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Buxerolles - 31, voie romaine - vue d'ensemble

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Buxerolles - 31, voie romaine - vue d'ensemble de la Voie romaine

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Buxerolles (Poitiers) - Itinéraire

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Roland A E Collignon - La vie tourmentée de Louis Antoine (2009)(critique personelle du livre)

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    Avec Robert Vivier, on suivait la vie de Louis Antoine de l'intérieur : le personnage était comme absent du monde dans lequel il vivait. Cela est forme logique quand on connaît (comme R.Vivier) l'antoinisme.
    Cependant, l'approche de Roland A E Collignon ne manque pas d'intérêt. Et avec lui, la vie de Louis Antoine est bien tourmentée, comme beaucoup de vie. L'auteur remet le prophète dans les évènements qui n'ont cessé de secouer le monde à cette époque : grèves, mouvements ouvriers, affaires politiques, début de la médecine institutionnalisée... Et il faut dire que certaines hypothèses pourraient se révèler assez justes (concernant les deux procès d'Antoine, et en relation, l'épidémie d'entérite qui tua beaucoup d'enfants en 1906).

    L'auteur sait se faire véhément dans sa description d'un Antoine jamais dépassé par les événements mais bien ancré dans son époque. On voit aussi Catherine, la femme du mystagogue, prendre plus de part à la vie de son mari (peut-être un peu trop quand on sait qu'elle était illettrée, cependant cela ne pouvait l'empêcher d'avoir des avis, certes). Ainsi Louis Antoine (que même Catherine appelle Antoine) fraye également avec les grands de la ville : le maire, le médecin, les grévistes...

    On sent donc que la romance est plus importante. L'auteur n'a pas voulu faire un roman-vrai, comme Robert Vivier (à qui on se doit de le comparer), mais bien une biographie romancée. Pourtant son récit sonne également très vrai. Et même si on se retrouve en face d'un point de vue, on admet que les choses ont pu se passer de cette façon. En effet, le récit de Robert Vivier est très proche de la réalité... de la vie de Louis Antoine, mais pas assez peut-être de la réalité de l'époque : on sort de cet hagiographie un peu sur sa faim, on se demande que faisait Antoine pendant les mouvements sociaux du début du siècle, pendant les grèves, pendant les inondations de la Meuse, etc. Et même si l'avis de son deuxième biographe ne nous plaît pas, il a le mérite de nous présenter le héros dans son époque... même si on reste parfois dubitatif devant les actes et les pensées d'Antoine présentés ici (notamment lors de son premier procès, où il aurait été accompagné d'hommes prêts à en découdre avec des armes, ou quand l'accusé à peur d'être emmené au bagne dans un char à bancs ; ou quand un médecin, juif, et du côté d'Antoine, pense à mettre une bombe dans une ruelle pour enfin régler les problèmes de salubrité).
    Mais l'auteur est omniscient et maître de ses personnages. C'est un roman, il faut le prendre comme tel. Par ailleurs, les scènes des procès sont très bien écrites, même si le prophète se fait peut-être un peu trop lyrique, alors qu'on a l'habitude de le penser plus calme et posé. Mais là encore l'auteur est maître de ses personnages. Cependant, si l'auteur joue avec la petite histoire (même si beaucoup de choses restent vraies concernant le Père), il ne joue pas avec la grande : il rappelle les inondations, les grèves, les épidémies, etc. Et c'est encore une fois, ce qui fait la force de ce récit. De même, on aperçoit en vrai la vie des gens de l'époque par ce biais, alors que cela n'était possible chez Vivier que par la vie de Louis Antoine (mangeant une dorée, buvant le café). La nature joue chez Vivier un grand rôle, la description de l'industrialisation de la région est plus présente chez Collignon.

