-
Dernières paroles du Père à ses adeptes (les 2 versions)
On remarque deux versions différentes sur un point. Mais voici le texte in extenso publié dans l’Unitif, puis le Développement :
Unitif du 1er août 1912, pages 2 et 3
Le Développement, pages 414 à 417
Les dernières paroles du Père
à ses adeptes
Je n'ai pas fait de testament, Mère est héritière de tout, c'est Mère qui me remplacera.
Nous nous baserons toujours sur l'Enseignement, nous tâcherons de respecter le naturel. Vraiment il est des personnes qui ne pourront pas toujours le faire parce qu'elles se trouveront gênées en face de celles vis à vis desquelles elles devraient s'humilier. Mais elles seront entraînées par les autres, cela ne tardera guère parce que l'Enseignement marche de l'avant rapidement et nous serons toujours plus forts en face de ceux qui verront le mal en nous.
Que ceux qui voudront faire des dons s'appuient sur l'anonymat, autrement leurs dons n'auraient pas tant de valeur. . . .
Depuis le mois de février je prenais du pain et de l'eau et Mère . . . par une bonne inspiration, m'a rappelé de manger de la viande croyant que je pourrai reprendre des forces. Je disais : je préfère mourir que d'y toucher . . . J'ai fait un petit travail pour cela, j'ai trouvé que c'était des choses semées dans le chemin par des personnes qui pensaient que c'était utile pour leur santé. En effet j'ai repris forces sur forces, rien ne m'a rien fait, au contraire toujours de plus en plus faible. Maintenant vous voyez où je suis arrivé, je ne mange plus, une becquée par moments. . . . (1)
Mon épreuve, heureusement que je l'ai comprise, matériellement elle a été rapide, rapide mais moralement je m'y suis complu, si bien qu'il arrivait que je m'y réjouissais. Il n'y a que le corps, quand on le touche on me fait mal, ce n'est que dans ces moments que je puis un peu souffrir . . . mais un rien momentanément . . .
Je sens l'influence grandir depuis un certain temps ou plutôt depuis le commencement, je trouve que l'Enseignement prend de l'extension tous les jours . . .
Après Mère il y aura de grands guérisseurs . . . On pourra en choisir un pour remplacer Mère . . . Mère suivra toujours mon exemple, elle ira sur la tribune comme j'y vais, mais pour le nouveau guérisseur il n'en sera pas de même, il montera à la tribune par l'escalier opposé et quand il l'aura mérité il ira par où j'y vais . . . Voilà mes enfants . . .
(1) Mère fait remarquer que le Père se refusait à rien prendre de provenance animale et que c'est sur ses sollicitations, devant le désarroi de l'entourage qui craignait la désincarnation du Père, qu'll en a repris.
C'est de là qu'est venu l'article du dernier Unitif sur l'alimentation, intercalé par le Père dans les travaux des adeptes comme Il ne pouvait le faire d'une Révélation.
LES DERNIÈRES PAROLES
DU PÈRE
A SES ADEPTESJe n'ai pas fait de testament, Mère est héritière de tout, c'est Mère qui me remplacera.
Nous nous baserons toujours sur l'Enseignement, nous tâcherons de respecter le naturel. Vraiment il est des personnes qui ne pourront pas toujours le faire parce qu'elles se trouverons gênées en face de celles vis à vis desquelles elles devraient s'humilier. Mais elles seront entraînées par les autres, cela ne tardera guère parce que l'Enseignement marche de l'avant rapidement et nous serons toujours plus forts en face de ceux qui verront le mal en nous.
Que ceux qui voudront faire des dons s'appuient sur l'anonymat, autrement leurs dons n'auraient pas tant de valeur. . . .Depuis le mois de février je prenais du pain et de l'eau et Mère . . . par une bonne inspiration, m'a rappelé de manger de la viande croyant que je pourrais reprendre des forces. Je disais je préfère mourir que d'y toucher . . . J'ai fait un petit travail pour cela, j'ai trouvé que c'était des choses semées dans le chemin par des personnes qui pensaient que c'était utile pour leur santé. En effet j'ai repris forces sur forces, rien ne m'a rien fait, au contraire toujours de plus en plus faible. Maintenant vous voyez où je suis arrivé, je ne mange plus, une becquée par moments . . . (1)
Mon épreuve, heureusement que je l'ai comprise, matériellement elle a été rapide, rapide mais moralement je m'y suis complu, si bien qu'il arrivait que je m'y réjouissais. Il n'y a que le corps, quand on le touche on me fait mal, ce n'est que dans ces moments que je puis un peu souffrir . . . mais un rien momentanément . . .
