• Le sectarisme et l'hétérodoxie apparurent

        On peut retenir la concurrence entre deux grandes civilisations différentes de l'age axial, celle de l'ancien Israël et celle hellénistico-romaine, première rencontre dans l'histoire occidentale qui, à coup sûr, facilita le développement de clivages secondaires. Ce choc fut d'une importance décixive pour les développements futurs de la civilisation juive. En effet, le sectarisme et l'hétérodoxie apparurent pour la première fois. Cela allait susciter par la suite l'émergence du christianisme. En fait, comme Alan Segal, parmi d'autres, l'a montré, le développement du christianisme à l'intérieur du judaïsme, puis sa séparation finale, ne peuvent être compris que sur un fond de changement interne du judaïsme, principalement celui entraîné par la rencontre avec les civilisations hellénique et romaine. Le christianisme, cependant, en quittant le cercle de la civilisation juive, n'en effaça pas le point de référence commun, à savoir l'antique Israël.
    Shmuel Noah Eisenstadt, Le Retour des Juifs dans l'Histoire, p.46
    Editions Complexe, Théorie politique, Paris, 2002

        On aura le même processus lors de la Réforme (avec l'arrivée de l'imprimerie), puis au temps de la Théosophie, du Spiritisme et donc du Père (avec le découverte des pensées asiatiques et leurs introduction par Jung, entre autre).
        On assiste actuellement au même phénomène : émergence de nouvelles sectes (Témoins de Jéhovah, Scientologie, Mormonisme...) du fait de l'impérialisme américain et la cocacolinistation...

        L'orientation vers le monde terrestre, inhérente au code chrétien, l'idée que la reconstruction de celui-ci constitue une part du chemin vers le salut, une arène pour les activités relevant du salut - idée qui contraste avec le bouddhisme par exemple - trouve ses racines dans le représentation juive. L'orientation intra-mondaine, en constante tension avec une orientation ultra-mondaine, s'est manifestée dans les positions fondamentales du christianisme et du dogme, aussi bien que dans son cadre institutionnel. Elle apparut déjà évidente dans le rôle central du Christ, dépositaire d'une vision spirituelle d'un autre monde mais aussi de l'incarnation terrestre au moins en tant qu'un des aspects de la divinité.
    Shmuel Noah Eisenstadt, Le Retour des Juifs dans l'Histoire, p.50
    Editions Complexe, Théorie politique, Paris, 2002

        Encore une fois un confirmation du caractère bouddhique de l'antoinisme. Et peut-être une explication de son recul en tant que culte en Europe, où de plus en plus les préoccupations intra-mondaines s'affirment dans les sectes comme les Témoins de Jéhovah et la Scientologie, mais aussi la Politique et l'Ecologie.


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