• Une circulaire spirite (Le Messager, 15 nov. 1898)

    Une circulaire spirite '1 (Le Messager, 15 nov. 1898)

    Une circulaire spirite #2 (Le Messager, 15 nov. 1898)

    Une circulaire spirite

    Société spirite "Les Vignerons du Seigneur" de Jemeppe-sur-Meuse lez Liége

                                Vers Dieu par la science et la charité.

            FRÈRES ET SŒURS EN HUMANITÉ,

        Vous êtes invités aux séances publiques qui ont lieu le premier et le troisième dimanche de chaque mois à 10 heures du matin, chez M. Louis Antoine à Jemeppe sur Meuse.
        Heureux donc celui qui peut chaque soir s'endormir en disant : je n'ai rien contre mon prochain.
                           L'Esprit de Vérité.
        On peut se procurer les livres des Esprits chez M. Louis ANTOINE.

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        Vous y serez reçus fraternellement, vous participerez aux séances et vous pourrez – si les conditions le permettent – vous entretenir avec vos chers disparus de ce monde.
        Le spiritisme vous donne les preuves de l'existence de Dieu, de la survivance de l'âme, et, en le pratiquant sincèrement, il vous conduit au Bonheur Eternel. – Dieu vous donne le don de soulager vos frères dans toutes les maladies, afflictions morales ou physiques.
        Le spiritisme est une philosophie consolante, base des enseignements du Christ et s'appuyant sur les lois qui régissent l'univers.
                                           INSTRUCTION DES ESPRITS
        9. La vraie propriété. – L'homme ne possède en propre que ce qu'il peut emporter de ce monde.
        Ce qu'il trouve en arrivant et ce qu'il laisse en partant, il en jouit pendant son séjour ; mais, puisqu'il est forcé de l'abandonner, il n'en a que la jouissance et non la possession réelle. Que possède-t-il donc ? Rien de ce qui est à l'usage du corps, tout ce qui est à l'usage de l'âme : l'intelligence, les connaissances, les qualités morales, voilà ce qu'il apporte et ce qu'il emporte, ce qu'il n'est au pouvoir de personne de lui enlever, ce qui lui servira plus encore dans l'autre monde que dans celui-ci ; de lui dépend d'être plus riche à son départ qu'à son arrivée, car, de ce qu'il aura acquis en bien dépend sa position future. Quand un homme va dans un pays lointain, il compose sa pacotille d'objets qui ont cours dans ce pays ; mais il ne se charge pas de ceux qui seraient inutiles. Faites donc de même pour la vie future, et faites provision de tout ce qui pourra vous y servir.
        Au voyageur qui arrive dans une auberge, on donne un beau logement s'il peut le payer, à celui qui a peu de chose, on en donne un moins agréable, quant à celui qui n'a rien, il couche sur la paille. Ainsi en est-il de l'homme à son arrivée dans le monde des esprits.
        Sa place y est subordonnée à son avoir ; mais ce n'est pas avec de l'or qu'il la paye. On ne lui demandera point : combien aviez-vous sur la terre ? quel rang y occupiez-vous ? étiez-vous prince ou artisan ? mais on lui demandera : qu'en rapportez-vous ? on ne supputera point la valeur de ses biens ni de ses titres, mais la somme de ses vertus ; or, à ce compte, l'artisan peut être plus riche que le prince. En vain, alléguera-t-il qu'avant son départ, il a payé son entrée avec de l'or, on lui répondra : Les places ne s'achètent point ici, elles se gagnent par le bien que l'on a fait ; avec la monnaie terrestre, vous avez pu acheter des champs, des maisons, des palais, ici, tout se paye avec les qualités du cœur. Etes- vous riche de ces qualités ? soyez le bienvenu et allez à la première place où toutes les félicités vous attendent ; êtes-vous pauvre, allez à la dernière où vous serez traité en raison de votre avoir.
        14. Pardon des offenses. – Combien de fois pardonnerai-je à mon frère ? Vous lui pardonnerez non pas sept fois, mais septante fois sept fois. Voilà une de ces paroles de Jésus qui doivent frapper le plus votre intelligence et parler le plus haut à votre cœur. Rapprochez ces paroles de miséricorde de l'oraison si simple, si remuée et si grande dans ses aspirations que Jésus donne à ses disciples, et vous trouverez toujours la même pensée ; Jésus le juste par excellence répond à Pierre : Tu pardonneras, mais sans limites ; tu pardonneras chaque offense, aussi souvent que l'offense te sera faite ; tu enseigneras à tes frères cet oubli de soi-même qui rend invulnérable contre l'attaque, les mauvais procédés et les injures ; tu seras doux et humble de cœur, ne mesurant jamais ta mansuétude ; tu feras enfin ce que tu désires que le père céleste fasse pour toi ; n'a-t-il pas à te pardonner souvent, et compte-t-il le nombre de fois que son pardon descend effacer tes fautes.
        Ecoutez donc cette réponse de Jésus, et comme Pierre, appliquez-la à vous-même. Pardonnez, usez d'indulgence, soyez charitables, généreux, prodigues même de votre amour. Donnez, car le Seigneur vous rendra ; pardonnez, car le Seigneur vous pardonnera ; abaissez-vous, car le Seigneur vous relèvera ; humiliez-vous, car le Seigneur vous fera asseoir à sa droite.
        Allez mes bien-aimés, étudiez et commentez ces paroles que je vous adresse de la part de celui qui du haut des splendeurs célestes, regarde toujours vers vous et continue avec amour la tâche ingrate qu'il a commencée il y a dix-huit siècles. Pardonnez donc à vos frères comme vous avez besoin qu'on vous pardonne à vous-mêmes. Si leurs actes vous ont été personnellement préjudiciables, c'est un motif de plus pour être indulgents, car le mérite du pardon est proportionné à la gravité du mal ; il n'y en aurait aucun à passer sur les torts de vos frères s'ils ne vous avaient fait que des blessures légères.
        Spirites, n'oubliez jamais qu'en paroles comme en actions, le pardon des injures ne doit pas être un vain mot. Si vous vous dites spirites, soyez-le-donc, oubliez le mal qu'on a pu vous faire et ne pensez qu'à une chose : le bien que vous pouvez rendre. Celui qui est entré dans cette voie ne s'en doit point écarter, même par la pensée, car vous êtes responsables de vos pensées que Dieu connaît. Faites donc qu'elles soient dépouillées de tout sentiment de rancune. Dieu sait ce qui demeure au fond du cœur de chacun.

    Le Messager, 15 nov. 1898


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