• SECTES - L'interview de Régis Dericquebourg par le CICNS
    Régis Dericquebourg est Maître de Conférences en psychologie sociale à l'université Charles de Gaulle à Lille. Il est membre du groupe de sociologie des religions et de la laïcité au CNRS.
    Il étudie depuis plus de vingt ans les nouveaux mouvements religieux et nous donne, dans cette interview, son point de vue éclairé sur la situation en France.
    Vous pouvez vous procurer cette interview sur DVD en écrivant à contact@cicns.net
    Visitez notre site pour voir toutes nos interviews de sociologues, juristes, historiens, ethnologues et de personnes discriminées sur http://www.cicns.net/Video.htm


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  • Cinq mille pèlerins célèbrent le culte d'Antoine le Guérisseur - Le Journal 26 juin 1924

    Cinq mille pèlerins
    célèbrent
    le culte d'Antoine le Guérisseur

                     ––~~~––

        On eût pu croire, hier matin, qu'un pèlerinage en partance pour Lourdes avait été, par quelque erreur de parcours, dirigé sur le paisible, archaïque et lointain quartier de la Glacière. Si calme d'ordinaire qu'elle semble l'antichambre du désert, la rue Vergniaud regorgeait d'une foule aussi remarquable par son importance que par le pittoresque de sa tenue. On voyait des aveugles, des paralytiques, des ataxiques. On voyait aussi des familles entières, visiblement recrues de fatigue, dont chaque membre portait de pauvres bagages. Tous ces gens, qui semblaient venir de très loin, étaient accompagnés et guidés par une centaine d'hommes en lévite, coiffés d'un curieux chapeau s'apparentant à la fois au sombrero espagnol et au cronstadt des beaux jours de l'alliance russe. Des femmes, revêtues d'un costume mi-laïc, mi-religieux, secondaient les hommes en lévite dans leur tâche.
        Ainsi, au nombre de cinq mille, calmes, silencieux, émus sans doute, les Antoinistes de France, venus de toutes les provinces, allaient célébrer la fête de leur patron Antoine le Guérisseur, au temple voué au culte dont il fut l'initiateur.
        Antoine, ouvrier mineur belge, fonda la religion qui porte son nom à l'heure de sa retraite, en 1906. Il trouva facilement quelques disciples à Jemeppe-sur-Meuse et ceux-ci firent preuve d'un si beau prosélytisme que lorsque Antoine mourut, en 1912, il avait fait des milliers d'adeptes. Aujourd'hui une quinzaine de temples antoinistes s'élèvent tant en Belgique qu'en France.
        L'antoinisme proclame, au mépris de la science médicale et pharmaceutique, qu'un malade peut guérir par la prière et la méditation. Vous trouverez beaucoup d'antoinistes pour vous affirmer qu'ils sont eux-mêmes la preuve vivante de la véracité de cette affirmation.
        Hier, tandis que les fidèles s'empressaient à offrir leurs hommages à la mère Antoine, veuve du Guérisseur, venue spécialement de Belgique pour la circonstance, un frère antoiniste, taillé en colosse, qui canalisait de ses bras puissants le flot des assistants, s'exclamait :
        « Voyez, mes frères, j'étais faible et débile. J'ai prié : je suis guéri, Gloire au père Antoine ! »
        Gloire au père Antoine !... Avec quelle ferveur les fidèles firent écho à ce cri au cours de la cérémonie dans la chapelle aux murs nus.
        Ce fut d'abord une prière muette, impressionnante par sa durée, troublée à deux reprises par le sanglot d'une jeune femme aux yeux clos. Puis la mère Antoine et trois officiants rappelèrent les principes moraux énoncés par le père Antoine, dont le huitième, qui est peut-être le plus curieux et le plus significatif, ordonne : « Ne vous laissez pas maîtriser par votre intelligence. »
        A midi, le service prit fin... La foule des antoinistes reparut au seuil du temple. Un vieil homme perclus, dont les yeux reflétaient une joie extatique, s'écria : « Je vais mieux ; je sens que je vais mieux ! » Un taxi l'emporta vers l'inconnu...

                                     Geo London.

    Le Journal, 26 juin 1924

        Article repris dans La Gazette de Charleroi du 28 juin 1924 et La République française du 28 juin 1924.

    Cinq mille pèlerins célèbrent le culte d'Antoine le Guérisseur (Le Journal, 26 juin 1924)


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  • Tombe du Père Antoine (1995-96)

    Tombe du Père Antoine issu des archives de Soeur Dumont (Seraing, Ougrée, Jemeppe au passé - n°6 1995-96)


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  • Tilburgsche courant (23-03-1929)

    „WIJ GENEZEN ALLE ZIEKTEN”

    Wonderlijke secte en wonderlijke
    propaganda.

