•  A NOS LECTEURS.

         Nous espérons continuer la publication du bulletin à une date aussi rapprochée que possible, nous y relaterons les instructions que notre Père nous a données dans les n° de 1911 à 1912, ainsi que les renseignements d’actualité intéressant la grande masse de nos lecteurs.

                                                                                       Le Comité.

     QUELQUES MOTS SUR LES FORMES RELIGIEUSES.

         Beaucoup de personnes ont des manifesté le désir de voir introduire ou maintenir certaines formes dans la pratique de notre Culte. Ces personnes encore trop sous l'influence d'autres croyances, ignorent sans doute, qu'en tablant sur l'apparence, nous nous attendons à des fluides inutiles, qui en somme, sont complètement nuisibles à notre progrès moral.
        Il en est, que rien ne les réjouirait plus que d'instaurer dans notre Cultes une forme quelconque à l'occasion du baptême, de la communion ou du mariage. Voyons à cet effet la réponse du Père à semblable question poses dans le bulletin n°2, première année et que nous croyons faire chose utile de la reproduire ci-après dans cette brochure. Elles seront bientôt édifiées sur la façon dont on peut comprendre l'Enseignement à ce propos.
        D'autres encore trouvent qu'elles ne pourraient faire un bon recueillement, si elles ne se plaçaient devant l'image du Père ou d'autres figures en qui elles placent toute leur confiance. Cependant à diverses reprises, le Père a démontré, tant que nous n'arrivons pas à découvrir Dieu en nous, nous n'aurons toujours qu'une croyance vague ou de parti pris. Ce n'est que par la forme que les religions diffèrent, c'est-à-dire, que ce sont les formes qui amènent la division qui sèment le désaccord entre les membres d'une même famille aussi bien qu'entre les adeptes d'une même doctrine.
        Nous faisons un pressent appel aux personnes sincèrement désireuses de s'instruire de l'Enseignement, de travailler à leur amélioration, par conséquent, de suivre l'exemple du Père, de s'unir à nous par les liens de l'amour fraternel à se dévouer en conformité avec les principes que le Révélateur nous a légués ; nous avons pour tâche de les propager ; alors comme le Père le fût, nous serons de vrais fils de Dieu revendiquant son cesse l'amour qui nous unit ; tâchons de mériter de plus en plus ce titre. Sachons que pour acquérir celui-ci, nous devons faire preuve de soumission, de patientes, de résignation.
        Revenons maintenant à notre sujet. Durant plus de vingt-deux ans les adeptes étaient accoutumés à la lecture des Dix principes après l'Opération ; aucun ne voyait le mal dans cette lecture, ils étaient poussés pour la plupart, à croire que cela terminait mieux l'Opération, puisqu'ils la prenaient pour une prière ; oubliant que le Père a révélé que la vraie prière est dans les actes et non dans les paroles. Tous ceux qui ont approché le Père, ne doivent pas se récrier d'entendre dire que la deuxième pensée ne découle jamais de l'inspiration, mais bien du doute. En effet, n'est-ce pas douter de la puissance de la Foi, que de recourir à la prière après l'Opération ! croyant en obtenir une plus grande satisfaction. Beaucoup aimaient l'Opération le dimanche, parce que le sacrifice n'était pas si grand ; vu que l'on pouvait, semblait-il, bénéficier des deux fluides, en ne faisant qu'un seul déplacement. Erreur profonde, quand on constate que la pensée n'a lieu que par occasion ou quand l'Enseignement nous dit clairement que sans nous déplacer nous n'avons pas le mérite d'être secouru. Si nous prenons le travail du Père pour idéal ; nous pourrions cependant le croire dépourvu d'amour, si nous croyons que les méthodes employées par Lui, ne correspondaient pas avec l'ensemble des vertus qu'il s'est acquit. Sachons, sans la moindre hésitation que tout ce qui peut nous être utile pour le présent, comme pour l'avenir, le Père a fait tout le nécessaire pour nous le procurer mais je le répète, c'est notre propre effort que nous en donnera le mérite. Soyons bien persuadés que rien ne se perd ; tout labeur porte son fruit ; mais ce n'est pas au guérisseur à aller vers le malade, c'est à celui-ci à aller vers le guérisseur ; comme ce n'est pas à Dieu à venir nous, c'est à nous à aller à Dieu.

