• Henri Bodin, qui de prêtre catholique est devenu antoiniste

        Cette profession [de foi] avait d'abord été lue à la réunion générale du 15 août 1911.

    Pierre Debouxhtay, p.226

    PROFESSION DE FOI D'UN ADEPTE QUI
    DE PRÊTRE CATHOLIQUE EST DEVENU ANTOINISTE

    Profession de foi faite à la réunion du 15 Août.

             " Mes frères,
        Je dois vous dire aujourd'hui comment de prêtre catholique je suis devenu antoiniste car je veux rendre témoignage à la vérité en la rendant à la grande valeur morale de notre bien-aimé Père.
        Vous m'excuserez si dans la crcontance je suis obligé de vous parler de ma triste personne, mais j'ai été inspiré ce matin de m'exprimer comme je vais le faire, ce qui servira, je l'espère, au bien de tous.
        Je suis né et ai été dans la religion catholique. Dès ma plus tendre enfance mon âme se sentit attirée avec force par toutes les manifestations extérieures de la piété. Une religieuse qui seconda mes parents dans ma première éducation favorisa cette tendance et contribua beaucoup à orienter les vues vers le sacerdoce. Très épris d'idéal je plaçai mes aspirations dans ce que je pouvais sentir ou comprendre de la religion que j'avais reçue en héritage de mes parents." [...]

        Suivent son parcours religieux : d'abord enchanté par la "magie" du culte catholique, il se sent incompris, sauf par sa mère qui l'encouragea à la prêtrise. Sa formation fut difficile. Son père meurt et sa mère a 6 enfants à élever. A quatorze ans, étant l'aîné, il dut prendre à charge sa famille. Ses patrons ne comprirent pas ses penchants ésotériques.
        Il reprit alors ses études religieuses dans une congrégation de frères voués à l'enseignement, mais du changer de congrégation, car "là n'était pas ce qu'il avait cru y trouver". Dans cette nouvelle congrégation, la vie fut difficile : il devait y mener de front l'instruction donnée aux élèves, ses propres études et encore d'autres travaux.
        Sa mère meurt, et il doit s'occuper de son frère cadet de huit ans.
        Il n'est pas compris et ne comprend pas ses frères de congrégation. "Maintenant je me rends compte que j'avais attribué une importance trop grande aux cérémonies du culte, à la manifestation extérieure du sentiment religieux, que tout ce qui est du domaine physique est éphémère et doit finir tôt ou tard par désappointer." Il pense que beaucoup comme lui doivent vivre dans l'hypocrisie, car ils se sont simplement laisser porter par les influences de leur entourage. Il vécut son ordination comme dans un rêve, puis la réalité lui fit voir la vérité : désirant être humble, charitable, soumis, obéissant, il n'y arriva pas dans sa nouvelle fonction. Puis il chercha un échappatoire, ne pouvant le trouver dans la catholicisme, celui-ci ne lui convenant pas, il le trouva dans l'Antoinisme. Il résolu de voir le Père, et de déposer la soutane. Il ressenti l'impression de rencontrer le vrai Christ, ses apôtres et ses fidèles en arrivant à Jemeppe. Il y resta huit mois, et fut reçu par le Père chaque semaine, acquérant ainsi son travail moral.
        "Beaucoup sont surtout frappés par les guérisons obtenues à Jemeppe ou ailleurs. Cette manifestation plus tangible de la puissance de notre Père impressionne davantage les foules et cependant, laissez-moi vous le dire, ce n'est là que le côté accessoire de sa mission. Ce qui est autrement important c'est le rôle de pacificateur qu'Il a été appelé à remplir, son rôle d'unificateur des religions. Il est venu faire cesser, après des siècles d'antagonisme malheureux, les luttes entre les diverses religions en nous démontrant ce qu'est la Religion. Il est venu accomplir le désir du Christ : l'unité religieuse."
                       H.B.

    Unitif, N°2, p.7-16


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