•         Ce qui importe, chez un créateur, ce n'est pas d'où il vient, mais où il est arrivé.

       Stefan Zweig - La guérison par l'esprit, p.288
       Le Livre de Poche, n°9524, 1931 (1982 & 1991 pour la traduction française)


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  • "Dieu, c'est comme le sucre dans le lait chaud. Il est partout et on ne voit pas. Et plus on le cherche, moins on le trouve."

    (Michel Colucci, dit Coluche / 1944-1986)

    source : http://atheisme.free.fr/Humour/Nomsdedieu.htm


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  •     L'oiseau naît avec la parure qui lui donne une beauté suprême, et à peine est-il une fleur qui a des plumes, un bouquet qui a des ailes, que, d'un rapide essor, il fend les plaines de l'air, dédaignant la douce chaleur du nid maternel qu'il délaisse pour toujours. Parce que j'ai plus d'âme, dois-je avoir moins de liberté ?
        La bête sauvage naît, et sa peau si richement tachetée, à peine est-elle devenue, sous le pinceau dvin, une image des étoiles, qu'impitoyable et hardie, la nécessité de nature lui enseigne la cruauté et en fait l'épouvante du labyrinthe des bois. Et moi, avec un instinct supérieur, dois-je avoir moins de liberté ?
        Le poisson naît, avorton des vagues et des algues marines, qui ne respire pas et à peine, bateau revêtu d'écailles, se mire-t-il dans les eaux qu'il s'en va où il veut, mesurant l'immensité d'un tel espace que lui offre la masse liquide. Et moi, avec plus de libre arbitre, dois-je avoir moins de liberté ?
         Le ruisseau naît, couleuvre qui se déroule au sein des fleurs, et à peine, serpent d'argent, s'est-il brisé au milieu des fleurs, que par son doux murmure, il célèbre la pitié des fleurs qui lui ont donné la majesté des campagnes ouvertes à son cours rapide. Et moi, doué de plus de vie, dois-je avoir moins de liberté ?
        Quand cette douloureuse pensée s'empare de moi, devenu un volcan, un Etna, je voudrais arracher de ma poitrine des lambeaux de mon coeur. Quelle loi, quelle justice, quelle raison permet de refuser à un homme le charmant privilège, le droit précieux que Dieu accorde au cristal des eaux, à un poisson, à une bête sauvage, à une oiseau ?

    Pedro Calderón, La vie est un songe,
    Introduction de Didier Soulier, p.10
    Le Livre de Poche, classique


        Quoiqu'elles ne soient que l'excrément de notre imperfection, elles sont utiles dans notre incarnation pour nous développer les facultés indispensables à notre progrès.

    Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXVIII


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  • Je me bâtis pour pouvoir me détruire
    ou l'inverse
    au gré de mon humeur

    le chêne en moi
    c'est moi
    le gui prospère
    à sucer un sang si généreux

    quand je prends mon grand air
    je deviens druide
    si je me regarde opérer
    je pouffe

    toujours un personnage
    bourreau
    victime
    juge
    avocat
    témoin
    prêtre

    si je pouvais être
    tous à la fois
    je serais ce que je suis

    chacun tour à tour
    se campe
    alors
    je ne passe plus
    je dure

    Claire Lejeune, Mémoire de Rien, Le pourpre,
    Editions Labor - Espace Nord, p.54


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  • «Le langage est aux postes de commande de l'imagination.»

    Gaston Bachelard

    source : http://www.evene.fr/celebre/biographie/gaston-bachelard-644.php?citations


