•     Dans la pensée de ses auteurs, le mythe a pour but de matérialiser et d'habiller de palpable, de visible, de mouvementé et de dramatique des intuitions, des conjectures, des idées, de soi désincarnées et conceptuelles, pour nous les communiquer : dans l'imaginaire, et non pas dans l'abstrait. Il n'enregistre pas des constatations, mais des explications. Par le conte qu'il nous fait, il nous suggère la situation ou la suite de conjonctures qui, en aboutissant à l'état de choses mis en questions, en rend suffisamment raison pour satisfaire notre désir de connaître : ce n'est qu'un "récit vraisemblable", comme écrivait Platon (Timée, 29d). C'est parce que l'auteur du Poème du Supersage [des Mésopotamiens] avait la conviction qu'il existait dans l'homme, outre le corps terrestre et périssable, quelque chose de supérieur et qui jusqu'à un certain point dépasse sa nature, qu'il a forgé son histoire de sang d'un dieu pétri avec de la glaise. Ut littera sonat, c'est une narration qu'il nous fait là ; mais elle n'est, en réalité, que le support d'une explication. Incapables encore d'accéder à la pensée abstraite et scientifique et livrée à la seule force de leur imagination, sans disposer, pour éclairer leurs doutes, d'autres données que concrètes, individualisés et fictives, les auteurs des mythes s'en sont servis pour calculer et construire des situations imaginaires qu'ils ont adaptées aux propres données de leur problèmes, comme on l'a vu aux exemples plus haut cités, et éclairer ainsi d'autant mieux ces incertitudes. L'histoire qu'ils racontent, ils ne prétendent pas le moins du monde l'avait "constatée", de visu, ou par ouï-dire, comme le ferait l'auteur d'un authentique rapport historique : ils pensent seulement que, sans elle, ou quelque chose d'approchant, la question posée demeurerait sans réponse. [...]
        Le récit du "Péché originel" le démontre clair comme le jour : moyennant sa foi et son admiration pour son Dieu, le Yahviste avait réfléchi, et compris le premier ce dont l'histoire était déjà en pleine et ce dont nous voyons depuis, tous les jours autour de nous, des illustrations plus ou moins cruelles, sanglantes et insupportables, c'est à savoir que l'Homme est le seul responsable de ses propres malheurs. Il devrait le savoir, il le sait ; il devrait donc se garder d'errements aussi funestes ; il y retombe sans cesse et il n'arrête pas de se replonger ainsi dans l'infortune et le désespoir, comme si, enté sur sa nature, un archaïque atavisme de faiblesse et de propension à mal faire l'y inclinait toujours et sans qu'il ait jamais pu trouver encore lui-même de remède à cette façon d'impuissance native. Voilà, bien au-delà du mot à mot de cette histoire de Jardin, de Fruit défendu, de Serpent tentateur, de Femme qui succombe et persuade son Homme de l'imiter, voilà la vérité profonde et éternelle que le vieux Yahviste avait découvert et qu'il nous a transmise. Et qui ne serait d'accord avec lui ?

    Jean Bottéro, Le récit du péché originel, p.284-85 & p.291
    Naissance de Dieu, La Bible et l'historien
    Folio / histoire, Paris, 1992