Je sens l'influence grandir depuis un certain temps ou plutôt depuis le commencement, je trouve que l'Enseignement prend de l'extension tous les jours . . .
Après Mère il y aura de grands guérisseurs . . . On pourra en choisir un parmi les plus sérieux pour remplacer Mère . . . Mère suivra toujours mon exemple, elle ira sur la tribune comme j'y vais, mais pour le nouveau guérisseur il n'en sera pas de même, il montera à la tribune par l'escalier opposé et quand il l'aura mérité il ira par où j'y vais . . . Voilà mes enfants . . .
(1) Mère fait remarquer que le Père se refusait à rien prendre de provenance animale et que c'est sur ses sollicitations, devant le désarroi de l'entourage qui craignait la désincarnation du Père, qu'll en a repris.
C'est de là qu'est venu l'article du dernier Unitif sur l'alimentation, intercalé par le Père dans les travaux des adeptes comme Il ne pouvait le faire d'une Révélation.
En toute logique, les traductions qui existent pour le Développement traduisent le texte original français :
Traduction néerlandaise par Zuster Vandenrhijn
Traduction brésilienne
DE LAATSTE WOORDEN VAN DE VADER
AAN ZIJN VOLGELINGENIk heb geen testament gemaakt, Moeder erft alles, Moeder zal mij vervangen.
Wij zullen ons altijd op het Onderwijs steunen, wij zullen trachten de natuur te eerbiedigen. Er zullen waarlijk personen zijn die het niet altijd zullen kunnen doen omdat zij zich verlegen zullen bevinden tegenover deze jegens dewelke zij zich zouden moeten vernederen. Maar zij zullen door de andere medegetrokken worden, dit zal niet dralen omdat het Onderwijs snel vooruit gaat en wij zullen altijd sterker zijn als deze die het kwaad in ons zullen zien.
Dat deze die giften willen doen zich op de naamloosheid steunen, anders zouden hun giften niet zoveel waarde hebben... Sedert de maand Februari neem ik water en brood en Moeder... door een goede ingeving, heeft mij de raad gegeven vlees te eten, denkend dat ik alzo mijn krachten zou hernemen. Ik zegde, ik sterf liever als er aan te raken... Daarom heb ik een klein werk gedaan, ik heb gevonden dat het dingen waren die op de weg gestrooid waren door personen die dachten dat het nuttig was voor hun gezondheid. Ik heb inderdaad krachten op krachten hernomen, niets heeft mij iets gedaan, ik werd integendeel meer en meer zwakker. Nu ziet gij tot waar ik gekomen ben, ik eet niet meer, somtijds een weinig... (1)
Gelukkiglijk dat ik mijn beproeving begrepen heb, stoffelijk is zij snel geweest, snel maar zedelijk heeft zij mij behagen geschept, zodat het gebeurde dat ik mij er over verheugde. Het is slechts het lichaam, wanneer men het raakt, doet het mij pijn, het is maar in die ogenblikken dat zeer weinig, een kort ik een weinig lijden kan... maar ogenblik...
Ik voel sedert enige tijd, of eerder sedert het begin, de invloed vergroten, ik vind dat het Onderwijs alle dagen uitbreiding neemt...
Na Moeder, zullen er grote genezers zijn... Men zal er een onder de meest ernstige kiezen om Moeder te vervangen... Moeder zal altijd mijn voorbeeld volgen, zoals ik zal zij op de tribune gaan, maar voor de nieuwe genezer, zal het niet hetzelfde zijn, hij zal op de tribune stijgen langs de tegenovergestelde trap en als hij het zal verdiend hebben zal hij gaan langs waar ik er ga... Ziedaar mijn kinderen...
(1) Moeder laat opmerken dat de Vader weigerde iets van dierlijke herkomst te nemen en dat het op haar verzoek was en tegenover de verwarring van de omgeving die het overlijden van de Vader vreesde, dat Hij er van hernomen heeft. Van daar is het artikel van de laatste Unitif op de spijzing gekomen, door de Vader ingelast in de werken van de volgelingen, daar Hij het niet kon doen door een Openbaring.
AS ULTIMAS PALAVRAS DO PAI AOS SEUS ADEPTOS
Não fiz testamento, Mãe é a herdeira de tudo, Mãe é que me substituirá.
Nós nos basearemos sempre no Ensinamento, procuraremos respeitar o natural. Há, na verdade, pessoas que nem sempre poderão fazê-lo, porque se sentiriam constrangidas diante daquelas em cuja presença deveriam humilhar-se. Elas serão porém arrastadas pelas outras, isso não tardará muito porque o Ensinamento avança ràpidamente e seremos cada vez mais fortes ante os que virem o mal em nós.