    Que dire du style ? Il n'est certes pas comparable à celui, suranné, de Robert Vivier. Roland A E Collignon est un auteur de notre temps et son style en est un témoignage (peut-être un peu trop, en effet, on n'imagine pas les personnages "se bourrer la gueule", expression qui est certainement la plus anachronique du roman, car même si elle existait, elle avait plutôt le sens de frapper). On a aussi une description des lieues et de l'atmosphère toujours suffisante pour se retrouver dans l'ambiance, on sent la fumée, on ressent l'humidité, ou parfois le faste et le feutre des endroits chics, on est avec les personnages. Parfois de simples petites touches suffisent à l'auteur pour nous placer dans la pièce avec Louis Antoine, Peretz, le médecin juif, Claes, le médecin ennemi de Louis Antoine, ou le Maire Debleyer. On est également facilement emporté par le récit qui sait se faire haletant et prenant. La fin de Claes est digne d'un Naturaliste comme Lemonnier ou Eekhoud. Le reste oscille entre le style Populiste digne d'André Thérive et le Réalisme.

    En bref, voilà une biographie que l'on attendait pas après celle de Robert Vivier, mais qui sait tout de même faire sentir son "utilité", si il est juste de parler d'utilité en matière d'art, puisque, étant gratuit, on est bien dans le domaine de l'art. L'auteur voulait rendre un hommage utile au Père et à son oeuvre, puisqu'il avoue : "J’espère lui avoir rendu un digne hommage en écrivant ce livre et qu’il l’apprécie là où il est, dans la paix et la lumière".
    On peut dire que la gageure est réussi et on ne peut que remercier l'auteur pour son dévouement à l'héritage de foi, d'amour et de désintéressement que continue le culte antoiniste.

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L'Antoinisme au Luxembourg

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L'Antoinisme au Luxembourg

L'Antoinisme au Luxembourg

Culte Antoiniste du Luxembourg, Association sans but lucratif.
Siège social: L-1670 Senningerberg, 38A, Gromscheed.
R.C.S. Luxembourg F 6.044.

Par délibération de l'Assemblée Générale du 5 juillet 2007, l'association modifie les statuts par l'adoption de l'article
suivant:
Art. 2. Le siège social de l'association est fixé à L-1670 Senningerberg, 38A, Gromscheed.
Senningerberg, le 6 juillet 2007.

Pour l'association
J. Milbert
Le Président

Référence de publication: 2007079708/7891/16.
Enregistré à Luxembourg, le 6 juillet 2007, réf.

 
LSO-CG02639. - Reçu 89 euros.
Le Receveur (signé): G. Reuland.
(070087711) Déposé au registre de commerce et des sociétés de Luxembourg, le 6 juillet 2007.

source : http://www.etat.lu/memorial/memorial/2007/C/Pdf/c1714138.pdf

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Simone de Beauvoir - La conscience

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 - En vérité, dis-je, je ne crois pas au progrès.
 - Pourtant il est bien évident que nous sommes plus près qu'autrefois de la vérité et même de la justice.
 - Êtes-vous sûre que votre vérité et votre justice valent plus que celles des siècles passés ?
 - Vous conviendrez que la science est préférable à l'ignorance, la tolérance au fanatisme, la liberté à l'esclavage ?
    Elle parlait avec une naïve ardeur qui m'irrita ; c était leur langage qu'elle me parlait. Je dis :
 - Un homme m'a dit un jour : il n'existe qu'un seul bien, c'est d'agir selon sa conscience. Je pense qu'il avait raison et que tout ce que nous prétendons faire pour les autres ne sert à rien.

Simone de Beauvoir, Tous les hommes sont mortels
Folio n°533, Paris, 1992 (p.405)

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Maxence van der Meersch, Corps et âmes (p.46)

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    Il y a chez l'homme une étrange pudeur d'être bon.

Maxence van der Meersch, Corps et âmes, p.46
Livre de Poche, Tome 1, Chapitre troisième

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Auguste Villers de l'Isle-Adam - L'illusion