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  • Voici l'incroyable combat qu'a dû mener M. pour parvenir enfin à se faire entendre.
    « Je suis mère d'une petite fille de 4 ans.
    Cet enfant était désiré, ce n'est ni une erreur de parcours, ni un coup de tête.
    Lorsqu'elle est née, il a tout de suite été évident que je ne voulais plus avoir d'autres enfants.
    Et ce choix n'a rien à avoir avec un accouchement qui ce serait mal passé ou tout autre raison que l'on peut trouver, c'est juste MON choix.
    Lorsque j'ai parlé de mon non désir d'avoir un autre enfant à mon généraliste, la réaction a tout de suite été immédiate "il existe des solutions radicales, mais vu votre âge et votre situation (1 seul enfant), personne n'acceptera de vous le faire".
    Ne supportant pas la pilule, cette situation était inconfortable pour moi.
    Devenue célibataire rapidement après la naissance de ma fille, ce choix forcé ne me posait pas vraiment de problème au quotidien.
    C'est lorsqu'est arrivé dans ma vie mon nouveau compagnon et qu'il a été clair dès le départ que nous ne souhaitions pas avoir d'enfants, que là, je me suis remise à penser sérieusement à cette situation.
    Eté 2009, après un frottis, on m'explique que j'ai un HPV de haut grade et qu'il faut me faire une conisation du col de l'utérus.
    Je reparle de mon désir d'obtenir une solution de contraception définitive, après tout, c'est mon corps, je suis la meilleure personne pour décider ce que j'en fais !
    Avec le recul, j'étais bien naïve de penser ça et surtout, je n'ai jamais pensé que j'allais m'épuiser à me battre pendant plus d'1 an…
    Refus catégorique du gynécologue me suivant pour cette conisation et également du service gynécologique de l'hôpital Foch.
    Ce refus se basant uniquement sur mon âge et la possibilité d'un éventuel changement d'avis.
    Suite à cela, j'ai contacté le planning familial pour être guidée dans mon choix.
    Le planning était bien embêté, car il y a un réel blocage en France pour pratiquer ce genre d'opération.
    Ils m'ont conseillé de contacter la société commercialisant la solution Essure.
    Après avoir expliqué mon cas et insisté, j'ai eu un commercial qui m'a communiqué le numéro du chirurgien pratiquant le plus cette intervention en région parisienne, voir même en France.
    Cet homme m'a tenu un discours incroyable, mon âge posait problème, bien entendu comme à chaque fois, mais surtout, que se passerait-il "si ma fille venait à mourir et que je souhaitais un autre enfant" ?
    Comment peut-on entendre ce discours de la part d'un médecin ?!!
    Le gynécologue de l'hôpital Foch a accepté de revoir mon dossier si j'acceptais de tenter la pose d'un stérilet hormonal (vu mes règles très abondantes et la taille de mon utérus, un en cuivre, c'était impossible).
    J'ai accepté la pose de ce stérilet en octobre 2009 et là a réellement commencé mon année infernale.
    Ce stérilet, je ne l'ai pas supporté.
    Douleurs, saignements continus, sautes d'humeur, grande fatigue, j'ai décidé de prendre rendez-vous chez une généraliste conseillée par le planning familial début janvier 2010 (après en avoir eu assez du "c'est normal, il faut que le corps s'adapte" de la part de l'hôpital Foch)
    Et là, je lui expose mon problème, ma lassitude de ne pas trouver de l'écoute pour mon cas et de solution concernant ma demande de contraception définitive.
    On convient que ce stérilet qui me rend la vie impossible depuis des semaines, on l'enlève tout de suite (il est vrai qu'il est efficace sur le plan contraceptif, puisqu'avec tous les désagréments, je n'ai quasiment plus de vie sexuelle)
    Et là, problème. Les fils ont disparu, la question se pose, est-ce que j'ai perdu le stérilet ou est-ce qu'il a complètement bougé ?
    Je dois donc faire une échographie en urgence, l'échographie montre qu'il est toujours là, mais coincé dansle bas de mon utérus, en gros, il est en train d'essayer de s'échapper, ce qui explique mon calvaire.
    Elle contacte le gynécologue de l'hôpital Foch pour expliquer le problème. Il accepte de me voir pour essayer de le retirer.
    J'ai donc rendez-vous pour enlever cet engin de torture, échec de l'essai, non sans avoir eu des douleurs atroces…
    Il propose alors de le retirer par hystéroscopie et là, encore une fois, je me plie à la dictature médicale.
    Le jour de cette intervention, je suis arrivée hyper stressée, les douleurs devenant insupportable, j'avais commencé à perdre pas mal de poids, je ne dormais plus correctement, je n'étais donc pas dans un état de forme mirobolant.
    Et là, je me suis trouvée face à un gynécologue inconnu et qui a commencé à me faire horriblement mal, parce qu'il souhaitait voir s'il n'y avait pas moyen de le retirer sans effecturer l'hysteroscopie, c'était donc la 3ème fois que l'on essayait de me retirer ce stérilet en martyrisant mon intimité.
    J'ai réagi d'une façon qu'il n'attendait pas, j'ai demandé à ce que tout soit stoppé et j'ai dit que je partais.
    Bien obligé de me laisser partir ce gynécologue n'en était pas moins choqué par mon comportement, qui visiblement, n'était pas courant.
    Vous pensez bien, une patiente qui se révolte, c'est rare !
    J'ai expliqué la situation au médecin généraliste qui m'avait vue et elle prend contact en urgence avec la maternité des Bluets à Paris pour qu'on m'enlève sous anesthésie cette saloperie.
    J'ai un rendez-vous en urgence avec une gynéco où je suis obligée d'aller avec ma fille, faute de pouvoir la faire garder.
    Là encore, la gynéco veut tenter de l'enlever sans intervention "au cas-où ça marcherait, ce serait quand même mieux d'éviter l'opération"
    J'ai donc hurlé de douleur devant ma fille, puisqu'elle n'avais pas voulu rester avec une aide-soignante.
    Nouvel échec.
    L'opération est programmée avec un autre chirurgien qu'elle.
    Je ne saurais vous expliquer la lassitude qui était en moi à ce moment de ma vie, j'étais seule (mon compagnon était à l'étranger pour plusieurs mois), épuisée moralement et physiquement par ce problème et j'avais surtout l'impression que le corps médical était incompétent à me prendre en charge, avec en plus une sensation de violence envers mon corps, mon intimité étant sans cesse violée et violentée...
    Le jour de l'opération, le chirurgien arrive avec toujours ce côté "j'en fais à la chaîne, vous n'êtes qu'un numéro" et il demande à l'anesthésiste quel est l'opération, si je suis bien l'hystérectomie (!), elle lui répond que non, moi on m'enlève un stérilet.
    Il s'adresse alors à moi "on vous en remet un dans la foulée ?"
    Chose qu'il ne fallait pas me dire, je me suis alors énervée en lui expliquant qu'il était hors de question qu'on me remette un truc de ce genre dans l'utérus et je me battais depuis des mois pour avoir une stérilisation.
    Après avoir débattu avec lui quelques minutes, il a du voir ma détermination et m'a dit de le contacter d'ici plusieurs mois, qu'il pourrait peut-être "faire quelque chose pour moi".