        Iemand in Maastricht heeft volgens de Limb. Koerier een merkwaardig bezoek gehad. Toen hij aan de deur geroepen werd, vond hij daar een dame van middelbaren leeftijd van beschaafd uiterlijk en met beschaafde stem, gekleed in een soort zwart uniform als verpleegsters wel plegen te dragen.
        Zij begon direct met te vertellen dat in België een man geleefd had „père Antoine”, die alle ziekten genezen kon en deze eigenschap belangeloos aanwendde tot heil van zijn naaste.
        Toen hij stierf, had hij reeds volgelingen gemaakt, die zich Antoinisten noemen. Zij hebben hun hoofdtempel in Jemeppe en een bijtempel in Visé.
        Op de vraag van onzen zegsman, wat eigenlijk haar bedoeling was, zei de dame, dat haar eenig doel was, mededeeling te doen van het bestaan der Antoinisten, wier leer liefde is, liefde voor den evenmensch. Ook zijzelf kon ziekten genezen, maar alleen in den tempel.
        Bij een andere ondervraging zeide de dame, te gelooven in de zielsverhuizing.
        – Bent u dan theosofe? luidde de vraag.
        – Neen, was het antwoord, alle godsdiensten zijn ons gelijk. U kunt bij ons komen, als u in uw geloof geen hulp vindt. Wij genezen alle ziekten.
        Op de herhaalde vraag, wat haar bedoeling met het bezoek was, luidde het ant woord: – Geen andere, dan u mededeeling te doen van ons bestaan. Ik vraag u niet om steun, noch om feitelijken, noch om geldelijken.
        Onze zegsman deelde haar mede, met belangstelling to hebben kennis genomen van wat zij zeide en voegde daaraan toe, dat hij in zijn Katholiek Geloof alles vond, wat hij noodig had.
        De dame vroeg tenslotte, of zij hem een hand mocht geven, waarna zij met een handdruk afscheid nam.

    Tilburgsche courant, 23-03-1929

     

     Traduction :

    "NOUS GUÉRISSONS TOUTES LES MALADIES"

    À secte merveilleuse et propagande merveilleuse.

        Selon le Limb. Koerier, quelqu'un à Maastricht a eu une visite remarquable. Lorsqu'on l'appela à la porte, il y trouva une dame d'âge moyen, d'apparence polie et à la voix polie, vêtue d'une sorte d'uniforme noir comme les infirmières ont tendance à le porter.
        Elle a tout de suite commencé par nous dire qu'en Belgique un homme avait vécu, le "père Antoine", qui pouvait guérir toutes les maladies et utilisait cette propriété sans compter pour le salut de son prochain.
        A sa mort, il avait déjà fait des adeptes, qui se disent Antoinistes. Ils ont leur temple principal à Jemeppe et un temple annexe à Visé.
        Quand notre porte-parole lui a demandé quelle était son intention, la dame a dit que son seul but était de communiquer l'existence des Antoinistes, dont la doctrine est l'amour, l'amour pour son prochain. Elle pouvait aussi guérir les maladies, mais seulement dans le temple.
        Lors d'un autre interrogatoire, la dame a dit, pour croire en la migration de l'âme.
        – Êtes-vous donc théosophe ? était la question.
        – Non, était la réponse, toutes les religions sont égales pour nous. Vous pouvez venir à nous si vous ne trouvez pas d'aide dans votre foi. Nous guérissons toutes les maladies.
            En réponse à la question répétée de savoir quelle était son intention lors de la visite, la réponse a été : – de vous faire connaître notre existence. Je ne vous demande pas de soutien, ni en action, ni en argent.
        Notre porte-parole lui a dit avec intérêt d'avoir pris note de ce qu'elle a dit et a ajouté que dans sa foi catholique il a trouvé tout ce dont il avait besoin.
        La dame lui a finalement demandé si elle pouvait lui serrer la main, après quoi elle lui a dit au revoir en lui donnant une poignée de main.


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  • Culte Antoiniste (Dimanche illustré n°787-27 mars 1938)

     

    Ce que c'est que le culte « antoiniste » ?
    L'ANTOINISME est une étrange religion, qui compte des adeptes en France et, davantage encore, en Belgique. Il naquit en 1906, au cours d'une expérience spirite, au cours de laquelle la révélation fut faite à un ouvrier mineur, le « père Antoine » de la « réincarnation de son fils ». Le centre de cette religion est à Jemappe-sur-Meuse, près de Liége. C'est là, en quelque sorte, la petite Rome du culte antoiniste. Il y a une dizaine de d'années, celui-ci groupait 300.000 adeptes, mais depuis quelque temps, il a beaucoup perdu. Quant à Antoine, il est décédé il y a peu d'années, après avoir professé que le mal ni la matière ne sont réels et qu'il suffit de s'en persuader pour être guéri de tous les maux physiques ou spirituels...

