•     "Veyne fait parfaitement sentir que, dès lors qu'apparaît un dieu universel et aimant, l'égalité entre les hommes devient au moins imaginable. [...] Bien sûr, l'histoire contredira tout cela. Et à de nombreuses reprises." (source : http://www.vigile.net/Lettre-d-un-incroyant)

        Cette réflexion de Christian Rioux sur le livre de Paul Veyne, "Quand le monde est devenu chrétien" (Albin Michel), rejoint ce que je disais de Darwin dans un précédent billet : de dire que tous les hommes descendent bien d'une seule et même espèce, peut facilité l'égalité entre eux. Espéront encore pourtant que l'histoire future ne contredira pas Darwin.


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  •     Mais alors, dit Alice, si le monde n'a absolument aucun sens, qui nous empêche d'en inventer un ?


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  • La mort, j'en parle
    Comme je parlerais de pesetas ou de dollars,
    Moi qui n'ai jamais mis les pieds en Amérique,
    Moi qui porte une Espagne vierge en mon sang
    Comme un goût de grande éclatée,
    Moi qui n'ai jamais mangé de grenade.

    Je parle de la mort
    Comme je décline mon nom ;
    C'est une très vieille habitude,
    C'est la mort, quand on en parle...

    Mais il y a celle dont on ne parle pas
    Parce qu'elle est nue et qu'on ne peut pas l'habiller.
    La mort enfoncée comme un poing dans l'oreiller
    Et qui est le dernier visage de ma mère.

    Et celle qui s'épanouie au dedans,
    M'aspire, m'absorbe, se nourrit de moi
    Et qui est mon autre Vie.

    La mort dont on ne parle pas.

    Claire Lejeune, Mémoire de Rien, La gange et le feu,
    Editions Labor - Espace Nord, p.24

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  •     Je ne mourus pas. J'aurais préféré mourir : les souffrances de la guérison furent inhumaines. La voix de haine que l'anorexie avait chloroformée pendant deux ans se réveilla et m'insulta comme jamais. Et il en allait ainsi chaque jour.

            Amélie Nothomb - Biographie de la faim
            Le Livre de Poche, 2004 (p.175)


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  •  Est-ce une spirale ou des cercles de tailles différentes que nous voyons ?


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  • La mise en abyme ou mise en abysme (on écrit aussi plus rarement[1] : mise en abîme) est un procédé consistant à incruster une image en elle-même, ou, d'une manière générale, à représenter une œuvre dans une œuvre de même type. On y retrouve le type d'« autosimilarité » qui constitue également le principe des fractales ou de la récursivité en mathématiques (wikipedia).

     Ici avec Eartha Kitt chantant C'est si bon (source : youtube Eartha Kitt - C'est Si Bon (Live Kaskad 1962))


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  •  Lire ce texte ne constitue par un grand problème, bien que les lettres de chaque mot soient mélangées, uniquement la première et dernière sont à leur place.


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  • Tes lèvres trament une prière ;
    J'ai oublié déjà les mots que tu diras.
    L'esprit devance et déflore le geste,
    Quand le corps accomplit,
    L'écho s'est déjà perdu.

    Claire Lejeune, Mémoire de Rien, La gange et le feu,
    Editions Labor - Espace Nord, p.22


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  •     Les lignes sont-elles rigoureusement horizontales ou forment-elles des vagues ?


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  •     Est-ce que le monde ne serait pas qu'un songe, une vue de l'esprit. Est-ce qu'il n'y a que moi qui meurt, ou est-ce que c'est le monde qui disparaît quand je meurt. Comment être sûr que tout ça continu une fois que je ne suis plus là pour le voir, le savoir.
        Peut-être c'est moi qui ai tout imaginé. Peut-être en fait suis-je moi-même Dieu qui s'est fait homme pour s'amuser le temps d'une seconde d'éternité. "Dieu à l'image de l'Homme, et l'Homme à l'image de Dieu". Le monde mourra quand Je mourrais, puisque Je ne serais plus là pour le faire défiler devant mes yeux pour mon seul plaisir.


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  •     Selon vous la taille des ronds jaunes est-elle identique ?


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  •     Les sens de ce mots sont intéressants, ma source pour les explorer est le Dictionnaire de la Langue Française Informatisé disponible en ligne gratuitement ici.

