• Père Antoine
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    Le Père Antoine (né à Mons-Crotteux, Belgique, le 7 juin 1846 et mort à Jemeppe-sur-Meuse, Belgique, le 25 juin 1912) est un guérisseur et le fondateur de l'Antoinisme.


    Sommaire
        * 1 Biographie
        * 2 Période spirite
        * 3 Nouveau Spiritualisme
        * 4 L’Antoinisme
        * 5 Œuvres principales
        * 6 Bibliographie

    Biographie
    Louis Joseph Antoine, également nommé le Père, ou le Père Antoine, est né à Mons-Crotteux, dans la province de Liège (Belgique), le 7 juin 1846. A 12 ans, il devient mineur afin de gagner sa vie. Après deux ans, il travaille en tant qu’ouvrier métallurgiste. Il épouse Jeanne Collon (dite la Mère, ou la Mère Antoine) le 15 avril 1873, puis le couple va s’installer en Allemagne. La même année naît le fils unique des Antoine, Louis Martin Joseph. Après un séjour près de Varsovie, la famille revient définitivement en Belgique (1884). Avec l’argent accumulé grâce au travail, les Antoine font bâtir une vingtaine de maisons ouvrières qu’ils louent, à Jemeppe-sur-Meuse. Louis Antoine continue d’exercer diverses activités.

    Période spirite
    A la même période, il découvre le spiritisme, dont il devient un adepte. En 1893, année de la mort prématurée de son fils (phlébite suite à un accident), Louis Antoine et ses amis spirites fondent à Jemeppe-sur-Meuse la Société Spirite des Vignerons du Seigneur. Cette société éditera deux ouvrages : le « Petit catéchisme spirite » destiné tant aux enfants qu’aux personnes découvrant le spiritisme, et « Le Devoir », constitué d’extraits du Recueil de Prières Spirites et de L’Evangile selon le Spiritisme, deux ouvrages d’Allan Kardec. Le local des Vignerons du Seigneur est inauguré le 25 décembre 1900. A partir de ce moment, Louis Antoine se consacre entièrement à la propagande pour le spiritisme, ainsi qu’à sa mission de guérisseur. Dès 1901, il reçoit en moyenne 100 malades par jour, qu’il soigne par le magnétisme et par la prière. Au début, il recommande également des tisanes et des médicaments, mais il en est empêché suite à un procès pour pratique illégale de la médecine. En 1905, les Vignerons du Seigneur publient « L’Enseignement d’Antoine le Guérisseur ». Quelques mois plus tard cependant, Louis Antoine fait brûler les exemplaires non encore distribués de ce livre, s’étant aperçu que son progrès moral ne correspondait plus à ce qu’il venait de faire éditer. Au même moment, il fait construire un temple sur le lieu où était érigée la salle de réunion des Vignerons du Seigneur. Il cesse de propager la doctrine spirite. Parallèlement, sa renommée de guérisseur s’étend à tel point que près de 400 malades viennent le visiter chaque jour.

    Nouveau Spiritualisme
    En 1906, Le Père Antoine fonde le Nouveau Spiritualisme. Un nouveau procès pour exercice illégal de la médecine débouche sur un non-lieu, car c’est l’âme qu’il soigne bien plus que le corps (pour lui, les plaies du corps ne sont que la conséquence des plaies de l’âme). A partir de 1906 également, tous les dimanche matins durant trois ans, il expose sa Révélation et répond aux questions des personnes présentes. A partir de 1909, il ne donne plus d’enseignement public, mais se retire dans la solitude durant six mois pour rédiger la première version du « Couronnement de l’Oeuvre Révélée ». Dès la fin de sa retraite, il recommence à soigner les malades, en recevant parfois jusqu’à 1200 en une journée.