    Dimanche illustré n°787, 27 mars 1938


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  • Le château Antoine (Alexandre Schaepkens, vers 1850)

    Le château Antoine (Alexandre Schaepkens, vers 1850)

    Bulletin de la Commission Royale des monuments et des sites, T.3-1973
    Docteur W. Ubregts, La Tour Antoine à Jemeppe-sur-Meuse

    source : www.crmsf.be


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  • Centre de Jemeppe-sur-Meuse en 1865

     

    Bulletin de la Commission Royale des monuments et des sites, T.3-1973 (p.138)
    Docteur W. Ubregts, La Tour Antoine à Jemeppe-sur-Meuse

    source : www.crmsf.be


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  • Antonismo (Correio da manhã 2 de dezembre de 1913)

     

    UMA RELIGIÃO NOVA

    O «antonismo» nasceu
    na Belgica e já tem
    um templo em Paris

        Mais uma religião que surge!
        Aqui, auda, nao conheciamos os “Antonistas”. Que vem a ser, emsumma, os “Antonistas”?
        Sao os adeptos de um honesto operario belga, que se juiga o representante de Christo, representante sufficientemente qualificado para prodigalizar a palavra divina e distribuir os bens celentes.
        O novo Messias fez-se chamar o “Grande Curador da Humanidade para aqueles que tém Fé”.
        Os crentes appareceram, e formouse a nova religião...
        Caso é que o “pae Antonio” conseguia restituir a saude, a uma infinidade de enfermos, inclusive a algunas paralyticos, segundo affirmam as gazetas...
        O que é incontestavel, é que os adeptos appareceram en massa e que se fundou o “culto antonista”.
        Ao Parlamento belga foi endereçada uma mensagem com mais de duzentas mil assignaturas, pedindo o reconhecimento official da religião recentemente creada. Entretanto, os deputados belgas não levaram em conta a supplica do propheta, que morreu sem ter a satisfação de ver os seus mandamentos ensinados com a approvação official.
        Mas, antes de morrer, o messias encacarregou sua mulher, a “mãe Antonia”, de continuar-lhe a obra – e é de convir que a esposa do propheta executa admiravelmente as instrucções do fallecido, visto que os fieis do “Antonismo” augmentam consideravelmente e os templos em que se póde communicar com o “pae Antonio”, se multiplicam a olhos vistos.
        Existem, com effeito, na Belgica, cinco templos onde se celebra o culto “antonista”, e ainda ha pouco foi edificado um, na rua Vergniaud, em Paris.
        E' uma capella modesta, sem estyl, infinitamente triste.
        Compõe-se de uma nave interna, reservada aos doentes, e de duas galerias. Nada de altares, sem de quadros symbolicos. Sobre um estrado, um pulpito baixo, sem ornatos.
    Nas paredes do sanctuario, lé-se a seguinte inscripção:

    "Só um remedio pôde salvar a Humanidade: a Fé. Da Fé nasce o Amor que, nos nossos propios inimigos nos nostra Deus. Não amar os nossos inimigos, é o mesmo que não amar Deus, porque é o amor que nos dedicatas aos nossos inimigos que nos torna dignos de servil-o. Só o verdadeiro Amor nos ensina a amar, porque é pure, porque é a verdade”.

        O novo templo foi consagrado pela “mãe Antonia” em pessoa, que se dignou vir a Paris, afim de inaugural-o. A “prophetisa” veiu em trem especial, acompanhada de quatrocentos “antonistas” belgas convictos, que se reuniram na rua Vergniaud.
        A viuva do messias é uma mulher dos seus sessenta annos, physionomia insignificante.
        Nunca fala em publico, e sim, apenas, para os adeptos. E', méramente, a “interprete” do “pae Antonio”.
        Este, segundo os crentes, não morreu. Desenca nou-se. A sua viuva não passa de depositaria do seu poder espiritual – é a executora das suas obras.
        E assim se funda mais uma religião!
        Que não se lembrem, no Brasil, de levantar uma capella ao “hermismo” e de crear a religião “hermista”... sob a invocação do marechal.
        Tambem, era só o que faltava!

    Correio da manhã 2 de dezembre de 1913

     

    Traduction :

    UNE NOUVELLE RELIGION

    L'Antoinisme est né
    en Belgique et dispose déjà de
    un temple à Paris

        Une religion de plus à venir !
        Ici, nous ne connaissions pas les "Antoinistes". Qu'est-ce que les "Antoinistes" ?
        Ils sont les adeptes d'un honnête travailleur belge, que se veut le représentant du Christ, un représentant suffisamment qualifié pour prodiguer la parole divine et distribuer les biens célestes.
        Le nouveau Messie a été appelé le "Grand guérisseur de l'humanité pour ceux qui ont la foi".
        Les croyants sont apparus, et la nouvelle religion s'est formée...
        Le fait est que le "père Antoine" parviendrait à redonner la santé à une infinité de malades, même à certains paralytiques, selon les journaux...
        Ce qui est incontestable, c'est que les adeptes sont apparus en masse et que le "culte antoiniste" a été fondé.
        Un message de plus de deux cent mille signatures a été envoyé au Parlement belge, appelant à la reconnaissance officielle de la religion nouvellement créée. Cependant, les députés belges n'ont pas tenu compte de la supposition du prophète, qui est mort sans avoir la satisfaction de voir ses commandements enseignés avec approbation officielle.
        Mais avant sa mort, le messie a chargé sa femme, la "mère Antoine", de continuer son travail – et il convient de dire que la femme du prophète exécute admirablement les instructions du défunt, puisque les fidèles de "l'Antoinisme" augmentent considérablement et les temples dans lesquels il peut communiquer avec le "père Antoine", se multiplient à vue d’œil.
        Il y a en effet cinq temples en Belgique où l'on célèbre le culte "antoiniste", dont un vient d'être construit sur la rue Vergniaud à Paris.
        C'est une chapelle modeste, sans style, infiniment triste.
        Il se compose d'une nef intérieure, réservée aux malades, et de deux galeries. Pas d'autels, pas de peintures symboliques. Sur une plate-forme, une chaire basse, sans ornements.
    Sur les murs du sanctuaire, on peut lire l'inscription suivante :