    Pour la petite anecdote, j'ai refusé de me retrouver en position gynécologique avant d'avoir été endormie, j'en avais absolument plus que marre de me retrouver les jambes écartées face à des inconnus et encore une fois ma réaction n'est pas bien passée.
    Me voilà donc en février 2010 sans stérilet, mais sans solution de contraception…
    Devant partir plusieurs semaines à l'étranger, je prends contact avec une gynécologue conseillée par le médecin généraliste et je prends rendez-vous en expliquant le problème, mais là encore, mon âge pose problème…
    Avril 2010, de retour de mon déplacement, je contacte le chirurgien des Bluets pour cette intervention et là, miracle, tout d'un coup, il semblerait que ce soit possible !
    On prépare les papiers et l'opération est programmée en juin 2010, finalement, je serais tout d'un coup proche du but ?
    Nous sommes en juin, à 48h de l'opération, mon téléphone sonne, le chirurgien m'annonce que l'opération est annulée suite à un refus du staff des Bluets qu'elle soit pratiquée.
    Et là, j'explose, je demande à le voir immédiatement pour qu'on m'explique en face pourquoi on annule une opération programmée depuis 1 mois et demi seulement 48h à l'avance, ils devaient tous s'en douter depuis longtemps que ça en arriverait là.
    J'enrage, je fulmine, je n'arrive pas à contenir celle colère, toutes ces émotions accumulées depuis des mois où on me maltraite.
    Alors, oui, j'avoue, j'ai fait un scandale à la maternité des Bluets, j'ai hurlé ma douleur et ma souffrance qu'on ne prenne pas en compte ma demande.
    Après m'être calmée, j'ai recontacté le chirurgien qui me dit qu'après en avoir discuté avec le directeur de l'établissement, si j'accepte un suivi psychologique qui "prouverait" ma motivation, ils accepteraient de revoir mon cas.
    J'accepte donc cette énième humiliation, quelqu'un qui doit juger si je suis "apte" à ne plus avoir d'enfants.
    Cette femme psychologue va condenser à elle seule, toutes les humiliations que j'ai eu depuis presque 1 an.
    Elle va remettre en doute l'amour que je peux avoir pour ma fille, va me demander ce que je ferais si elle mourait un jour, me demander ce qui se passerait si je quittais mon compagnon et que j'en rencontrais un autre ("aurais-je alors envie d'un enfant avec cette nouvelle personne"), mettre en avant la "vie dissolue" de mon passé et donc me dire que je suis quelqu'un qui change d'avis souvent (!!!)
    Et là, j'ai de nouveau explosé, je lui ai demandé de me dire honnêtement si on lui avait demandé de me me faire changer d'avis ( ce qui franchement y ressemblait fort ).
    Autant vous dire que la séance s'est vraiment mal terminée et que j'ai abandonné cette idée de passer par les Bluets.
    S'en est donc suivi une énorme remise en question, qu'allais-je faire ? Aller à l'étranger ?
    Il m'est venu à l'idée de recontacter Essure, j'ai réussi à avoir de nouveau le commercial que j'avais eu quelques mois plus tôt et qui m'avait dirigé vers les chirurgien du 93 qui m'avait mis en face du "si votre fille meurt un jour".
    Je lui ai expliqué mon parcours, toutes les discours que j'avais eu.
    Il m'a alors donné le contact d'un médecin dans le privé, en m'expliquant que ça avait un prix, mais que justement, ce prix faisait qu'on était parfois plus écouté.
    C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de C******** S*******, une femme formidable qui a pris le temps de m'écouter et qui n'a pas remis en doute mon choix.
    Après avoir expliqué mon parcours et les raisons de mon choix, elle m'a expliqué certaines choses, a posé quelques questions pour vérifier que ce choix était bien solide.
    Et puis elle m'a expliqué qu'il y avait la ligature et Essure.
    La ligature pouvait permettre de parfois espérer avoir une grossesse en cas de changement d'avis, mais pas avec Essure, parce que les dégâts sur les trompes sont trop importants quand on retire les implants.
    Et là où je me suis rendu compte qu'elle était différente de tous les autres, c'est qu'elle m'a dit "mais de toute façon, vous êtes sûre de votre choix, donc dans ce cas, vu votre décision, vous ne partez pas dans l'optique d'un éventuel retour en arrière" (le chirurgien des Bluets refusait la méthode Essure pour cette raison, trop définitif)
    Juillet 2010, l'espoir renaît.
    L'opération ne pourra se faire tout de suite, puisque mon cycle ne correspond pas aux jours où elle opère à la clinique Hartman de Neuilly.
    Ce sera donc à la rentrée 2010.
    Fin août 2010, elle me contacte en catastrophe pour placer rapidement l'opération à cause d'un décret qui passerait et ferait que cette intervention ne serait plus remboursée pour les femmes ayant moins de 40 ans.
    L'intervention se fera donc fin septembre et me coutera assez cher, les dépassements d'honoraires sont énormes…
    Mais peu importe, au moins ce sera fait.
    J'ai eu du mal à me remettre de l'intervention qui a été faite sous anesthésie générale et j'ai eu une dose de cheval, l'anesthésiste est connu pour fortement sédater les patients, même en ambulatoire, pour éviter les douleurs, me confiera une infirmière.
    Je suis sortie le jour même, mais heureusement que j'étais accompagnée, j'ai mis plusieurs jours à me remettre de l'anesthésie.
    Mon échographie de contrôle devait se faire fin décembre, mais je n'ai pas trouvé le temps de la faire pour le moment, ce devrait être fait début février.
    C'est donc la fin de mon expérience terriblement douloureuse sur le chemin de la stérilisation ( ou contraception définitive ).
    Pour tout vous dire, j'ai mis plus d'1 an à récupérer des problèmes que j'ai eu avec les stérilet et du stress de mon combat pour obtenir cette opération, j'en suis ressortie épuisée, avec une vision très négative des médecins qui devraient arrêter de penser qu'ils sont tout puissants, heureusement, il reste encore des gens très bien dans la profession.
    Est-ce que je regrette ?
    Non, je ne regrette aucunement d'avoir fait ce choix, je regrette de m'être laissée imposer des choix qui n'étaient pas les miens, que des médecins m'aient dicté des choses qui ne me convenaient pas.
    Je crois qu'ils se retranchent derrière l'âge et le possible changement d'avis pour masquer le fait qu'il est impensable qu'une femme ait une sexualité libre qui ne mène pas à la procréation.
    Est-ce qu'il y a le même parcours du combattant quand on veut un enfant, est-ce qu'on demande un suivi psychologique, est-ce qu'on vous met en garde sur le caractère définitif du fait de devenir parent ?
    JAMAIS.
    Alors qu'il est évident que lorsque l'on devient mère, ce choix est aussi définitif et il n'y a pas de retour en arrière possible, de plus ce choix met aussi en jeux la vie d'une deuxième personne, l'enfant…
    J'espère réellement que les choses évolueront et j'encourage toutes celles qui font ce choix à se battre, à en parler, pour faire tomber ce tabou.
    J'ai aujourd'hui 33 ans, une fille magnifique, un compagnon avec qui tout se passe bien et je n'aurai plus d'enfant, ces choix je les ai fait, je n'en regrette aucun ! »