    L’Antoinisme
    Son pouvoir de guérisseur s’étant beaucoup amplifié, il peut dès le 28 mars 1910 guérir collectivement depuis une tribune les malades réunis en assemblée dans le temple. On parlera désormais d’Opération Générale. La foi seule en lui suffit à présent pour guérir les malades. Le 15 août 1910, le Père Antoine consacre le Temple de Jemeppe-sur-Meuse à la religion qu’on appellera désormais le « Culte Antoiniste ». Il consacrera également un deuxième Temple, celui de Stembert, près de Verviers (Province de Liège), en 1911. Afin de rendre plus accessible son enseignement, il écrit le « Développement de l’Enseignement », pendant une période de plus de six mois, durant laquelle il travaille à son texte quasiment en continu, tout en continuant de procéder à l’Opération Générale. Epuisé par ce travail, il décède, ou suivant le vocabulaire antoiniste se désincarne, le 25 juin 1912 d’une crise d’apoplexie. Il est enterré au cimetière de Jemeppe-sur-Meuse, le 30 juin 1912, suivi par une foule de 10000 personnes.

    Œuvres principales
    La dernière version de ses œuvres principales forme le canon de l’Antoinisme, en vente dans les Temples. Il s’agit de trois ouvrages, en deux tomes :
    - Révélation par le Père Antoine (1ère partie du tome 1)
    - Le Couronnement de l’Oeuvre Révélée (2ème partie du tome 1)
    - Développement de l’Enseignement du Père (tome 2).

    Bibliographie
    - Robert Vivier, Délivrez-nous du mal – Antoine le Guérisseur (Editions Grasset, Paris), belle et vivante biographie romancée du Père Antoine (1ère édition en 1936), très exacte de surcroît, car se basant sur le récit de ses proches adeptes. Ce roman a été réédité en 2006.
    - Jean-Marc Boffy, Historique du Culte Antoiniste (édité par le Culte Antoiniste, Jemeppe-sur-Meuse). Cette brochure rassemble des données historiques sur la vie du Père Antoine, et sur l’histoire du Culte Antoiniste en général.


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  •     L'expérience immédiate de la vie résout les problèmes qui déconcertent le plus l'intelligence pure.

    W.James, La volonté de croire


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  •     Voilà une expréssion qui peut faire comprendre le chapitre de l'Enseignement concernant la nourriture : "Avoir les yeux plus que le ventre".

        Je vous laisse deviner ce qui ressort de l'intelligence et ce qui ressort de la conscience.


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  •     Frère Nihoul eut l'idée de ce bulletin d'information mensuel pour les antoinistes, éloignés de Jemeppe mais aussi les personnes désirant restés en contact avec l'Enseignement du Père sans pour autant se rendre au temple.
        Il fut lancer en septembre 1911 et compte 11 numéros du temps du Père, et on y lit des choses similaires à ce qu'on trouve dans le Développement (Il contient la plupart des articles que le Père ANTOINE avait publiés lui-même dans l’UNITIF, ensuite sept révélations inédites sur les lois, l’amour, le bien et le mal et la reprise d’un long passage extrait de la REVELATION même (L’ARBRE DE LA SCIENCE DE LA VUE DU MAL) - source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/3987684/lenseignement-antoiniste-quel-statut-).
        Ensuite, il décrivit les activités des groupes qui se constitués ainsi que les conseils de Mère, jusqu'en 1914, date d'arrêt de publication.
        Le mot unitif a pour sens : unité de l'ensemble des antoinistes.

    Pour les  principales traditions religieuses, la vie terrestre est un voyage spirituel, une quête spirituelle de la DIVINITE. Le but ultime est de retrouver DIEU.Dans les textes fondateurs des religions, y compris donc dans l’ENSEIGNEMENT Antoiniste, expriment en définitive  une conscience permanente de l'unité avec Dieu. C’est au fond l’enseignement de tous les prophètes exprimés de façon différentes.C’est ce qui explique le titre du bulletin d’information et d’éducation publié par le Culte Antoiniste à ses débuts : « L’UNITIf »La définition du mot « UNITIF » est «  qui unit en DIEU ». La vie unitive est la vie «  en union avec DIEU ».

    source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/5174882/lunitif-la-vie-unitive

        Il porte en couverture diverses phrases.