        "Un seul remède peut guérir l'Humanité : la Foi ; c'est de la Foi que naît l'Amour ; l'Amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même ; ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu ; car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir ; c'est le seul Amour qui nous fait vraiment aimer parce qu'il est pur et de vérité".

        Le nouveau temple a été consacré par "Mère Antoine" en personne, qui a daigné venir à Paris pour l'inaugurer. La "prophète" est venue dans un train spécial, accompagnée de quatre cents "antoinistes" belges convaincus, qui se sont rassemblés sur la rue Vergniaud.
        La veuve du messie est une femme de soixante ans, à la physionomie insignifiante.
        Elle ne parle jamais en public, mais seulement aux adeptes. Elle n'est que "l'interprète" du "père Antoine".
        Selon les croyants, il n'est pas mort. Il est désincarné. Sa veuve n'est qu'une dépositaire de son pouvoir spirituel – elle est l'exécuteur testamentaire de ses œuvres.
        Et c'est ainsi qu'une religion de plus est fondée !
        Qui ne se souvient pas, qu’au Brésil, on a élevé une chapelle à "l'hermisme" et qu’on a créé la religion "hermiste"... sous l'invocation du maréchal.
        Et c'est tout ce qui manquait !


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  • L'enterrement d'un apotre (le Messin 2 juillet 1912)

        L’ENTERREMENT D’UN APOTRE

        Antoine le Guérisseur, que ses adeptes appelaient aussi Antoine le Généreux, a été inhumé, avant-hier, dans la localité où il exerçait sa mission et son culte, à Jemeppes-sur-Meuse, province de Liège. Aux « antoinistes » du pays étaient venus se joindre nombreux des membres des autres communautés de Belgique.
        Le corps du prophète défunt, qui avait été exposé plusieurs jours dans le temple où il prêchait et imposait les mains aux malades, a été accompagné au cimetière par un cortège évalué à quinze mille fidèles, dont beaucoup donnaient les signes de la plus vive douleur. Le cercueil, porté par douze hommes de la communauté, était précédé d’un tronc d’arbre figurant l’arbre de la science du bien et du mal, que portait l’un des plus qualifiés adeptes de l’antoinisme, M. Delcroix, professeur à l’athénée de Liège.
        Ainsi qu’Antoine l’avait prescrit, ses restes ont été enterrés dans la fosse commune. 

    Le Messin, 2 juillet 1912


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  • Le Spiritisme - bulletin_46_septembre_2011-L'antoinisme

    Le Spiritisme
    Bulletin 46 - septembre 2011

    Sommaire :
    Editorial
    L'antoinisme
    Le caodaïsme
    Un groupe uni pour une guérison aboutie
    Retrouvailles à la suite d'un rêve
    Vie associative : ballade à Lyon
    Idées de voyage

     

    Editorial

    Si l’on veut bien se pencher sur l’origine des religions, des cultes, des croyances ou autres pratiques occultes, on ne peut que constater que tous vont puiser leurs connaissances dans l’au-delà, dans le monde des Esprits et des anges. Cette pratique de communication entre l’homme et le monde invisible, Allan Kardec lui a donné un nom : le spiritisme. Le monde entier connaît le spiritisme, le pratique, le subit ou ne veut pas en parler mais il ne laisse personne indifférent. Ce n’est pas une religion, il n’a ni rituel, ni dogme, c’est un enseignement universel où chacun peut aller puiser et en retirer un gigantesque espoir si les intentions restent bonnes et pures. 

    Alors pourquoi les hommes, dès qu’ils pensent avoir découvert la vérité et la connaissance, s’éloignent-ils de ce précepte pour aussitôt créer une nouvelle religion et s’entourer de fidèles au service d’un nouveau concept ? 

    Antoinisme et caodaisme sont deux exemples de mystification issus de la pratique médiumnique et détournés du chemin initial. La construction humaine ne dure généralement que le temps de son créateur et le chemin qui mène à la sagesse est étroit. Il faudra encore de nombreuses décennies à l’humanité pour qu’elle s’en éloigne le moins possible.