    Le premier sens du premier onglet est (si nous laissons de côté le sens A vieilli synonyme de prendre) :
    B.− PHILOSOPHIE
    1. Rare, vx. Faculté de saisir par l'intelligence.
    2. Saisie par l'intelligence, et plus particulièrement ,,toute opération intellectuelle relativement simple ou immédiate, soit de perception, soit de jugement, soit de mémoire, soit d'imagination, considérée comme s'appliquant à un contenu distinct de l'opération elle-même.`` (Lal. 1968) :
    C.− Faculté de saisir (et donc de retenir) vite.

    -> donc on a le sens de comprendre par l'intelligence.

    Voyons le deuxième sens (2e onglet) :
    A.− Au sing. [Avec un compl. prép. de, indiquant ce qu'on appréhende] Appréhension de qqc. Fait d'appréhender, d'envisager avec inquiétude une chose imminente.
    B.− Au sing. ou au plur. (à valeur intensive). [Avec un compl. prép. de ou un adj. poss. indiquant la pers. qui appréhende] Appréhension de qqn. État d'une personne qui appréhende.

    -> donc le fait de voir l'avenir d'une façon plutôt sombre.

    Ainsi, l'homme pourrait être toujours une personne, qui comprennant par son intelligence le monde, ne peut que l'envisager négativement quelque chose qui n'est pas encore là.  N'est-ce pas là une bonne compréhension de l'Enseignement qui nous demande toujours de se méfier de son intelligence.


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  •  Un article a lire de Béchir ben Yahmed sur www.planetpositive.org


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  • Александр Николаевич Вертинский - 1925

    Над розовым морем вставала луна
    Во льду зеленела бутылка вина

    И томно кружились влюбленные пары
    Под жалобный рокот гавайской гитары.

    - Послушай. О как это было давно,
    Такое же море и то же вино.

    Мне кажется будто и музыка та же
    Послушай, послушай,- мне кажется даже.

    - Нет, вы ошибаетесь, друг дорогой.
    Мы жили тогда на планете другой

    И слишком устали и слишком стары
    Для этого вальса и этой гитары.

    Aleksandr Nikolaevitch Vertinskiï - 1925

    Au-dessus de la mer rose la lune se lève
    Dans la glace verte est une bouteille de vin

    Et langoureusement dansent les couples d'amoureux
    Sur un rugissement plaintif d'une guitare hawaiïenne

    - Ecoute. A propos d'antan,
    La même mer, et le même vin.

    Je pense que la musique est la même
    Ecoutez, écoutez, - il me semble même.

    - Non, vous vous trompez, cher ami.
    Nous vivions alors dans une autre planète

    Et beaucoup trop fatigué et trop vieux
    Pour cette valse et cette guitare.


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  • Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
    Traversé çà et là par de brillants soleils ;
    Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
    Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.

    Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
    Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
    Pour rassembler à neuf les terres inondées,
    Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux.

    Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
    Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
    Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?

    – Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,
    Et l'obscur Ennemi qui nous ronge le coeur
    Du sang que nous perdons croît et se fortifie !

    Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal


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  • Et si la vie n'était qu'un songe ? et si les nuages, les oiseaux, la terre et les autres hommes n'étaient que visions de notre esprit ?

    Un chercheur découvre par hasard l'existence d'un excentrique, Gaspard Languenhaert, qui soutint cette philosophie "égoïste" dans les salons du XVIIIe siècle, puis fonda une école à Montmartre où ses disciples répétaient avec lui qu'eux seuls existaient et que le monde n'était que leur fantasme. Intrigué, il abandonne ses travaux et part à la recherche de ce philosophe singulier dont une sorte de conspiration fait apparaître et disparaître les traces.

    Cette enquête va l'entraîner de Paris à Amsterdam mais surtout au fond de lui-même, là où la raison se fait déraisonnable et les vertiges hallucinants.
    Car si l'univers n'est qu'un rêve, chacun de nous en est l'auteur, donc Dieu. La logique devient folle et, pour s'y mesurer, il fallait le talent, l'audace et l'intelligence de Eric Emmanuel Schmitt, homme de théâtre dont la pièce, le visiteur, qui a triomphé aux "Molière", est en train de faire le tour du monde.