    Unitif Juillet 1941 - A nos lecteurs - Quelques mots sur les formes religieuses

     Lisez et relisez l’Œuvre morale du Père dont
    l’esprit est illimité et ne se découvre insensiblement
    que par des hommes d'expérience, lettrés ou non.

    Unitif, Numéro spécial, Juillet 1941


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  • Seraing - Religion (article wikipedia)

        Seraing ayant, comme l'Europe, un passé chrétien, on trouve aujourd'hui plusieurs édifices dédié à l'Église catholique mais on trouve également un temple pour l'Église protestante et une Église orthodoxe. Il existe et une maison de la laïcité.
        La commune de Seraing est le lieu de fondation du culte antoiniste à Jemeppe-Sur-Meuse par le flémallois Louis-Joseph Antoine en 1910. Principalement actif en Belgique et en France, le mouvement religieux se caractérise par une structure décentralisée, des rites simples, une discrétion et une tolérance vis-à-vis des autres croyances, autant d'éléments qui ont amené le sociologue Régis Dericquebourg à estimer que, tant dans sa forme que dans son style, l'antoinisme apparaît « très original ». Avec un total de 64 temples, plus de quarante salles de lecture à travers le monde et des milliers de membres, il reste la seule religion née en Belgique dont la renommée et le succès ont dépassé les frontières du pays.

    source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Seraing#Religion (consulté en août 2020)


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  • Religions pas mortes (L'Œuvre, 10 juin 1943)

    Religions
    pas
    mortes

    Le Père Antoine
    guérit toujours

        Il y avait une fois, en Belgique, un brave homme qui était ouvrier métallurgiste de son état. Il s'appelait Antoine.
        Probe et bon, pratiquant la charité, il eût vécu heureux, sans une maladie d'estomac qui le minait lentement.
        Or, un jour, une brochure spirite lui tomba entre les mains. Antoine la lut, et de ce jour, se passionna pour l'Au-delà. Il fit tourner les tables, entra en conversations avec les esprits, qui lui enseignèrent que la maladie n'existait pas et que seul le péché était réel. Antoine s'appliqua dès lors à se délivrer du péché... et fut guéri…
        Fort de sa nouvelle croyance, il n'eut plus d'autres soins que de la répandre autour de lui. Par la prière, par la foi, en un mot, par la délivrance du péché, il opéra des miracles, rendant l'ouïe aux sourds, la vue aux aveugles, la marche droite aux boiteux. Ce qui eut bientôt pour résultat de le faire comparaître devant les tribunaux pour exercice illégal de la médecine. Mais comme Antoine ne prescrivait aucune médication, médecins et jugent en furent pour leurs frais... et le guérisseur fut acquitté.
        Des disciples se groupèrent autour de lui, l'ancien ouvrier métallurgiste devint le « Père », sa femme ne fut plus appelée autrement que la « Mère », et des églises commencèrent à s'élever.
        Aujourd'hui, le culte antoiniste compte de par le monde environ trois millions de fidèles et plusieurs centaines d'églises.
        Je suis allée rendre visite, rue Vergniaud, à la cathédrale antoiniste. C'est une petite construction, très sobre, un jardinet entoure le parvis ; une flèche sans croix ni coq pointe vers le ciel.
        Dans une espèce d'antichambre claire et nue, deux sœurs sont là, en longues robes noires et petits bonnets ruchés d'où tombe un voile également noir. Avec obligeance et douceur, l'une d'elles m'ouvre la porte de la chapelle.
        – Allez vous asseoir sur le premier banc à votre gauche ; quand la petite porte s'ouvrira, vous entrerez, la sœur desservante vous renseignera.
        J'obéis. C'est une salle très claire, dont une tribune fait le tour, soutenue par des colonnes. Au fond, une chaire avec un petit escalier qui lui donne accès. Devant la chaire, un pupitre élevé. Sur le mur, au-dessus en énormes caractères, l'inscription suivante :