    Gilles Fernandez

     

    L'antoinisme

    Lorsqu’il est frappé par la maladie et la souffrance, l’être humain recherche la guérison. Les guérisons et les magnétiseurs se comptent par milliers, la plupart anonymes, certains essayent d’en tirer un profit personnel tout en mettant en avant leur acte de charité et quelques-uns, peu nombreux, doté d’une faculté hors du commun et d’un charisme certain attirent les foules auprès d’eux. Il devient alors difficile de rester humble dans la charité et de ne pas se perdre dans les concepts ancestraux des sectes ou des religions qui mettent en avant un homme adulé par ses disciples. On constate toujours que lorsque la construction spirituelle est de nature humaine et donc faillible, elle grandit avec l’être qui en est à l’origine pour s’éteindre petit à petit après sa mort laissant sans direction tout ceux qui suivaient aveuglément leur idole. C’est ainsi que naquit à la fin du XIXème siècle en Belgique, une nouvelle religion emmenée par le charitable Louis Antoine.

    Dernier né d’une famille ouvrière, catholique, de onze enfants, il commence à travailler dès l’âge de douze ans comme mineur, puis ouvrier métallurgiste. Lorsque la guerre de 1870 éclate entre la France et la Prusse, il est mobilisé, sans aller au front, par le gouvernement belge et lors d’un exercice militaire, il tue malencontreusement un de ses camarades. Il est très perturbé par cette mort et se demande pourquoi Dieu a voulu lui faire subir cette épreuve ainsi qu’à la famille du défunt. Après la guerre, Louis rentre chez lui à Jemeppe sur Meuse, il épouse une jeune fille du pays, Catherine, et ira travailler en Prusse et en Pologne. Après quelques années d’exil, le couple, qui a fait des économies, décide de rentrer en Belgique. Ils font bâtir plusieurs maisons qui leur assurent un revenu.
    En cette fin du XIXème siècle, le spiritisme s’est épanoui dans de nombreux pays et notamment en Belgique dans la région liégeoise où réside Louis Antoine. Un de ses amis l’entraîne un dimanche à une séance d’évocation dans l’arrière salle d’un café. Après ce premier contact, Louis Antoine rentre convaincu à son domicile. Il lit Le livre des Esprits d’un trait et découvre grâce à cet ouvrage le sens de l’épreuve en particulier et celui de la vie en général.
    Il se rendra désormais chaque dimanche aux réunions spirites, il a alors 42 ans. Il s’initie avec sérieux à la doctrine spirite selon les principes codifiés par Allan Kardec et sa médiumnité se développe rapidement. Avec l’assentiment de son épouse, heureuse de l’accompagner dans cette démarche, il fonde un groupe à son domicile fondé dans un premier temps sur des séances d’instruction. Il affirme que cet enseignement lui permet de subir avec résignation les épreuves journalières de la vie. Quelques années plus tard, il perdra son fils unique âgé de 20 ans. 

    Frère Antoine, comme l’appelle maintenant ses amis spirites, a développé une médiumnité de guérisseur par l’utilisation des passes magnétiques auxquelles il ajoute quelques prescriptions de tisanes et de fortifiants. Les malades viennent de plus en plus nombreux au domicile de la famille Antoine. Ils écoutent, dans un premier temps, les instructions des guides de l’au-delà reçues par l’intermédiaire du neveu de Louis, le frère Pierre Dor, excellent médium psychophone. Puis, Louis Antoine prodigue quelques conseils en matière de morale et ensuite soigne les affligés. Devant la notoriété naissante, il décide de se structurer et avec ses amis spirites, il fonde un groupe : Les Vignerons du Seigneur dont les statuts sont basés sur les principes des autres groupes kardécistes. Le groupe continue de grandir et se singularise en faisant confectionner une bannière noire avec deux branches de vigne brodées en fils d’argent portant ses mots : Les Vignerons du Seigneur. Nous sommes les ouvriers de la dernière heure. En 1896, Louis Antoine écrit le petit catéchisme spirite, pour servir à l’instruction des enfants et des personnes ne connaissant pas le spiritisme, publié par la société spirite Les Vignerons du Seigneur de Jemeffe (sic) sur Meuse, instruction par l’Esprit de Vérité, Esprit consolateur. La devise inscrite sur la couverture : «Vers Dieu par la science, l’humilité et la charité» Cet ouvrage insiste particulièrement sur l’aspect éthique du spiritisme plutôt que sur celui des évocations. A la fin de son livre, on peut lire : «Les Vignerons du Seigneur guérissent les malades, chassent les mauvais démons, ressuscitent les morts, s’entretiennent avec les disparus de ce monde et donnent gratuitement ce qu’ils ont reçu gratuitement.» 