    Cf. l'article du glossaire pour le sens commun du mot "Unitif".


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  •     Toute personne qui, au nom d'un seul Dieu, brandit un seul livre, qui renferme une seule vérité, est potentiellement un assassin.

    Jean-François Kahn, Dieu est-il criminel ?, p.59
    Marianne - 12 au 18 novembre 2001


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  •     Mon fils jouait à ne pas être dupe du jeu social : ce qui, exactement, fait partie du jeu social. Je m'y connaissais : se donner l'air de prendre ses distances vis-à-vis de ce qu'on est et de ce qu'on fait facilite beaucoup les rapports avec ce qu'on est et avec ce qu'on fait.

    Romain Gary, Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable, p.80
    Folio n°1048, Paris, 2008 (1975 pour l'édition originale)


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  •     "La conscience est la présence de Dieu dans l'homme."

    Swedenborg, Arcana Coelesta


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  • La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales (p.107)

     

     

     

     

        Tout ce qui existe dans l'univers a toujours existé et rien n'y est changé. Pour tout savoir, il suffit à l'homme de s'élever moralement ; il touche à des fluides de plus en plus éthérés qui donnent la connaissance de la loi morale, nouvelle pour lui et pourtant aussi vieille que le monde puisque elle est dans la conscience, coéternelle à l'esprit qui n'évolue que par elle. Elle est la vérité, elle est la lumière : le reste n'est que de l'imagination et ténèbres.

    La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales, p.107


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  •     Ne vous trompez-vous pas en disant que j'ai lancé des brochures dans le monde ? Regardez les livres qui ont paru avec la mention d'Antoine le Guérisseur ou le Généreux, ils portent la signature des personnes qui ont recueilli tout mon enseignement, nous ne diront pas mes idées, mais bien la révélation qu'elles ont sténographiée dans le temple, qui démontre la réalité, les lois et leur raison d'être qui est la cause de toute chose. Voyant le désir de ces personnes de la répandre, j'avoue leur avoir prêté mon concours. J'en ai été vraiment heureux. Mais quant à le faire moi-même, il n'en est pas ainsi car je l'aurais certainement dénaturée ; il n'est pas bien difficile de le comprendre, l'intelligence en est seule compétente, mais n'ignorons pas que répandre la vérité ce n'est pas la propager ; je l'ai révélé : La vérité ne se propage jamais par elle-même, l'erreur seule de nos semblables voulant la déprécier, la met en relief, la sanctionne au lieu de l'anéantir et la propage dans la mesure où ils cherchent à la renverser. Ne redoutons pas la critique, ne ripostons pas à nos adversaires, ce serait leur donner raison, faire nous-mêmes de la vérité, l'erreur. Voilà où, mon cher Mr. M., la foi n'est pas bien interprétée parce qu'il faut en être pénétré pour la comprendre et celui qui la possède l'ignore ;lui parlez-vous de vertu, il en raisonnera avec vous sans savoir qu'il l'a acquise parce qu'elle recouvre son naturel, ce n'est pas la vertu qui vient en nous, c'est nous qui rentrons en elle.
    source : L'Unitif numéro 3, pp.13-14

        Donc la propagation est dû aux adeptes, c'est ce qui explique aussi la présence de majuscule tant pour le Père, que pour les pronoms s'en rapportant ou pour Mère, etc.
        D'ailleurs la biographie et le dernier chapitre que l'on trouve dans l'Enseignement, écris avec cette marque de déférence, sont les premiers articles de l'Unitif, donc du aux adeptes.