    Avec ce premier roman, il signe une œuvre d'une rare modernité qui tout à la fois surprend, dérange et fascine.


    source : www.eric-emmanuel-schmitt.com


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  • We passed upon the stair, we spoke in was and when
    Although I wasn't there, he said I was his friend
    Which came as a surprise, I spoke into his eyes
    I thought you died alone, a long long time ago

    Oh no, not me
    We never lost control
    You're face to face
    With The Man Who Sold The World

    I laughed and shook his hand, and made my way back home
    I searched for a foreign land, for years and years I roamed
    I gazed a gazeless stair, we walked a million hills
    I must have died alone, a long long time ago

    Who knows? Not me
    I never lost control
    You're face to face
    With the Man who Sold the World

    Who knows? not me
    We never lost control
    You're face to face
    With the Man who Sold the World

    Year: 1971
    Label: RCA BOW502


    L'Homme Qui A Vendu Le Monde
     

    Nous passions sur les escaliers
    Nous parlions de quand et d'où
    Bien que je n'étais pas là-bas
    Il disait que j'étais son ami
    Ce qui vint comme une surprise
    Je lui parlais droit dans les yeux
    Je pensais que tu étais mort seul
    Il y a très très longtemps
     
    Oh non, pas moi
    Nous n'avons jamais perdu le contrôle
    Tu es face à face
    Avec l'homme qui a vendu le monde
     
    Je riais et serrais sa main,
    Et reprenais le chemin de chez moi
    Je cherchais au loin une forme et une terre,
    Pendant des années et des années j'errais
    Je contemplais d'un regard fixe
    Tous les millions ici
    J'ai dû mourir seul
    Il y a très très longtemps
     
    Qui sait ? Pas moi
    Je n'ai jamais perdu le contrôle
    Tu es face à face
    Avec l'homme qui a vendu le monde (x2)
     
    Qui sait ? Pas moi
    Nous n'avons jamais perdu le contrôle
    Tu es face à face
    Avec l'homme qui a vendu le monde (x2)


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  •     L'avenir est comme un nuage.

    Louis Scutenaire, Mes Inscriptions
    Ed. Labor - Espace Nord, 1990

     

    Illustration : René Magritte, La Malédiction, 1960


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  •     L'amitié est incompatible avec la vérité, seul est fécond le dialogue muet avec nos ennemis.

    E.M. Cioran, Ebauches de vertige
    Folio - 2E, p.14


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  •     "Das ist ein Ruhm für dich."
        "Ich weiß nicht, was Sie unter 'Ruhm' verstehen," sagte Alice.
        Plumpsti Bumsti lächelte geringschältzig.
        "Natürlich weißt du das nicht, solange ich es dir nich gesagt habe. Ich meine, jetzt bist du geschlagen."
        "Aber 'Ruhm' bedeutet doch nicht, daß man geschlagen ist." wendete Alice ein.
        "Wenn ich ein Wort gebrauche," sagte Plumpsti Bumpsti ziemlich höhnisch, "dann bedeutet es gerade das, was ich es bedeuten lassen will - nicht mehr und nicht weniger."
        "Die Frage ist nur," wendete Alice ein, "ob Sie Wörter so viele verschiedene Dinge bedeuten lassen können."
        "Die Frage ist nur," erwiderte Plumpsti Bumsti, "wer der herr ist - nur das."
        Alice war viel zu erstaunt, um etwas zu sagen ; so begann Plumpstu Bumsti nach einer Weile wieder : "Manche Wörter sind sehr eigensinnig - besonders Zeitwörter. Sie sind die stolzesten. Mit Eigenschaftswörter kann man alles machen, mit Zeitwörtern nicht. Ich kann aber mit der ganzen Gesellschaft fertig werden; Undurchdringlichkeit! das sage ich!"
        "Wollen Sir mir nicht sagen, bitte, was das bedeutet?" fragte Alice.
        "Jetzt sprichst du wie ein vernünftiges Kind," sagte Plumsti Bumsti und sah sehr befriedigt aus.
        "Unter 'Undurchdringlichkeit' verstehe ich, daß wir über die Sache genug gesprochen haben und daß du jetzt lieber sagen solltest, was du vorhast. Denn ich glaube, du wirst ja nicht dein ganzes übriges Leben lang hier stehen bleiben wollen!"
        "Eine solche Menge kann man einem einzigen Wort zu bedeutet geben?" fragte Alice nachdenklich.
        "Wenn ich einem Wort soviel Arbeit aufbürde," sagte Plumpsti Bumsti, "dann zahle ich ihm immer extra dafür."
        "Aha," sagte Alice. Sie war viel zu verwirrt, um etwas anderes zu sagen.
        "Ja, du sollst nur sehen, wie sie sich Samstag Abend um mich drängen," fuhr Plumpsti Bumsti fort und legte den Kopf von einer Seite auf die andere, "um ihren Wochenlohn zu kriegen."
        (Alice wagte nicht, ihn zu fragen, womit er sir bezahle; so kann ich es dir, lieber Leser, auch nicht mitteilen.)