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    Oh! qui donc serait assez étrange, sous le soleil, pour essayer de s'imaginer qu'il ne joue pas la comédie jusqu'à la mort? Ceux-là seuls qui ne savent pas leurs rôles prétendent le contraire. Tout le monde la joue! forcément! Et chacun avec soi-même. Être sincère? Voilà le seul rêve tout à fait irréalisable. Sincère! Comment serait-ce possible, puisqu'on ne sait rien? puisque personne n'est, vraiment, persuadé de rien! puisque l'on ne se connaît pas soi-même? - L'on voudrait convaincre son prochain que l'on est, soi-même, convaincu d'une chose - (alors que, dans la conscience mal étouffée, l'on entend, l'on voit, l'on sent le douteux de cette même chose)! - Et pourquoi? Pour se magnifier d'une foi d'ailleurs toute fictive, dont personne n'est dupe une seconde et que l'interlocuteur ne feint d'admettre... qu'afin qu'il lui soit rendu la pareille tout à l'heure. Comédie, vous dis-je. Mais si l'on pouvait être sincère, aucune société ne durerait une heure, - chacun passant l'existence à se donner de perpétuels démentis, vous le savez! Je défie l'homme le plus franc d'être sincère une minute sans se faire casser la figure ou se trouver dans la nécessité de la briser à ses semblables. Encore une fois, que savons-nous, pour oser émettre une opinion sur quoi que ce soit qui ne soit pas relative à mille influences de siècle, de milieux, de dispositions d'esprit, etc. - En amour? Ah! si deux amants pouvaient jamais se voir réellement, tels qu'ils sont, et savoir, réellement, ce qu'ils pensent ainsi que la façon dont ils sont conçus l'un par l'autre, leur passion s'envolerait à la minute! Heureusement pour eux ils oublient toujours cette loi physique inéluctable: «deux atomes ne peuvent se toucher.» Et ils ne se pénètrent que dans cette infinie illusion de leur rêve, incarnée dans l'enfant, et dont se perpétue la race humaine.
    Sans l'illusion, tout périt. On ne l'évite pas. L'illusion, c'est la lumière! Regardez le ciel au-dessus des couches atmosphériques de la terre, à quatre ou cinq lieues, seulement, d'élévation: vous voyez un abîme couleur d'encre, parsemé de tisons rouges de nul éclat. Ce sont donc les nuages, symboles de l'Illusion, qui nous font la Lumière! Sans eux, les Ténèbres. Notre ciel joue donc lui-même la comédie de la Lumière - et nous devons nous régler sur son exemple sacré.

Auguste Villiers de L'Isle-Adam, L'Eve Future
Flammarion, p.287, Livre V, Chapitre II

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Maxence van der Meersch, Corps et âmes (p.36)

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    Tout cette foule, engoncée dans des bonnets de laine verts et rouges, tirés sur les oreilles, des cache-nez marron ou bleu marine, des pardessus gris-vert, des tabliers azur, des fichus jaune ou blanc-sale, de vieux manteaux lie-de-vin, violine ou bruns, faisait au long des bancs un bariolage de couleurs agressives, heurtées et crues. A tout instant de nouveaux arrivants pénétraient dans la salle, venaient s'asseoir parmi les autres. On parlait peu. On regardait vers la porte du fond, vers la pièce où le gros Belladan, le chef de clinique du professeur de chirurgie infantile, opérait les amygdales et les polypes. Toutes les trois minutes, cette porte s'ouvrait : quatre, cinq mamans, des femmes du peuple voûtées et terrifiées, dans leurs hardes flottantes et délavées, sortaient, chacune portant sur ses bras un poupon, un enfant livide ou pourpre, le nez et la bouche ensanglantés, et qui hurlait. Elles revenaient à leur place, un interne leur apportait un morceau de glace à faire sucer.
    "A d'autres !" appelait le gros Belladan.
    Cinq autres femmes se levaient, s'avançaient vers le fond avec leurs gosses glacés de peur. La porte se refermait sur elles. Des cris affreux. La porte se rouvrait. Nouveau retour des enfants à la bouche sanglante.
    "A d'autres !"
    Cela allait prodigieusement vite. Comme à la chaîne. Il le fallait bien, d'ailleurs. Chaque matin, au dispensaire, on avait à arracher gratis des centaines d'amygdales ou de polypes. Michel alla jeter un coup d'oeil dans la petite salle d'opération, et serrer la main à Belladan. Une fois de plus, il s'étonna de la virtuosité du chef de clinique. Un infirmier empoignait un gosse, le ligotait sur une chaise, ou simplement le maintenait vigoureusement dans ses bras solides. Un projecteur sur roulettes, approché à un mètre du visage du gosse, aveuglait l'enfant. On ouvrait la bouche du petit, le plus souvent de force, parce qu'il ne voulait pas. Un interne lui passait entre les dents l'ouvre-bouche, lui ouvrait démesurément les mâchoires. Belladan plongeait l'abaisse-langue, écrasait la langue, empêchait l'effort de vomissement désespéré du patient, enfonçait très vite une curette, loin derrière le voile du palais, la remontait haut, vers la base du crâne, agitait, raclait, grattait. Le sang coulait. Des hurlements. Des quintes. Des haut-le-coeur. L'enfant, étouffé, ligoté, fou de souffrance et d'épouvante, avalait, s'étranglait, vomissait, crachait souvent en pleine figure de Belladan les débris sanglants arrachés à sa gorge. C'était fini. On le délivrait. La mère l'emportait en sanglotant. Et Belladan s'essuyait le visage avec un tampon de ouate, en faisant signe de ligoter le suivant.
    " Il faudrait endormir, évidemment, disait-il à Michel, tout en épongeant un crachat vermeil dans ses sourcils. On ne peut pas. A peine une légère anesthésie locale, quand j'ai le temps. Mais c'est rare ! Ils sont trop. Tu vois l'encombrement ! Il n'y a vraiment pas moyen. Reste à savoir si la chirurgie doit s'adapter aux nécessités du dispensaire, ou si plutôt ça ne serait pas au dispensaire à s'adapter aux nécessités de la chirurgie. Médecine d'administration, déjà, mon vieux, médecine étatisée... Ça nous promet du joli pour plus tard. Je plains les malades de ce temps à venir ! Et je plains le médecin aussi : Parce que tu verras : ce ne sera pas l'administration qui sera au service de la médecine. Ce sera le médecin qui devra s'accommoder des exigences de l'administration ! Et on rigolera ! Ça y est ? Il est prêt ? Allons, mon petit père, du courage... "