    source : http://sterilisationchildfree.wordpress.com/2011/02/01/le-non-respect-dun-choix/


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  • Les enfants mal soignés avec les médicaments en vente libre
    30.08.10 - 07:13

    La santé de nombreux enfants est mise en danger par le mauvais usage que font leurs parents des médicaments vendus sans ordonnance, a indiqué lundi une équipe de chercheurs de l'univerité de Sydney.

    "De nombreux enfants sont mis en danger par un usage excessif de la part de leurs parents de médicaments pour la fièvre, la toux et les rhumes, disponibles sans ordonnance", conclut l'étude présentée à Lisbonne lors d'une conférence de la Fédération internationale pharmaceutique. "Nous avons été surpris et inquiets de découvrir que certains pensaient que les médicaments étaient sans danger car ils peuvent être achetés sans ordonnance", a déclaré dans un communiqué Rebekah Moles, en charge de l'enquête réalisée auprès de 97 parents et employés de garderies en Australie.

    Placés devant plusieurs scénarios, "44% des participants auraient donné une dose incorrecte, et seulement 64% auraient été capables de mesurer avec précision la dose qu'ils avaient l'intention d'administrer". "Seulement 14% des participants ont su réagir correctement face à un cas de de fièvre", ont établi les chercheurs.

    Selon le rapport annuel 2008 du Centre d'information sur les poisons de la région australienne de la Nouvelle-Galles du Sud, 48% des 119.000 appels reçus concernaient un "surdosage accidentel d'enfants", dont 15% ont dû être hospitalisés, soulignent les auteurs de cette étude. "L'Australie n'est probablement pas un cas isolé", estiment les enquêteurs, convaincus que "l'usage inapproprié de médicaments chez les enfants est répandu dans le monde".

    Belga

    source : http://www.rtbf.be/info/articles/les-enfants-victimes-du-mauvais-usage-de-medicaments-sans-ordonnance


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  •     Les nécessités de la production, cette idole de notre époque, lui imposeront la vie dans les villes, une oxygénation pulmonaire effroyablement insuffisante, des horaires de travail absurdes (travail de nuit, travail par brigades de huit heures qui laissent des loisirs trop long parce qu'on a tendance à en abuser). Horaires bousculés à tout bout de champ, soit pour assurer la relève d'une équipe, soit pour satisfaire aux complications de la production d'énergie électrique. [...] Il vivra dans un décor de faubourg, dans le fracas d'une grande cité, sans autres distractions possibles que le cinéma, la T.S.F. et le café. Une publicité démesurée lui implantera dans le crâne les vertus de la « Gitane » ou de la « Celtic », du rhum Négrita, de la margarine, des fortifiants pharmaceutiques, des conserves, des charcuteries, des confiseries, de la Coca-cola ou de l'Aspro. Il sera pour toute sa vie le prisonnier de la ville, paralysé par le manque d'argent, de connaissances, d'expérience, par les enfants à élever, par peur d'un risque énorme à courir s'il lâche son gagne-pain sans l'absolue certitude de pouvoir s'adapter à une existence nouvelle. La majeure partie des ouvriers n'a jamais plus, de vant elle, que la valeur du gain d'une semaine. Allez, dans ces conditions, dire à un homme de retrourner à la terre ! Allez simplement lui dire d'ajouter des fruits, des entremets, du fromage, des salades, du beurre frais, à ses menus ! La malheureuse qui court de l'usine à sa maison pour fricasser hâtivement sur un réchaud le repas de ses gosses, ne serait-ce pas insulter à sa misère que d'exiger d'elle le long et minutieux épluchage et la lente cuisson des légumes, des fruits ? Le peuple est l'esclave de la production. Peut-être jouira-t-il plus tard, dans quelques générations, du résultat de l'esclavage présent. Je ne sais. L'habitude d'inverser les termes et de faire de l'homme le serviteur de la machine semble désormais terriblement ancrée dans les esprits, et n'y éveille même plus la moindre révolte. En attendant, en tout cas, entre le sacrifice de la production et le sacrifice du producteur, le choix est invariable et immédiat.

    Maxence van der Meersch, Pourquoi j'ai écrit « Corps et Âmes », p.257-58
    (Histoire et théories du Dr Paul Carton) - Albin Michel, Paris, 1956


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  • Une mission d'« antoinistes »
    La « Mère Antoine », 80 ans, était là...
        Nantes, 9 Nov. - Un curieux cortège de pèlerins belges a débarqué à Nantes, ce matin, amenant de liége cinq cents Antoinistes venus assister à la consécration d'un temple édifié à Chantenay où un petit noyau d'adeptes constitue la religion antoinise, que fonda jadis Antoine, ouvrier mineur métallurgiste à Jemmeppe-sur-Meuse. Avec leurx longues robes noires et leurs chapeaux demi haut de forme à bords plats, les frères provoquèrent une vive curiosité. Les femmes sont simplement vêtues et drapées dans de grands manteaux, elles sont coiffées d'un chapeau recouvert d'un voile de deuil. La mère Antoine, femme du fondateur de l'antoinisme, est venue, malgré ses 80 ans, présider la cérémonie.
    Le Petit Journal du 10 Novembre 1929
    source : Gallica


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  • photo : Praga - bâtiment de 1861-1866 (le plus ancien)(klubciconia.ptaki.info.pl)

    Praga, ancien quartier des industries, renaît en devenant le rendez-vous des artistes
    Week-end à Varsovie
    LE MONDE | 08.06.05 | 13h03  •  Mis à jour le 08.06.05 | 13h03

