• Le Saugeais ou Sauget est une entité géographique composée de onze communes du Haut-Doubs en France réunies en une république folklorique baptisée République libre du Saugeais. Montbenoît est la capitale de cette « république » de 125 km².

    En 1947, le préfet du Doubs, M. Ottaviani, de passage à Montbenoît, déjeune à l'hôtel de l'Abbaye, dont le patron est Georges Pourchet. Lorsque le Préfet entre à l'hôtel, Georges Pourchet lui demande sur le ton de la plaisanterie s'il a un laissez-passer pour venir en la République du Saugeais. Surpris, le préfet lui demande : « Monsieur Pourchet, expliquez-moi cela ». Après les explications, le préfet lui déclare, plaisantant lui aussi : « À une République, il faut un Président. Et bien, je vous nomme Président de la République libre du Saugeais ». Georges Pourchet décide alors de prendre ce titre en charge.

    L'abbé Martial Jeantet, curé de Montbenoît de 1964 à 1982, participe lui aussi à réactiver le folklore de cette communauté. En effet, ce passionné d'architecture trouve les fonds nécessaires à la rénovation de l'abbaye. La dynamique initiée par ces travaux voit réapparaître un courant folklorique régional de plus en plus important.

    Après la mort de Georges Pourchet en 1968, la République reste 5 ans sans Président. C'est en 1972, alors que son épouse Gabrielle Pourchet (1906 - 2005) faisait un repas de kermesse au bénéfice de la restauration de l'Abbaye, qu'on est venu lui dire : "Les Saugets viennent de vous nommer Présidente." Elle tente alors de structurer cette « république » par la nomination de représentants ambassadeurs, la frappe de monnaie ou la création d'un passeport saugeais. Il existe un hymne Saugeais, composé en 1910 sur une musique de Théodore Botrel, le barde breton, par le Chanoine Joseph Bobillier, né à Montbenoit. Un timbre français de 2,50 F créé en 1987 est consacré au Saugeais.

    source : wikipedia


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  • Religion Saint-Simonienne La prophétie (1832)(GoogleBooks)


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  •     Ce nouveau culte n'était encore qu'un culte scientifique. Il devait s'appeler "la religion de Newton". Il y aura un mausolée consacré à Newton "dont une moitié sera construire de manière à donner une idée du séjour pour une éternité à ceux qui nuiront au progrès des sciences et des arts". Ainsi, dans cette religion nouvelle, il y aurait un enfer pour les ennemies des lumières. Chaque année, tous les adeptes à proximité devaient faire des pèlerinages au tombeau de Newton , et ceux qui manqueraient à ce devoir seraient considérés comme "ennemis de la religion". Enfin le grand-prêtes de cette religion aura le droit d'être enterré dans le tombeau de Newton. Tout cela n'est vraisemblablement qu'un jeu, mais un jeu qui finira par être pris au sérieux; car la religion saint-simonienne a été ou devait être en partie un culte scientifique, et ce caractère se retrouve encore dans dans la religion positiviste qui en est sortie.

    Paul Janet - Saint-Simon et le saint-simonisme (1878), p.60 (archive.org)


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  • source : J.-B. Chemin-Dupontès - Année religieuse des théophilanthropes, ou adorateurs de Dieu et amis des hommes (gallica2)


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  • Félix Le Pelletier, jacobin de la société du Panthéon, propose dans ses Réflexions sur le moment présent5 un culte social (février 1796), qui prône la solidarité et, proche de celui de l’Être suprême, entend être la base de la régénération morale du pays. Le projet, auquel Sylvain Maréchal – pourtant athée – adhère, réunit autant les tenants d’une religion déiste que ceux, plus « politiques », de la lutte contre le catholicisme. Le culte des Adorateurs, du républicain modéré Daubermesnil, se veut pour sa part un retour à « l’authentique religion des premiers hommes » (rôle de la famille, culte simple, sans sacerdoce et sans mystère), régie par les lois naturelles et simple gratitude envers le Créateur. Les cérémonies qu’il propose sont calquées sur celles de l’Antiquité (les funérailles se déroulent par exemple devant une grotte) ; deux temples (« asiles ») ont été fondés, à Gaillac (chez Daubermesnil) et à Paris (rue du Bac: association de sept pères de famille). On retrouve cette volonté de retour à une religion naturelle, innée pour l’homme, chez le médecin Bressy qui, à Arpajon, propose le 3 Pluviôse An IV (janvier 1796) un Culte Naturel dont les ministres seraient les savants et les médecins, chargés de vulgariser les acquis de la science, de faire appel à la Raison, « la connaissance des merveilles de la nature (conduisant) nécessairement à l’adoration de celui qui en est l’auteur ». Le projet de Benoist-Lamothe, dans l’Yonne, diffère quelque peu. Son Culte social, paru dès le 25 germinal An II (14/04/1794), est un projet de culte raisonnable qui réunit le fonds permanent de toutes les religions afin de les réconcilier autour du dogme de l’existence de Dieu, d’actions civiques et de bonnes œuvres. Surtout, certains rites sont des emprunts directs au catholicisme: l’organisation qu’il met en place à Sens en 1796, et qui adhère à la théophilanthropie, s’intitule d’ailleurs « Culte des Chrétiens français ». Comme lui, la plupart des théoriciens à l’œuvre à cette date se rallient à l’initiative de Jean-Baptiste Chemin-Dupontès, épaulé par Valentin Haüy.

    source : Jean-Pierre Chantin - Les adeptes de la théophilanthropie, Pour une autre lecture d’Albert Mathiez (http://rives.revues.org/document410.html)


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  • Tel-Aviv, première capitale d'Israël. Tel-Aviv, surgie du désert. Tel-Aviv, la moderne, la laïque, face à Jérusalem, l'ancienne, la pieuse. Tel-Aviv, l'utopique, qui fut pensée, rêvée, écrite, avant d'être bâtie.
    Sur quel terrain la ville a-t-elle érigée ? À quoi ressemblait-elle il y a cent ans ? Pour la première fois publiés et rassemblés dans un recueil, les plans, projets, ébauches, maquettes évoquent une grande histoire inédite. Ils racontent, avec les photos d'époque, comment, à partir d'origines contrastées et de terroirs bigarrés s'est constitué une ville, un territoire, et quels rêves et conflits ont orienté cette épopée, avant même la création de l'État d'Israël.
    Architecte, docteur en Études urbaines, aménagement et urbanisme , enseignante à l’École nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville, Catherine Weill-Rochant s'est spécialisée dans l'étude des villes et la restauration du patrimoine architectural et urbain.