Aqueles que quiserem fazer donativos, que se apoiem no anonimato, que de outra forma os seus dons não teriam tanto valor.
Desde o mês de fevereiro eu passava a pão e água e Mãe... por uma boa inspiração, lembrou-me que comesse carne, crendo que eu poderia recobrar fôrças. Eu dizia: prefiro morrer que tocar em carne. Fiz porém um pequeno trabalho, achei que eram coisas semeadas no caminho por pessoas que pensavam ser isso útil à sua saúde. Com efeito, [recobrei forças sôbre forças]* nada me fez nada, pelo contrário, cada vez mais fraco. Vêdes agora onde cheguei, não como mais, uma migalha de vez em quando... (1)
A minha provação, felizmente eu a compreendí, materialmente ela foi rápida, rápida mas moralmente me conformei com ela, tão bem, que ela chegava a me causar alegria. Não há sinão o corpo, quando o tocam causam-me dor, só nestes momentos posso sofrer um pouco... nada, momentâneamente...
Sinto a influência crescer desde algum tempo, ou antes desde o princípio, acho que o Ensinamento se expande todos os dias...
Depois de Mãe haverá grandes curadores... Poderá ser escolhido um entre os mais sérios para substituir Mãe. Mãe seguirá sempre o meu exemplo, irá à tribuna como eu, mas para o novo curador não será assim, êle subirá à tribuna pela escada oposta e quando o houver merecido irá por onde vou... Eis aí meus filhos..
(1) Mãe observa que o Pai se recusava a alimentar-se com o que quer que fôsse de proveniência animal, e que somente em virtude das suas solicitações, ante a confusão dos que o cercavam e receiavam a sua desencarnação, foi que Ele voltou a fazê-lo.
Daí veio o artigo do último "Unitif" sôbre a alimentação, pelo Pai intercalado nos trabalhos dos adeptos, por não poder fazer dêle uma Revelação.
* correction manuelle difficile à déchiffrer : eu tomei alimentos sobre alimentos
Indiquons par ailleurs que Pierre Debouxhtay ne le cite pas, mais en indique vaguement le contenu, après le témoignage de J. F. publié dans un autre Unitif (janvier 1913, p. 2) :
« Publiés d’abord dans L’Unitif du 1er août 1912 (pages 2 et 3), les ultima verba constituent le « testament moral du Père » (L’Unitif, janvier 1913, p. 2) ; ils sont reproduits dans le troisième livre sacré, Le Développement, comme dernier chapitre de la révélation antoiniste. »Régis Dericquebourg est encore plus laconique :
« Le 24 juin 1912, il retrouve ses fidèles dans son temple pour un ultime adieu. A cette occasion, il annonce que ‘Mère’ est son héritière spirituelle puisqu’elle a acquis son charisme. Il prédit aussi qu’après elle, il y aura de grands guérisseurs. Le lendemain, il se “désincarne” (selon l’expression antoiniste). »Robert Vivier évoque bien sûr également ce moment (Grasset, p.365) :
« Il annonça que Mère lui succéderait, car elle s'était acquis par la foi le don de guérir.
« – Après Mère, dit-il encore, il y aura de grands guérisseurs. On pourra en choisir un pour remplacer Mère. Mère suivra toujours mon exemple, elle ira sur la tribune comme j'y vais, mais pour le nouveau guérisseur il n'en sera pas de même : il montera à la tribune par l'escalier opposé, et, quand il l'aura mérité, il ira par où j'y vais. Voilà, mes enfants.
« Les enfants étaient à genoux. Il n'eut plus que la force de lever les deux mains, et, fixant ses adeptes du fond de l'âme, il esquissa vers eux le geste habituel. »Les différentes versions du Développement que je possède (qui n’ont jamais de date d’édition, mais un porte la phrase que l’on retrouve dans les temples français : « L’Enseignement du Père c’est l’enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi ») présente le texte indiqué ci-dessus avec la mention : « …choisir un parmi les plus sérieux pour remplacer Mère… »
Jean-Marc Boffy indique précisément (p.61-62) quand cette mention a été ajoutée :
« Dans [la] première édition du Développement, figuraient notamment :
> En première page, le texte de novembre 1912 : « L’Enseignement du Père c’est l’enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi ».
> La nouvelle version élaborée par Antoine de la « Révélation des dix principes de Dieu ».
> Une nouvelle version (postérieure à août 1912) des : « Dernières paroles du Père à ses adeptes ». La différence consiste à avoir introduit les mots "parmi les plus sérieux" dans la phrase : "On pourra en choisir un [XXX] pour remplacer Mère". »
-
Commentaires