    L'AUREOLE DE LA CONSCIENCE
    Un seul remède peut guérir l'Huma-
    nité, la Foi ; c'est de la Foi que
    naît l'Amour, l'Amour qui nous
    montre dans nos ennemis, Dieu
    lui-même, etc...

        Une propreté méticuleuse, des bancs de bois qui reluisent ; des carreaux dépolis qui remplacent les vitraux. C'est bien ici un hôpital des âmes...
        Et justement, quelques âmes sont là, qui prient en silence, les yeux lointains ou fermés (car ici, pas la plus petite effigie où le regard puisse s'accrocher). Il y a une vieille femme, les mains croisées dans un fichu ; un jeune couple à l'air grave ; une ménagère qui a posé près d'elle son filet à provisions ; une longue femme triste qui dut être belle. De temps en temps, la porte de la chapelle s'ouvre, et la sœur qui m'a introduite appelle d'une voix assourdie un numéro. Aussitôt, la personne munie du jeton correspondant au numéro se lève, remet le jeton à la sœur, et disparaît.
        Voici la petite porte qui s'ouvre. Une sœur très âgée et toute petite me fait signe d'entrer ; je me trouve avec elle dans une pièce minuscule où se voit un unique escabeau. Faut-il, dois-je m'y asseoir ?...
        – Que désirez-vous, sœur ?
        – Madame, ma sœur... je voudrais que vous me définissiez le culte antoiniste...
        C'est l'enseignement du Père, répond-elle sans hésitation ; et l'enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi... Tous les dimanches, à 10 heures, a lieu l'enseignement du père. Un frère monte au pupitre, et prie à haute voix. Les fidèles l'écoutent debout et s'associent à sa prière. Tous les autres jours, les temples sont ouverts aux personnes souffrantes, du matin jusqu'au soir : le frère ou la sœur de service les reçoit gratuitement, et les aide à retrouver la santé de l'âme, parfois aussi celle du corps quand celle-ci dépend de celle-là.
        – Y a-t-il longtemps que le fondateur est mort ?...
        La petite sœur fronce les sourcils :
        – Il y a voyons, une trentaine d'années que notre Père s'est désincarné...
        Et la petite sœur de me munir d'une brochure bleue, Fragments de l'enseignement révélé par le Père ; d'une brochure verte, Révélation par le Père ; et d'un journal, le journal des Antoinistes, appelé l'Unitif.
        Gentiment, elle me raccompagne à travers la chapelle. Dans l'antichambre, une porte s'ouvre, et une « malade » sort d'une petite pièce qui me paraît aussi sommairement meublée que celle où j'ai été reçue. Un frère s'y tient, tête nue, vêtu d'une redingote boutonnée jusqu'au col. La porte se referme doucement. Et il y a, sur le visage de la femme, une expression d'apaisement infini. Peut-être un nouveau miracle du Père...
                                                                       Cl. Pascal.

    L'Œuvre, 10 juin 1943


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  • ...La prière et l'incantation font référence à la connaissance de la magie du verbe et de son efficience. Les formule sinantatoires, remèdes magiques par excellence, sont léguées de génération en généraltion chez les guérisseurs. La prière est utilisée comme moyen thérapeutique dans la pratique de la neuvaine ainsi que dans l'antoinisme, "religion de guérison" répandue en Wallonie et dans le nord de la France.


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  • Buste du Père Antoine
    Plâtre peint
    Liège, 1952

    On aurait aimé trouver autre chose pour illustrer le mouvement dans ce musée... L'antoinisme, le seul mouvement religieux né en Wallonie et néanmoins son parent pauvre...


    2 commentaires


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