    Bien que toujours fidèle dans les grandes lignes à la révélation spirite, on commence à ressentir dans l’organisation de ce groupe les prémices d’une rupture avec les grands principes de base du spiritisme. Le petit catéchisme est diffusé par les adeptes et connait un grand succès en Belgique et jusque dans le nord de la France. Le journal socialiste le Flambeau, dont le rédacteur est un ami de Louis Antoine, fait de la publicité pour les réunions. Les vignerons distribuent également des tracts sur lesquels on peut lire : «Le spiritisme donne les preuves de l’existence de Dieu, de la survivance de l’âme et conduit au bonheur éternel. Dieu vous donne le bonheur de soulager vos frères dans toutes les maladies, afflictions morales ou physiques. Le spiritisme est une philosophie consolante basée sur les enseignements du christ et s’appuyant sur les lois qui régissent l’univers».

    Les malades sont de plus en plus nombreux à venir et le groupe décide de trouver un local plus grand. Antoine achète deux immeubles pour les transformer et accueillir tout ce monde. Le jour de noël 1900 devant 180 personnes a lieu l’inauguration du local. La salle est décorée des portraits d’Allan Kardec, du docteur Demeure, un des guides d’Antoine et le curé d’Ars. C’est dans ce lieu que désormais le guérisseur va recevoir ses malades. Cette pratique va attirer l’attention du corps médical qui porte plainte auprès du parquet de Liège. Le commissaire de police de Jemeppe établit un rapport sur les activités de Louis Antoine. Il signale que ce dernier reçoit beaucoup de monde sans se faire rémunérer mais que toutefois ceux qui le désirent peuvent laisser un don dans un tronc. Le guérisseur donne à ses patients des indications manuscrites sur lesquelles il conseille d’acheter un fortifiant, du thé de lichen ou de l’extrait de viande. 

    Devant le juge d’instruction, il explique que pour soigner, il pose sa main sur la personne qui le consulte et prie en attendant l’inspiration. Lorsque celle-ci ne vient pas, il renonce à donner des soins et renvoie son patient. Si par contre, son guide lui indique de quoi souffre le malade, il procède à des passes magnétiques et à la prescription. Il magnétise également des morceaux de papier qui sont placés dans une bouteille d’eau qui doit être bue. Il parle également des fluides qui enlèvent le mal et contribuent à la guérison pour autant que le malade ait la foi. 

    Antoine est condamné à une amende de 60 francs pour exercice illégal de la médecine. Ce procès ne fera que renforcer sa renommée et les malades se pressent plus nombreux encore dans ce qui deviendra un temple. Habilement, Antoine a réfléchi et supprimera de ses séances les prescriptions pour ne conserver que les passes magnétiques et la prière. 

    Les personnes venaient maintenant en grand nombre, près de 300 chaque jour et le père, comme il se faisait appeler, avait modifié le déroulement de ses séances. Il savait maintenant que seule la foi et la confiance qu’on lui accordait opèrent contre le mal et que tout remède matériel était un obstacle, convaincus que les plaies du corps sont les conséquences des plaies de l’âme.

    Lors des séances de guérison, les patients reçoivent un numéro. Lorsqu’il est appelé, le consultant se lève et est introduit dans une petite pièce. Antoine est assis derrière un modeste bureau, il invite le malade à s’asseoir et sans perdre de temps, lui demande : «C’est pourquoi ?» Alors le malade parle de son problème physique ou psychique. Louis Antoine le regarde avec intensité, sa main droite posée sur le front de la personne. Il baisse la tête et prie. Puis, il dit d’où vient la cause de la souffrance qu’éprouve le consultant. Il conseille d’avoir la foi et si la situation ne s’améliore pas de revenir le voir. Il remet une petite brochure contenant des enseignements spirites et congédie la personne, parfois guérie, toujours mieux dans sa peau. 

    L’enseignement que donne Antoine, il l’a reçu du spiritisme et des ouvrages d’Allan Kardec, c’est de là que provient sa compréhension de la vie après la mort, de la survivance de l’âme, de la loi de cause à effet. Il dit lui-même qu’il doit beaucoup au spiritisme. Au fil des années s’appuyant sur la doctrine spirite, il a beaucoup reçu de la providence divine, il a pris une grande confiance en lui et a vu croître le nombre de ses adeptes dévoués à sa cause.

    Au cours de séances d’évocation, il est mystifié à plusieurs reprises par des Esprits facétieux et trompeurs. Bien que le spiritisme enseigne la vigilance et l’humilité pour toute communication avec l’au-delà. Louis Antoine se sent ridiculisé et humilié. Il lui vient alors l’idée que la médiumnité et ses phénomènes appartiennent à la science tandis que la morale est du ressort de la foi. Celui qui possède une croyance certaine ne s’attache plus à la science, écrira-t-il dans son enseignement. Tout doucement, il s’écarte de la source même de l’enseignement spirite et des séances médiumniques. Il acquiert ses propres certitudes sur le secret du vrai bonheur, s’entoure de ses disciples les plus fidèles qui l’ont aidé, dit-il, à fonder une école d’amour pure et désintéressée et ne cessera de se préoccuper de l’avenir moral de l’humanité. La rupture avec le spiritisme est définitivement consommée lorsqu’il ordonne à ses adeptes de détruire par le feu les quelques 8000 exemplaires de l’enseignement spirite. Nombreux sont pourtant les messages dans l’œuvre de Kardec qui nous mettent en garde contre le culte de la personnalité et les moyens de s’en détourner. 