        N'importe quel buveur zigzaguant dans le quartier de Praga, à Varsovie, vous dira que le bâtiment en briques rouges, sis aux numéros 27 à 31 de la rue Zabrowska, abrite la distillerie de vodka Koneser. C'est vrai, mais incomplet. Ce site industriel datant de la fin du XIXe siècle est aussi, depuis peu, le siège d'une galerie de photos cachée dans un recoin. Praga la malfamée, Praga l'ouvrière s'encanaille avec des artistes.
        Praga fait face à la vieille ville de Varsovie, sur l'autre rive de la Vistule dont les flots sauvages coupent la capitale de la Pologne en deux. Praga est l'antithèse du centre dit historique reconstruit sur les ruines laissées par les nazis. Déambulant dans Praga, on imagine la Varsovie d'avant. La rue Zabrowska, par exemple, son café Pinguin au rez-de-chaussée d'une maison basse si typique d'Europe centrale, ses trottoirs ombragés l'été par des platanes, sa voie pavée tranchée en son milieu par les voies des tramways rouge et jaune.
        C'est à Praga que l'Armée rouge était stationnée à la fin du conflit et observa, l'arme au pied, l'écrasement du soulèvement de Varsovie par les Allemands. Puis ce furent les années de l'industrialisation à marche forcée, durant lesquelles les ouvriers se rapprochèrent des artisans établis dans ce quartier.
        Ensuite la liberté, chèrement payée par les laissés-pour-compte de la transition, ce lot de désoeuvrés, de chômeurs et d'alcooliques qui errent dans Praga. Ce marché russe, sans doute l'un des plus grands bazars d'Europe, établi dans un stade désaffecté, offrant des produits de seconde zone le plus souvent en provenance d'Asie. La mauvaise réputation du quartier n'est pas totalement surfaite. « C'est notre triangle des Bermudes. Parce que les voitures et les gens y disparaissent sans explication ! », rigole Roman Wozniak, professeur de sculpture à l'Institut des beaux-arts de Varsovie et directeur du théâtre d'avant-garde Academia.
        Il est l'un des artisans de la renaissance du quartier grâce au « festival (annuel) des voisins » qu'il a créé. Depuis trois ans, chaque mois de juillet, il fait sortir l'art dans la rue et découvrir des endroits insoupçonnés dans cette capitale a priori rébarbative, où les buildings construits pendant le boom économique des années 1990 ou la grisaille des immeubles socialistes écrasent ce qui reste d'authentique. Les premiers à réagir ont été les artistes attirés à Praga par le volume de certains sites et le prix du mètre carré, inférieur de moitié à la moyenne de la capitale.
        Les guides touristiques qui déconseillaient encore récemment de s'aventurer la nuit dans le coin doivent se remettre au goût du jour. Aujourd'hui, personne ne peut ignorer la Fabrika Trzciny, ses 2000 m2 d'anciens abattoirs reconvertis en galerie, bar, salle de défilés et bientôt restaurant, par un très entreprenant producteur de musique. Une brise s'est levée, pas encore un raz-de-marée, mais « Praga devient à la mode », pour le plus grand bonheur de Roman Wozniak.
    de notre correspondant Christophe Châtelot
    Article paru dans l'édition du 04.03.04.

    source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3546,36-658118@51-657035,0.html


        Balade dans le quartier de Praga, de l'autre côté de la Vistule, avec Bartek Chacinski, co-auteur de "Varsovie en mouvement - des innovateurs dans la villle". (Présentation : Frédéric Mitterrand. Date : 01.04.2005. Durée : 00:05:40. Auteur(s) - producteur(s) : Philippe Sommet TV5/MONDE).
    http://www.tv5.org/TV5Site/webtv/video-3461-24h_a_Varsovie_Praga_un_quartier_qui_bouge.htm


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  •     Dans le rituel des Prières quotidiennes (de la religion positiviste d'Auguste Comte), ont pris place en effet les phrases qui font de Clotilde une moraliste, dont certaines maximes sont devenues célèbres. La première de toutes, celle que nous savons qui est passée en proverbe de l'esthétique littéraire et qui renversait tout le romantisme, apprenons que c'est Auguste Comte qui la recueillit le premier :

        Il est indigne des grands coeurs de répandre le trouble qu'ils ressentent.

                                                 (Sa Lucie, publiée le 20 juin 1846).


    André Thérive, Clotilde de Vaux, ou la déesse morte,
    Chap. XVIII, L'Apothéose, p.205
    Albin Michel, Paris, 1957


        On peut rapprocher ce proverbe positiviste de la fin du Cinquième Principe :
        "Voyez le mal plutôt en vous qu'en lui : il en sera le remède souverain".


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  • Auteur :     Louis Pauwels (Directeur), Hélène Renard (Rédactrice en chef)
    Titre :     Question de [spiritualité, tradition, littérature]
    Editeurs :    n°17 - bimestriel - mars-avril 1977, France
    Sommaire :
    But
    Origine
    Fondateur
    Impact
    Enseignement proposé
    Une pratique spirituelle
    Structure de l'organisation
    Bibliographie

        Evoque l'antoinisme aux pages 53-54 dans le Dossier : sectes, mouvements, écoles (les pages dans mon exemplaire son interverties, sa description se retrouve donc mélangée à l'Ordre Rose+Croix A.M.O.R.C.).