    Catherine Weill-Rochant, Atlas de Tel-Aviv 1908-2008
    CNRS Editions, Architecture/Urbanisme, Géographie, 2008


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  •     Nous faisons donc partie de quatre éléments : la vie, l'amour, la spiritualité et la matière. La vie est la conséquence de la l'amour, elle en est inséparable, elle se spiritualise, ensuite s'incarne en la matière. Arrivée à ce point, elle reprend le chemin qui la reconduit à l'amour ; elle surmonte d'abord le côté terrestre puis reste un grand laps de temps dans la spiritualité, plus longtemps encore que dans la matière ; elle surmonte également l'état spirituel, s'établissant graduellement en l'amour pur, comme nous l'avons vu dans l'Unité de l'ensemble, révélé dans le couronnement.

    Le Couronnement de l'OEuvre révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXXI


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  •     L'idée d'un kibboutz "en ville" a surgi il y a près de deux décades comme réponse à la crise des kibboutzim des "campagnes" et aux interrogations sur l'avenir de la société israélienne. Le principe reste fondamentalement le même que pour le kibboutz originel : des personnes mettent en commun leurs moyens et leurs revenus et répartissent ensuite l'usufruit selon les besoins de chacun. Ce qui a changé, c'est la volonté d'ouverture sur le reste de la société qui anime ces nouvelles expériences sociales. Là où le kibboutz classique se préoccupait avant tout de ses membres au risque de se refermer sur lui-même, les kibboutzim en ville se sont implantés dans des quartiers difficiles avec le but de venir en aide à la population qui y vit.
    [...]
        Mais c'est en même temps beaucoup du fait de la critique sociale en acte que ces expériences représentent. Elles montrent que les valeurs de l'être ensemble peuvent être plus attractives et bien plus profondes que celles de l'avoir individuel et de la bataille solitaire du chacun pour soi. Elles montrent que la solidarité avec les exclus et les démunis peut s'organiser de manière plus digne et plus efficace que par l'Etat-providence.
        La motivation politique essentielle des membres de ces kibboutzim urbains, qui est à l'évidence le dévouement à une communauté ici élargie  au tissu sociétal environnant, s'impose tout naturellement comme supérieur à la motivation habituelle du travail ans la société salariale, à savoir l'appât du salaire pour pouvoir gérer sa vie individuelle.
    [...]
        L'invention du kibboutz en ville ne se situe pas en Israël par hasard. Elle doit beaucoup à la culture judaïque qui suppose que la communion avec le monde d'en haut s'exprime avant tout dans le rapport à l'autre et que le "faire" prévaut sur la croyance. L'expérience du kibboutz urbain est pourtant à portée universelle et peut parfaitement être transposée dans d'autres sociétés.

            Claude Berger, Le kibboutz est mort, vive le kibboutz urbain !, p.93-95
            in Le meilleur des mondes n°6, Spécial Israël, 60e anniversaire, Denoël, printemps 2008


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  • Sourate :76. L'homme (Al-Insan)
    Traduction Muhammad Hamidullah : Attention, ceci est une traduction approximative, donc une altération de la Révélation. Nous vous conseillons donc de vous rapporter au texte en arabe.

    # 76:1: S'est-il écoulé pour l'homme un laps de temps durant lequel il n'était même pas une chose mentionnable?
    # 76:2: En effet, Nous avons créé l'homme d'une goutte de sperme mélangé [aux composantes diverses] pour le mettre à l'épreuve. [C'est pourquoi] Nous l'avons fait entendant et voyant.
    # 76:3: Nous l'avons guidé dans le chemin, - qu'il soit reconnaissant ou ingrat -
    # 76:4: Nous avons préparé pour les infidèles des chaînes, des carcans et une fournaise ardente.
    # 76:5: Les vertueux boiront d'une coupe dont le mélange sera de camphre,
    # 76:6: d'une source de laquelle boiront les serviteurs d'Allah et ils la feront jaillir en abondance..
    # 76:7: Ils accomplissent leurs voeux et ils redoutent un jour dont le mal s'étendra partout.
    # 76:8: et offrent la nourriture, malgré son amour, au pauvre, à l'orphelin et au prisonnier,
    # 76:9: (disant): "C'est pour le visage d'Allah que nous vous nourrissons: nous ne voulons de vous ni récompense ni gratitude.
    # 76:10: Nous redoutons, de notre Seigneur, un jour terrible et catastrophique".
    # 76:11: Allah les protégera donc du mal de ce jour-là, et leur fera rencontrer la splendeur et la joie,
    # 76:12: et les rétribuera pour ce qu'ils auront enduré, en leur donnant le Paradis et des [vêtements] de soie,
    # 76:13: ils y seront accoudés sur des divans, n'y voyant ni soleil ni froid glacial.
    # 76:14: Ses ombrages les couvriront de près, et ses fruits inclinés bien-bas [à portée de leurs mains].
    # 76:15: Et l'on fera circuler parmi eux des récipients d'argent et des coupes cristallines,
    # 76:16: en cristal d'argent, dont le contenu a été savamment dosé.
    # 76:17: Et là, ils seront abreuvés d'une coupe dont le mélange sera de gingembre,
    # 76:18: puisé là-dedans à une source qui s'appelle Salsabil.
    # 76:19: Et parmi eux, circuleront des garçons éternellement jeunes. Quand tu les verras, tu les prendras pour des perles éparpillées.
    # 76:20: Et quand tu regarderas là-bas, tu verras un délice et un vaste royaume.
    # 76:21: Ils porteront des vêtements verts de satin et de brocart. Et ils seront parés de bracelets d'argent. Et leur Seigneur les abreuvera d'une boisson très pure.
    # 76:22: Cela sera pour vous une récompense, et votre effort sera reconnu.
    # 76:23: En vérité c'est Nous qui avons fait descendre sur toi le Coran graduellement.
    # 76:24: Endure donc ce que ton Seigneur a décrété, et n'obéis ni au pécheur, parmi eux, ni au grand mécréant.
    # 76:25: Et invoque le nom de ton Seigneur, matin et après-midi;
    # 76:26: et prosterne-toi devant Lui une partie de la nuit; et glorifie Le de longues [heures] pendant la nuit.
    # 76:27: Ces gens-là aiment [la vie] éphémère (la vie sur terre) et laissent derrière eux un jour bien lourd [le jour du Jugement].
    # 76:28: C'est Nous qui les avons créés et avons fortifié leur constitution. Quand Nous voulons, cependant, Nous les remplaçons [facilement] par leurs semblables.
    # 76:29: Ceci est un rappel. Que celui qui veut prenne donc le chemin vers son Seigneur!
    # 76:30: Cependant, vous ne saurez vouloir, à moins qu'Allah veuille. Et Allah est Omniscient et Sage.
    # 76:31: Il fait entrer qui Il veut dans Sa miséricorde. Et quant aux injustes, Il leur a préparé un châtiment douloureux.