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  •     Un wagon italien... Ah ! monter dedans, se blottir dans un coin, bien caché sous le charbon, et rester là sans bouger, sans parler, dans l'obscurité, à écouter sans fin le bruit rythmé des rails, plus fort que la faim et la fatigue, jusqu'au moment où finalement le wagon s'arrêterait ; je sentirais la tiédeur de l'air et l'odeur du foin et je pourrais sortir à l'air libre, dans le soleil : alors je m'étendrais par terre, je baiserais la terre, comme dans les livres, le visage dans l'herbe. Puis une femme passerait et me demanderait en italien : "Qui es-tu ?", et en italien je lui raconterais, et elle comprendrait, et elle m'inviterait à manger et à dormir. Et comme elle ne croirait pas aux choses que je lui dirais, je lui ferais voir le numéro sur mon bras, et alors elle croirait...
        ...C'est fini. Le dernier wagon est passé, et, comme au théâtre lorsque le rideau se lève, voici que surgissent sous nos yeux la pile de poutrelles en fonte, le Kapo debout dessus sa baguette à la main, et les silhouettes efflanquées des camarades qui vont et viennent, deux par deux.
        Malheur à celui qui rêve : le réveil est la pire des souffrances. Mais cela ne nous arrive guère, et nos rêves ne sont pas longs : nous ne sommes que des bêtes fourbues.

    Primo Levi, Si c'est un homme
    Pocket, Paris, 1990 (p.46)


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  • http://vpourvalentin.over-blog.com/7-categorie-10727697.html

    Comme tous les blogs, il faut lire les pages par le bas, pour remonter le temps (c'est pas clair, mais c'est comme ça).


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  • Freud : Tu es tout-puissant !
    L'inconnu : Faux. Le moment où j'ai fait les hommes libres, j'ai perdu la toute-puissance et l'omniscience. J'aurais pu tout contrôler et tout connaître d'avance si j'avais simplement construit des automates.
    Freud : Alors pourquoi l'avoir fait, ce monde ?
    L'inconnu : Pour la raison qui fait faire toutes les bêtises, pour la raison qui fait tout faire, sans quoi rien ne serait..., par amour.
    Tu baisses les yeux, mon Freud, tu ne veux pas de ça, hein, toi, un Dieu qui aime ? Tu préfères un Dieu qui gronde, les sourcils vengeurs, le front plissé, la foudre entre les mains ? Vous préférez tous ça, les hommes, un Père terrible, au lieu d'un Père qui aime... Et pourquoi vous aurais-je faits si ce n'était par amour ? Mais vous n'en voulez pas, de la tendresse de Dieu, vous ne voulez pas d'un Dieu qui pleure... qui souffre... Oh oui, tu voudrais un Dieu devant qui on se prosterne, mais pas un Dieu qui s'agenouille.

    Eric-Emmanuel Schmitt, Le visiteur
    Actes-Sud, 1994

    in Actualité des Religions n°2, p.23, L'expérience spirituelle


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  • Les objecteurs de croissance passent à l'action

    24/03/2009 13:50

    Encouragés par l'intérêt que suscitent leurs idées, les objecteurs de croissance belges se structurent en mouvement politique. En pleine récession, ils se mobilisent contre le dogme de la relance de la consommation.
    Surprenant. L'eau frémissait depuis longtemps dans la casserole, la voilà qui bout. En quelques semaines, au moment où la récession s'installe et brouille les repères économiques traditionnels, la décroissance s'est imposée, en Belgique, comme un thème de débat dans l'air du temps. Mieux: ce 22 mars, les "objecteurs de croissance", comme ils se nomment, se réunissent à Namur pour se structurer en mouvement politique. "Nous avons été étonnés du succès de notre journée de réflexion sur la décroissance, organisée le 21 février dernier à l'ULB", avoue Michèle Gilkinet, de l'AdOC, l'Association d'objecteurs de croissance. "Plus de 800 personnes y ont participé. On s'attendait à quatre fois moins. A l'issue des conférences et des débats très animés, nous les avons invitées à faire émerger, en Belgique francophone, un nouveau mouvement politique porteur de valeurs communes. Mais pas question pour autant de fonder un parti."

    source : www.levif.be

    voir sur le sujet ce site : http://www.decroissance.org/ et voir le documentaire de Questions à la Une : "Surplus alimentaires: gaspillés ou recyclés ?" (Google Video)

    Cela nous amène à nous pencher sur l'expression "objecteur de conscience" : L'objection de conscience est un acte personnel de refus d'accomplir certains actes allant à l'encontre d'impératifs religieux, moraux ou éthiques dictés par sa conscience. Certains objecteurs se considèrent comme des pacifistes ou des antimilitaristes.
    Souvent, l'objecteur de conscience refuse la conscription, l'appel au service militaire obligatoire. Les objecteurs refusent quelquefois de s'acquitter de la part des impôts qui contribue à la défense nationale. Depuis le début des années 2000 on voit apparaître l'expression calquée les objecteurs de croissance.