Maxence van der Meersch, Corps et âmes, p.36-37
Livre de Poche, Tome 1, Chapitre troisième

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Vision de l'Antoinisme par les personnages d'André Thérive

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    Ils passaient à ce moment devant un rez-de-chaussée assez remarquable. Une moitié, peinte en blanc et masquée de carreaux dépolis, annonçait un officine de bactériologue ; le reste offrait des volets d'un noir funèbre et un écriteau : Le Temple est ouvert nuit et jour aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement. Lecture de l'enseignement du Père Antoine... La porte était d'ailleurs barricadée, sans bec-de-cane, et tout ruisselait en silence.
 - Vous connaissez ça ? fit Julien.
 - Oui, dit M. Pardoux avec onction. Ce culte antoiniste est une forme dégradée et populaire du néo-gnosticisme américain qui, sous le nom de Christian Science, accomplit, vous le savez, d'innombrables miracles. Je crois qu'on n'y rencontre que de bonnes gens, des simples désireux d'adorer en esprit et en vérité ; je ne sais pas exactement quel degré d'initiation y réside. Il faudrait étudier cela de près. Tel quel, ce renouveau témoigne de la vitalité de l'ésotérisme. D'ailleurs, le gardien de la salle, qui l'a prêtée et aménagée au culte (on dirait une salle d'école) est mon propre pharmacien, un esprit d'élite, vraiment, et chez qui je prends mon carbonate de chaux, vous savez, pour les acidités stomachiques.
 - La foi chez lui ne guérit pas seule ?
 - Si, répondit M. Pardoux. Il y a du moins des matières qui, probablement découvertes par ces initiés de jadis, servent de véhicules aux bonnes influences et adent la foi à agir sur l'organisme. On les nomme aujourd'hui médicaments. Il me faut à ce sujet relire Bombast Paracelse... Mais à ce propos, mes brûlures d'estomac se ravivent depuis quelques jours. Je me prépare des mets trop épicés, bien que ma cuisine soir des plus simple, et même anachorétique.
    Là-dessus ils gagnèrent un autobus qui les emporta vers la Plaine-Monceau.

André Thérive, Sans âme, chap.X
Le Livre Moderne Illustré, Paris, 1933, p.120

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