 1824 à 1840, avec notamment la création d’un « bureau de charité protestante », d'une « société de bienfaisance » permettant aux dames protestantes de la ville de soutenir le « bureau de charité », d'une école du dimanche, d'une école primaire protestante, d'une salle d'asile, d'un deuxième temple (le temple des Chartrons) et d'un cimetière protestant.
    Gustave Lagny, Le réveil de 1830 à Paris et les origines des diaconesses de Reuilly: une page d'histoire protestante, Lyon, Éditions Olivetan, 1958 (p. 48)
    source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Réveil_protestant_francophone#À_Bordeaux

    Protestants de Bordeaux
    Bordeaux - Temple Protestant (des Chartrons)

            Au XVIIème siècle, le temple protestant était dans le faubourg de Bègles et fut détruit en 1685.
        Désaffectés :
            Temple des Chartrons : 10 Rue Notre Dame 33000 Bordeaux (1835, construit par l'architecte bordellais Armand Corcelles en style néo-classique, désaffecté dans les années 1970, inscrit aux monuments historiques en 1975, accueille des expositions depuis 2019)

    Protestants de Bordeaux
    Bordeaux - Temple Protestant, Rue du Hâ

        En service :
            Temple du Hâ : 32 Rue du Commandant Arnould (anciennement Rue du Hâ) 33000 Bordeaux (ancienne chapelle de 1625 pour la congrégation catholique de Marie-Notre-Dame, désaffecté pendant la Révolution, attribuée aux Protestants en 1805)
    source : http://temples.free.fr/bordeaux/

        Il y a eu, pour les sud-ouest de la France, des salles de lectures antoinistes à Villeneuve-sur-Lot et Saint-Denis-du-Pin, celle de Buxerolles existe d'ailleurs toujours. Celle d'Arcachon, avec une vingtaine d'adeptes dirigés par un ancien officier de marine, de milieu social assez élevé, aboutira à la construction du temple de la rue Goya en 1964.


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  •     De l'opulente ville bourgeoise se distingue trop peut-être une ville de travail dont l'on ne soupçonnerait pas l'existence active, humble et pauvre, si l'on ne prenait la peine de visiter les interminables faubourgs espacés aux environs des quatre gares, aux extrémités des quais, aux Chartrons, à la Bastide. Là, cent cheminées colossales enfument l'air, et de grands murs noirs enclosent autant d'usines diverses : raffineries de sucre, minoteries, fabriques de conserves alimentaires, de biscuits, de chocolats, huileries, brasseries, filatures de laine, teintureries, tanneries, cordonneries, manufactures d'espadrilles et de lingerie, chantiers de construction, tonnelleries, verreries, fabriques de bouchons, de caisses, raffineries de tartres et autres industries vinicoles, sans oublier les fonderies de métaux, les ateliers de grosse chaudronnerie, les raffineries de pétrole, les fabriques de porcelaine et de faïence de Bacalan. « Une population très honnête d'ouvriers, de commis, de matelots de manœuvres au service du port, habitent en ces parages de grandes rues mornes, d'un étrange contraste avec les splendeurs de Tourny et Fondaudege. »

    Louis Barron, Le nouveau voyage de France (1899)
    souce : gallica


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