    Il se fait maintenant appeler Antoine le guérisseur ou Antoine le généreux ou encore le père et il apparaît désormais revêtu d’une robe noire appelée soutanelle. Il soutient que grâce au dévouement de ses adeptes, il avait dorénavant atteint un fluide plus pur. Il prêche chaque dimanche matin la doctrine nouvelle. Le père s’est laissé pousser les cheveux et la barbe, il ressemble à un prophète antique. Il reçoit jusqu’à 1200 personnes par jour. Aussi, il fait annoncer qu’il ne recevra plus en particulier mais qu’il opérera collectivement les jours fériés et les 1er et 15 de chaque mois. Le 15 août 1906, il va «opérer et sanctifier» la nouvelle religion comme il l’avait annoncé. Il se retire alors lentement de la société, il prie, médite et se nourrit sobrement de légumes et de pain. Il perd régulièrement des forces et se désincarne en 1912. 

    Après le décès de Louis Antoine, son épouse, la mère Antoine continua à développer la «cultuelle antoinisme». De nombreux temples durent, ouverts en France comme en Belgique, et le culte compta jusqu’à près de 150 000 sympathisants.

    Le culte de l’antoinisme naquit dans les régions industrielles du Nord et connut son heure de gloire. Même si le nombre de ses adeptes a fondu au fil des années il subsiste encore aujourd’hui quelques temples discrets en France et en Belgique. 

    Louis Antoine, enfant du spiritisme, avant de renier ses racines a certainement accompli une belle œuvre inachevée. Médium guérisseur des âmes et des corps, sensible aux misères humaines et conscient de ce que les gens modestes étaient en recherche de soulagement tant physique que moral, il s’est mis au service de son prochain. Il avait la capacité de maîtriser les fluides qui soulagent et d’éveiller à la foi ceux qui l’approchaient. Il a voulu créer une nouvelle religion qui ne lui a pas survécu et il a rejoint le cimetière des nombreux prophètes tombés dans l’oubli.


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  • Le cimetière d'Ixelles, une ville miniature

     

        D'autres religions et cultures sont reconnaissables à des caractères d'imprimerie et à des symboles : grecs, vietnamiens, nord-africains, juifs, orthodoxes, protestants. On y trouve même un emblême du mouvement antoiniste fondé en 1910 par le Liégeois Louis-Joseph Antoine, qui se prétendait guérisseur. Tous ces éléments témoignent du caractère cosmopolite du cimetière d'Ixelles, eflet d'une ville dans la ville.

    Le cimetière d'Ixelles, une ville miniature, 2017

     

    Nota : On trouve d'autres tombes antoinistes, en Belgique, à Antoing (près de Tournai) et, en France, à Garches (Hauts-de-Seine, Île-de-France)...


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  • Spa - Avenue du Père Antoine (flickr - claudiusbinoche)

    On voit sur cette photo que la commune de Spa a renouvelée (vers 2017) la plaque officialisant la dénomination d'Avenue du Père Antoine.

    source de la photo : compte flickr de claudiusbinoche


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  • Antoine, Dor et Cie (Le XXe siècle 02 07 1917)

     

    HISTOIRES DE RELIGION...

    ANTOINE, DOR & Cie

        Nous recevons d’un ecclésiastique de nos amis la piquante lettre ci-dessous :

                       Monsieur le Directeur.