        Cette revue de spiritualité dirigé par le journaliste et écrivain français, né en Belgique, nous offre une description neutre du culte antoiniste. Mais encore une fois on ne peut que regretter les nombreuses erreurs habituelles. Le But est claire et dans le vrai :
        "L'éthique antoiniste s'offre comme une voie de libération fondée sur la foi et le désintéressement, en dehors de toute idée de religion et d'endoctrinement. Entraide, solidarité spirituelle et humaine, disponibilité et accueil, tels sont ses buts."
        Son Origine est bien décrite, étant très courte (3 lignes), par contre dans le Fondateur on lit :
    - "d'une santé fragile, il ne restera pas à la mine", raccourci qui élude la première expérience mystique de Louis Antoine bien décrite par Robert Vivier, sa lampe de mineur s'éteignant...
    - "sa compétence lui vaut d'être appelé en Prusse orientale (or s'est au Royaume de Prusse qu'il se rend en 1871) puis en Pologne. Il y restera avec son épouse près de treize ans (en fait environ 11-12 ans). De retour en Belgique en 1892 (en fait en 1884) avec d'importantes économies, ils s'installent à Jemmapes" (en fait Jemeppe[-sur-Meuse]).
        Dans l'Impact, on parle de temples en Suisse, en Italie, au Brésil, en Angleterre, or, même si on a vite fait d'appeler une salle de lecture un temple (comme au Brésil), il n'y eut jamais de consécration dans ses pays.
        L'Enseignement proposé décrit bien la doctrine : "C'est un code de morale universelle. Il figure dans deux ouvrage dictés par le Père Antoine. On peut le résumer ainsi :
    - Dieu est en l'homme, il faut le découvrir en soi-même ;
    - il faut respecter toute croyance et ne rien imposer ;
    - prêcher la morale est vain, il faut la vivre ;
    - la charité est un devoir ;
    - la solidarité est la loi de l'homme.
        L'homme est perverti par une fausse intelligence. Il ne voit que la matière, source de douleur, car illusion. Il faut se dégager de la matière pour connaître la paix intérieure."
        Dans Une pratique spirituelle, on lit ce qui est distribué dans les temples : "Les tempes sont ouverts à tous. Tout se fait par la prière. Toute liberté est laissée à chacun, on y vient aussi souvent et autant que l'on en ressent le besoin, soit pour demander assistance, soit pour s'instruire et vivre la morale du père."
        La Structure de l'organisation est bien décrite et n'évoque pas encore la dissension entre les temples avec et sans photos.
        Puis la Bibliographie donne à lire les sources habituelles : L'Enseignement du Père, Debouxhtay et Robert Vivier.

        Voilà donc une description qu'on aimerait à lire plus souvent, même si elle reste par trop neutre (on ne nous dit même pas si le culte fait partie des sectes, des mouvements ou des écoles), et on est lassé de lire toujours les mêmes erreurs dans la biographie (même si celles-ci ne compromettent pas la compréhension du reste).


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  •     Les conclusions qu'on prétend tirer de la passivité sociale de l'Inde mystique sont entièrement erronées : on prend ici pour la cause ce qui n'est que l'Erstatz. La dévitalisation physique et morale de l'Inde pendant plusieurs siècles tient à de tout autres raisons de climat et d'économie sociale. Mais son intériorisation, où s'est réfugié le feu de sa vie menacée, va être, sous nos yeux, le principe même de sa résurrection nationale. Et l'on verra, avant peu, quel brasier d'action est cet Atman, qu'elle couve en elle depuis quelque mille ans. Je souhaite aux peuples "extravertis" d'Occident de retrouver au fond d'eux les mêmes sources d' "introversions" active et créatrice. Sinon, je ne donnerais pas cher de leur avenir ; et leur technique gigantesque, bien loin de suffire à les protéger, achèverait de les anéantir.
        Mais je ne suis pas inquiet. Les mêmes sources dorment au fond de l'âme d'Occident. A l'avant-dernière heure, elles resurgiront.

    Roman Rolland, La Vie de Vivekananda et l'évangile universel, p.310-311
    Stock / Monde ouvert, Paris, 1930, 1977


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  •     Faute de pouvoir soigner les maladies, la médecine du XIXe siècle s'est employée à les prévenir. D'où le rôle central qu'y joue l'hygiène publique. Se donnant pour mission de supprimer les foyers d'infection qui minent la société, elle s'étend à tous les domaines : égouts et voiries, orientation et hauteur des bâtiments, alimentation et travail, pollution industrielle et urbaine, prisons, casernes, hôpitaux, mais aussi prostitution, alcoolisme, crimes, suicides, etc.
    Les préconisations des hygiénistes sont toujours les mêmes : faire circuler l'air et l'eau, désinfecter, vacciner. Mais ces avis ne sont pas toujours suivis d'effets. Dans nombre de pays européens, la vaccination et la revaccination sont obligatoires.
    Quatrième de couverture de : Gérard Jorland, Une Société à soigner, Hygiène et salubrité publiques en France au XIXe siècle, 368 pages, Collection Bibliothèque des Histoires, Gallimard, 2010
    source :  http://www.gallimard.fr/Vient_de_paraitre/gallimard-cgi/appliv1/ind_ouvrage?ouvrage=0010066784006407303300000

        « Au demeurant, les méthodes médicatrises des gens de l’art de ce pays ne sont guères plus compliquées que celle des bergers de la montagne ; elle consistent dans ces trois choses, purger, saigner, et diète absolue : la saignée est surtout en si grande vogue, que, comme les médecins ne savent que l’ordonner et ne la pratiquent pas, ce sont les chirurgiens qui, en concurrence avec les rebouteurs pour les cas chirurgicaux, extrêmement rares, qui se présentent, sont presque les seuls en possession de la médecine interne » (François-Emmanuel FODERE, Voyage aux Alpes-Maritimes, Tome Second, op. cit., p. 293-294.).
    source : http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/45/52/43/PDF/La_pratique_medicale_dans_les_Alpes-Maritimes_au_XIXe_siecle_ou_l_idee_d_une_medecine_a_plusieurs_visages.pdf.