    Economie : En politique économique, il existe des objecteurs de croissance qui prônent la décroissance soutenable. Dans le domaine de l'emploi, des travailleurs revendiquent le droit de refuser certains contrats. En particulier les chômeurs sont parfois contraints d'accepter un emploi convenable dans un domaine ou dans une société dont les objectifs sont contraires à leurs valeurs.

    source : wikipedia


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  •     Le silence est la plus grande persécution ; jamais les saints ne se sont tus.

    Pascal, Pensées.


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  • La fin de la vie de Tolstoï évoquée par Henri Guillemin, sur les archives de la TSR


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  • L’association internationale pour la défense de la liberté religieuse (AIDLR) est une organisation non gouvernementale (ONG) dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social des Nations Unies et du Conseil de l'Europe.


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  • Jeder Mensch hat auch seine moralische backside, die er nicht ohne Noth zeigt, und die er so lange als möglich mit den Hosen
    des guten Anstandes zudeckt.

    Tout homme a aussi un backside moral qu'il ne montre pas sans nécessité, et qu'il cache le plus longtemps possible sous les culottes de la bienséance.

    Aphorisme 16

    Victor Bouillier - Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) : essai sur sa vie et ses oeuvres littéraires, suivi d'un choix de ses aphorismes (1914)(source : archive.org)


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  • We Feed the World est un film documentaire autrichien réalisé en 2005 par Erwin Wagenhofer et sorti le 25 avril 2007. Le réalisateur s'est inspiré du livre de Jean Ziegler, L'empire de la honte. Voir le site du film : http://www.we-feed-the-world.fr/

    Le visionner (Version Originale, sous-titrage en anglais), ci-dessous :


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  •     Jamais encore la notion de liberté ne m'était apparue aussi sévère, aussi exigeante et difficile.

    Romain Gary, Les cerfs-volants
    Folio, Paris, 2008 (p.119)


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  • Lutte contre les sectes : les orientations de Georges Fenech continuent de susciter des craintes
    LE MONDE | 06.04.09 | 14h13  •  Mis à jour le 06.04.09 | 14h13

    ix mois après son entrée en fonctions à la tête de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), Georges Fenech devrait recevoir dans les prochains jours sa feuille de route officielle du premier ministre, dont il dépend.

    S'il n'a pas encore obtenu les derniers arbitrages, l'ancien député a une idée précise des contours qu'il entend donner à la lutte contre les dérives sectaires en France, qu'il souhaite "plus active et plus opérationnelle". Ses orientations continuent de susciter des craintes.

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    Ainsi, l'ancien député propose d'établir un "référentiel" des mouvements sur lesquels la Miviludes a été alertée. "Ce n'est en aucun cas une liste au sens de celle de 1995 (publiée par une commission d'enquête parlementaire, elle listait 173 mouvements)", précise-t-il pour parer à toute polémique. "Il s'agit de publier la liste des dossiers que nous avons eu à traiter, avec une description des pratiques qui présentent un danger, et en donnant un droit de réponse aux mouvements mis en cause. Notre volonté est de prévenir le public, pas de stigmatiser les organisations."

    "TRIBUNAL D'EXCEPTION"

    Destiné à garantir "le respect du contradictoire", ce droit de réponse constitue une nouveauté par rapport aux projets précédents. Il ne suffit pas à rassurer les opposants au principe même d'une liste. "Qu'est-ce qui autorise à dénoncer un groupe entier quand les dérives ne concernent que des individus ?", interroge l'anthropologue Nathalie Luca, auteur d'Individus et pouvoirs face aux sectes (Armand Colin, 2008). "Ce procédé n'existe qu'en France. On s'autorise sur les "sectes" ce que l'on s'interdit pour d'autres organisations."