    source : http://www.e-qra.com/


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  •     Mais le kibboutz reste le point de ralliement des jeunes qui cherchent un but exaltant pour la vie. Il reste le symbole de tout ce qui est positif et estimable dans la société israélienne, le lieu de l'effort pour l'égalité, la justice sociale et l'aide mutuelle, de la lutte héroïque pour l'indépendance nationale. Le kibboutz est le modèle d'une vie idéale fondée sur l'amour des hommes, contrairement à la société matérialiste qui s'est développée depuis la fondation de l'Etat. C'est une sorte de mythe vivant auquel se réfère la société israélienne.

        H. Darin-Drabkin, Le Kibboutz, société différente, p.294
        Ed. du Seuil, Collections Esprit "La Société Prochaine", 1970


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  • Image : public housing apartment building in Cite Concorde, a suburb of Lille-ca;2000-Michel Setboun (Corbis).

        Ce devait être les grandes avancées du monde moderne (c'est-à-dire d'après-guerre) : permettre à tous de se loger et de se déplacer pour un prix raisonnable. Résultat : une catastrophe humaine. Promiscuité, pollution, stress, embouteillage, insécurités, et j'en passe.

     


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  • LXXIII. On range aussi dans la même classe un autre oiseau qu'on appelle phénix (φοῖνιξ). Je ne l'ai vu qu'en peinture ; on le voit rarement ; et, si l'on en croit les Héliopolitains, il ne se montre dans leur pays que tous les cinq cents ans, lorsque son père vient à mourir. S'il ressemble à son portrait, ses ailes sont en partie dorées et en partie rouges, et il est entièrement conforme à l'aigle quant à la figure et à la description détaillée. On en rapporte une particularité qui me paraît incroyable. Il part, disent les Égyptiens, de l'Arabie, se rend au temple du Soleil avec le corps de son père, qu'il porte enveloppé dans de la myrrhe, et lui donne la sépulture dans ce temple. Voici de quelle manière : il fait avec de la myrrhe une masse en forme d'œuf, du poids qu'il se croit capable de porter, la soulève, et essaye si elle n'est pas trop pesante ; ensuite, lorsqu'il a fini ces essais, il creuse cet œuf, y introduit son père, puis il bouche l'ouverture avec de la myrrhe : cet œuf est alors de même poids que lorsque la masse était entière. Lorsqu'il l'a, dis-je, renfermé, il le porte en Égypte dans le temple du Soleil.

    note : On ne croyait point encore, du temps d'Hérodote, que le phénix renaquit de ses cendres. Cette opinion s'accrédita dans la suite. Suidas assure, au mot foÛnij, que lorsque cet oiseau s'est brûlé, il naît de ses cendres un ver qui se change en phénix. Les Pères de l'Église grecque et latine ajoutèrent foi à cette fable, et ne manquèrent pas de la citer comme une preuve solide de la résurrection. (L.)

    Histoire d'HÉRODOTE, LIVRE II. EUTERPE
    Trad. du grec par Larcher ; avec des notes de Bochard, Wesseling, Scaliger, Casaudon, Berthélemy, Bellanger, Larcher, etc.
    Paris : Charpentier, 1850.

    source : http://remacle.org/bloodwolf/historiens/herodote/euterpe.htm


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  • De cette brochure publié en 1901 et qu'il intitula L'hillélisme comme solution à la question juive, Zamenhof hésita sur la manière de concrétiser son projet car, disait-il, cette pensée devait-elle s'adresser en premier lieu aux juifs, auxquels il pouvait convenir davantage.
    Son idée était très simple: à partir de la Règle d'Or définie par Hillel ("Ce qui t'es odieux, ne l'inflige pas aux autres hommes. Voici toute la Torah, le reste n'est qu'une illustration de ce principe. Maintenant, va et apprends." (Chabbat 31a) ou encore "Aime toutes les créatures." (Avot 1,12)), Zamenhof voulait transcender les différences ethniques et nationales pour que chaque homme devienne un membre de la famille humaine à laquelle il avait donné un instrument d'unité ou du moins, de dialogue, l'espéranto, et auquel il voulait ajouter une nouvelle forme spirituelle dont un des éléments fondamentaux aurait été de faire ressortir la loi essentielle de toutes les religions.
    Selon Cherpillod, Zamenhof voulait faire de l'hillélisme, un pont entre les juifs et de l'homanarisme, un pont entre tous les hommes; cette seule distinction aurait motivé le changement d'appellation.