        J’ai lu avec infiniment de plaisir les chroniques précises, pittoresques et ironiques à souhait de votre collaborateur J. Flament sur les aventures judiciaires du Père Dor.
        J’ai vécu plusieurs années dans le pays de La Louvière et dans le pays de Charleroi, qui comptent beaucoup d’adeptes de l’Antoinisme et des succédanés de l’Antoinisme. J’ai interviewé nombre de personnes et lu nombre de brochures. Vous estimerez sans doute intéressant que je rappelle l’essentiel de ces « religions ».
        Le Père Antoine et ses disciples professent que tous le mal vient de la chair.
        Pour combattre le mal, il faut donc, prêchent-ils, se désincarner.
        On se désincarne, dès cette vie, en se privant d’aliments qui proviennent du genre animal : la viande et le beurre : oui, le beurre – Et pour faciliter la tâche de ses fidèles, l’apôtre – ou sa femme – débitait de l’« axa » – beurre végétal – à la porte du temple. Vous imaginez sans peine les scènes qui se passaient dans les ménages dont un des membres seulement adhérait à l’Antoinisme ; il prétendait, celui-là, contraindre au végétarisme – et par les plus ingénieuses raisons, des raisons de conscience – toute la maisonnée.
        Mais la désincarnation essentielle, totale, ne s’obtenait – faut-il le dire ? — que par la mort.
        Aussi la mort ne causait-elle pas le deuil. Le père décédé, la mère décédée, pourquoi, je vous le demande, pourquoi s’endeuiller ? On n’endeuillait ni ses habits, ni sa maison, ni les lettres de faire-part. On godaillait même un peu...
        Et cette désincarnation suprême accomplie, que devenait-on ?
        Eh ! bien, on se réincarnait ; les braves gens, souvenez-vous que les Antoinistes se recrutaient presque exclusivement dans les classes ouvrières, les braves gens se réincarnaient, eux, dans des hommes soustraits aux fatigues du travail manuel : inspecteurs d’enseignement ou inspecteurs d’assurance, par exemple. Les autres se réincarnaient, mais dans des conditions qui les condamnaient à mener une misérable vie. Ainsi, les curés et les vicaires – méchantes gens s’il en est – se réincarnaient d’ordinaire dans des chevaux de halage !... Tel curé que j’ai connu, le curé de M..., s’était réincarné dans un cheval de halage qui trimait le long du canal de Charleroi à Bruxelles. Et l’ahan du cheval n’était autre chose que les mélancoliques soupirs du pauvre curé passant et repassant à proximité de son presbytère, à proximité de sa cave, disaient les Antoinistes les mieux informés...
        Enfantillages, sottises et rancunes ! Enfantillages surtout, et qui venaient de Russie. Le Père Antoine, houilleur presque illettré, avait travaillé dans le bassin du Donetz ; il y avait reçu les éléments de sa religion. Bref, une sorte de Raspoutinerie.
        Mais peut-être ne savez-vous pas que deux personnalités politiques de Belgique prétendirent, en 1914, obtenir de la Chambre et du Sénat la reconnaissance de l’Antoinisme par l’Etat ? Ainsi, cette farce religieuse, cette église burlesque se serait vu reconnaître l’existence légale tout comme le catholicisme ! Le Père Antoine aurait marché l’égal de l’archevêque Mercier !
        Les auteurs de ce projet saugrenu cherchaient-ils à organiser une concurrence au catholicisme, fût-ce par la plus ridicule des contre-Eglises ? N’exagéraient-ils pas plutôt la logique du libéralisme doctrinal, qui reconnait les mêmes droits, comme on sait, à toutes les doctrines, sans aucun souci de leur valeur intrinsèque et de leur utilité, par la seule raison qu’elles existent ?
        Je n’en sais rien, mais le fait doit laisser rêveur tout homme qui réfléchit.
        N’êtes-vous pas de cet avis ?

    Nous sommes aussi d’avis que ces deux « honorables », éclairés par l’expérience, ne pousseraient plus aujourd’hui à ce point la logique de leurs principes. Pour eux non plus, l’union sacrée n’est pas un vain mot, et ils ont appris par expérience qu’il y a religion et religion, comme il y a fagot et fagot...

    Le XXe siècle, 02 septembre 1917


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  • Discours du Jour de la Toussaint (Père Dor)(1913)

        Avec plusieurs illustrations : sa maison natale, et une photo de lui en pied.


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  • Maison natale du Père Dor (complet)(in Discours du Jour de la Toussaint)


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  • Maison natale du Père Dor (in Discours du Jour de la Toussaint)

         Maison qui a vu naître
                    notre PÈRE à Tous
    Nous disons notre Père car Lui seul nous a donné les moyens de naître à la Véritable Vie.

    in Discours du Jour de la Toussaint

     

        Des excursions y étaient organisées depuis Roux.


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  • Père Dor (in Discours du Jour de la Toussaint)

    LE PÈRE
    ou le Messie du XXe siècle

        Il a dit : « J'ai pour Temple l'Univers et pour Dieu l'Amour de la Perfection. »
        Il dit encore : « Quand cet amour nous pratiquerons, Nous serons soulagés de nos peines, de nos tourments. Nous serons exempts des misères, des contrariétés et, enfin, nous serons sauvés. »
        Celui qui me demandera : « Père, aide-moi », je lui répondrai : « Suis cette inscription, je suis avec toi. »

         Les Malades ne sont reçu que les Lundi
        Mardi, Mercredi et Jeudi de 6 heures à midi

        in Discours du Jour de la Toussaint


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  • Réunion du Jour de la Toussaint (1914)

     

    Réunion du Jour de la Toussaint
    Compte rendu de la Grande Opération pour les Vivants et les Morts
    qui s'effectue tous les ans, à l'occasion de l'inauguration de
    L'Ecole Morale située à Roux (Hainaut-Belgique)

    Sommaire :
    1. Instruction générale.
    2. Discours de personnes guéries.
    3. Discours de personnes mariées.
    4. Instruction sur le mariage.
    5. Patriotisme et Fraternité universelle.
    6. Impressions d'un auditeur.

    Les Malades ne sont reçus que les Lundi, Mardi, Mercredi et Jeudi de 6 heures à midi.


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