    Mêmes réserves au ministère de l'intérieur qui, au nom de "la liberté de conscience", préfère une politique axée sur la répression d'infractions pénales avérées à la stigmatisation de mouvements potentiellement sectaires. Le ministère propose d'établir "un recensement des infractions pénales". "Mais la dérive sectaire ne se réduit pas aux enquêtes pénales", défend M. Fenech. "Nous recevons des témoignages de familles dévastées (dans lesquelles des membres ont été victimes d'emprise sectaire), sans pour autant qu'il y ait plainte en justice."

    Dans ce dossier, des mouvements évangéliques sont régulièrement montrés du doigt, Claude Baty, le président de la Fédération protestante de France, craint que ce référentiel ne produise des "dérives inacceptables" ; il espère rencontrer le premier ministre dans les prochains jours pour lui faire part de ses inquiétudes. "Si un mouvement transgresse la loi, l'arsenal juridique existant est suffisant pour le poursuivre ; nous n'avons pas besoin de tribunal d'exception", estime-t-il.

    Le souhait de M. Fenech de créer une "cellule d'intervention mobile" composée de policiers, gendarmes, médecins, psychologues, au sein de la Miviludes, a été jugé peu opportun par le ministère de la justice et rejeté par celui de l'intérieur. Qualifiée de "police des sectes" par ses détracteurs, cette équipe d'experts pourrait désormais être abritée par un ministère. "Elle renforcerait les structures existantes, tout en travaillant en articulation avec la Miviludes", assure M. Fenech.

    Le rapport annuel de la Mission sera publié le 19 mai ; il devrait insister sur les dérives sectaires dans les pratiques de psychothérapie. Chaque ministère y affichera ses objectifs en matière de lutte contre les dérives sectaires ; celui de l'éducation nationale devra notamment établir "un recensement des enfants instruits dans les familles".


    Stéphanie Le Bars
    Article paru dans l'édition du 07.04.09

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  • Le grande évènement de nos vie sur la terre
    C'est cette rencontre encore à faire
    L'instant qui attend de nous connaître
    Et qui donne envie de se plaire

    L'inauguration de nos futures misères
    C'est de rester chacun dans son coin
    Avec cette peur d'aller, d'aller trop loin
    Et de franchir enfin la frontière

    Et nous voilà, dans un endroit qui fait du bruit
    On ne s'entend pas
    On boit des je-ne-sais-quoi
    Avec je-ne-sais-qui

    Perdus corps et biens dans une soirée qui boîte
    Où on ne sent plus rien, ni désir ni amour
    Alors on cherche en vain
    La sortie de secours

    Le grand évènement de nos cœurs dans la lune
    C'est d'improviser l'inespéré
    Peut-être le miracle de se faire aimer
    D'aller vers vous, de croire en nous

    L'inauguration de nos futures misères
    C'est le mal que l'on pourrait se faire
    Là dans nos vies ordinaire
    En ratant l'extraordinaire

    Et nous voilà, dans un endroit qui fait du bruit
    On ne s'entend pas
    On boit des je-ne-sais-quoi
    Avec je-ne-sais-qui

    Perdus corps et biens dans une soirée qui boîte
    Où on ne sent plus rien, ni désir ni amour
    Alors on cherche en vain
    La sortie de secours

    Et me/te voilà, dans un endroit qui fait du bruit
    Qu'est-ce que tu dis ?
    Je bois des je-ne-sais-quoi
    Avec je-ne-sais-qui

    Perdus corps et biens dans ces soirées qui boîte
    Je ne ressens plus rien, ni désir ni amour
    Alors je cherche en vain
    La sortie de secours

    Perdus corps et biens dans cette soirée qui boîte
    Alors je cherche en vain
    Ma sortie de secours

    Désolé - Perdus corps et biens - 2008


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