    Certaines notes écrites de Zamenhof publiées dans les Oeuvres complètes, prévoyaient la fondation de temples situés en Suisse et la création de cultes que le fondateur voulaient neutres. L'homanarisme prit des formes tout à fait différen­tes lorsque Zamenhof constata que l'introduction d'une autre religion pouvait être la cause de divisions au sein de la famille humaine. Ainsi, il se serait tourné vers la libre-pensée ou encore, plus exactement, vers une forme de "libre-croyance" (libercredo) à laquelle, il voulait donner un nom, des fêtes, une morale et un calendrier neutres.

    L'homanarisme est un projet qui comprenait une langue commune (l'espéranto), une politique et une philoso­phie que Zamenhof lui-même qualifiait de religion; il utilisait ce terme dans son sens générique latin religare qui veut dire relier ou encore de relegere qui signifie recueillir, rassembler.L'opposition de certaines églises le fit reculer sur l'aspect du double culte mais il n'en restait pas moins très ferme quant à l'analyse qu'il faisait de cette hypocrisie involontaire de gens qui, lorsqu'ils pratiquaient une religion sous ses seuls rites (baptême, mariage, funérailles, etc.), précipitaient les générations suivantes à rejeter toutes religions et spiritualités ou pire encore, à revenir à ces prati­ques sans foi. L'homanarisme devenait donc, pour lui, ce lieu privilégié où chacun pou­vait bénéficier des sagesses et de toutes les formes de spiritualités existantes et qui res­pecteraient la Règle d'Hillel.

    Van Kleef considère que les princi­paux fondements de l'homanarisme seraient les thèses socio-politiques du philosophe français Auguste Comte (1798-1857) et celle du prophète bah'aie Bahâ'u'llah (1817-1892) et surtout de son fils ainé, Abd-al-Bahâ (1844-1921) que Zamenhof admirait tout particulièrement.

    Plusieurs biographes et historiens s'entendent pour affirmer que c'est sous l'influence de ces travaux et de l'éducation reçue que Lidia, fille cadette de la famille Zamenhof, adhéra à la religion Bahaïe.

    source : http://www.er.uqam.ca/nobel/k33440/premierdocument.html


    Preĝo sub la verda standardo
    Al Vi, ho potenca senkorpa mistero,
    fortego, la mondon reganta,
    al Vi, granda fonto de l' amo kaj vero
    kaj fonto de vivo konstanta,
    al Vi, kiun ĉiuj malsame prezentas,
    sed ĉiuj egale en koro Vin sentas,
    al Vi, kiu kreas, al Vi, kiu reĝas,
    hodiau ni preĝas.

    Al Vi ni ne venas kun kredo nacia,
    kun dogmoj de blinda fervoro:
    silentas nun ĉiu disput' religia
    kaj regas nun kredo de koro.
    Kun ĝi, kiu estas ĉe ĉiuj egala,
    kun ĝi, la plej vera, sen trudo batala,
    ni staras nun, filoj de l' tuta homaro
    ĉe Via altaro.

    Homaron Vi kreis perfekte kaj bele,
    sed ĝi sin dividis batale;
    popolo popolon atakas kruele,
    frat' fraton atakas ŝakale.
    Ho, kiu ajn estas Vi, forto mistera,
    aŭskultu la voĉon de l' preĝo sincera,
    redonu la pacon al la infanaro
    de l' granda homaro!

    Ni ĵuris labori, ni ĵuris batali,
    por reunuigi l' homaron.
    Subtenu nin Forto, ne lasu nin fali,
    sed lasu nin venki la baron;
    donacu Vi benon al nia laboro,
    donacu Vi forton al nia fervoro,
    ke ĉiam ni kontraŭ atakoj sovaĝaj
    nin tenu kuraĝaj.

    La verdan standardon tre alte ni tenos;
    ĝi signas la bonon kaj belon.
    La Forto mistera de l' mondo nin benos,
    kaj nian atingos ni celon.
    Ni inter popoloj la murojn detruos,
    kaj ili ekkrakos kaj ili ekbruos
    kaj falos por ĉiam, kaj amo kaj vero
    ekregos sur tero.

    Kuniĝu la fratoj, plektiĝu la manoj,
    antaŭen kun pacaj armiloj!
    Kristanoj, hebreoj aŭ mahometanoj
    ni ĉiuj de Di' estas filoj.
    Ni ĉiam memoru pri bon' de l' homaro,
    kaj malgraŭ malhelpoj, sen halto kaj staro
    al frata la celo ni iru obstine
            antaŭen, senfine.

    source : http://www.esperanto.mv.ru/Kolekto/Pregxo.html

    Pour la Deklaracio pri homaranismo (1913), voir http://www.homaranismo.info/DeklaracioH.htm

     


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  • Un beau jour de 1892 au Japon, Deguchi Nao (1836-1918), une femme habituellement paisible, se trouve soudainement saisie, tel un médium, par l'esprit du Kami* Konjin (Voir Konkokyo).

    Sa famille la croyant dérangée mentalement, l'enferma dans une chambre. Deguchi parvint malgré cela à inscrire sur un mur avec un ongle les messages du Kami*. C'est ainsi que débuta la rédaction de l'Ofudesaki que Nao transcrivit en transe médiumnique jusqu'à la fin de ses jours, alors qu'elle était quasiment illettrée. Deguchi Onisaburo (1871-1948), né sous le nom d'Ueda kisaburo, fut adopté à l'âge adulte par la famille Deguchi. Lui aussi spirite, il réécrivit l'Ofudesaki dans un japonais littéraire intitulé Omoto Shinyu. Il transmettra aussi oralement le récit de ses expériences mystiques et les enseignements spirituels relatifs au monde des esprits. Les écrivains d'Omoto prendront note de ses enseignements et les publieront au travers d'une série de 81 volumes, le Reikai Monogatari (Histoire du monde spirituel). Ce sont là tous les écrits sacrés d'Omoto. Ces messages célestes enseignent qu'il est impératif de réformer le monde visible. Cette doctrine se heurta au gouvernement japonais d'avant-guerre. En 1921, les dirigeants d'Omoto furent arrêtés, pour être ensuite libérés à l'occasion de l'amnistie générale lorsque l'Empereur Showa accéda au pouvoir en 1926. En 1935, les dirigeants d'Omoto furent à nouveau emprisonnés, leurs lieux de cultes détruits, leurs biens saisis et leur organisation dissoute. Un certain nombre de ceux qui étaient adeptes ou sympathisants d'Omoto proclamèrent avoir reçu de nouvelles révélations du monde spirituel, et certains fondèrent de nouveaux mouvements, dont parmi les plus importants étaient : ANANAIKYO*, BYAKKO SHINKOKAI*, SAICHO NO IE* et SEKAI KYUSEIKYO*.