        Tandis que la médecine se détache définitivement de la philosophie pour entrer dans l'ère moderne, la somme des connaissances et des découvertes médicales acquises entre 1800 et 1895 dépasse celle qui a été accumulée pendant les millénaires antérieurs. La clinique, la chirurgie et la physiologie progressent à pas de géant, laissant toujours à la traîne la thérapeutique, qui devra attendre le XX e  siècle pour devenir crédible. Pourtant, en moins d'un siècle, l'examen clinique, l'anesthésie, l'antisepsie, la bactériologie et, enfin, la radiologie bouleversent le pronostic médical et permettent d'allonger l'espérance de vie. [...] 
        Le chemin parcouru par la médecine au cours du XIX e  siècle est immense, surtout en physiologie et en clinique. En un siècle, les nosographies confuses et les systèmes auront disparu au profit d'une médecine objective, à laquelle manque encore la réussite thérapeutique, car de grands fléaux - tuberculose, fièvre typhoïde, grippe, choléra, peste - ravagent encore le monde.
    source : http://www.memo.fr/article.asp?ID=THE_SCI_007#Som5


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  •     Dans Que deviennent-ils ? (1980) de Francis Kinet, on apprend qu'
        "A l'occasion de la Consécration du Temple de Monaco, le 14 décembre 1913, on découvrit une nouvelle inscription en langue française et italienne : "Le Père, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi".
        Ces inscriptions subsistent toujours à l'heure actuelle" (p.80).
        C'est toujours le cas actuellement.

        Par ailleurs, dès Novembre 1912, on lit dans l'Unitif, deuxième année, n°3 : "L'Enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la foi". Cette affirmation sera désormais placée dans les temples, et dans les publications antoinistes. Elle est encore en usage de nos jours dans les temples français. Cette inscription sera reprise au début de la première édition du Développement (Historique du Culte Antoiniste, p.60 et 61).
        On apprend dans le même Historique du Culte Antoiniste que c'est en novembre 1913 qu'on décide, à la demande de certains adeptes, de placer désormais dans les Temples et les cabinets de consultation, un panneau portant cette inscription (p.64). Il était porté en procession pour les fêtes antoinistes.
        Le Sciences et Voyages n°9 du 1er janvier 1919, présentant 'une religion curieuse', l'antoinisme, illustre son article d'une photo de l'extérieur du temple de Monaco et de Mère opérant du haut de la tribune avec cette inscription.
        En 1925-1926, Mère, sentant que la pensée des adeptes et des affligés s'appuyait plus sur le guérisseur du Temple que sur le Père, fit placer dans tous les temples l'image du Père ANTOINE au milieu de la tribune, à la place de l'emblème qui fut déporté sur la gauche. Elle fit placer également cette image dans les cabinets de consultation. Cette image, dessinée par le frère Tinlot portait la mention suivant : LE PÈRE ANTOINE   LE GRAND GUÉRISSEUR DE L'HUMANITÉ POUR CELUI QUI A LA FOI (p.69).
        EN 1929-1930, Mère fit placer sur l'image du Père se trouvant dans les Temples, l'inscription suivant : LE PÈRE FAIT L'OPÉRATION, en remplacement de l'inscription initiale citée plus haut (p.72).


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  • Titre :     Seraing autrefois
    Auteurs :    Yannik Delairesse et Michel Elsdorf
    Editions :    Noir Dessin Production, 232 pages, 400 photos, 2010

        Cf. le reportage de RTC Télé-Liège : http://www.rtc.be/content/view/1390656/443/

        Evoque l'antoinisme en carte postale aux pages 166-168 :
    - Louis-Joseph Antoine, né à Mons-lez-Liège, en 1846. Il travailla comme mineur puis comme ouvrier à Cockerill. Il est le fondateur du culte qui porte son nom [photo du Père la main levée comme pour l'Opération] ;
    - La maison qu'Antoine le guérisseur habitait au coin des rues Rousseau et des Tomballes à Jemeppe. Le mouvement Antoiniste fut reconnu comme fondation d'utilité publique en 1922 [carte postale des quatres ruelles, avec le temple] ;
    - Après avoir développé des dons de guérisseur et de médium, il se fait appeler "le Père", fonde une nouvelle religion "l'Antoinisme" et construit un temple à Jemeppe [photo du café au coin et du temple] ;
    - Intérieur du temple Antoiniste de Jemeppe. C'est son épouse, surnommée "la Mère" qui poursuivra la direction du culte. Elle décédera, à son tour, en 1940 [photo de l'intérieur du temple, qui servait encore pour les réunions de moralisation des Vignerons du Seigneur, sans l'Auréole de la Conscience] ;
    - Sortie d'une réunion dans le temple Antoiniste de Jemeppe de la rue des Tomballes. Les membres de ce nouveau culte faisaient partie de toutes les classes de la société [photo du café du coin et du premier local construit par Louis Antoine pour les réunions des Vignerons du Seigneur].

        En page 55, une faute s'est glissé dans le texte, car on dit qu'un temple antoiniste fut construit en 1870 dans la rue Fransisco Ferrer à Seraing. Il s'agit bien sûr du temple protestant (comme nous le dit la page suivante).
        En page 82, on voit une carte postale présentant la Belle Pierre de Seraing, avec le Temple antoiniste derrière. La description n'évoque que l'histoire de la Belle Pierre.

