• Les membres fantomes

    Un membre amputé que l'on sent toujours, et qui peut même faire mal ?

    Fantôme chez des individus normaux

    L'image mentale que l'on a de son corps est construite à partir des informations fragmentaires issues des différentes modalités sensorielles et reste relativement stable au cours du temps. On considère généralement que les sensations fantômes sont pathologiques, or il est aisé d'en provoquer, même chez l'individu normal. L'exemple du « nez fantôme » (Ramachandran et Hirstein, 1997), où la personne à l'impression d'avoir le nez déplacé simplement parce qu'il acquiert de façon tactile la position du nez appartenant en fait à un autre individu ainsi que la stimulation de son nez réel par l'expérimentateur; le sujet dispose d'informations complémentaires et en conclut donc au déplacement de son nez. L'expérience a été réalisée avec succès sur 12 des 18 sujets testés. Un autre exemple de « déplacement » de partie du corps est la main factice : le sujet place sa main derrière un obstacle (de façon à ce qu'elle lui soit cachée), et une main factice placée devant. L'expérimentateur stimulera de façon synchrone la main factice et celle du sujet, ce qui aura pour conséquence de lui donner l'impression que la sensation vient non pas de sa main, mais de la main factice (Botvinick et Cohen, 1998). Il est même possible de « projeter » des sensations dans un objet inanimé, n'ayant même aucune ressemblance avec une partie du corps comme une chaussure ou une table (Ramachandran et al., 1998). Il est même arrivé que si le parcours sur l'objet était trop long, le patient ressente son membre s'étirer. La validité de ces résultats a été corrélée par une augmentation de la conductance de la peau lorsque l'on stimule fortement l'objet en question. Ces expérimentations impliquent que le sujet assimile l'objet à l'image mentale de son corps, l'objet serait ainsi intégré au système limbique du sujet (de façon temporaire); cela indique également que l'image du corps est une construction fortement dépendante des inputs et de leur corrélation.

    Nature et renforcement des membres fantômes

    Les membres fantômes semblent émerger d'une interaction entre des facteurs épigénétiques (la réorganisation corticale et les tumeurs du moignon) et la persistance d'une image du corps prédéterminée génétiquement.

    source : wikipedia


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