    Grâce aux écrits d'Onisaburo, à sa spiritualité et à son habile sens de l'organisation, des gens de toutes les couches sociales rallièrent Omoto.

    Actuellement, il y aurait plus de 180 000 membres d'Omoto, dont le quartier général est situé à Kameoka près de Kyoto. La succession a été assurée jusqu'à nos jours par des femmes de la lignée de Deguchi.

    source : http://www.info-sectes.org/gemppi/japon.htm


    Le mouvement Ōmoto (大本教, Ōmoto-kyō) a été fondé au Japon en 1892 par Nao Deguchi, sur le culte du dieu Konjin (il tend cependant vers une reconnaissance des kamis). Le leader le plus charismatique en fut le gendre de Nao, l'excentrique Deguchi Onisaburo. Depuis 2001, le mouvement est dirigé par Kurenai Deguchi (le 5e leader de son histoire).

    De 1925 jusqu'en 1933, le mouvement envoya des missionnaires en Europe pour recruter des adeptes en disant que Deguchi Inisaburo serait le Messie qui unifierait le monde.

    Le mouvement reconnaît d'autres dieux comme Ookunitokotachi, Ushitora et Hitsujisaru. Le mouvement considère aussi Ludwik Lejzer Zamenhof, le fondateur de l'esperanto comme un Dieu. Cependant tous ces dieux seraient les différentes aspects d'un seul (cf. le commentaire à ce billet).

    Le sympathisant le plus connu de la secte est le fondateur de l'aïkido, Morihei Ueshiba.

    Les deux principaux complexes religieux du mouvement sont le Baisho-en à Ayabe et le Ten'on-kyo à Kameoka.

    source : wikipedia

    Q-Quelle est la base de la doctrine Oomoto ?
    R-Dieu est l'esprit qui imprègne l'univers tout entier, et l'homme est au centre du fonctionnement du ciel et de la terre. Quand Dieu et l'homme deviennent UN, une puissance infinie deviendra manifeste.
    Q-Quelle est l'essence des croyances Oomoto ?
    R-Dieu, avec l'aide de l'homme, s'emploie à purifier et à reconstruire le monde. Lorsque cette tâche est accomplie, Dieu, l'homme, et tous de la nature existent en paix sur terre et dans le monde spirituel.

    source : http://www.oomoto.or.jp/English/enDokt/dokt-en.html


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  • [2,55] Nous allons maintenant donner quelques détails sur les merveilles d'une île découverte dans l'Océan méridional, en commençant par l'origine de cette découverte. Iambulus était, dès son enfance, curieux de s'instruire; à la mort de son père, qui était marchand, il se livra au commerce. Passant par l'Arabie pour se rendre dans la contrée d'où viennent les aromates, il fut, avec ses compagnons de voyage, saisi par des brigands. Il fut d'abord employé à garder les troupeaux avec un de ses compagnons. Ils tombèrent ensuite tous deux entre les mains de quelques brigands éthiopiens, qui les emmenèrent dans la partie maritime de l'Ethiopie. Ainsi enlevés, ils furent, comme étrangers, destinés à la pratique d'une cérémonie expiatoire pour purifier le pays. Cette cérémonie, dont l'usage est établi parmi ces Éthiopiens depuis un temps immémorial et sanctionné par des oracles, s'accomplit toutes les vingt générations ou tous les six cents ans, en comptant trente ans par génération. A cet effet, on emploie deux hommes pour lesquels on équipe un navire de dimensions proportionnées, capable de résister aux tempêtes et d'être aisément conduit par deux rameurs. Ils l'approvisionnent de vivres pour six mois, y font entrer les deux hommes désignés, et leur ordonnent, conformément à l'oracle, de se diriger vers le midi. En même temps, ces deux hommes reçoivent l'assurance qu'ils arriveront dans une île fortunée, habitée par une race d'hommes doux, parmi lesquels ils passeront une vie heureuse. On déclare aussi aux voyageurs que s'ils arrivent sains et saufs dans cette île, l'Ethiopie jouira, penclant six cents ans, d'une paix et d'un bonheur continuels; mais que si, effrayés de l'immensité de l'Océan , ils ramenaient leur navire en arrière, ils s'exposeraient, comme des impies et comme des hommes funestes à l'État, aux plus terribles châtiments. Les Éthiopiens célébrèrent donc cette fête solennelle sur les bords de la mer, et après avoir brûlé des sacrifices pompeux, ils couronnèrent de fleurs les deux hommes chargés du salut de la nation, et les embarquèrent. Après avoir navigué pendant quatre mois, et lutté contre les tempêtes, ils abordèrent dans l'île désignée, qui est de figure ronde et qui a jusqu'à cinq mille stades de circonférence.