    source : http://portfolio.sudpresse.be/main.php?g2_itemId=619035


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  •     L’autel spirituel est un élément syncrétique qui a été adopté par les santeros pendant les dernières décennies du XIXème siècle. Le spiritisme scientifique crée par Allan Kardec  a été complètement accepté, à cette époque, par les blancs cubains et leurs pratiques très largement diffusées sont devenues une espèce de jeu de salon.
        Ces pratiques étaient vues par les noirs chez les blancs et elles ont attiré profondément leur attention. Petit à petit les afro-américains les ont adoptées dans leurs rituels religieux. Le déclenchement de ce fait, fut peut-être, la disparition progressive, chez les adeptes de la santeria, d’une figure fondamentale dans la vénération des eguns ou défunts, les prêtres appelés egungunes, qui étaient consacrés au culte des morts. Leur fonction était de s’occuper des cérémonies funéraires et l’ultérieure attention qu’on doit offrir aux défunts. Ils possédaient tous les secrets de l’adoration à egun selon les traditions africaines mais ce sont très peu d’entre eux qui sont arrivés à Cuba et encore moins ceux qui ont appris le métier une fois sur l’île.
        On disait que la réalisation de ces cérémonies avait des conséquences néfastes car si celles-ci ne se faisaient pas correctement, l’officiant prenait des risques pour sa vie. Peut-être pour cela, seulement quelques santeros qui sont nés à Cuba ont appris le métier et dans une courte période de temps, les egungunes ont disparu complètement. L’absence de ces personnages a crée un grand vide dans le culte à egun dans la santeria et il a été plus facile d’assimiler les pratiques de ce qu’on appelait le spiritisme scientifique, qui était très à la mode en ce moment, parce qu’elles n’impliquaient aucun risque pour les personnes qui servaient de médium.
        A cette époque là, les afro-américains et leurs descendants se mélangeaient aux cubains blancs et beaucoup d’entre eux s’étaient rapprochés de la santeria de façon active. Ainsi les pratiques du spiritisme scientifique, mais pas sa doctrine, ont été assimilées par la santeria. L’adoption de l’autel spirituel, chez les afro-américains cubains, fut assez simple car beaucoup d’esclaves et leurs descendants avaient acquis l’ancienne habitude catholique de s’occuper de leurs défunts en mettant un verre d’eau et une bougie et donc, l’intégration de l’autel avec plusieurs verres d’eau n’a posé aucun problème. La diffusion de l’usage de l’autel et de la messe spirituelle a continué et aujourd’hui c’est devenu un élément rituel d’une grande signification.
        Le mot espagnol pour désigner l’autel était « bóveda espiritual » et il a été adopté parce qu’il y a longtemps  les morts étaient enterrés dans les cryptes des églises qui avaient un toit en forme de voûte, « bóveda » en espagnol.
        L’utilisation de l’eau dans des verres ou des coupes pour vénérer les défunts est une pratique qui fut récupérée par Allan Kardec au moment d’appliquer l’autel au spiritisme scientifique et qui fut aussi adoptée par d’autres courants spirituels. Elle est connue comme « donner à boire au défunt ».

    source : http://www.santeria.fr/index.php/Origine-historique-de-lautel-spirituel/34/


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  • GOOD AND EVIL

        1 "And God was &everything& that he had made, and, behold, it was very good." Genesis 2:31. For thoe who believe in the validity of the Bible, here is absolute prrof that God considers all of creation very good. It is man w conjured up the idea of evil. Consequently, man can abolish it by a simple chane in attitude.
        2 Good and bad, positive and negative exist only because we separate &WHAT IS& into two categories. They are really one and the same.
        3 How we perceive things is entirely up to us. No one or no thing can make a happy person mad, if they have their mind set on being happy.

    Life is what you make it, by Jennifer Starn
    in The holy Bible for the 21st Century, p.10
    printed by the Universal Life Church


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  •     Tournons nous vers l'image du monde religieux de Zamenhof. Comme on peut le conclure de cette déclaration, l'espéranto est une langue neutre religieusement et d'un point de vue idéologique ; apprécier l'espéranto ou appartenir à des groupes espérantistes n'oblige en rien à être d'accord avec son image du monde.
        Zamenhof n'était pas chrétien, mais appréciait la foi chrétienne et les autres religions qui étaient ouvertes au dialogue et au travail commun. Sa mère était une juive pieuse et son père était athée. Zamenhof raconte à propos de son évolution religieuse :
        Dans mon enfance, je croyais en Dieu et à l'immortalité de l'âme, dans la forme que me montrait ma religion de naissance. Je ne me souviens pas très précisément à quelle période de ma vie je perdis la foi ; mais je me souviens que le plus haut degré de mon incroyance se situa pour moi à l'âge de 15-16 ans. Ce fut aussi la période la plus tourmentée de ma vie. A mes yeux, la vie dans son entier avait perdu tout sens et toute valeur.
        A l'âge de 17 ans, il ressenti quelque chose de nouveau : "Je ressentis que la mort n'était peut-être pas une disparition." Se forma alors en lui la croyance en un "mystère potentiel et sans corps" qui était en même temps une "grande source d'amour et de vérité", comme il l'écrivit en 1905 dans son poème "Prière sous la bannière verte". Il prit conscience de l'impact positif que peuvent avoir les croyances religieuses sur un homme :
        Un enfant de père ou de mère officiellement sans religion ne peut ressentir dans son cœur ni un tel bonheur, ni une telle chaleur, que ceux apportés aux autres enfants par le lieu de culte, mais aussi les traditions religieuses et la possession de Dieu dans le cœur. Combien cruelle est la souffrance d'un enfant d'incroyant lorsqu'il voit un autre enfant, même pauvre, mais le cœur heureux, aller dans son lieu de culte, alors que lui, l'enfant d'incroyant n'a ni règlement pour le conduire sur le chemin de la vie, ni fêtes, ni mœurs !
        Et devant des jeunes chrétiens, il raconta : "Je suis juste un homaraniste hébreux de libre pensée ; et pourtant... existe-t-il quelque chose de plus beau au monde que de suivre les enseignements de Jésus ?"
       
        Une sorte de conviction religieuse fit désirer à Zamenhof un monde dans lequel régnerait l'amour, la vérité et la paix. Il exprime cela le plus clairement possible dans sa "Prière sous la bannière verte".

    source : http://users.skynet.be/maevrard/esperanto.htm


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