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  •     Dans Pierre Debouxhtay, on apprend qu'une première maison de lecture existait à Momalle en septembre 1912. Lecture de l'enseignement du Père le dimanche à 2 h 1/2, chez Jules Halleux :

    Le groupe de Momalle, comment je suis arrivé à apprécier l'Enseignement

    Unitif de 1914


        L'Unitif numéro 3 nous compte l'origine du groupe de Momalle : Comment je suis arrivé à apprécier l'Enseignement.

        L'an 1889 je commençai à subir de grandes souffrances : je suffoquais car j'étais atteint d'asthme. Je frappai à bien des portes dans l'espoir de trouver ma guérison mais en vain. Je fus condamné par la science et toutes les personnes qui me connaissaient croyaient bien que je ne pourrais en réchapper. Aigri par la souffrance, je maltraitais et torturais ma femme malgré les soins qu'elle me prodiguait. Elle et moi devenus neurasthéniques, nous formions la plus malheureuse famille qui se pût voir. Ah ! mes frères, dans quel abîme peut tomber notre pauvre humanité !
        On m'avait déjà parlé de notre Père, mais je n'y croyais pas, je L'aurais plutôt blâmé ; ma croyance me faisait douter de Lui, imaginer que son Enseignement était l'oeuvre d'un démon. Cependant l'an 1905, le premier dimanche d'octobre, je m'en souviens comme si la chose datait d'hier, la pensé de Le consulter surgit en moi avec une telle force que je m'empressai d'aller à Jemeppe. Comme Il n'opérait pas le dimanche, je demandai à pouvoir assister à l'instruction qu'Il donnait. Accueilli comme un frère dans ce milieu, je bus les saintes paroles de notre Père sur l'amour et la solidarité. Quand je rentrai chez moi, je trouvai ma femme dans la plus vive impatience de connaître le résultat de mon voyage. Je lui racontai tout ce que j'avais vu et entendu, elle de son côté ne se lassait pas de me questionner ; nous étions si heureux que nous oubliions le petit repas qu'elle avait préparé pour mon retour. Nous prolongeâmes notre entretien bien tard dans la soirée. Mais au moment de me coucher, je ne sais pourquoi, le doute que m'avait suggéré si longtemps ma croyance resurgit et je redevins très malheureux. Alors je me recueillis bien sincèrement comme j'avais vu faire notre Père avant de commencer l'instruction et suppliai Dieu de me montrer pendant le repos du corps le chemin qui conduit à Lui. Je n'oublierai jamais cette nuit car j'entendis mille voix qui me disaient : "Suivez le chemin que vient de vous indiquer votre guide sur la terre, c'est celui du travail moral suscitant l'égalité et la vraie fraternité, il est le seul qui vous ramène à moi." Ah ! tous mes doutes s'évanouirent dans cet instant, j'eus la certitude que nous sommes tous frères, enfants d'un même Père.
        Voilà comment j'en vins à l'Enseignement. En le pratiquant j'ai compris que les plaies du corps sont la conséquence des plaies de l'âme. J'apprends de jour en jour à mieux me connaître et je m'efforce d'être aussi bon, aussi compatissant que je l'était peu autrefois tout en croyant le contraire. Tout mon bonheur est de raisonner l'épreuve à ceux qui souffrent et gémissent sans savoir pourquoi et qui se désespèrent comme je le faisais auparavant ; je les opère au nom de Celui qui m'a guéri, Le priant de les entourer du même fluide éthéré dont Il m'a entouré et de les amener également à la morale.
        Nous avons fondé un groupe pour y lire la Révélation nouvelle. Nous nous réunissons tous les dimanches à six heures chez Monsieur Emile Heyne et beaucoup de personnes viennent se réconforter à cette source d'amour pur. C'est ainsi, mes frères que j'ai pris l'Enseignement pour guide et que je tâche à l'exemple de notre Père d'effacer cette maudite vue du mal qui m'a fait tant souffrir, j'espère que je parviendrai un jour à rentrer comme Lui dans l'unité de l'ensemble au sein de Dieu.
                                                    J.[ules] H.[alleux]

    source : L'Unitif, numéro 3, pp.14-16


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