    [2,56] En s'approchant de cette île, ils virent quelques naturels venir à leur rencontre pour tirer leur barque à terre. Tous les insulaires accoururent et admirèrent l'entreprise des deux étrangers, qui furent bien accueillis et pourvus de toutes les choses nécessaires. Ces insulaires diffèrent beaucoup des habitants de nos contrées par les particularités de leurs corps et leurs moeurs. Ils ont tous à peu près la même conformation, et leur taille est au delà de quatre coudées. Leurs os peuvent se courber et se redresser, comme des cordes élastiques. Leurs corps paraissent extrêmement faibles, mais ils sont beaucoup plus vigoureux que les nôtres ; car lorsqu'ils saisissent quelque chose dans leurs mains, personne ne peut le leur arracher. Ils n'ont de poils que sur la tête, aux sourcils, aux paupières et à la barbe; tout le reste du corps est si lisse qu'on n'y aperçoit pas le moindre duvet. Leur physionomie est belle, et toutes les parties du corps sont bien proportionnées. Leurs narines sont beaucoup plus ouvertes que les nôtres, et on y voit pendre une excroissance semblable à une languette Leur langue a aussi quelque chose de particulier, en partie naturelle, en partie artificielle : elle est fendue dans sa longueur de manière à paraître double jusqu'à la racine. Cette disposition leur donne la faculté de produire une grande variété de sons, d'imiter non seulement tous les dialectes, mais encore les chants de divers oiseaux, en un mot, tous les sons imaginables. Ce qu'il y a de plus merveilleux, c'est que le même homme peut causer avec deux personnes à la fois, leur répondre et soutenir la conversation, en se servant d'une moitié de la langue pour parler au premier, et de l'autre moitié pour parler au second. Le climat y est très tempéré, parce que l'île est située sous la ligne équinoxiale ; les habitants ne souffrent ni de trop de chaleur ni de trop de froid. Il y règne un automne perpétuel, et comme dit le poète : "La poire mûrit près de la poire, la pomme près de la pomme, la grappe succède à la grappe, la figue à la figue". Les jours sont constamment égaux aux nuits, et à midi les objets ne jettent point l'ombre, parce que le soleil se trouve alors perpendiculairement sur la tête.

    [2,57] Les habitants sont distribués en familles ou en tribus, dont chacune ne se compose que de quatre cents personnes au plus. Ils vivent dans des prairies, où ils trouvent tout ce qui est nécessaire à l'entretien de la vie, car la bonté du sol et la température du climat produisent, plus de fruits qu'il ne leur en faut. Il croît surtout dans cette île une multitude de roseaux portant un fruit semblable à l'orobe blanche. Les habitants le recueillent et le laissent macérer dans l'eau chaude jusqu'à ce qu'il acquière la grosseur d'un oeuf de pigeon ; après l'avoir moulu et pétri avec leurs mains, ils en cuisent des pains d'une saveur très douce. On y trouve aussi beaucoup de sources dont les unes, chaudes, sont employées pour les bains de délassement; les autres, froides, agréables à boire, sont propres à entretenir la santé. Les insulaires s'appliquent à toutes les sciences, et particulièrement à l'astrologie ; leur alphabet se compose de sept caractères, mais dont la valeur équivaut à vingt-huit lettres, chaque caractère primitif étant modifié de quatre manières différentes. Les habitants vivent très longtemps ; ils parviennent ordinairement jusqu'à l'âge de cent cinquante ans et sans avoir éprouvé de maladies. Une loi sévère condamne à mourir tous ceux qui sont contrefaits ou estropiés. Leur écriture consiste à tracer les signes, non pas comme nous transversalement, mais perpendiculairement de haut en bas. Lorsque les habitants sont arrivés à l'âge indiqué, ils se donnent volontairement la mort par un procédé particulier. Il croît dans ce pays une plante fort singulière : lorsqu'on s'y couche, on tombe dans un sommeil profond, et l'on meurt.

    [2,58] Le mariage n'est point en usage parmi eux; les femmes et les enfants sont entretenus et élevés à frais communs et avec une égale affection. Les enfants encore à la mamelle sont souvent changés de nourrices, afin que les mères ne reconnaissent pas ceux qui leur appartiennent. Comme il ne peut y avoir ni jalousie ni ambition, les habitants vivent entre eux dans la plus parfaite harmonie. Leur île renferme une espèce d'animaux de petite taille, dont le corps et le sang présentent des propriétés fort singulières. Ces animaux sont de forme arrondie, parfaitement semblables aux tortues; leur dos est marqué de deux raies jaunes, disposées en forme de X : aux extrémités de chaque raie se trouve un œil et une bouche, de manière que l'individu a quatre yeux pour voir, et autant de bouches pour introduire les aliments dans un seul gosier qui les porte tous dans un estomac unique. Les intestins, ainsi que les autres viscères, sont également simples. Les pieds, disposés circulairement, donnent à cet animal la faculté de marcher là où l'instinct le conduit; son sang a une propriété fort extraordinaire : il agglutine sur-le-champ un membre coupé en deux, tel que la main ou toute autre partie du corps, pourvu que la coupure soit récente, et qu'elle n'intéresse pas des organes essentiels à la vie. Chaque tribu d'insulaires nourrit une espèce particulière de très grands oiseaux qui servent à découvrir les dispositions naturelles de leurs enfants. A cet effet ils mettent les enfants sur le dos de ces oiseaux, qui les enlèvent aussitôt dans les airs ; les enfants qui supportent cette manière de voyager sont conservés, et on les élève, tandis que ceux auxquels ce voyage aérien donne le mal de mer et qui se laissent choir de frayeur, sont abandonnés comme n'étant pas destinés à vivre longtemps et comme dépourvus des bonnes qualités de l'âme. Le plus âgé est le chef de chaque tribu ; il a l'autorité d'un roi auquel tous les autres obéissent; lorsqu'il atteint cent cinquante ans, il renonce, suivant la loi, volontairement à la vie, et le plus ancien le remplace immédiatement dans sa dignité. La mer qui environne cette île est orageuse, et a des flux et des reflux considérables ; mais ses eaux sont douces. Les constellations des deux Ourses, ainsi que beaucoup d'autres astres que l'on ne voit que chez nous, y sont invisibles. On compte sept îles de ce genre, toutes de même grandeur et séparées par des intervalles égaux, et qui sont toutes régies par les mêmes moeurs et les mêmes lois.