    Lewis Carroll, Alice im Spiegelland
    Deutsch von Helene Scheu-Riesz
    Ausstattung von Uriel Birnbaum
    Sesam-Verlag, 1923 (archive.org)

        Voilà de la gloire pour toi !
        - Je ne sais pas ce que vous voulez dire par là.
        Le Gros Coco sourit d'un air méprisant :
        - Naturellement. Tu ne le sauras que lorsque je te l'aurais expliqué. Je voulais dire : « Voilà un bel argument sans réplique !» - Mais : « gloire », ne signifie pas : « un bel argument sans réplique ! » - Quand, moi, j'emploie un mot, déclara le Gros Coco d'un ton assez dédaigneux, il veut dire exactement ce qu'il me plaît qu'il veuille dire... ni plus ni moins.
        - La question est de savoir si vous pouvez obliger les mots à vouloir dire des choses différentes.
        - La question est de savoir qui sera le maître, un point c'est tout.
        Alice fut beaucoup trop déconcertée pour ajouter quoi que ce fût.
        Aussi, au bout d'un moment, le Gros Coco reprit :
        - Il y en a certains qui ont un caractère impossible... surtout les verbes, ce sont les plus orgueilleux... Les adjectifs, on en fait tout ce qu'on veut, mais pas les verbes... Néanmoins je m'arrange pour les dresser tous tant qu'ils sont, moi ! Impénétrabilité ! Voilà ce que je dis, moi !
        - Voudriez-vous m'apprendre, je vous prie, ce que cela signifie ? demanda Alice.
        - Voilà qui est parler en enfant raisonnable, dit le Gros Coco d'un air très satisfait. Par «impénétrabilité », je veux dire que nous avons assez parlé sur ce sujet, et qu'il vaudrait mieux que tu m'apprennes ce que tu as l'intention de faire maintenant, car je suppose que tu ne tiens pas à rester ici jusqu'à la fin de tes jours.
        - C'est vraiment beaucoup de choses que vous faites dire à un seul mot, fit observer Alice d'un ton pensif.
        - Quand je fais beaucoup travailler un mot, comme cette fois-ci, déclara le Gros Coco, je le paie toujours beaucoup plus.
        - Oh ! s'exclama Alice, qui était beaucoup trop stupéfaite pour ajouter autre chose.
        - Ah ! faudrait que tu les voies venir autour de moi le samedi soir, continua le Gros Coco en balançant gravement la tête de gauche à droite et de droite à gauche ; pour qu'y touchent leur paye, vois-tu.
        (Alice n'osa pas lui demander avec quoi il les payait ; c'est pourquoi je suis incapable de vous l'apprendre.)

    Traduction de Jacques Papy (wikisource.org)

        `There's glory for you!'
        `I don't know what you mean by "glory",' Alice said.
        Humpty Dumpty smiled contemptuously. `Of course you don't -- till I tell you. I meant "there's a nice knock-down argument for you!"'
        `But "glory" doesn't mean "a nice knock-down argument",' Alice objected.
        `When I use a word,' Humpty Dumpty said, in rather a scornful tone, `it means just what I choose it to mean -- neither more nor less.'
        `The question is,' said Alice, `whether you can make words mean so many different things.'
        `The question is,' said Humpty Dumpty, `which is to be master -- that's all.'
        Alice was too much puzzled to say anything; so after a minute Humpty Dumpty began again. `They've a temper, some of them -- particularly verbs: they're the proudest -- adjectives you can do anything with, but not verbs -- however, I can manage the whole lot of them! Impenetrability! That's what I say!'
        `Would you tell me please,' said Alice, `what that means?'
        `Now you talk like a reasonable child,' said Humpty Dumpty, looking very much pleased. `I meant by "impenetrability" that we've had enough of that subject, and it would be just as well if you'd mention what you mean to do next, as I suppose you don't mean to stop here all the rest of your life.'
        `That's a great deal to make one word mean,' Alice said in a thoughtful tone.
        `When I make a word do a lot of work like that,' said Humpty Dumpty, `I always pay it extra.'
        `Oh!' said Alice. She was too much puzzled to make any other remark.
        `Ah, you should see 'em come round me of a Saturday night,' Humpty Dumpty went on, wagging his head gravely from side to side, `for to get their wages, you know.'
        (Alice didn't venture to ask what he paid them with; and so you see I can't tell you.)

    version originale par Lewis Carroll en 1871 (gutenberg.org)

     


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