    [2,59] Quoique le sol fournisse à tous les habitants des vivres en abondance et sans exiger aucun travail, ils n'en usent point d'une manière désordonnée ; ils ne prennent que ce qui est nécessaire, et vivent dans une grande frugalité. Ils mangent de la viande et d'autres aliments, rôtis ou cuits dans l'eau ; mais ils ne connaissent point les sauces recherchées ni les épices de nos cuisiniers. Ils vénèrent comme des divinités la voûte de l'univers, le soleil, et en général tous les corps célestes. La pêche leur procure toutes sortes de poissons, et la chasse un grand nombre d'oiseaux. Parmi les arbres fruitiers sauvages, on remarque l'olivier et la vigne, qui fournissent de l'huile et du vin en abondance. On y trouve aussi des serpents énormes qui ne font aucun mal à l'homme; leur chair est bonne à manger et d'un excellent goût. Les vêtements de ces insulaires sont fabriqués avec certains joncs qui renferment au milieu un duvet brillant et doux; on recueille ce duvet, et en le mêlant avec des coquillages marins pilés, on en retire des toiles de pourpre admirables. Les animaux qu'on trouve dans ces îles ont tous des formes extraordinaires et incroyables. La manière de vivre des habitants est soumise à des règles fixes, et on ne se sert pas tous les jours des mêmes aliments. Il y a des jours déterminés d'avance pour manger du poisson, de la volaille ou de la chair d'animaux terrestres; enfin, il y a des jours où l'on ne mange que des olives ou d'autres aliments très simples. Les emplois sont partagés les uns vont à la chasse, les autres se livrent à quelques métiers mécaniques; d'autres s'occupent d'autres travaux utiles ; enfin, à l'exception des vieillards, ils exercent tous, alternativement et pendant un certain temps, les fonctions publiques. Dans les fêtes et les grandes solennités, ils récitent et chantent des hymnes et des louanges en l'honneur des dieux, et particulièrement en honneur du soleil auquel ils ont consacré leurs îles et leurs personnes. Ils enterrent leurs morts dans le sable au moment de la marée basse, afin que la mer, pendant le reflux, leur élève en quelque sorte leur tombeau. Ils prétendent que les roseaux, dont ils tirent en partie leur nourriture et qui sont de l'épaisseur d'une couronne, se remplissent à l'époque de la pleine lune, et diminuent pendant son déclin. L'eau douce et salutaire des sources chaudes, qui existent dans ces îles, conserve constamment le même degré de chaleur ; elle ne se refroidit même pas lorsqu'on la mélange avec de l'eau ou du vin froids.

    [2,60] Après un séjour de sept ans dans ces îles, Iambulus et son compagnon de voyage en furent expulsés comme des hommes méchants et de mauvaises habitudes. Ils furent donc forcés d'équiper de nouveau leur barque, et de l'approvisionner pour le retour. Au bout de plus de quatre mois de navigation, ils échouèrent, du côté de l'Inde, sur des sables et des bas-fonds. L'un périt dans ce naufrage; l'autre, Iambulus, se traîna jusqu'à un village; les habitants le conduisirent devant le roi, résidant dans la ville de Palibothra, éloignée de la mer de plusieurs journées. Ce roi, aimant les Grecs et l'instruction, lui fit un très bon accueil, et finit par lui donner une escorte chargée de le conduire jusqu'en Perse. De là Iambulus gagna la Grèce sans accident. Tel est le récit que lambulus a consigné lui-même dans son histoire, où il donne sur l'Inde des renseignements ailleurs inconnus. Ayant ainsi rempli la promesse que nous avions donnée au commencement, nous terminons ici le second livre.

    Diodore de Sicile, La Bibliothèque historique (Diodori Bibliotheca historica), livre II, Chapitre 55 - Iambulus

    source : http://hodoi.fltr.ucl.ac.be/concordances/diodore_02/lecture/56.htm


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  • Le communisme primitif n'est pas très loin derrière nous, et pourtant, des Esséniens aux fourriéristes, on n'a jamais pu le faire revivre longtemps. Le kibboutz a-t-il plus de chance de réussir ?
        Il y vit au peu moins de cent mille personnes, mais leur rayonnement est infiniment supérieur à leur importance démographique. Les kibboutzim sont la réserve morale d'Israël. Le genre de vie qu'ils pratiquent est presque unique au monde. Propriété collective, égalité absolue, gestion démocratique, self-employment, etc : tous ces principes, qu'on prétend utopiques, sont appliqués ici dans la réalité quotidienne, et il semble bien que cette vie, malgré le renoncement qu'elle suppose, soit d'une qualité supérieure à celle de la société ordinaire. Enfants, femmes et vieillards y trouvent en particulier de grands avantages.
        Contrairement à une opinion répandue, les kibboutzim ne sont pas sur le déclin. Mais il est difficile de développer des communautés dans un milieu où le capitalisme et la consommation modèlent de plus en plus l'échelle des valeurs. Les kibboutzim ont aidé à sauver la nation, mais ont-ils changé l'homme ? Certes la réalité israélienne s'est beaucoup éloignée de l'idéal kibboutzique, mais la supériorité intellectuelle et morale des kibboutzim, leur dynamisme sont tels que l'auteur garde confiance dans leur avenir et y voit l'une des rares chances de renouveler le socialisme par l'exercice de la démocratie directe.

    H. Darin-Drabkin, Le Kibboutz, société différente
    Ed. du Seuil, Collections Esprit "La Société Prochaine", 1970


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  •     Le kibboutz est une société librement constituée dans laquelle on partage la propriété, la production, le travail, ainsi que la consommation et les services. En d'autres termes, la communauté du kibboutz doit satisfaire les besoins de ses membres. "De chacun selon sa capacité à chacun selon ses besoins", suivant les moyens de la communauté. Ce principe sous-tend la forme socio-économique originale que l'on appelle le kibboutz, qui est fondamentalement différent de toute entreprise coopérative, en Israël et dans le monde.
        Le caractère unique du kibboutz tient surtout à con collectivisme absolu : aucune propriété privée, aucune activité économique privée ne son autorisées. Sont communes aussi bien les activités culturelles, sociales et éducatives que les différents aspects de la vie économique.
        Cependant, ce collectivisme total n'est pas le fruit d'une démarche dogmatique rigide ; cette forme d'organisation ne découle pas d'affirmations théoriques ni même d'expériences de laboratoire. Elle est née et s'est développée au fur et à mesure des besoins concrets et des exigences de la colonisation juive en Israël ; le cadre de l'organisation s'est élaboré par la pratique, empiriquement, à travers une recherche continue et les leçons tirées des erreurs successives. La structure actuelle du kibboutz est issue de son propre développement dynamique, à la suit d'expériences et de discussions incessantes.

    H. Darin-Drabkin, Le Kibboutz, société différente,
    II La structure de la société kibboutzique, III Les principes de base, introduction
    Ed. du Seuil, Collections Esprit "La Société Prochaine", 1970, p.77

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  • Le mouvement rastafari est un mouvement religieux dont le nom provient de l'amharique Ras Tafari de ras, tête (mais ici « leader, seigneur »), et Tafari, « Celui qui sera Craint ». Tafari est le prénom de naissance donné à Hailé Sélassié Ier, (de Haile, « puissance » et Selassie, « trinité », en amharique) empereur d'Éthiopie de 1930 à 1974. Il est ainsi considéré comme un personnage sacré du fait de son ascendance qui remonterait aux rois bibliques Salomon et David selon la tradition éthiopienne, mais également par la signification de son nom de naissance, comme de celui choisi par les prêtres de l'église orthodoxe éthiopienne pour son sacrement. Le choix et la signification des noms ont en effet une importance primordiale dans la culture africaine.

    Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d'autres à une philosophie, voire à une idéologie ou un syncrétisme pour ses emprunts à la Bible. Les rastas, eux, le conçoivent comme un mode de vie, une façon de concevoir le monde et tout ce qui le constitue depuis sa création. Les croyants de ce mouvement sont des rastafariens, souvent appelés par le diminutif « rastas ».

    Les positions des individus se réclamant rastas vont du racisme le plus primaire issu de la lutte contre l'esclavage et le colonialisme, ou d'un ethnocentrisme noiriste militant, garveyiste à outrance, parfois teinté de racisme, jusqu'à une philosophie universaliste profonde, où la recherche de sa propre identité, de son acceptation, de la tolérance et de la nature humaine rejoint les philosophies et ascèses orientales.

    Les rastas vont ainsi inventer un grand nombre de mots qui reflètent leur façon de voir le monde, par exemple : Inity au lieu de Unity, le pronom « you » marquant l'exclusion. Mais aussi « I » comme « high », élevé, subtil.

    source : wikipedia


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  • Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789

    Article premier - Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

    Article 2 - Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l'oppression.

    -> L'article 2 qui énumère les droits naturels et imprescriptibles de l'Homme, présentés conformément à la conception du libérale du XVIIIe siècle :
        * la liberté,
        * la propriété,
        * la sûreté,
        * la résistance à l'oppression.
    Ces droits naturels et imprescriptibles sont antérieurs aux pouvoirs établis, ils sont considérés comme applicables en tout temps et en tout lieu.

    Les violations des droits humains et les abus incluent ces documents par les organisations non-gouvernementales telles que Amnesty International, Human Rights Watch, l'Organisation mondiale contre la torture, Freedom House, International Freedom of Expression Exchange et Anti-Slavery International. Très peu de pays ne commettent pas de violations de droits humains significatives, selon Amnesty International. Dans son rapport de 2004 sur les droits humains (couvrant 2003) la Hollande, la Norvège, le Danemark, l'Islande et le Costa Rica sont les seuls pays qui n'ont pas violé au moins quelques droits humains significativement.

    source : wikipedia


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  • Le Congrès de Polleur est une assemblée qui fut convoquée le 9 août 1789 par Laurent François Dethier, jeune avocat, premier bourgmestre démocrate reconnu par les autorités de la Principauté de Liège un an plus tôt et mayeur du chef Ban de Theux. Au Congrès, il avait convoqué tous les représentants des 5 bans qui formaient le Franchimont (Jalhay, Sart, Spa, Theux et Verviers). Ils avaient choisi Polleur parce que ce village se trouvait être le lieu géographique le mieux situé entre les cinq bans juste au carrefour des routes qui y menaient: chacun faisait une part du chemin pour aller à la rencontre des autres et affirmait en quelque sorte son intention de communiquer et de construire. Et c'est ainsi que ce congrés reçut le nom de "Congrès de Polleur".

    Lors de la cinquième séance, à la fin des débats, l'assemblée approuva à l'unanimité une "Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen pour le Franchimont" dans laquelle L.F. Dethier formulait les principes de base des démocraties modernes. 200 ans plus tard, les 15 et 16 septembre 1989, l'ASBL "Congrès de Polleur" y organisait un nouveau congrès de réflexion sur notre temps, sur nos institutions, sur les grandes évolutions économiques, politiques et sociales, sur les progrès scientifiques et technologiques et sur les répercussions que ces progrès auront sur les droits et les libertés des êtres humains "aujourd'hui et demain".

    Le respect des droits et des libertés est l'affaire de chacun, il s'apprend et se construit chaque jour. C'est pourquoi l'ASBL se donna pour objectif de sensibiliser le plus grand nombre possible de personnes à ces problèmes. Pour réaliser ce projet, il fut notamment décidé de créer une "route des droits de l'homme". Ainsi, chaque commune, ville ou village du Franchimont érigea, sans un espace paisible favorisant la réflexion (square avec bancs, arbres, etc...), une stèle commémorative. Sur chacune de ces stèles figure un texte de réflexion sur les droits et les Libertés des Hommes, prolongement durable des réflexions du Congrès, et l'un des 16 articles de la Déclaration...

    source : http://www.senlime.be/si/Franchim.html


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